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A Nanterre, une décision « au nom du principe de précaution »
L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
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Speedy et Continental regonflés à bloc.
Les deux firmes avaient été mises en cause, à Strasbourg, dans une affaire de pneus qui semblaient avoir un défaut de fabrication. Blanchis par une contre-expertise, le fabricant et le spécialiste de la réparation rapide ont engagé la riposte. [...] « La justice a détruit en quelques minutes des années d'efforts », commente Me Philippe Lebray, avocat de Speedy. « Elle a attenté à la réputation des deux marques. Or la notoriété d'une marque est son élément le plus fort et aussi le plus fragile ». [...] « Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question. Le pneu du futur permettra ainsi de rouler assez longtemps, même à plat. Et les tableaux de bord signaleront cette anomalie... Si ces dispositifs existaient, il n'y aurait pas eu d'« affaire » de Strasbourg. Ni de dérapages.
Voir aussi Le principe de précaution et L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant.
Monde
Bouygues Télécom condamné à démonter une antenne au nom du principe de précaution
Bouygues Telecom a été condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) à démonter une antenne relai de téléphone mobile à Tassin-La-demi-Lune (Rhône) pour "risque potentiel sur la santé", a affirmé mercredi à l'AFP l'avocat des riverains de l'antenne.
1/10/2008 PARIS (AFP)
Dans ce jugement, en date du 18 septembre, Bouygues Telecom a été condamné en outre à verser 3.000 euros à chacun des trois couples, riverains de l'antenne incrimimée, pour "exposition à risque sanitaire", a poursuivi Me Richard Forget.
Soulignant qu'une telle condamnation était "une première" en France, Me Forget a précisé que le démontage de l'antenne devrait être effectué "dans un délai de 4 mois après la significatif du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard".
L'avocat a expliqué que le tribunal s'était prononcé "au nom du principe de précaution" et avait considéré qu'il y avait "un risque potentiel sur la santé des riverains".
Les trois couples avaient saisi la justice pour "trouble anormal de voisinage", en insistant sur le fait que personne ne pouvait certifier l'absence absolue de risque sanitaire.
12:14 | 01/10/2008 AFP, sur www.lepoint.fr
Bouygues Télécom condamné à démonter une antenne au nom du principe de précaution
Silicon.fr,
l'actualité Business et Technologies
Le 1/10/2008, www.silicon.fr
Une décision du tribunal de Nanterre vient d’ordonner le démontage d’une antenne relais appartenant à Bouygues Telecom au nom du principe de précaution
Le tribunal de grande instance de Nanterre a rendu son verdict concernant la demande d’habitants de Tassin la Demi-Lune dans la périphérie de Lyon. Des riverains mécontents qui, selon France Inter, se sont appuyés sur le principe de précaution. Notion qu’aura retenu le tribunal pour faire droit à leur demande. Le juge a même évoqué un "risque potentiel" à propos de l’implantation de cette antenne relais. Bouygues Telecom devra donc démonter son antenne.
Une décision qui fait ressurgir le débat sur la dangerosité des ondes, notamment téléphoniques. Force est de constater que si aucune étude ne montre clairement le risque médical que peut causer l’utilisation ou la proximité d’une antenne, la justice préfère souvent se retrancher derrière son manque d’informations en usant du principe de précaution. C’est cette même logique qui l’avait poussé à ordonner le déplacement d’une antenne SFR placée trop près d’une école à Paris.
Selon Bouygues Telecom, contacté par nos soins, il ne s’agit pas là d’une première. "Une décision du tribunal de Toulon a donné le même résultat en première instance. Jugement qui fut par la suite cassé en appel. Le juge avait alors estimé qu’il n’y avait eu ni trouble du voisinage ni risque sanitaire". Bouygues pourrait donc être amené à penser qu’une telle jurisprudence est susceptible de se reproduire…
[...] Entre méthode "nuage de Tchernobyl" et doute médical, une chose est certaine, l’incertitude plane.
1 commentaire
Contre le principe, par précaution
Par Pierre Kunz, extrait
Pierre Kunz, membre de l’Assemblée constituante genevoise (Parti radical), rejette l’idée d’introduire le principe de précaution au niveau constitutionnel. A ses yeux, la suppression de toute prise de risques paralyse toute innovation.
Philippe Roch, membre de la Constituante genevoise, a récemment expliqué dans les colonnes de ce journal (LT du 21.01.2010) pourquoi à son avis les Genevois devraient inscrire dans leur Constitution le principe de précaution. Il nous paraît au contraire que cette ambition ouvre un chemin dangereux car dès lors il ne s’agirait plus de construire l’avenir en analysant des évolutions vraisemblables, compte tenu des informations disponibles, mais d’imaginer l’irréel, l’impensable puis, au prétexte de notre impossibilité d’être certains, de ne rien entreprendre.