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Sakineh : Sarkozy aurait directement menacé l'Iran
Sakineh : Sarkozy aurait directement menacé l'Iran
Mots clés : Execution, Condamnation à mort, Droits de l'homme, IRAN, Sakineh
Par Flore Galaud
Le Figaro, 03/11/2010 | Mise à jour : 11:50, extraits
«Très préoccupée», la chef de la diplomatie européenne a en effet fermement demandé mardi soir à l'Iran de «commuer la condamnation» de l'Iranienne. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a de son côté également condamné «dans les termes les plus forts» une possible exécution. [...] «Certains de ces pays ont été en contact avec des représentants du gouvernement iranien. Il est sûr que toute cette attention apportée a eu un rôle. Mais l'exécution n'est que repoussée, elle n'est pas levée», a assuré le Comité international contre la lapidation. Selon Bernard-Henri Lévy, soutien actif de l'Iranienne, Nicolas Sarkozy aurait ainsi personnellement appelé Téhéran mardi. «Il a fait savoir aux autorités iraniennes qu'il faisait de l'affaire Sakineh une affaire personnelle. Et que si l'on touchait - ce sont ses mots dans la conversation que nous avons eue hier soir - à un cheveu de Sakineh, cela interromprait ipso facto tous les dialogues aujourd'hui en cours. Ce message est passé directement et il semblerait qu'il ait été entendu», a expliqué le philosophe sur RMC. Bernard Kouchner a également indiqué avoir téléphoné dans la matinée aux autorités iraniennes pour leur faire part de sa «consternation».
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Les soutiens de cette mère de famille de 43 ans craignaient que l'exécution ait lieu dès ce mercredi. « L'heure des exécutions est maintenant passée, ce n'est donc pas pour aujourd'hui. Mais le danger perdure et cela peut arriver à tout moment», a déclaré Mina Ahadi, porte-parole du Comité international contre la lapidation, basé en Allemagne.
Les pressions de la communauté internationale
Selon elle, la communauté internationale a joué un rôle dans le fait que Sakineh ait encore la vie sauve. «Certains de ces pays ont été en contact avec des représentants du gouvernement iranien. Il est sûr que toute cette attention apportée (au cas de Sakineh) a eu un rôle. Mais l'exécution n'est que repoussée, elle n'est pas levée», a insisté cette militante en exil en Allemagne.
International
Iran : Sakineh n'a pas été exécutée ce mercredi
Le Parisien | 02.11.2010, 14h33 | Mise à jour : 03.11.2010, 18h15, extrait
AFP, 11/11/2010 | Mise à jour : 08:31
L'examen de l'accusation de meurtre visant Sakineh Mohammadi Ashtiani passe avant celle d'adultères, pour laquelle l'Iranienne a été condamnée à la lapidation, et la justice va avoir besoin de plus de temps pour réexaminer l'affaire, selon le procureur général à Téhéran.
"Deux accusations et condamnations visent Sakineh Mohammadi Ashtiani, sans nul doute l'accusation de meurtre passe avant les autres accusations et la justice a mis à l'ordre du jour d'abord celle-ci [meurtre]", a déclaré Gholamhossein Mohseni Ejeie, cité mercredi soir par l'agence officielle Irna. "L'énoncé d'une peine définitive requiert plus de temps et d'investigations", a-t-il ajouté.
Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et à la lapidation pour plusieurs cas d'adultères. La première condamnation pour meurtre a été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.
L'exécution de cette peine a toutefois été suspendue début juillet par la justice, qui a affirmé que le dossier (meurtre et adultères) était encore en cours d'examen. Une vaste campagne internationale a été lancée ces derniers mois contre une éventuelle lapidation. De nombreux pays ont demandé à Téhéran de renoncer à cette peine "barbare".