« Il est toujours possible de rêver | « Est-ce que c'est approprié ? » » |
« Au poste ! », pour satisfaire le Ministère de la Défense Nationale
Une petite bafouille ou des remerciements d'abord, puis, plus bas, le billet ou mes notes et observations du jour.
Lettre ouverte
A l'attention de Monsieur Hubert Falco,
Secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants,
et de Monsieur le Ministre de l'Intérieur
Messieurs,
Par le passé, j'avais eu l'opportunité de remercier très chaleureusement Monsieur Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, alors que je venais de manifester devant le mémorial de la Shoah. En effet, le 4 mars 2007, sans déclaration préalable en préfecture, je m'étais rassemblé tout seul en ces lieux, avec un écriteau autour du cou : « j'ai couché avec une allemande ». « C'était kippour* », m'avait-on lancé sur place.
A l'époque, la police nationale est évidemment arrivée pour me questionner. Elle avait bloqué le quartier pendant une trentaine de minutes. Tout seul, je n'aurai jamais pu marquer ainsi mon passage devant ce mémorial.
Ce matin, je me suis rendu quai de Grenelle, je souhaitais assister à la commémoration officielle de la rafle du Vel d'Hiv. Sur place, j'ai été vivement déçu, apprennant qu'il fallait être « invité » ; ce n'était pas précisé sur le site Internet du mémorial de la Shoah. J'ai ensuite décidé de rester dans le voisinage immédiat d'où j'ai été emporté par la police nationale, à la demande, à moins que sur ordre d'un représentant du Ministère de la Défense. Un peu plus tard, au commissariat de police du XVe, la police m'a rendu toutes mes affaires et m'a relaché, en parfaite santé.
Ce matin, j'aurai souhaité assister à cette cérémonie officielle et prendre quelques photos. J'ai de bonnes raisons de penser qu'il y avait des hypocrites parmi les conviés au moins. Je me contenterais donc des photos et, peut-être même, de discours officiels ; j'attends de les découvrir.
Aujourd'hui et par la présente, je remercie simplement vos services respectifs d'avoir bien pris acte de mon passage, ce matin, quai de Grenelle, alors que la France allait très officiellement commémorer la rafle du Vel d'Hiv.
Je vous prie de croire, Messieurs, en l'assurance de mes plus cordiales salutations.
Quand on est pas d'accord on le dit • Yves Jannier
C'est (e)posté. *) Rectification... à moins qu'un lapsus. Je crois que c'était plutôt pourim. Ca remonte à 3 ans, déjà.
Du 21, encore... J'ai eu de la chance, tout s'est encore une fois très bien passé. Mais d'après ce que je viens de lire, sur Wikipédia, c'est plus tard, à l'autome prochain, que tout pourrait se gâter. « A l'automne 1944, devant l'échec manifeste de la politique NN (la dissuasion est nulle, le nombre d'insurgés augmentant sans cesse), le régime NN est partiellement levé. Les Allemands vident leurs prisons et leurs bagnes surpeuplés des détenus NN qui sont mis au régime commun dans les camps de concentration où les résistants sont envoyés sans procédure ni jugement. » Je pense qu'on peut déjà s'indigner ou ricaner plus.
Du 21, dans la nuit. J'assume : LR 20100722 1E00060387172 PD.zip. Rachida Dati assumait aussi, disait-elle, puis ça finissait mal, peut être même très mal. Parfois, il arrive que certaines histoires « divisent ». Je connais une histoire qui pourrait, à mon avis, un jour, « fragmenter ». « Quand on écrit une pièce, il y a toujours des causes occasionnelles et des soucis profonds... » Sartre, l'origine de Huis-clos, Sartre, qui nous disait que « l'enfer, c'est les autres ».
Ajout du 22, je crois qu'une petite rectification ou correctif s'impose. Je n'avais pas écrit « partout ». En effet, c'est la toute première fois que j'écris au Ministère de la Défense. Par contre, ces sphères pouvaient déjà connaitre mon blog. Mes commentaires après cette collision de sous-marins nucléaires avaient attiré quelques butineurs. De même, Le 41me fauteuil de l'Académie française avait été beaucoup lu, Quelques pschitts en plein vol aussi.
Du 22, dans la nuit... Ses écarts : « a répondu à l'officier » ? Non. Variante, peut-être plus drôle encore... « l'Elysée ne répond pas à des allégations mensongères » ? J'suis con. Sa justice est saisie et, maintenant, bien trop empétrée. Auncun de ces camarades ne réagira suite à mes interpellations.
Hé oui, pour qui me connait, ce matin, dimanche, je suis tombé du lit. Petit, on m'avait appris que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je constate que ce mythe s'effondre, lui aussi : levez vous et les forces de l'ordre vous renverront chez vous, surtout si vous n'êtes pas convié à ces cérémonies officielles. A l'avenir, je ne ferais plus l'effort.
Lorsqu'on m'a dit que je ne pourrais pas assister à cette cérémonie ou commémoration, je me suis installé contre une rambarde et j'ai mis mon casque sur les oreilles. Je crois qu'on a déjà vu pire « militant » ou « dissident ». Je portais mon tee-shirt, cette peau d'ours, avec une décison de justice dans le dos et une décision politique sur l'avant, et j'avais bien expliqué pourquoi j'étais là. On m'a prié de partir de l'espace public, ce que j'ai refusé de faire. Mais le représentant du ministère de la défense a insisté puis la police est arrivée. Je me suis rapidement mis assis par terre, non sans avoir d'abord fourni encore quelques explications. Quelques minutes plus tard, deux policiers en tenue d'apparat m'ont ramassé, je restais en position du tailleur, et ils m'ont « emporté » plus loin, où allait arriver un pannier à salade.
Au poste, j'ai entendu les explications faites à l'OPJ : « le représentant du ministère de la défense a eu peur qu'il y ait un esclandre si je restais sur place ». La réponse de l'OPJ m'a fait rire : « vous l'avez arrêté dans l'espace public et ammené ici, il a ses papiers, il n'a rien fait et il est en règle, que voulez vous que je fasse de lui ? » J'avais juste « désobéi ».
Quelques minutes plus tard, j'étais dans la rue, devant le commissariat, à discuter. On m'a redemandé mes papiers et de nouvelles informations, mon numéro de téléphone, probablement pour compléter un « rapport administratif ». J'ai fini par retourner dans le poste où on ma dit qu'on ne pouvait pas y entrer et circuler comme je m'apprétais à le faire. J'ai expliqué que je voulais récupérer mes papiers à quoi on m'a répondu que je devais attendre. J'ai rétorqué que ces manières de procéder ne sont pas légales. Dans l'instant suivant, je récupérais mes papiers puis je repartais me promener, dans Paris.
Ce coup-ci, à la question « avez vous des proches à prévenir », j'ai préféré répondre « non ». Tout s'est encore une fois très bien passé, comme en novembre dernier ; je finissais alors en garde à vue. Ce matin, j'ai juste insisté auprès des policiers qui « m'emportaient » : « ne me laissez pas tomber, vous feriez une bavure ».
J'ai beaucoup discuté. On m'a évidement dit que ce n'est pas en me comportant de la sorte que « mes affaires » allaient avancer. On m'a recommandé d'écrire... A qui donc encore ? J'ai très bien expliqué à ceux qui voulaient l'entendre que j'avais déjà écrit partout et où j'en étais rendu, aujourd'hui, dans mes affaires « d'ordre privé ». Les plus curieux pourront toujours solliciter le ministère de cette justice, j'ai d'ailleurs publié récemment une bonne référence à ces fins.
Un esclandre, ce matin, à mon initiative ? Si j'avais souhaité foutre le bordel, j'aurai pu saisir quantité d'autres opportunité, par exemple, début mai dernier, à la grande synagogue de Paris. Jean-François Guthmann, de l'OSE France, comptait parmi ceux qui introduisaient Loulek ou Meir Lau, grand rabin d'Israël. J'en conserve des photos.
En rentrant, la une du JDD a retenu mon attention. Une expertise ou un rapport accablerait soudainement un médecin ? A l'intérieur de ce même JDD, on lit plutôt que l'avocat du chirurgien maintiendrait « qu'il n'y a pas eu de faute ». Concernant la mère de Justine, décédée très subitement en milieu hospitalier, nous n'en saurons jamais plus ; la Poste ou cette même justice franco-moldave semble avoir perdu ou détruit son dossier médical. Le reste de mes affaires qui concernent directement ma fille Justine mais également ma famille et ses autres membres suivent un cours tout à fait similaire.
« La justice, c'est un concept sympa mais nous savons tous fort bien que ça ne marche pas... » Oui, oui, j'ai moi aussi lu ce Monte, à présent censuré par un prétoire de Paris. On me l'avait déjà dit, début 2009, alors que je venais encore de geindre dans un forum, sur Internet. Depuis quelques temps, je m'attache surtout à le démontrer.
17 commentaires
Un homme nu et armé en Australie
AFP, 18/07/2010 | Mise à jour : 14:51
Un homme armé, perché sur un panneau d'affichage et portant pour tout vêtement un holster, a tenu en haleine une ville australienne durant une longue altercation avec la police.
La suite: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/18/97001-20100718FILWWW00090-un-homme-nu-et-arme-en-australie.php
Hommage aux victimes de Vichy
AFP, 18/07/2010 | Mise à jour : 13:13
Environ 400 personnes ont assisté ce matin à Paris à la cérémonie nationale "à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français", 68 ans après la rafle du Vel d'Hiv.
Cette cérémonie officielle, organisée chaque année par le ministère de la Défense et à laquelle assistaient élus, autorités civiles et militaires et de nombreux représentants d'associations, a rendu hommage aux 13.152 juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d'Hiv, les 16 et 17 juillet 1942, mais aussi aux "Justes parmi les nations", ces hommes et femmes qui ont porté secours à des juifs, permettant de sauver de nombreuses vies.
La suite: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/18/97001-20100718FILWWW00071-hommage-aux-victimes-de-vichy.php
Extrait de source http://www.infos-chalon.com/article.php?sid=19321&thold=0
Arrivé au bureau distributeur de PARIS (75008) le 20/07/2010.
...
Monsieur le Ministre
Messieurs les Préfets
Monsieur le Maire de Paris
Madame Simone Veil,
Mesdames et Messieurs les élus
Messieurs les représentants du culte
Mesdames et Messieurs les déportés, enfants de déportés, résistants, anciens combattants et représentants des Justes
Monsieur le Président du Consistoire central,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’institutions,
Mesdames et Messieurs,
... Elles étaient pourtant récentes, 17 ans seulement, ces journées de juillet 1942, où sept mille personnes avaient vécu dans des conditions infernales de promiscuité, de bruit et d’odeurs, de chaleur, de soif et de faim avant d’être envoyées dans les camps du Loiret pour y subir, pour beaucoup, l’atroce séparation entre parents et enfants, qui précédait l’extermination à Auschwitz Birkenau.
... Ils savaient aussi que ce faisant, il déclarait aussi la guerre aux racines et aux valeurs de notre société. Les politiciens complaisants qui avaient préféré l’ignorer, avaient choisi la honte pour éviter la guerre ; ils ont subi, on le sait, et la honte et la guerre.
Sous Vichy, les Juifs de Paris avaient subi les deux statuts, la propagande antisémite et les spoliations matérielles...
... Brutalement, à cause de la veulerie, la morgue, la négligence et l’antisémitisme d’une administration criminelle, ils furent traités comme des coupables, bien pire, comme des bêtes, avant même le transport fatal à l’Est, vers un destin qu’on ne voulait pas connaitre, mais que la lucidité imposait d’envisager.
Le Vel d’Hiv a disparu. Il a été reconstitué dans le film récent sur la rafle. ...
... En 1960, on ne distinguait pas les camps de concentration pour les opposants au nazisme...
... 1960, c’était encore l’époque où, dans Nuit et Brouillard, on ne voyait pas le képi du gendarme de Pithiviers. Il reflétait l’inavouable banalité de la collaboration et la censure avait obligé Alain Resnais à l’effacer.
Mais 1960, c’était aussi l’année où les israéliens enlevaient à Buenos Aires un employé insignifiant du nom de Ricardo Klement. Pour le garçon de 15 ans que j’étais alors, le procès d’Adolf Eichmann fut le moment décisif où je compris que les trous dans ma famille n’étaient pas dus aux drames d’une guerre meurtrière....
... En 1960, on glorifiait l’héroïsme en occultant la honte. Les temps ont changé. ...
... Aujourd’hui, les survivants sont âgés et les historiens sont à la peine car tout le monde se prétend expert.
Les confusions de l’après-guerre provenaient de l’intérêt trop exclusif qu’on portait aux héros de la résistance. C’est un autre confusionnisme que nous risquons. Il ne cherche pas à oublier ou à nier, il cherche à trivialiser. Dans sa vision binaire du monde où le combat des faibles contre les forts, des opprimés contre les puissants, tient lieu de matrice explicative, la Shoah devient un épisode parmi d’autres, l’incarnation de hasard de cette idéologie.
... La trivialisation, c’est la route ouverte à tous les amalgames. Toute atteinte aux droits de l’homme sera comparée à la Shoah, voire même deviendra la « vraie » Shoah. Les confusionnistes d’aujourd’hui, plus dangereux que les négationnistes, se parent des vertus de l’universalisme ; mais ils choisissent leurs héros et leurs bourreaux en fonction de leurs options politiques et des bénéfices qu’ils en espèrent.
Extraits de source http://www.crif.org/index.php?page=sheader/detail&aid=21198&artyd=2
La Fondation
Conseil d’administration
Membres du Collège des représentants des pouvoirs publics
Membres du Collège des représentants des institutions juives de France
M. Jean-François GUTHMANN - Président de l’Association Œuvre de Secours aux Enfants (OSE)
Membres du Collège des personnalités qualifiées
De source http://www.fondationshoah.org/FMS/spip.php?article110&lang=fr
Emmanuel Ravanas, premier secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris
Garde à vue : "Nous demandons de pouvoir assister aux interrogatoires"
LEMONDE.FR | 20.07.10 | 19h42 • Mis à jour le 20.07.10 | 19h52
Chat
"Toutes les erreurs judiciaires ou presque naissent en garde à vue"
LEMONDE.FR | 15.02.10 | 12h30 • Mis à jour le 16.02.10 | 17h32
Dans un chat sur le Monde.fr, Maitre Eolas précise que la garde à vue des mineurs doit être "employée avec discernement" car "un mineur est une personne qu'il faut protéger avant tout, et une garde à vue peut être une expérience extrêmement traumatisante".
Hortefeux : "il ne faut rien lâcher"
Par Rémi Duchemin
Publié le 21 Juillet 2010 à 09h22
Mis à jour le 21 Juillet 2010 à 10h55
De source http://www.europe1.fr/Politique/Hortefeux-il-ne-faut-rien-lacher-238721/
Racisme : une erreur embarrasse la Maison-Blanche
Mots clés : racisme, ETATS-UNIS, MAISON BLANCHE, Shirley Sherrod
Par Pauline Fréour
22/07/2010 | Mise à jour : 09:35
VIDEOS - Une fonctionnaire noire a été renvoyée lundi sur la base d'un extrait vidéo tronqué dans lequel elle semblait faire preuve de racisme envers un blanc. La Maison-Blanche s'est excusée deux jours plus tard, mais la polémique reste vive.
L'histoire est révélatrice du malaise subsistant aux Etats-Unis sur la question raciale. Lundi, un site conservateur met en ligne un extrait vidéo de trois minutes montrant une fonctionnaire du département de l'Agriculture (équivalent d'un ministère, ndlr) expliquer qu'il y a 24 ans de cela, elle n'a pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour aider un agriculteur blanc. Shirley Sherrod est noire et s'exprime lors d'une réunion du NAACP, une association nationale qui milite pour la promotion des personnes de couleurs. En haut-lieu, la réaction ne se fait pas attendre : la directrice du service de développement rural de Géorgie est priée par sa hiérarchie de démissionner. «Ils n'ont même pas essayé de savoir ce qui s'était vraiment passé. Ils s'en fichaient», a commenté après coup la fonctionnaire.
La suite, avec des vidéos: http://www.lefigaro.fr/international/2010/07/22/01003-20100722ARTFIG00389-racisme-une-erreur-embarrasse-la-maison-blanche.php
A la une
Lyon. Eleonore, 3 ans et demi, verbalisée pour un pipi déplacé
Le Télégramme - Il y a 2 heures
La police municipale de Lyon a infligé une contravention à une fillette pour "miction sur la voie publique". Eléonore, 3 ans et demi, urinait sous un arbre, raconte Le Progrès (édition papier). Son père a immédiatement contesté la sanction. ...
L'ânesse volante se porte bien
AFP, 22/07/2010 | Mise à jour : 17:02, extrait
L'âne dont le vol en parachute ascensionnel au-dessus de la mer d'Azov pour une campagne de promotion dans le sud-ouest de la Russie avait ahuri les baigneurs et scandalisé les défenseurs des animaux était une ânesse et se porte bien.
Distribué par PARIS (75015) le 21/07/2010.
Le courrier a été remis contre signature du destinataire (ou de son représentant dûment mandaté).
AFP, 23/07/2010 | Mise à jour : 19:29, extraits
Deux religieuses octogénaires de Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) se sont mises "à l'abri" à Menton, après avoir refusé d'obéir à leur supérieure qui leur demandait de rejoindre une maison pour soeurs âgées en Ardèche, a-t-on appris auprès de leurs familles.
[...] Les trois religieuses et leurs proches reprochent à la supérieure générale de l'Institut des soeurs de Saint-Joseph, Odile Gaillard, d'avoir inutilement précipité leur départ d'une région où elles ont de profondes attaches. "Les supérieures ont pris une position de force. Une date était prévue, elle a été avancée par deux fois en raison de la réaction des soeurs et de leur entourage", selon Mme Tallent.
"On ne peut exiger d'elles d'aller à Aubenas où elles seront déracinées", a estimé M. Vivier en dénonçant des "manoeuvres brutales" faisant primer le "matériel sur le spirituel et l'humain".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/23/97001-20100723FILWWW00541-alpes-maritimes-2-religieuses-fuguent.php
Roms: Besson réfute le terme de "rafles"
Reuters, 17/08/2010 | Mise à jour : 09:45
"La France ne s'en prend pas aux Roms", a déclaré aujourd'hui le ministre de l'Immigration Eric Besson, s'indignant des attaques de l'opposition et de certains élus de la majorité contre la politique du gouvernement. Sur RTL, il a notamment réfuté le terme de "rafles", utilisé par le député UMP Jean-Pierre Grand, proche de Dominique de Villepin, pour dénoncer les expulsions de Roms. "La France ne s'en prend pas aux Roms, contrairement aux bêtises, aux anachronismes (et aux) absurdités" entendus depuis que Nicolas Sarkozy a demandé le démantèlement de tous les campements illégaux en France, a-t-il assuré.
"J'aimerais beaucoup que le vocabulaire spécifique de la Seconde Guerre mondiale, avec ce qui a été son atrocité - l'extermination industrielle, systématique des Juifs et des tsiganes - ne soit pas utilisé", a-t-il réclamé. "Les personnes sont interpellées, leur identité est vérifiée, on leur propose de l'argent pour retourner dans leur pays d'origine: j'aimerais bien qu'on m'explique quel est le lien avec les rafles de la Seconde Guerre mondiale", a-t-il ajouté.
Il é également critiqué l'éditorial du quotidien américain New York Times, pour qui la France mène une politique xénophobe pour des raisons électoralistes. "Cela prouve que même un grand quotidien de référence peut au milieu de l'été raconter et écrire des bêtises", a dit le ministre de l'Immigration, qui doit se rendre cette semaine aux Etats-Unis. "La question qui était posée et qu'a voulu trancher le président de la République, (c'était) oui ou non en France a-t-on le droit (...) d'occuper illégalement un terrain public ou privé? La réponse est non", a-t-il dit.
Selon le ministère de l'Intérieur, une quarantaine de campements illégaux ont été démantelés et environ 700 Roms vont être expulsés vers Bucarest par des vols commerciaux affrétés par le gouvernement. "Ce ne sont pas des vols spéciaux", a souligné le ministre de l'Immigration.
Leur pays faisant partie de l'Union européenne, les ressortissants roumains peuvent librement aller et venir et notamment revenir en France après avoir été expulsés. "Dans quelques semaines, Oscar, le fichier biométrique que nous avons mis au point, va permettre d'éviter cette noria, ces allers-retours: ceux qui ont perçu l'aide ne pourront pas la recevoir à nouveau", a dit Eric Besson.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/17/97001-20100817FILWWW00274-roms-besson-refute-le-terme-de-rafles.php