Archives pour: Novembre 2020, 20
Face aux attentats, Amnesty et Middle East Eye pointent les dangers
Un bouquin est paru le mois passé, Face aux attentats, un collectif, paru chez PUF, coordonné par Florence Faucher, politiste, et par Gérôme Truc, sociologue. Voir rubrique Librairie de l'INSHS, du CNRS. Un ouvrage essentiel ? J'en ai ajouté une feuille en page 2, la 79, pour un meilleur aperçu que celui que j'en livre plus bas. « Dans les têtes : dynamique autoritaire ou progression de la tolérance ? » Pour le moment, les plus rageux ne semblent pas se situer en France... Mais selon cette feuille ou Vincent Tiberj, « tout dépendra des élites sociales, politiques et médiatiques. » Qui sont-elles ?
Dès la page 10, de l'introduction encore, et pour qui a suivi, on sent bien que tout dérape, à moins qu'on ne finisse par s'aligner l'an prochain ? « Dans les mois qui ont suivis les attentats de janvier 2015, et dans une moindre mesure ceux de novembre, l'exécutif a bénéficié d'un regain de soutiens, manifestes dans l'opinion publique et dans les attitudes des acteurs politiques. » En France, quelques voix de gauche se sont rapidement et bien distinguées. Celle d'Erdogan dissonait tout le temps. S'en sont aussi mêlés #StopMacron CAGE, quelques twittos, Yeni Şafak, AA, BarakaCity, le CCIF et leurs soutiens, TRT, des contributeurs de Politico, un ex-PM Malaisien, Serdar Çam, Justin Trudeau, Monseigneur Robert Le Gall, Ben Smith pour le New York Times, Ségolène #fraternitude Royal, beaucoup, d'ici et d'ailleurs, de plus hésitants autant que de pires ou même de très silencieux. « Charlie et la laïcité » pourrait avoir inspiré toute la planète.
Pakistan - Le blasphème et la mort
#Islam : le CFCM se range aux demandes d’Emmanuel Macron
👉 Le Conseil français du culte musulman a présenté les grandes lignes d’un conseil des imams, et devra rédiger d’ici quinze jours une « charte des valeurs républicaines ».https://t.co/ANsl84wKUU pic.twitter.com/6rBs4atgR5— La Croix (@LaCroix) November 19, 2020
Regard sur l'info. Face aux attentats
Thomas Snégaroff, franceinfo, Radio France
Mis à jour le 25/10/2020 | 13:29
publié le 25/10/2020 | 13:29, extraits
Gérôme Truc : « Exactement comme en janvier 2015. Cela nous fait prendre conscience du fait que nous sommes profondément attachés à quoi ? À l'école, comme pilier de la République. Et de la même manière qu’en janvier 2015, on s’est découverts attachés à la liberté de presse. » [...] « Là, pour la première fois, on tue un enseignant pour un cours qu’il a donné. C’est du jamais-vu. Et donc, on se dit qu’il est important de protéger la liberté pédagogique, l’école. Notre pays est fondé là-dessus, l’école émancipe. Donc, cela nous touche. » [...] « C’est pour cela que ce sujet intéresse les sociologues. Mon idée consistant à travailler sur les attentats se concentre sur cette perspective-là : ce que cela révèle de nos sociétés qu’on dit profondément individualistes. En quoi consiste le lien social ? À quoi tient la cohésion de nos sociétés ? Ces moments de réactions aux attentats sont révélateurs. »
Prof décapité: Ce que l’on sait d’Abdoullakh Anzorov, l’assaillant de Samuel Paty
Par A.M. (Avec Afp) | Publié le 17/10/2020, mis à jour à 20h39, la Voix Du Nord, extrait
Son casier judiciaire était vierge, mais il était connu de la police pour « des affaires de dégradation de biens publics et de violences en réunion », a poursuivi le procureur. Les services de renseignement ne le connaissaient pas. Il n’avait plus de liens avec Moscou depuis 2008, a relevé samedi l’ambassade de Russie, citée par les agences russes. « Ce crime n’a rien à voir avec la Russie, étant donné que cet individu vivait en France depuis 12 ans et avait été accueilli par la partie française », a dit Sergueï Parinov, un porte-parole de la représentation russe à Paris à l’agence Tass.
Accueil, Société, Sécurité
Assassinat de Samuel Paty. La communauté tchétchène refuse tout amalgame
Ouest-France, Philippe MIRKOVIC
Modifié le 20/10/2020 à 19h01, publié le 20/10/2020 à 18h52, extraits
L’assassin de Samuel Paty était d’origine russe tchétchène, arrivé en France avec ses parents en 2008, à l’âge de 6 ans. La communauté "horrifiée" a aussitôt "condamné avec la plus grande fermeté" l’attentat. Comme "toute forme d’extrémisme religieux" et "tout acte de violence", précise Chamil Albakov, porte-parole de l’Assemblée des Tchétchènes d’Europe (ATE), rassemblant une vingtaine d’associations. Elle refuse aussi "tout amalgame", alors qu’elle a été pointée du doigt. Notamment par le chef des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon a lancé dimanche, en relevant aussi des violences à Dijon en juin, qu’il y avait "un problème avec la communauté tchétchène en France". Et appelé à "expulser" ceux qui agissent sur le terrain de "l’islamisme politique". Reconnaissant toutefois ce mardi, par la voix du député LFI Adrien Quatennens une "erreur" en utilisant le terme "communauté".
France Nouvelles
Khadim Hussain Rizvi meurt au Pakistan, voulait une attaque nucléaire contre la France
20 novembre 2020, fr24news.com, extraits
Selon les rapports, Khadim Hussain Rizvi, 54 ans, l’un des religieux islamiques pakistanais influents, est décédé à l’hôpital de Lahore, dans l’est de la ville, après avoir «souffert de fièvre». Selon le porte-parole du parti, Hamza, le chef du TLP avait des difficultés à respirer et avait de la fièvre depuis lundi. Rizvi, qui est le fondateur de TLP, a été un fervent partisan des lois sur le blasphème au Pakistan et a maintes fois descendu dans la rue pour protester contre toute réforme des lois ultra-conservatrices du pays. Sous la direction de Rizvi, le TLP a organisé diverses manifestations, y compris des manifestations violentes qui ont éclaté dans le pays en 2018 après que la Cour suprême du Pakistan a acquitté une chrétienne, Asia Bibi, d’accusations de blasphème. [...] Attention aux Pays-Bas, Rizvi avait déclaré que si on lui donnait «la bombe atomique», il «effacerait la Hollande de la surface de cette terre» si elle autorisait un concours de dessins animés représentant le prophète Mahomet.
Il y a peu, le documentaire « choc » Hold-Up réalisé par Pierre Barnérias enflammait donc les réseaux sociaux, puis ensuite, tous nos journalistes. Conspirationniste pour les uns, absolument remarquable pour beaucoup d'autres. Le film de 2h40 cumulerait maintenant déjà 2,5 millions de vues ; après la cagnotte pour le réaliser, un jackpot, à raison de 4€99 la VOD ? Mais je crois qu'il a été à la vente, puis piraté, ensuite assez vite vertement critiqué et supprimé, censuré, et qu'il est maintenant en accès libre sur la toile... Dans un article sérieux d'investigation, je lisais que deux érudits, de pas trop bêtes, adhéraient à ces thèses malgré quelques « imperfections », de portions, de propos ou de certaines analyses, voire du fait de quelques intervenants plutôt suspects, ou même malgré des pans entiers sujets à cautions. Un ovni qui divise mais qui doit pouvoir toucher tout le monde, il est assez long pour cela, de nombreuses questions y restent ouvertes, chacun devrait pouvoir en retenir tout ce qui lui plaira et pour tweeter durant des mois et des années encore.
La Revue des médias
« Rien à foutre qu’on me traite de complotiste, je sais ce que je vaux »
On peut lire assidument la presse et apprécier Hold-up, retour sur un chaos. C’est le cas de Delphine et Serge. Nous les avons rencontrés sur Facebook, occupés à défendre le film contre « les attaques des médias ».
INA, par Mathieu Deslandes
Publié le 18 novembre 2020 — Mis à jour le 19 novembre 2020, extraits
[...] Ni l’un ni l’autre n’a lu les articles avant de commenter. Ni les vérifications de Sciences et Avenir (qui a relevé « 4 fake news majeures »), ni celles des Décodeurs du Monde (qui ont sélectionné 7 exemples d’assertions « approximatives, voire complètement fausses »), ni celles de l’équipe CheckNews de Libération (qui s’est attardée sur « dix contre-vérités »), ni celles de l’AFP (qui est revenue sur « une trentaine de fausses affirmations »). Ils ne voient pas l’intérêt.
Pour la Revue des médias, ils ont accepté d’en lire un. Serge a choisi celui du Monde. Après une première conversation téléphonique de 58 minutes, il a détaillé sa réaction dans une succession de 33 messages postés sur Messenger (avant de passer aux e-mails). Il en ressort qu’il pense qu’« on » a demandé aux journalistes du Monde de produire un texte « à charge ».
[...] Delphine, elle, s’est attaquée à l’AFP et à Libé. De l’AFP, elle n’attend pas grand chose : « Quand vous voyez tous les sbires de Macron qui sont au Conseil d’administration… L’info est nécessairement orientée. » Elle a malgré tout pris le temps de rédiger une note extrêmement détaillée pour répondre point par point à ces publications. Or — c’est vertigineux — les réfutations de Delphine sont fondées sur… les arguments du film. On n’en sort pas.
Ha non, celui là est particulier. Il pompe tous les codes graphique du documentaire télé et leur aspect manipulatrice - musique d'ambiance, montage, voix off, tout y es, on se croirait sur Enquête Exclusive, limite Envoyé Spécial.
— Fabrice Epelboin (@epelboin) November 12, 2020
Pour le débunker ils vont devoir expliquer comment ils manipulent eux aussi l'opinion publique. Echec et mat.
— Fabrice Epelboin (@epelboin) November 12, 2020
Why does France have a double standard when it comes to hate speech? pic.twitter.com/z9fOdXRxMl
— TRT World (@trtworld) November 11, 2020
Toutes ces thématiques #covid faisaient du bruit depuis de très longs mois déjà, chacune divisait... Sur Internet, nous apprenons que Maître Carlo Alberto Brusa, avocat des producteurs, pourrait prochainement faire engager des poursuites au motif de diffamations et d'injures. Nous n'avons pas fini d'en discuter ni d'ailleurs d'en ajouter encore, les uns refusant toujours de croire, le Parisien supposant que nous ne mangerons bientôt plus que sans fourchettes, les autres souhaitant imposer enfin le masque et le vaccin à tout le monde, ou encore, militant pour que les lieux de cultes, de convivialité, les bars, les restaurants soient enfin rouverts, s'il en subsiste. Des polémiques interminables, internes ou quasi à la France.
Communiqués des sections, Déontologie
Section SNJ Ile-de-France
Le Parisien-Aujourd'hui en France
Après l'édito du 18 novembre : message aux lecteurs et internautes
De source SNJ, Paris, le 18 Novembre 2020 extraits
Vous avez été très nombreux, ce matin, à vous émouvoir de la chute de l’édito de ce mercredi dans le Parisien/Aujourd’hui-en-France. Cet éditorial, en appui d’un dossier consacré aux difficultés économiques des restaurants, se concluait ainsi : « Il ne faudrait pas que le virus venu de Chine préfigure le règne des échoppes de cuisine chinoise à emporter. Demain, nous voulons encore manger avec des fourchettes, pas seulement avec des baguettes. » [...] L’ensemble des organisations syndicales et la SDJ tiennent à se désolidariser publiquement de ces propos, qui n’ont pas leur place dans le journal, et compromettent bien malgré eux les journalistes de cette rédaction.
Livres
Des intellectuels africains en colère
Publié le 28 février 2008 à 16h58 - Mis à jour le 26 mars 2009 à 11h45
Par Philippe Bernard, le Monde, extrait
Séculaire, l'histoire d'amour ambiguë que vivent la France et l'Afrique ne date pas de l'élection de Nicolas Sarkozy. Mais il a suffi d'un discours, prononcé à Dakar le 26 juillet 2007, pour que le nouveau président de la République réveille les pires accusations de condescendance et de néocolonialisme.
« [...] Et il se sentira enfin un homme comme tous les autres hommes de l'humanité. Je vous remercie. » Un discours de 50 minutes qui avait été écrit par sa plume, son conseiller, Henri Guaino. Après les gros bruits et les protestations avait donc suivi un livre, un collectif. On a souvent vu paraitre des collectifs, parfois d'épais, plus c'est épais, plus il devient difficile d'y répondre, ce qu'on a bien pu constater encore avec Hold-Up et un grand nombre de sommités qui intervenaient, ses extraits vus à la télé, entendus à la radio, imprimés dans des journaux, vaguement vus mais RT/partagés massivement sur le net. C'est du passé, on se passe à présent de ces grands ouvrages aux nombreux talents faisant autorité, nous avons maintenant Twitter, Insta, Facebook, les foules et la popularité ou l’impopularité des contenus et réactions. En France, nous connaissions les insoumis, les gilets jaunes, les Hollande puis Macron démission, j'en passe, nous découvrons maintenant les boikot demokrasi et autres coupeurs de tête du bout du monde et qui s'imposent juste par leur très grand nombre... On va nous couper gaz et pétrole ? On finirait content avec nos centrales nucléaires et des éoliennes.
En octobre et après des lectures de brèves, j’imaginais que Face aux attentats, ce tout nouveau bouquin, allait être un must have, contenant toutes les clefs pour bien comprendre et agir, écrit par des spécialistes du CNRS, de ceux qui approfondissent ces phénomènes depuis 2015 et plus. « Le siècle de l'hyperterrorisme », un article du Monde qui date, de 2006 ; « Le danger terroriste sera plus élevé dans dix ans qu'aujourd'hui, de la même façon qu'il est plus grand qu'il y a dix ans. La tendance lourde est à l'"hyperterrorisme", un mot inventé dans l'après-midi du 11-Septembre. » D’abord il est court, ce bouquin, à peine quelques 100 pages ; peut-être pour qu’il puisse être vite lu et assimilé puis restitué. « S’appuyant sur les recherches les plus récentes et rassemblant l’apport de sociologues, de politistes, de psychologues et de spécialistes des médias et du web, cet ouvrage offre un regard inédit sur la façon dont la société française a réagi… » Pas de contribution d’un médecin, tel que spécialisé en santé mentale ? Pas de contribution de bêtes noires tel que en droit, des sociologues et anthropologues ayant une expertise solide en droit et théologie comparé ? Pour Internet, un spécialiste ou référence est un de mes grands copains, Nicolas Vanderbiest, un coincé de la team Saper Vedere ?
Page 52 : « Les réseaux sociaux et la mise en forme de l’émotion collective, « Le chercheur en communication Nicolas Vanderbiest a ainsi caractérisé… » Page 56 : « Pluralité des réactions et conflits de valeurs. » Page 57 : « Internet et les réseaux sociaux constituent en outre des espaces où les publics peu représentés dans les médias traditionnels se réunissent pour échanger et produire des discours à rebours des récits médiatiques majoritaires. » Page 59 : « Pour autant, les arènes médiatiques ne fonctionnent pas en vase clos : de la même façon que sur les réseaux sociaux, ce sont les articles de presse et les extraits de journaux télévisés qui sont partagés ou débattus, les mouvements d’opinion en ligne sont relayés dans les médias et alimentent la controverse publique. [..] En ouvrant l’espace public et en permettant une `’libération des subjectivités’’, le web et les réseaux sociaux ont également encouragé la publication d’informations alternatives, dont les modes de production s’émancipent bien souvent des principes déontologiques traditionnels du journalisme. Cette ouverture se traduit, en période d’attentat, par la multiplication d’informations non vérifiées, de rumeurs, de théories complotistes ou d’infox en tous genres. » Mais après en avoir lu quelques passages, j’ai le sentiment que, assez conformément à sa quatrième, le bouquin reste socio-centré, sur « la société française », « de la rue aux réseaux sociaux, et des victimes aux dirigeants politiques. » Une société que nous redécouvrons en ce moment, très plurielle, traversée, ébranlée, et même très franchement attaquée par quantité d’autres groupes, sociétés ou cultures, d’ailleurs.
Film conspirationniste "Hold up" sur le Covid-19 :
"Une grande partie de nos concitoyens ne croient plus en la parole publique", dit une historienne
franceinfo
Radio France
Publié le 13/11/2020 15:57 Mis à jour le 13/11/2020 17:20, extrait
"Le fond du problème, c'est l'imaginaire de la défiance, c'est-à-dire qu'une grande partie de nos concitoyens ne croient plus en ce qui est perçu comme la parole publique", estime vendredi 13 novembre sur franceinfo Marie Peltier, historienne, spécialiste du complotisme, au sujet du succès du documentaire "Hold Up", diffusé sur internet et qui prétend rétablir la vérité sur l'épidémie mondiale de Covid-19. En réalité, les 2h45 alignent des rumeurs et des théories du complot sans preuve. "Et ça marche, parce que les gens sont en demande d'un récit alternatif", explique Marie Peltier.
« Il y avait autrefois, dans les villages, celui qu'on appelait l'idiot du village, abondait il y a peu Claude Malhuet, Aujourd'hui, les idiots du village global sont sur Internet. » Reste à les faire taire tous, mais ça risque d’être compliqué, d’abord parce qu’ils ne seront pas d’accord avec cette idée, leur muselage, d’autant moins s’ils ne sont pas Français, avec pour conséquence qu’il échapperont ainsi aisément à toutes les sanctions que nous souhaiterions leurs infliger… On voudrait repérer et punir vite au moins les Français ou quiconque sur le territoire et dont les propos ne nous plaisent pas trop ? Il n’y a qu’à lire les tweets autour de #Mila, ils pleuvent de partout, pas forcément envoyés par des « fous », sinon de dieu, et même s’il était possible de faire condamner jusqu’à sévèrement quelques uns d'ici, un grand nombre twitteront pendant longtemps encore, confortablement et bien en sécurité, depuis l'étranger. Il faudra juste faire très attention encore, à la façon dont on leurs répondra... car pour un tweet qui ne plaira pas, on finirait évincé, au pire, privé d'accès Internet.
Dans son edito du 18 novembre 2020, pour Charlie, Riss semble avoir visé beaucoup plus juste que le CNRS. « En cinquante ans, on est passé d’un extrême à un autre, d’une société frileuse où l’information était surveillée du coin de l’œil par le pouvoir à une société ultra-médiatique où n’importe qui peut dire n’importe quoi publiquement, sans aucune réserve ni la crainte d’aucune sanction. ». Ailleurs, nous apprenons que « Le blasphème monopolise la sphère politique » ; la suite s’annonce encore très houleuse, pour des années encore, notamment sur les réseaux sociaux :
Monde / Culture
Dans le monde musulman, cet inquiétant regain du blasphème
Krithika Varagur — Traduit par Antoine Bourguilleau — 30 mai 2017 à 8h12, Slate, extraits
[…] Si le blasphème en est venu à monopoliser les conversations politiques dans de nombreux pays à majorité musulmane, à commencer par l’Indonésie, troisième plus grande démocratie du monde, c’est clairement l’Islam qui en est la cause. Mais contrairement à ce que de nombreux intellectuels libéraux de ces pays peuvent penser, la réponse à ce problème dépasse de très loin le seul cadre religieux.
Selon un rapport de 2014 du Pew Research Center, environ 30 des 50 pays qui punissent actuellement le blasphème sont à majorité musulmane. Aux côtés des inévitables théocraties comme l’Arabie saoudite, on trouve aussi des pays aspirant à la démocratie et à la modernité comme la Turquie, la Malaisie, l’Égypte, le Pakistan et l’Indonésie, qui est officiellement un pays laïc mais dont la population est à 87% musulmane.
Les possibles condamnations vont du symbolique au terrifiant.
[…] L’Organisation de coopération islamique (OCI), basée en Arabie saoudite et qui regroupe 57 pays, fait depuis longtemps campagne pour l’établissement d’une loi internationale punissant le blasphème afin de se prémunir d’une «islamophobie» au sens large, parfois en complet désaccord avec les Nations Unies. «Nous protégerons la sainteté du Prophète à n’importe quel prix», dit ainsi un Pakistanais partisan de la ligne dure, qui demande l’exécution d’une femme catholique accusée par lui et d’autres de blasphème.
un tweet de l'Agence Anadolu #AKP
« Danger », nous dit Anadolu Agency avec #Amnesty, danger pour les ONG trop hors les clous ou qui soutiendraient des discours voire des attitudes trop en décalage d'avec les lois de la République... « Il faut changer ces lois ! », nous lancent et nous menacent les ONG, les plus extrémistes ainsi que Anadolu avec Amnesty International ? « WATCH », Muslim... « WATCH » foreign, se reprend Middle East Eye, « si tu enquiquines de trop le corps enseignant, un très prochain jour, ça pourrait mal finir pour toi » - et ce même si tu es catho et que tu venais faire chier un prof pour un cours tel que d'éducation sexuelle ou sur le genre, ou pour lui expliquer, mais très fermement, que dieu a tout crée il y a 6000 ans. « Deported », un choix de mot pour OQTF étrange également ; il n'y a plus de « camps » depuis très longtemps maintenant, en France ; on pourrait plutôt en trouver en Chine, de vastes, où sont entassés des Ouïghours pour y être « réformés »...
Mediapart avec Camille Polloni sont là, eux aussi, un peu curieux encore. La dissolution Administrative d'associations de faits ou déclarées comme le pratique Gérald est pourtant bien prévue par la loi, bordée par du droit, par des procédures claires ? Après quelques minutes de recherches, je n'ai pas trouvé beaucoup plus que ce qui suit dans leur canard. Mais il n'y a pas d'inquiétudes à avoir, cette gauche doit être experte en ces matières, le droit Administratif et des étrangers.
France
Contre le CCIF et BarakaCity, Gérald Darmanin manie la menace de dissolution
19 octobre 2020, par Camille Polloni, Mediapart, extrait
Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’intérieur met gravement en cause deux associations musulmanes. Et propose d’utiliser l’arme administrative plutôt que d’en débattre devant la justice.
Accueil particuliers > Étranger >
Éloignement d'un étranger (expulsion, OQTF...) > Expulsion d'un étranger hors de France
Vérifié le 22 octobre 2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
De source www.service-public.fr, extrait
L'expulsion est une mesure administrative visant à éloigner un ressortissant étranger du territoire. Elle est prononcée dans des situations graves, liées à la protection de l'ordre public ou en cas d'atteinte à la sûreté de l’État. Elle est prise par le préfet ou par le ministre de l'Intérieur. L'étranger peut être renvoyé de force dans son pays d'origine ou dans un autre pays. La procédure est donc exceptionnelle, encadrée et doit être justifiée.
WATCH: French interior minister Gérald Darmanin says Muslim parents who complain about cartoons of the Prophet Muhammad being shown in their children's classrooms will be criminally prosecuted, and some could be deported pic.twitter.com/4Scl45WLJL
— Middle East Eye (@MiddleEastEye) November 20, 2020
supprimés, inexistants ou pas disponibles, après une heure environ...
« Ce Tweet a été supprimé par son auteur. » ?
WATCH: French interior minister Gérald Darmanin says foreign parents who pressure teachers about cartoons of the Prophet Muhammad being shown in their children's classrooms will be criminally prosecuted, and some could be deported pic.twitter.com/k86otEt0Ex
— Middle East Eye (@MiddleEastEye) November 20, 2020
CCIF: Gérald Darmanin a envoyé la notification de dissolutionhttps://t.co/AnclJni7ce
— Jean-Marie Guénois (@jmguenois) November 20, 2020
Au Journal de Saint-Denis, l'édito du directeur contre les crimes islamistes et "l’esprit munichois" de ceux qui les minimisent a énervé une partie de la rédaction qui a hurlé à "l’islamophobie". Un climat délétère qui a poussé le directeur à démissionner. https://t.co/11tQPNTs7R
— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) November 18, 2020
Macron Alone: Where Are France’s Allies in the Fight Against Islamism?
"In recent weeks he has been left alone on one of the most dangerous and delicate ledges of our time: that of Islamic extremism."https://t.co/DDtI9oATBd pic.twitter.com/kJNp14apF3— Ex-Muslims of North America (@ExmuslimsOrg) November 18, 2020
« Hold-up ». L’une des intervenantes, « profileuse », condamnée pour escroquerie en 2014... #COVID19 https://t.co/OD34eVCXRv
— Le Doc (@Le___Doc) November 18, 2020
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