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L'antisémitisme en banlieue « préoccupe »
Colonna condamné définitivement : la famille Erignac "soulagée"
le 11 juillet 2012 à 13h39 , mis à jour le 11 juillet 2012 à 13h46
Dossier : Yvan Colonna
La justice a clos mercredi le dossier de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, au terme de 14 ans de procédure et cinq procès d'assises. L'avocat d'Yvan Colonna a indiqué qu'il allait "certainement saisir la Cour Européenne des Droits de l'Homme".
La Cour de cassation a en effet rejeté le pourvoi du berger de Cargèse et validé l'arrêt d'assises du 20 juin 2011, qui avait confirmé la condamnation à la réclusion à perpétuité de Colonna pour l'assassinat de Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio, et pour l'attaque quelques mois plus tôt de la gendarmerie de Pietrosella, où l'arme du crime avait été dérobée.
Colonna n'a jamais cessé de clamer son innocence
"Yvan Colonna est aujourd'hui définitivement condamné, cela signifie qu'il va pouvoir maintenant obtenir un nouveau régime de détention", a déclaré devant la presse son avocat, Me Patrice Spinosi. "Il va évidemment chercher à retourner en Corse, dans un établissement pour peines et non plus une maison d'arrêt", a-t-il ajouté, précisant qu'il espérait pouvoir intégrer la prison de Borgo (Haute-Corse) afin d'être plus proche des siens. Yvan Colonna, 52 ans, s'était marié en prison l'an dernier et a un fils de sept mois. Arrêté en juillet 2003 à l'issue d'une cavale de quatre ans dans le maquis corse, il a passé huit années à Fresnes (Val-de-Marne) avant d'être transféré en août 2011 à Toulon (Var).
Yvan Colonna, qui n'a jamais cessé de clamer son innocence, "va saisir certainement la Cour Européenne des Droits de l'Homme, j'ai d'ores et déjà des instructions en ce sens de sa famille et de lui-même", a ajouté Me Spinosi. Il s'agit d'une procédure longue, qui pourrait prendre "entre trois et cinq ans", a précisé Me Spinosi. Si la France était condamnée par la CEDH, la défense de Colonna pourrait "saisir de nouveau les juridictions françaises" pour un quatrième procès.
L'autre avocat de la famille Erignac, Me Piwnica, a balayé cette éventualité. "L'arrêt est parfaitement conforme à la convention européenne des droits de l'Homme, il n'y a aucune difficulté de ce côté", a-t-il estimé. Il s'est félicité que "la justice soit rendue". "Il y a 14 ans, Dominique Erignac devait rejoindre son mari, ce qu'elle a rencontré c'est un corps gisant", a-t-il rappelé. "Aujourd'hui enfin, 14 ans après, c'est fini".