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La ville de Bagneux et des scientifiques font un peu de résistance
J’ai constaté que des scientifiques se sont emparés d’un arrêt rendu récemment par la cour d’appel de Versailles. Cela confirme encore que dans ce pays, il est bien possible de commenter et même de critiquer une décision de justice. De premières annonces devrait alimenter de houleux débats comme nous en avons déjà connu par le passé, par exemple, lorsque la justice envisageait de poursuivre Speedy et Continental.
A la mairie de Bagneux, plutôt à gauche, communiste, où l’on peut visiter une expo photos qui nous rappelle que les enfants auraient des droits, j’ai vu un tract qui propose des activités artistiques et de communication autours du thème « Racisme et discriminations ». On peut parler de résistance lorsqu’on a suivit les allocutions officielles ainsi que les polémiques suscitées au moment du récent dîner du CRIF ou lorsqu’on suit les actualités, notamment judiciaires.
La justice fait elle aussi un peu de résistance, un « béké » a été mis en examen pour ses propos diffusés par Canal+ alors que des iles françaises connaissent des crises sans précédents.
Depuis quelques temps, les débats sur le thème du « partage » de l'autorité parentale ou des fameux « droits des tiers » et du statut ou des droits des oncles et tantes sont également houleux.
Des politiciens résistent aussi, certains se sont emparés de la situation de Florence Cassez. L'appel des 100 pour le renouveau de la protection de l'enfance, de vieux souvenirs... Je constate que Florence Cassez est emprisonnée depuis plus de trois ans. Son père a un blog dans lequel il liste divers courriers postés par des soutiens, pour sa fille. Comme pour Ingrid Betancourt, citoyenne d'honneur de la ville de Paris, la mairie de Lille a suspendu une grande affiche sur son fronton, un appel à la solidarité, selon VDN. Attention, ne pas confondre Ingrid et Liliane.
Par le passé, Chantal Cottet du collectif justice avait eu l’idée de mobiliser des gens et de faire envoyer des cartes postales et lettres à Justine. Ces correspondances ne lui sont jamais parvenues, elles ont été « filtrées ». Par contre, j’ai été blâmé en chambre du conseil parce que cette initiative aurait porté préjudice « à Justine ». Le pasteur d'Uhrwiller pourrait peut être nous dire combien de ces correspondances ont été détruites.
Cette semaine, je discutais encore avec un juriste qui m’a beaucoup aidé dans cette affaire. Il vient enfin de réaliser que ce n’est pas avec du droit qu’on peut se défendre dans ce pays, surtout lorsque des décisions sont rendues suite à « débats » dans le secret du prétoire d’un juge pour enfant. Il a également réalisé qu’il y a un mois, un poussin mort parvenait par la poste à la chancellerie, à l’attention du Garde des Sceaux, et qu’il n’y a pas eu la moindre suite. Je lui ai encore fourni quelques explications. Je crois qu’il commence à mieux comprendre quelle peut être la nature des pouvoirs qui s’exercent lorsque le dispositif français de la protection de l’enfance s’empare de la situation d’un enfant.
Lu sur une plaquette de juin 2004 du ministère de la justice, disponible à la mairie de Bagneux : Article 6 de la déclaration des droits de l'homme, « La loi est l'expression de la volonté générale (...) Elle doit être la même pour tous... » mais dans la chambre du conseil peut s'exercer le pouvoir discrétionnaire de Caliclès.