« Une inauguration, en toute discrétion | S'agirait-il de sauvagerie judiciaire ? » |
« Bavures »
Ce matin, en raison d'un quelconque mouvement social, je n'ai pas trouvé la presse que j'affectionne. J'ai donc regardé autour de moi, me disant que j'allais bien trouver quelques distractions. Bingo. J'ai pris Management, pour son dossier spécial « emmerdeurs ». Jamais je n'aurai pensé que des pros de la Dass et de sa justice pouvaient faire tant chier, pas si longtemps non plus, bientôt sept très longues années, l'âge de ma cadette.
Ces feuilles dans Management sont vraiment très drôles, dès leur sommaire. « Test : et vous, quel genre de casse-pieds êtes vous ? » Ma compagne m'a donné une réponse, il y longtemps déjà, je crois qu'il est inutile que je me livre à cet exercice : « poil à gratter ». Et c'est bien ce que j'utilise depuis quelques temps, pour un champ, lorsque j'expédie mes (e)messages par l'intermédiaire du portail Internet de l'Elysée, « poil à gratter ». Une fois là bas, le détecteur de virus les fourre probablement direct dans la corbeille. « Ouin Ouin, c'était encore lui ».
« Bavures », avec tout ce qu'on peut apprendre dans nos médias, ce samedi, ma compagne a été effrayée. Elle m'en a voulu, beaucoup. Elle n'a eu qu'un appel, très administratif, cordial et bref : « il est en garde à vue ». Elle ne manque pas d'imagination or on sait que parfois, en garde à vue, on joue à cache cache.
Un « emmerdeur », c'est aussi ce que j'ai ressenti, ce samedi, en présence de la police. On venait de m'interpeller et de me faire remarquer que trois petits cars s'étaient déplacés, rien que pour moi. De gros moyens pour pas grand chose, j'étais tout seul et je rentrais paisiblement chez moi. Tandis que je geignais encore parce qu'ils me confisquaient ma banderole et car je souhaitais la montrer aux juges de Versailles, un quatrième véhicule arrivait pour m'emmener au poste... bref.
Une fois au poste, j'ai même réussi à m'emmerder moi même. En effet, j'avais demandé à voir un médecin. Or tel que tout cela s'est enchainé, la visite du médecin n'a été possible qu'au moment même où débutait mon audition. Elle a donc été abandonnée et on m'a emmené à l'Hôtel Dieu. Sans cette visite chez un médecin, j'aurais pu être libéré beaucoup plus tôt ! Ce n'est ensuite que plus tard que l'audition a enfin pu avoir lieu, non sans débats préalables.
Hier, j'ai lu l'édito du Monde et j'ai pu irriter encore, rien qu'en m'exprimant dans mon blog. Aujourd'hui, je découvre l'édito du Monde de demain et je crois que mon témoignage doit encore agacer. « Poil à gratter », le Docteur Bodon-Bruzel l'avait bien relevé : « M. KANT n'a pas conscience des troubles qu'il crée autours de lui », quelque chose de cet ordre.
Hier, je rentrais du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, j'étais à la conférence sur le thème de l'antisémitisme à gauche. Aujourd'hui, j'ai entendu Nadine Roudinesco, sur France Info. Il y a longtemps déjà, elle contribuait à l'occasion d'un colloque justice et psychiatrie, une réaction ainsi que diverses intervention m'avaient alors beaucoup amusé. Je crois que j'irrite, depuis très longtemps, le juge Xavier Serrier me l'avait bien fait sentir, le juge Anne Valentini, le pasteur d'Uhrwiller, la cour d'appel de Versailles et les travailleurs sociaux de l'OSE France très souvent aussi.
Je viens aussi de voir la réponse d'Eric Besson à Anyss Arbib, sur rue89 : « dans un Etat de droit, on accuse pas la police, des CRS, sans preuve », « il n'y a ni plainte ni même saisine de l'Inspection générale ». Même s'il y a eu au minimum deux couacs au moins ce samedi, tous deux aux fichiers, c'est fréquent, je ne vois pas de quoi me plaindre ni pour quelle raison je saisirais l'Inspection générale. Tout s'est très bien passé. Un commissariat, un médecin, des témoins aux Halles, 3 mini cars de policiers ou de CRS, le barreau de Paris, un co-gardé à vue (le troisième était bourré) ainsi que les enregistrements des caméras du palais de justice de Paris devraient en attester. Je pense que ma déposition en attesterait aussi, car j'ai même le sentiment d'avoir été entendu. J'attends donc de découvrir ce qu'en fera ou non le parquet de Paris. J'en saurais plus d'ici six mois mais je pense à y écrire très prochainement, histoire de délocaliser.
Je ne vais pas parler de ce qui doit apparaitre sur certains enregistrements de caméras, je crois que j'ai bien assez irrité ainsi, ces 20 et 21 novembre, à l'occasion de cet anniversaire, les 20 ans de la CIDE.
Je me demande cependant si les autorités n'ont pas fait une « bavure » en m'interpellant car en ayant pris cette décision, la République se souviendra longtemps encore de cet anniversaire. Par le passé, alors que je distribuais des tracts et des chewing-gums parfum banane, j'ai été interpellé devant le TGI de Nanterre. On m'avait alors très rapidement relâché, après m'avoir retenu au poste ou j'ai très certainement été soigneusement inscrit sur les registres.
Par le passé encore, alors que je venais aussi de manifester tout seul, devant le mémorial de la Shoah, et qu'on aurait alors souhaité « m'offrir un petit déjeuner », j'avais écrit au Ministre de l'Intérieur, M. Nicolas Sarkozy. Je l'avais alors très chaleureusement remercié pour la contribution de ses services. En effet, la police était alors venue pour me demander des explications et avait bloqué la rue pendant près d'une demie-heure, peut-être plus. A l'époque, tout seul et sans avoir rien déclaré du tout en préfecture, je n'aurai jamais pu en faire autant, en toute légalité ou légitimité.
Ces jours-ci, j'ai lu que Chirac a encore une fois rencontré Poutine. Ca m'a fait sourire.
Ce 24, j'ai également bien lu que la CNDS allait bientôt disparaitre elle aussi, peut être un peu comme le Défenseur des Enfants, au profit du nouveau Défenseur des Droits. La CNDS avait cependant des pouvoirs particuliers, elle pouvait exercer de réels contrôles, produisant plus que de simples rapports et avis pas très contraignants.
« Est-ce que ce monde est sérieux ? ... Je ne vais pas trembler devant »... Un autre son.
Le Monde du 28, ou « Bavures », et Management n° 170, décembre 2009, spécial « emmerdeurs »
La réponse d'Eric Besson à Anyss Arbib
Le Monde, édition du 25/11
Le Monde condamné pour diffamation
AFP, 26/11/2009 | Mise à jour : 15:32
Le journal Le Monde et sa filiale Le Monde Interactif ont été condamnés jeudi à 1.500 euros d'amende chacun par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffamé le député socialiste Julien Dray.
La 17ème chambre a également condamné le quotidien et sa filiale à verser 1.500 euros de dommages et intérêts et à publier la condamnation sur leur support respectif.
Dans son édition datée du 19 décembre 2008 et sur son site internet, le journal fait état d'une note de Tracfin, cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie, recensant des mouvements de fonds suspects entre le compte de M. Dray et ceux de l'association les Parrains de SOS Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl depuis janvier 2006, révélant l'existence de l'enquête.
"S'il ne présente pas pour acquis que les soupçons de la cellule Tracfin seraient fondés, le journaliste exploite cependant largement les données reprises de cette note, chiffrées et très précises, ce qui lui confère une apparente crédibilité, le tout sans cependant attirer l'attention de ses lecteurs sur la circonspection avec laquelle à ce stade (..) il convenait de recevoir lesdites données", estime le tribunal.
Il estime en outre que le journaliste a "manqué à la prudence" en ne donnant pas la parole à M. Dray sans pour autant rappeler le caractère "unilatéral et non contradictoire" du document de Tracfin.
A la suite d'un signalement de Tracfin, le parquet de Paris a ouvert fin 2008 une enquête sur un éventuel "abus de confiance", soupçonnant M. Dray d'avoir bénéficié de mouvements de fonds, via deux de ses proches collaborateurs, provenant de la Fidl (lycéens) et des Parrains de SOS-Racisme. Depuis l'ouverture de cette enquête, Julien Dray et ses avocats ont poursuivi plusieurs médias, obtenant notamment la condamnation en première instance de l'Est républicain ou encore du Point.
La Croix du 27/11
2 commentaires
RTL info | 01 déc. 2009 | Màj 19h20
Exclu RTL : elle passe six heures en garde à vue par erreur
L'un des sons, de Brice Dugénie, 01 déc. 2009
Le sujet semble être sensible, le lendemain, la police répondait encore une fois, toujours sur RTL. "Si elle les avait suivis, ça aurait duré 10 minutes". Je les ai suivi, mais ça a donc duré plusieurs heures quand même. Je me dis qu'il s'agissait là de la procédure à appliquer pour une banderole enroulée et un citoyen sortant du bâtiment du barreau qui rentre seul et paisiblement chez lui.
RTL info | 02 déc. 2009 | Màj 09h05
Garde à vue abusive ? La police lui répond sur RTL
Brice Dugénie, 02 déc. 2009
Les trois fonctionnaires qui ont procédé à l'interpellation ont porté plainte le jour même contre l'automobiliste et son fils pour les violences exercées contre eux, selon une source policière.
Se plaignant de douleurs aux cervicales, Patricia a présenté deux certificats médicaux, mentionnant une incapacité totale de travail (ITT) de 6 jours pour l'un, et de 8 jours pour l'autre, selon une source policière, mettant fortement en doute le lien entre ces constatations avec les faits qu'elle impute aux fonctionnaires. Le médecin qui l'a examinée lors de sa garde à vue n'avait constaté aucune trace de violences.
J'ai l'impression d'entendre encore le même son qu'hier.
Une ex-dissidente interpellée à Moscou
AFP, 31/12/2009 | Mise à jour : 17:37
L'ex-dissidente soviétique et militante des droits de l'homme, Lioudmila Alexeeva, 82 ans, a été interpellée sans ménagement par la police samedi à Moscou dans une manifestation au cours de laquelle d'autres opposants ont été appréhendés, a constaté un photographe de l'AFP. Les manifestants s'étaient réunis pour défendre l'article 31 de la Constitution russe qui autorise les rassemblements pacifiques. Toutefois la manifestation avait été interdite par la mairie de Moscou.
Mme Alexeeva a été arrêtée avec une certaine brutalité. La police anti-émeute avait reçu un ordre par talkie-walkie: "embarquez-là!", a constaté le photographe. "Je n'ai pas eu le temps d'ouvrir la bouche, j'ai seulement fait un signe de la main", a déclaré Mme Alexeeva à la radio Echo de Moscou, peu après son interpellation. "Je ne sais pas pourquoi j'ai été arrêtée. En général, ils (la police) écrivent dans le procès-verbal que j'ai résisté" aux forces de l'ordre, a-t-elle ajouté. Le chef du Parti national-bolchevique, Edouard Limonov, a lui aussi été appréhendé, selon la radio. Au total une trentaine de manifestants ont été interpellés sur la place Triumphalnaïa, dans le centre-ville, où ils s'étaient rassemblés.