Archives pour: Janvier 2009, 09
Une affaire à la noix
Aujourd'hui, on m'a lu puis tendu le Canard en pouffant : la justice aurait fait tout un cas de 88 centimes de noix ! Je vais prendre un peu moins de notes au cours de ces prochains temps, j'en ai bien assez maintenant.
Je vais peaufiner mes conclusions pour le 5 février. Rédiger une page ou deux de plus, ça va me distraire. Pendant ce temps, je suppose que d'autres vont revoir les leurs puis que la justice persistera à déblatérer encore et encore dans l'intérêt de Justine, comme d'habitude : avec du vent et la parole portée par l'avocat de l'enfant...
Il n’y a aucune différence intrinsèque entre la perception et l’hallucination. La seule chose qui nous permette de les distinguer, c’est la discussion avec d’autres. • Edgar Morin dans les cahiers du millénaire 3 n°31
Le plus grand ennemi de l'esprit d'examen est l'amour-propre : il est énorme en les individus, mais dans les nations il se rend monstrueux, un homme peut se désabuser quelques fois, un peuple n'en paraît capable et ne devra que suivre ceux-là qui l'entraînent, l'acheminassent-ils au précipice. • Alber Caraco, Ecrits sur la religion
Dati offre bien des lapins...
Je finis par être très franchement et profondément choqué par tout ce qui a été dit ce matin, à l'audience.
« Attendu que, sur la base des seuls témoignages dignes de foi, c'est à dire ceux des policiers qui ont été en contact [sic] avec le plaignant, l'enquête n'a apporté aucun élément susceptible de confirmer une accusation aussi grave... » Il existait donc des magistrats capables d'écrire que, lorsqu'un Algérien accusait des policiers, seul les accusés étaient dignes de bonne foi ! • Pierre-Vidal Naquet, La torture dans la République, 1972-1998
Un équilibre doit être trouvé entre la reconnaissance de la souffrance des victimes et la protection de ceux qui ont pour mission de protéger les enfants et les personnes vulnérables. Dans cette optique, il y a place pour une politique déterminée, durable, de lutte contre la violence subie par les personnes confiées aux institutions sans exagérer la situation, sans la sous-estimer non plus. La banalisation de certains comportements peut conduire aux pires actes de maltraitance, d'autant plus difficiles à corriger qu'ils ne sont plus perçus comme tels par leurs auteurs. La consécration de la notion de violence institutionnelle est propre à éviter cette banalisation. • Myriam Lagraula-Fabre, Revue de droit sanitaire et social, 2005, p.110
Un arrêt de la CEDH sème le trouble chez les procureurs, article publié le 23 Octobre 2008, par Alain Salles, Le Monde • Au détour d'une affaire de trafic de drogue, la Cour a estimé que « le procureur de la République n'est pas une autorité judiciaire au sens que la jurisprudence de la Cour donne à cette notion : (...) il lui manque en particulier l'indépendance à l'égard du pouvoir politique pour pouvoir ainsi être qualifié ».