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Sarkozy fait « la guerre aux travailleurs »
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Sarkozy fait "la guerre aux travailleurs"
Mis à jour le 23/04/2012 à 14:27 | publié le 23/04/2012 à 13:33, le Figaro
Eric Coquerel, conseiller de Jean-Luc Mélenchon, a estimé aujourd'hui que Nicolas Sarkozy, qui a annoncé pour le 1er mai un "très grand rassemblement" autour du "vrai travail" sur le Champ-de-Mars, voulait "déclarer la guerre aux travailleurs", y voyant "un clin d'oeil supplémentaire au FN".
"Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille", a déclaré le président-candidat à la presse.
"Ca me fait penser au Front national qui depuis des années essaie de concurrencer la fête des travailleurs et les syndicats en essayant de préempter le 1er mai" sans "heureusement" y réussir, a réagi Eric Coquerel, au lendemain du premier tour de la présidentielle où le candidat du Front de gauche a obtenu 11,1%. "Le Champ-de-Mars, ça veut dire vraiment qu'il déclare la guerre aux travailleurs", "c'est incroyable de hargne de classe et de mépris" de parler ainsi de "vrai travail" en "s'affrontant aux manifestations traditionnelles du 1er mai", a-t-il ajouté, y voyant "un clin d'oeil supplémentaire au FN qui a eu l'idée saugrenue de fêter Jeanne d'Arc alors que c'est la fête des travailleurs".
Depuis quelques semaines, Jean-Luc Mélenchon a déjà plusieurs fois appelé à se ranger derrière les syndicats pour un "1er mai stupéfiant d'unité et de puissance".
Le programme du Front de gauche pour l'entre-deux-tours devrait se préciser en début de semaine. Des réunions internes sont prévues mardi au Front de gauche, avant mercredi un Conseil national du PCF et un Bureau national du Parti de gauche. Un meeting anti-Sarkozy est à l'étude pour le FG qui ne souhaite pas participer à des meetings communs avec le PS.
Sur le score de Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel a jugé que "notre vote à gauche a été handicapé par le vote utile pour François Hollande alors que le vote Le Pen a été avantagé par le vote sanction à droite par rapport à Nicolas Sarkozy".