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Crise : le choc est à venir, par Harald Welzer
Publié le 06/02/2009 à 15:27 - Modifié le 06/02/2009 à 16:32 Le Point.fr, extrait
REGARDEZ - Les régions les plus exposées à la crise
S'il est incontestable que la récession touchera en 2009 l'ensemble de l'Hexagone, l'impact de la crise devrait être différent selon les régions. Les zones les plus industrielles devraient encaisser le plus gros choc, selon les prévisions du cabinet d'études Asterès, qui pronostique que le PIB de la France devrait reculer sous l'effet de la crise de 1 % en 2009, une première depuis 1993 quand le PIB s'était contracté de 0,9 %.
Psychosociologue allemand, chercheur au Kulturwissenschaftlichen Institut d'Essen
Crise : le choc est à venir, par Harald Welzer
LE MONDE | 07.02.09 | 14h13 • Mis à jour le 07.02.09 | 14h13, extraits
Peu de temps avant la banqueroute de Lehman Brothers, Josef Ackermann, le président de la Deutsche Bank, avait laissé courir le bruit que le pire était passé. Dans les semaines fiévreuses qui se sont succédé depuis, les politiques et les spécialistes se sont surpassés dans la recherche de moyens destinés à doper la consommation, comme si le capitalisme était en mouvement perpétuel et qu'il suffisait de relancer son cycle de création continue.
L'idée que, cette fois, il s'agit peut-être de plus que d'une "crise", n'est apparemment venue à personne.
[...] Notons d'abord qu'un événement, considéré comme historique par la postérité, est rarement perçu comme tel en temps réel. Rétrospectivement on s'étonne qu'un Kafka, le jour où l'Allemagne déclara la guerre à la Russie, ait seulement consigné dans son journal de façon lapidaire : "l'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. - Après-midi : cours de natation". Les ondes de choc, qui parcourent nos sociétés modernes et complexes, partent d'un point d'impact catastrophique initial qui n'atteint les fonctions essentielles qu'à retardement. Il est donc plutôt exceptionnel qu'un bouleversement social soit reconnu pour ce qu'il est par ses contemporains. C'est aux historiens qu'il appartient d'en constater la réalité. Les écologistes déplorent parfois que les gens ne parviennent pas à intégrer l'idée que leur environnement se modifie.
[...] C'est bien connu : le savoir croît en même temps que l'ignorance ; mais jusqu'à présent nous avons, avec Karl Popper, donné à cette maxime un sens plutôt optimiste en l'interprétant comme une exigence de stabilité pour les sociétés de savoir. Or les crises qui sont en train de s'accumuler - le climat et l'environnement, l'énergie, les ressources et les finances - manifestent à l'évidence que nous devons nous battre sur de nombreux fronts dans une ignorance abyssale des conséquences de nos actes.
Villepin critique la "vision un peu courte" de Sarkozy sur la crise
LEMONDE.FR avec AFP | 07.02.09 | 16h41, extrait
Jugement sans appel signé Dominique de Villepin : "Sommes-nous aujourd'hui, dans la réponse que nous apportons à la crise, à la hauteur de la crise ? Ma réponse est claire, c'est non."
Interrogé au micro Europe 1 sur l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, samedi 7 février, l'ex-premier ministre a une nouvelle fois taclé son meilleur ennemi, le président de la République. "Je crains que nous ne restions à une vision de la crise un peu courte", une crise "sans précédent, d'une profondeur inouïe, qui va tout changer, en particulier la hiérarchie des Etats dans la nouvelle donne internationale", a dit M. de Villepin, selon qui "nous avons changé de monde".
M. de Villepin a rappelé que la présidentielle de 2007 s'était faite sur "la rupture" : "il s'agissait de rompre avec un certain modèle social français pour mettre en place un modèle – anglo-saxon – qui semblait avoir réussi", et "qui se trouve avoir complètement échoué dans la crise". "La rupture, elle est à inventer dans la crise."
A Munich, Joe Biden donne le ton de la nouvelle diplomatie américaine
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 07.02.09 | 14h17 • Mis à jour le 07.02.09 | 17h50, extrait
Pour la première intervention d'un haut responsable américain en Europe depuis l'investiture de Barack Obama, samedi 7 février, le vice président des Etats-Unis, Joe Biden, a lancé un message d'ouverture aux dirigeants de la planète. "Nous allons pratiquer le dialogue. Nous allons écouter. Nous allons consulter. L'Amérique a besoin du reste du monde tout comme, je crois, le reste du monde a besoin de l'Amérique", a lancé M. Biden à ses partenaires réunis à Munich pour la conférence sur la sécurité qui se tient chaque année dans la ville bavaroise.