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Loppsi 2 : « La France détruit la liberté de ses propres citoyens »
NDLR : J'avais bien perçu ces « appels à l'interdiction de l'hébergement de WikiLeaks » en France. Faudrait-il que je m'inquiète vraiment ? Ayant depuis quelques temps un tel mirroir sur mon domaine, ce dernier pourrait un jour être filtré ou censuré par ce pays... afin de satisfaire une demande de l'Administration.
Une telle demande arbitraire ou discrétionnaire de « filtrage » de mon domaine, cloppy.net, ne me surprendrait plus. En novembre 2009, sans l'intervention d'un juge, une de mes banderoles a bien fait l'objet d'une confiscation et d'une destruction réclamée par l'Administration française ou le parquet de Paris. En juillet 2010, j'ai été embarqué par la police, pour satisfaire la demande d'un représentant du Ministère de la Défense nationale. Pour le moment, je peux et je préfère encore en rire, railler nos politiciens et polémiciens, quelques intellectuels et des juges également.
J'ai aussi très bien perçu que dans ce pays, la France, il n'existe pas grand chose d'efficace pour permettre à un particulier de s'exprimer durablemenet et librement, sur le web. On peut évidement écrire et publier, mais il faut ensuite aussi savoir réagir et répondre efficacement lorsqu'on est attaqué pour des publications, ce qui peut s'avérer très couteux pour un simple particulier. On pouvait le lire dans un article du Monde de mai 2010 : « si une entreprise de presse a les moyens de faire face à des procès, c'est beaucoup plus onéreux pour un blogueur isolé. »
Le simple fait de n'avoir jamais le soutien du ministère public, cette entité politisée, inféodée à ceux qui nous gouvernent, de voir toutes ses propres plaintes à chaque fois classées, classées sans suite ou sans suites connues, peut également suffir à dissuader, à faire taire, à réduire au silence un « blogueur isolé ». « Bienvenue en république populaire de France », nous lance maintenant le Parti Pirate français... puis suivra Loppsi 3 ?
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Loppsi2: «La France détruit la liberté de ses propres citoyens»
Créé le 11.03.11 à 11h08 -- Mis à jour le 12.03.11 à 20h38, 20 Minutes
REVUE DE WEB - Le très polémique article 4 de la Loppsi a été validé par le Conseil constitutionnel...
Si 13 dispositions de la loi Loppsi 2 ont été retoquées par le conseil constitutionnel, jeudi soir, l’article 4, l’un des plus polémiques, est, lui, passé sans encombres. De quoi provoquer la colère des internautes, déjà très mobilisés pendant l’examen de la loi.
Une brèche ouverte
«Assez logiquement, le Conseil n'a pas voulu s'intéresser à l'inefficacité technique du filtrage, puisque ça n'est son rôle d'apprécier la pertinence des choix du législateur», souligne Numerama. Le site s’inquiète toutefois des possibles conséquences d’une telle décision. «La crainte, désormais, est de voir la brèche exploitée par le législateur pour étendre le filtrage sans juge à d'autres domaines que la lutte contre la pédopornographie.»
De son côté, la Quadrature du Net parle d’«une grande déception». «Il est évident que la censure d'Internet ne résoudra rien à la pédopornographie, comme en témoignent les expériences menées à l'étranger. Après les mesures de suspension de l'accès à Internet de la loi HADOPI, les appels à l'interdiction de l'hébergement de WikiLeaks et les discours contraires à la neutralité du Net, la France glisse un peu plus dans le camp des pays hostiles à l'Internet libre en instaurant la censure administrative du Net», déplore Jérémie Zimmermann, son porte-parole.
«Bienvenue en république populaire de France»
Une analyse partagée par le Parti Pirate français. «Bienvenue en république populaire de France», affirme-t-il dans son communiqué. «Tandis que la France tente de redorer son image auprès des pays qui se sont libérés bien malgré elle (…), elle détruit aussi, progressivement mais méthodiquement, la liberté de ses propres citoyens», dénonce-t-il, critiquant au passage le manque de contestation de la part de la gauche sur la question.
Bien que sonnés, les opposants au texte n’ont toutefois pas dit leur dernier mot. «Le Conseil constitutionnel n'a pas su protéger les libertés fondamentales sur Internet, au premier rang desquelles la liberté d'expression, condamne encore la Quadrature du Net. L'espoir réside désormais dans les instances européennes, seules à même d'interdire ou à défaut d'encadrer la censure administrative du Net et ses risques de dangereuses dérives.» Et si cela ne suffit pas, le Parti Pirate appelle à se souvenir de cette décision dans les urnes.
Sandrine Cochard
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AFP, 16/03/2011 | Mise à jour : 07:44
Le fondateur de WikiLeaks, l'Australien Julian Assange, a estimé hier qu'Internet était la plus formidable machine à espionner jamais créée et un obstacle à la liberté de parole.
S'adressant à des étudiants à la prestigieuse université britannique de Cambridge, Julian Assange a affirmé qu'Internet, en particulier le réseau social en ligne Facebook, fournissait aux gouvernements un moyen plus grand d'espionner les gens. Il a ainsi cité le cas de l'emploi de Facebook en Egypte il y a quelques années qui s'est mal terminé pour ses utilisateurs.
"Il y a eu en fait, a expliqué Assange, une révolte sur Facebook au Caire, il y a trois ou quatre ans. Elle était très réduite, après cela Facebook a été utilisé pour arrêter les principaux utilisateurs qui ont ensuite étaient battus, interrogés et incarcérés"."Internet, a-t-il affirmé, c'est la plus grande machine à espionner que le monde ait jamais connue". La montée en puissance de cette technologie était en train d'aider les régimes tyranniques, a-t-il poursuivi. "Ce n'est pas une technologie qui favorise la liberté de parole, ce n'est pas une technologie qui favorise les droits de l'Homme", a martelé Assange. "C'est plutôt une technologie qui peut être utilisée pour instaurer un régime totalitaire d'espionnage, tel qu'on n'en a jamais vu", a-t-il poursuivi.
L'Australien a toutefois réaffirmé que son site WikiLeaks avait contribué au déclenchement des soulèvements récents dans les pays arabes, notamment en Tunisie.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/16/97001-20110316FILWWW00343-assange-internet-machine-a-espionner.php