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Chantal Jouanno : « la droitisation, un mirage douloureux »
NDLR : Il n'y a plus qu'à voter massivement pour Hollande, contre Sarkozy, afin d'éliminer ce dernier du paysage politique, il nous a déjà assuré qu'il nous quitterait s'il perdait ces présidentielles. Un tel vote amènera l'UMP à l'implosion, à son introspection. Puis après d'ultimes débats, il suivra déjà le troisième tour, les législatives... Le nabot s'imaginait-il que j'allais marcher pour lui, pour sa politique d'extrémiste, pour l'UMP, des couards, pour n'essuyer encore et que très occasionnellement de simples « regrets » ? Lorsque Sarkozy interpellait « la France qui travaille », j'ai cru halluciner ; je me suis senti un peu concerné alors je travaille depuis quelques temps à faire casser une troisième fois sa cour d'appel de Versailles ! Ne surtout pas voter blanc au second tour comme pourrait le suggérer Bayrou, mais utiliser maintenant sa voix contre le sakozysme, que nous ne regreteront certainement pas. Un appel à un vote « anti » ? Non, rien qu'une réelle opportunité à saisir, aujourd'hui, pour une ouverture vers d'autres voies
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Chantal Jouanno : "La droitisation, un mirage douloureux"
Le Point.fr - Publié le 23/04/2012 à 20:17 - Modifié le 23/04/2012 à 20:46, extraits
INTERVIEW. Au lendemain du premier tour, la sénatrice UMP de Paris appelle la droite "à rester elle-même", critiquant ainsi la stratégie de droitisation suivie par Sarkozy.
[...] Le Point.fr : L'élection de Nicolas Sarkozy est-elle encore jouable ?
Chantal Jouanno : Tout est encore possible ! L'écart entre Nicolas Sarkozy et François Hollande à l'issue du premier tour n'est que de 1,5 point. Désormais, notre priorité est de montrer qu'il y a une différence totale de fond entre les projets de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. Cette campagne d'entre-deux-tours va permettre de se pencher davantage sur les idées, et moins sur la démonstration de force. Les Français se sont servis de ce premier tour pour exprimer leurs doutes, en votant massivement pour les extrêmes et en soutenant les solutions les plus radicales. À nous de proposer maintenant aux électeurs des réponses radicalement nouvelles pour les convaincre qu'il y a une autre voie.
Selon vous, quelle doit être la ligne de Nicolas Sarkozy pour le second tour ? "À droite toute" ?
Non, les solutions radicales proposées par le FN ne sont pas les bonnes réponses. J'ai écouté Jean-François Copé ce matin. Certes, les questions d'immigration, de laïcité, de sécurité sont importantes, mais il ne s'agit pas des seuls fondamentaux de la droite traditionnelle ! Et ce ne sont pas les préoccupations majeures de nos concitoyens. Quand je vais tracter sur les marchés, les Français ne me parlent pas de ces sujets. Je crains que la droitisation ne soit qu'un mirage douloureux. Dans les prochains jours, j'appelle de mes voeux un discours beaucoup plus équilibré dans le choix des thèmes de campagne et dans les mots utilisés. La droite doit rester elle-même et porter ses propres valeurs qui sont celles de la méritocratie, du travail, de l'autorité - et cela va de pair avec le respect - de la compétitivité, de la croissance écologique.