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De quoi la "haine des riches" est-elle le signe ?
20.04.2012 - 07:36, France Culture
En couverture du magazine Le Point de cette semaine, un titre choc : « La Haine des riches », et c’est vrai que les riches ont été beaucoup montrés du doigt pendant la campagne qui s’achève.
« Qu’ils s’en aillent tous, les patrons hors de prix, les sorciers du fric » s’est écrié Jean-Luc Mélenchon.
« Le mot riche me fait penser au moyen-âge, quand on parlait des sorciers », a répliqué Nicolas Sarkozy.
« Tout se cumule a noté Laurent Fabius qui s’y connaît… Les difficultés, les inégalités, et même les maladresses des plus aisés ».
Pourtant tout le monde y est allé, comme à la cour de récré. « -Fouquet’s » a dit la gauche, «-Caviar » a répondu la droite.
En cette période d’austérité, l’argent a mauvaise presse, et si les thèmes de la présidentielle n’ont pas vraiment passé la rampe, celui-là a occupé les conversations. Il a suffi de parler du salaire des patrons du Cac 40, de la fiscalité, de Liliane Bettencourt, pour que les repas de familles, ou les trajets en taxi prennent des tournures enflammées.
Pourquoi cela ? A cause de la crise naturellement, parce que la classe moyenne manque de plus en plus en plus d’argent, que le 1% d’en haut l’étale de plus en plus, parce que la différence de 1 à 500, entre le salarié d’en bas et le dirigeant d’en haut est tout simplement injustifiable…
Mais il y a autre chose. La révolte a pris une dimension morale. Pas morale au sens d’une pulsion égalitaire qui décrèterait le péché d’argent, mais morale parce que depuis le premier choc pétrolier on fait la morale au peuple.
On lui explique qu’il n’est pas bien de s’accrocher à ses avantages acquis, que c’est de l’égoïsme.
On lui explique qu’il faut oser, assumer les aléas, vivre sans garanties. Qu’il faut accepter le changement permanent, la mobilité, les remises en question.
On lui explique pourquoi un salarié responsable doit travailler plus longtemps, pour une retraite moins importante.
Or que vient de révéler la crise de ce système économique, fondé sur le risque ? Que les dirigeants des grandes entreprises n’en prennent pas, sauf avec l’argent des autres. Qu’ils se comportent comme des caricatures de cégétistes des années Krazucki. Qu’ils justifient leurs bonus de 16 millions par l’acquis du travail accompli ! Qu’ils protègent leurs vieux jours grâce à des retraites chapeau. Qu’ils s’assurent contre les aléas de la carrière en recevant des indemnités fantastiques quand la malchance, ou la maladresse, les oblige à quitter leur emploi.
D’un côté, pour les quidams, l’appel au risque et à l’incertitude, et de l’autre, pour les puissants, la protection sociale et des acquis sensationnels, le tout au nom de la mondialisation.
Elle vient aussi de là la haine du riche. Pas seulement de la quantité d’argent, mais aussi du sentiment diffus d’être le dindon de la farce, voire carrément la truffe…
Thème(s) : Information| Politique
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Le maire de Sevran déterminé
AFP Publié le 11/11/2012 à 10:32
Le maire de Sevran, Stéphane Gatignon (EELV), était "fatigué" aujourd'hui après une deuxième nuit sous tente mais "déterminé" à poursuivre la grève de la faim qu'il a entamée vendredi afin d'obtenir une aide financière pour sa commune.
"Il fait un peu frais, mais la nuit s'est bien passée", a déclaré l'élu d'Europe Ecologie Les Verts qui campe face à l'Assemblée nationale depuis vendredi. "Je fatigue un peu à cause de la tente, de la faim, mais ça va." Gatignon, 43 ans, réclame cinq millions d'euros pour sa ville de 51.000 habitants, enclavée en Seine-Saint-Denis, en proie au chômage, à la misère sociale et au trafic de drogue.
Il souhaite que cette aide passe par une augmentation de la Dotation de solidarité urbaine (DSU), que verse l'Etat aux communes pour compenser les inégalités de ressources. L'Assemblée nationale doit débattre de ce mécanisme mardi. "Je suis déterminé à poursuivre ma grève de la faim", a déclaré l'édile. "Il faut laisser la pression pour que tout se passe bien mardi", a-t-il ajouté.
Stéphane Gatignon a reçu hier la visite du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui lui a témoigné sa "solidarité", puis du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone. Ce dernier, "pas d'accord" sur la forme de son action, a dit comprendre son "combat" pour les communes pauvres et lui a promis que des amendements seraient déposés mardi pour "une augmentation substantielle" de la DSU. Selon Stéphane Gatignon, Claude Bartolone a évoqué un amendement "qui porterait l'augmentation de la DSU de 120 à 360 millions d'euros", soit un triplement du montant total.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/11/97001-20121111FILWWW00044-le-maire-de-sevran-determine.php
LE FLASH > Actualité
Le maire de Sevran poursuit sa grève
AFP Publié le 13/11/2012 à 23:04
Stéphane Gatignon, le maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis), a annoncé ce soir à l'AFP qu'il poursuivait sa grève de la faim, entamée vendredi devant l'Assemblée nationale, dans l'attente de mesures urgentes pour les villes les plus pauvres.
"On reste là", a déclaré Stéphane Gatignon, à l'issue d'une rencontre entre ses représentants et ceux de plusieurs ministères. "Ce que je demande, c'est quelque chose d'urgent pour les 100 villes les plus pauvres, quelque chose qui soit vraiment à la hauteur", a-t-il ajouté.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/13/97001-20121113FILWWW00674-le-maire-de-sevran-poursuit-sa-greve.php