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Dissolution de BarakaCity : pas de suspension
Nous n'avions plus de nouvelles de leur demande d'asile politique lancée à Erdogan. Manque encore les pétitions ? Très vite vu sur Twitter : « La confirmation par le @Conseil_Etat de la dissolution de #BarakaCity est un signe fort et attendu. Avec cette décision la France dit clairement qu’il n’est plus possible d’abriter l’islamisme sous couvert d’humanitaire. »
Suite à la fermeture Administrative du LVA des bruyères, à Frontenaud, l'issue d'un recours avait été différente...
De source Twitter
Suite aux mensonges du gouvernement d’@EmmanuelMacron et la fermeture de l’ONG humanitaire et de défense des droits humains, je demande officiellement l’asile politique de @Barakacity au président @RTErdogan ainsi que celle de mon équipe et de moi même,qui subit menaces de mort.
— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) October 28, 2020
Le Conseil d’Etat confirme la dissolution de Barakacity, association qui incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale et banalisait les actes terroristes.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 25, 2020
🔴 DERNIERE MINUTE | #France : le Conseil d’Etat confirme la dissolution de l’#ONG humanitaire #Barakacity. Ses dirigeants saisissent la #CEDH (officiel)
— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) November 25, 2020
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Après la BD, des photos, un roman photo, toute une histoire
Ce 23, un article est paru sur le site du New York Times, par Norimitsu Onishi et Constant Méheut. L'article est facile à trouver, je n'en mets aucun lien ici car il dévoile des identités de mineurs, leur âge, des noms et prénoms, des photos également, dont d'une école, et parce que de nos jours, un rien peut susciter une campagne de harcèlement.
« Au moins 14 élèves ont été interrogés par la police... » « À Châtenay-Malabry, dans les Hauts-de-Seine, une adolescente de 17 ans qui avait à plusieurs reprises exprimé son soutien au meurtrier de M. Paty doit comparaître devant un juge d’instruction. Près de Marseille, deux garçons de 16 ans ont été arrêtés, l’un parce qu’il avait approuvé la décapitation, l’autre pour avoir refusé d’arrêter sa musique et de retirer ses écouteurs pendant la minute de silence. »
« Les médias français citent au moins 17 cas de procédures ouvertes à l’encontre de mineurs », apprend-on là bas ; il pourrait y en avoir eu plus que 17, mais non médiatisées, nous expliquent-ils. Pour d'autres chiffres, présentations et opinions que ceux de New York, on peut également aller lire le Monde : « dilemme », « Un cinquième des 400 incidents lors de la minute de silence pour Samuel Paty sont le fait d’enfants de primaire. Leur jeune âge interroge les enseignants sur le bienfondé de ces signalements. » Selon www.education.gouv.fr, « Plus de douze millions d'élèves fréquentent les écoles, collèges et lycées de notre pays ». Mais ça restera un drame pour ceux qui auront été ainsi affectés.
Tout autre part, comme en aparté, nous lisons : « On pouvait croire l’affaire dépassée, mais il n’en est rien. Ce dimanche, Mila, cette adolescente iséroise de 17 ans victime, en début d’année, de menaces de mort après des propos controversés sur l’islam, est de nouveau la cible d’appels à la haine et à la violence. » A chacun ses ados, ses valeurs, ses totems et les soucis profonds qui vont avec... Chez le New York Times, on apprend encore que : « un des enfants interrogés par la police, revient chez lui après l’école, accompagné par son grand-père... Il dit qu’il a maintenant peur de s’exprimer à l’école. » Il me semble avoir lu que Mila a depuis quelques temps peur de sortir, tout simplement.
« Joint par The New York Times, le parquet de Chambéry a fait savoir que Pierre-Yves Michau, le procureur de la République, n’était pas disponible pour un entretien. » Ca ne me surprend pas du tout. « Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, par la voix d’une porte-parole, a décliné une demande d’interview pour cet article — après l’avoir initialement acceptée — en expliquant qu’il s’était déjà exprimé publiquement sur le sujet de la laïcité et qu’il en estimait biaisée la couverture par le New York Times. » Ca ne m'étonne pas davantage tandis que je sais assez bien ce que peuvent être des « signalements » produits et pris en compte par les gens de ces milieux, une école, le parquet...
« Encore sous le choc de la décapitation, les enseignants ont reçu pour consigne stricte de signaler le moindre commentaire inapproprié, et la police celle de procéder à des enquêtes, selon des entretiens avec des enseignants, des représentants syndicaux et des fonctionnaires de police et de justice », commente le New York Times.
Je n'ai même pas tout lu de leur article. A l'occasion, peut être. Il nous raconte des interventions de police, des rafles, des auditions, des faits bien évidemment éprouvants pour des enfants et leurs mamans, leurs familles. « En France, des écoliers aussi sont pris dans le coup de filet anti-extrémistes » ? Je n'ai pas grand chose à ajouter. Une avocate avait commenté ces procédés, pour des propos d'enfants, ceux de 10 ans. D'autre part, j'avais publié un billet déjà, après avoir lu une BD et suite à plein de bruits sur Twitter encore : « Français, ça suffit ! Où sont tes Lumières ? Réveille toi ! »
Vu sur le site du New York Times, un court extrait, de l'entête de leur article... « 10 ans, avec sa mère »
« interrogés par la police ce mois-ci à Albertville, en France, pour suspicion “d’apologie du terrorisme” »