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20 ans déjà, et tout est maintenant différent
Par le passé, Justine a compté parmi les enfants disparus. Depuis quelques temps, j'ai le sentiment que Justine compte parmi les enfants dits livrés à eux-même. En effet, certains enfants de la Dass sont en foyer ou en famille d'accueil, voire à la rue, tandis que d'autres sont en internats scolaires, comme elle. Mais d'après l'ARSEA avec qui j'ai pu discuter longuement au cours de ces dernières semaines, il me semble que tout est parfait ainsi pour Justine.
Ce matin, à l'occasion de l'inauguration de la place des droits de l'enfant, dans Paris, l'accueil de ma dernière banderole a été mitigé, comme d'habitude lors de mes sorties. Mais j'ai été bien soutenu dans ma démarche qui vise à dénoncer que dans mon secteur, Nanterre et Versailles, il n'est pas possible de faire valoir de quelconques droits lorsque le juge pour enfant est saisi. C'est moins vrai depuis que le juge pour enfant Thierry Baranger est saisi du dossier de Justine.
Je ne pouvais qu'être sur cette place ce matin, à l'occasion de cette journée et cette inauguration symbolique. Quant à ma banderole, elle est bien assez précise et explicite : ce n'était pas vraiment à ces gens là, présents ce matin, élus et personnalités de la ville de Paris, que s'adressait mon message du moment. La ville de Paris pourrait cependant se sentir directement concernée, elle travaille très souvent avec l'Oeuvre de Secours aux Enfants France.
Des représentants de l'Unicef m'ont boudé, me reprochant d'avoir commis une offense au chef de l'Etat. Son cabinet semble encore faire l'autruche... L'Unicef pourrait fouiner dans mon blog et s'apercevoir que je n'en suis pas à mon coup d'essai. Je pense avoir marqué des esprits en 2007 aussi, devant l'Unesco. J'ai du en marquer également le 10 décembre dernier, à l'occasion du soixantenaire de la DUDH.
La LDH était également sur place, comme à tous ces rassemblements. Elle était aussi là le 17 octobre dernier. Cette ligue fini par me faire penser aux socialistes et au PCF, toujours visibles au cours de certaines manifs ou grandes fêtes...
Plus tard, je suis passé tout à fait par hasard au barreau de Paris, il contribue également à l'occasion de cet anniversaire. Je ne m'y suis pas éternisé. Je n'attends plus grand chose de cette sphère là alors que je travaille souvent à désacraliser la justice. Devant ce barreau, un avocat a d'ailleurs été lui-même très franc et clair avec moi, m'expliquant qu'à son avis, ce genre de dispositif n'est que pour ceux qui y croient. Je lui ai répondu que je partage son sentiment.
Je file au palais Royal, la fête du jour se poursuivrait aux abords du Conseil d'Etat.
Ajout du 20 au soir... Entre le Conseil d'Etat et le musée du Louvre, tout s'est assez bien passé aussi. Le lieu est également hautement symbolique et surtout très touristique. Il faisait déjà nuit, j'ai fait crépiter les flashs. Je conserve cette banderole, en décembre, je la déploierais devant les juges et surtout sous le nez de l'avocat général.
Fuck you, Fuck you very, very much, Cause we hate what you do, And we hate... Un son « explicite ».
« Very much », c'est le plus important
De source France Info
1 commentaire
Aujourd'hui, dans Paris, nous fêtions les 20 ans de la CIDE. J'étais bien évidement de sortie, avec une belle banderole qui vous renverra à la lecture [de] mes plus récentes correspondances à l'attention du Président de la République Française, M. Nicolas Sarkozy. Pour plus d'informations, vous n'avez qu'à visiter mon site Internet ou à solliciter vos propres services de renseignements.
Informez moi si vous souhaitiez encore recevoir quelques suppositoires.
Fuck you (very much)
Bruno Kant
http://justice.cloppy.net
Merci de votre message,
Celui-ci a bien été envoyé à la Présidence de la République.
Présidence de la République,
Le 20 novembre 2009