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« Un avocat » dénonce maintenant les ravages de la justice pour enfants
Depuis cet été, les déclarations d'un avocat de Marseille suscitent un peu de bruit sur les réseaux sociaux et jusque dans des journaux. Maître Michel Amas débute en cette matière, on dirait... « Lassé [NDLR : déjà ?] par la difficulté de sa mission, il a décidé de dénoncer "ce qu'il se passe dans le secret du bureau des juges pour enfants". "Rien n'est plus violent que ce que je vis depuis un an dans le cabinet des juges pour enfants", assure-t-il à franceinfo, une semaine après avoir lancé un cri d'alarme sur Twitter. »
C'est sur Facebook que ses vidéos semblent avoir cumulé des vues, des milliers, des millions... et à ce jour, quelques 131 250 partages, là bas. Sur Twitter, il est possible de trouver quelques réactions de la faune aussi.
Ce que cet avocat raconte a pu en interpeller plus d'un. Il aurait maintenant pour ambition de préparer puis de soumettre un projet de loi. « L'avocat déplore ainsi le fait que les parents aient du mal à faire entendre leur voix dans ce genre de procédure. » « "Parce qu'ils sont dans le bureau du juge, ils sont considérés coupables", regrette-t-il. » Pour le moment, je n'ai pas remarqué de vrais réactions de ses pairs, ni de personne d'autre de ces milieux d’ailleurs, l'ASE ou cette DDASS et ces prétoires. Reste à attendre, d'éventuelles suites.
Coup de gueule de Michel Amas, avocat au barreau de Marseille, très remonté après une audience devant le juge des enfants où le sort de quatre enfants est en jeu.
La morgue des services d’aide sociale à l’enfance qu’il décrit doit nous interroger.
pic.twitter.com/qGD9e8OWUH— Patrice Reviron (@PatriceReviron) July 18, 2019
Par vidéos en ligne, puis par voie de presse, trois articles ou plus à ce jour, il insiste, après avoir sillonné « la France, de Mulhouse à Cahors, de Marseille à Mont-de-Marsan, de Versailles à Mâcon pour "aider des parents à récupérer leurs enfants". » Le ressort de Versailles n'a toujours pas changé, il statue toujours comme dans un bureau, comme sous l'Ancien régime, voire comme au bas moyen-âge ? Le code noir est encore en pleine vigueur ?
« Pour Me Amas, à chaque audience les jeux sont déjà faits [NDLR : on pourra évidemment toujours faire appel et même davantage], le représentant des parents "n'a pas d'armes pour les aider". "Aujourd'hui, nous ne sommes pas acteurs de la procédure. Les parents n'ont aucun moyen de défense et les enfants en danger ont moins de droit qu'un terroriste". » Rien n'a changé...
« "L'un des problèmes aujourd'hui, c'est que personne ne parle de cette situation et des problèmes de cette justice. Il n'y pas de public, pas de presse lors des audiences. Et puis les parents ont honte, donc certains ne prennent pas d'avocat"... le marseillais officie depuis le 12 septembre 2018 auprès de parents, "à 90% des femmes seules" pour tenter de récupérer leurs enfants. » Rien n'a dû changer ces 20 dernières années.
Quand je lis France 3 et des situations ou des histoires dépeintes par Me Amas, je me dis qu'en 20 à 30 ans, rien n'a changé, les foyers de la DDASS n'ont pas changés non plus. « 8 jours après le placement, l'une de ses filles âgées de 16 ans est agressée sexuellement. Un mois après, sa fille de 14 ans subit elle aussi une agression sexuelle. Ses enfants sont fréquemment victimes de coups, d'agressions physiques ou verbales. Ces derniers jours, Irina* et Marie*, deux de ses filles ont fugué. "C'est un véritable calvaire. Mes enfants sont clairement en danger et les magistrats et les assistances sociales ne font rien. Mon crime est d'être un papa veuf avec 5 enfants". »
En juin, dans la revue Direction[s], « La référence des directeurs et cadres du secteur #social #médicosocial », un mensuel confidentiel des Editions Légistlative, une tribune nous confirmait bien que dans les foyers et les familles d'accueil de l'ASE, tout reste à défricher aussi. « Le documentaire [Enfants placés : les sacrifiés de la République] aura au moins remis en lumière cette réalité glaçante. Les établissements peuvent, parfois, mettre des mineurs en danger. La Haute Autorité de santé (HAS) l’a d’ailleurs rappelé de manière étayée, en publiant en février les résultats d’une enquête sur la bientraitance, menée notamment auprès d’établissements de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Près d’un répondant sur dix a relevé, en 2015, au moins un incident de violence perpétrée par un professionnel sur un mineur. Quant aux agressions commises par des jeunes contre le personnel, elles s’avèrent plus courantes encore – au moins une fois dans plus de cinq structures sur dix. La proportion était similaire pour les violences entre mineurs eux-mêmes. » « Et si des violences se révèlent ? Il revient déjà au directeur de se conformer à la loi... »
Vers 2005, « se conformer à la loi... » consistait pour la Direction ou ces professionnels de la DDASS à expédier un rapport encore chargé et fallacieux au juge des enfants ; puis ce dernier, comme à la botte ou servile, suspendait « durablement » les droits de visite et éloignait l'enfant, en un lieu tenu « secret ». Une façon radicale et facile pour ces milieux de balayer sous le tapis, de s'épargner des débats houleux et sensibles, une façon aisée pour eux comme pour les magistrats d'alors d'échapper au scandale. Je n'ai aucune raison de croire qu'il existerait des professionnels ayant bien meilleure âme ou conscience. A l'époque puis les années qui ont suivies, tout le monde a fermé les yeux, s'est tût.
Prévention, repérage, accompagnement ... A lire dans le dernier mensuel de @Directions_fr, notre enquête sur les pistes pour déjouer les violences dans la #ProtectionDeLEnfance https://t.co/AoZmkVx44M par @olbonnin pic.twitter.com/Lc8LPjO3xw
— Direction[s] (@Directions_fr) June 11, 2019
4 commentaires
[#EnfantsPlacés]
— Lyes Louffok (@LyesLouffok) June 26, 2019
Vous le savez, je reçois toutes les semaines de nombreux messages d’enfants placés victimes de violences en institutions.
Aujourd’hui c’est une vidéo.
Je suis en colère.
La violence que subissent ces enfants dure depuis bien trop longtemps. ⤵️ pic.twitter.com/QWqWoAfvSr
La structure est mise en cause par Lyes Louffok, membre du Conseil national de la protection de l’enfance et lui-même ex-enfant placé. Pour l’instant, ce sont le chef de service de la structure et l’éducateur, lequel est visible sur la vidéo, qui ont porté plainte le 11 juin auprès du parquet de Saverne. Des auditions sont en cours pour tenter de comprendre l’enchaînement des faits, selon nos informations. A lire sur https://www.20minutes.fr/strasbourg/2554639-20190702-violences-enfants-places-sentais-tout-temps-danger-foyer
Il semblerait que la police n’accepte pas d’enregistrer les plaintes. Selon plusieurs familles qui se sont rendues au commissariat, elles auraient reçu des fins de non-recevoir à chaque fois. #EnfantsPlacés
— Lyes Louffok (@LyesLouffok) June 26, 2019
Le documentaire CAPA "#EnfantsPlacés, les sacrifiés de la République" réalisé par @sylvain_louvet, continue sur sa lancée et figure parmi les 5 documentaires en compétition pour le Prix @albert_londres 👏
— CAPA (@AgenceCAPA) September 27, 2019
cc @France3tv @PacFTV @LyesLouffok https://t.co/VdlB1L1Mys
Les #educspé n'étaient déjà pas très contents. Ca doit pas s'arranger.... https://t.co/AeBIw7CgzX pic.twitter.com/cA8HTDINGT
— Bruno Kant (@bkant) September 29, 2019