« Savoir enfin qui sont les Rroms | Ados à adopter, qui veut mes ados ? » |
Procès d'assises, la défense décodée ou le mot qui peut tuer
In Deutschland beschwert man sich stark über meine « Excentricitäten. » Aber da man nicht weiß, wo mein Centrum ist, wird man schwerlich darüber die Wahrheit treffen, wo und wann ich bisher « excentrisch » gewesen bin. • Nizza (France), 14. Dezember 1887 : Brief an Carl Fuchs • Nietzsches Briefe, 1887
NDLR : En 2006, à la Cour d'appel, les juges ont lu une phrase extraite des minutes du greffe de l'audience du 18 novembre 2003, la date du placement de Justine. Les juges ont sauté des mots, ce que j'ai souligné. De simples mots dans une phrase, des minutes, un procès verbal ou une déclaration peuvent faire toute la différence...
27 mars 2007, une affaire « troublante » à Narbonne
Procès d'assises La défense décodée
LE MONDE 2 | 19.09.08 | Extraits des pages 1 et 2 sur 5
Ça a commencé par un long regard de l'avocat sur son client, de haut en bas, de bas en haut. Sévère, le regard.
" Je vais vous faire un compliment qui est une critique en même temps. Je vous trouve bien, là. Vous êtes beau, bronzé. Vous êtes trop beau, trop bronzé pour une comparution devant la cour d'assises.
– Vous savez bien que je travaille au grand air, moi !
– Oui, mais vous comparaissez pour un crime. Il y a, en face de vous, une famille qui a perdu un fils. Votre mine, là, ça peut donner un sentiment désagréable. Il faudrait retomber dans une attitude…
– Je vois. La première fois, ça m'a porté préjudice. Surtout ma tenue vestimentaire. Dans le journal, ils étaient même allés jusqu'à décrire mon costume.
– L'important, c'est d'être vous-même. Si vous êtes bien dans un costume, vous mettez un costume. Mais pas un tee-shirt comme ça. C'est trop sport, trop gai, vous comprenez ?
– Bon, d'accord. "
"LE CON, IL S'EST TUÉ !"
C'était il y a six ans. Ce dimanche-là, V. L. a invité S. B. à prendre l'apéritif chez lui. Il venait d'emménager dans un nouvel appartement avec sa compagne et sa petite fille. Les deux amis s'étaient rencontrés l'après-midi, dans les rues de la ville. Ils ont partagé un premier verre, dans un café. Puis un deuxième et un troisième. ...
Ce rendez-vous est destiné à passer une dernière fois tout le dossier en revue.
" Bon, on s'y colle ?
– On s'y colle. "
Grégoire Lafarge ouvre une première chemise. Elle contient l'expertise psychologique de l'accusé. Il en a surligné de larges extraits.
" On va commencer par là. Vous vous souvenez de votre principal handicap ?
– Heu, ma… façon d'être ?
– Oui. La première fois, vous êtes mal passé. On dit que vous souriez de manière inappropriée, que vos réponses sont brutales et que vous avez tendance à beaucoup parler d'argent. Quand on plaide coupable, tout est plus facile. Mais quand on plaide non coupable, c'est autre chose. Vous allez être interrogé sur des tas de choses : l'alcool, la violence, vos déclarations en garde à vue… Tout cela est fait pour créer un contexte. Alors, sur tout ce qui est mauvais dans le dossier, il va falloir lâcher du lest. Vous serez d'autant plus crédible sur l'essentiel que vous aurez cédé du terrain sur ce qui ne l'est pas, d'accord ? Il faut que ça glisse, que le président, l'avocat général glissent sur vous. Ce n'est pas de ça que vous êtes accusé. L'alcool, la violence, tout ça, ça ne fait pas de vous un meurtrier. "
Me Lafarge lit à voix haute des extraits de l'expertise. Elle évoque un accusé " narcissique ", faisant preuve d'une " absence totale de compassion " pour la victime.
" Bon alors, devant la cour, le frimeur qui la ramène avec sa Mercedes classe A et son fric, il faut oublier. Et puis, il va falloir réfléchir à dire deux ou trois choses sur S. B.
– Oui, c'est vrai, il est mort. C'est con.
– C'est con, ça ne suffit pas. Il faut que vous montriez, six ans après les faits, ce que vous ressentez.
– De la compassion, quoi…
– C'est l'idée, mais il faut le dire avec vos mots. Vous vous en sentez capable ?
– Je vais essayer. C'est vrai que mourir à cet âge-là, c'est pas possible. C'est pas normal.
– C'est important que vous le disiez.
– Je comprends. Mais vous savez, quand même, lui, c'était vraiment un prov…
– Stop. Il est mort. Compris ? "
Me Lafarge reprend sa lecture, griffonne quelques mots en marge.
" Bon, tout ce que je vois là-dedans, moi, c'est qu'au fond, avec votre sale caractère, votre petit côté qui la ramène tout le temps, en fait vous êtes une grande gueule. Oui, une grande gueule, c'est tout.
– C'est pas faux. Mais il faut que vous compreniez bien que moi, j'ai bossé toute ma vie, depuis l'âge de 12 ans. Tout ce que j'ai, c'est mon travail qui me l'a donné. Alors les autres, je les emmerde. Si je veux rouler en Mercedes, je roule en Mercedes. Des vacances, j'en ai pris qu'une fois dans ma vie. Enfin non – il sourit – avec la prison, ça fait deux ! "
Le visage de l'avocat se rembrunit.
" Ce genre de mauvaise blague, vous ne me le refaites pas. Passons. On va parler de votre jalousie parce que là, si je suis l'avocat général…
– C'est le même que la première fois ?
– C'est le même. " Un profond soupir.
" Parce que lui, hein, il est dur, vous savez. Il a demandé quinze ans.
– Je sais. Et il n'aura sûrement pas changé d'avis. Donc, je suis l'avocat général et je vous le fais en cinq minutes : vous avez bu, vous êtes violent, impulsif, vous êtes jaloux, il y a une arme dans votre salon, vous avez déjà mis un coup de poing dans la porte, donc, c'est vous qui avez tiré. Alors, là-dessus, répondez-moi.
– C'est pas moi qui ai tiré.
– Il va falloir en dire un peu plus…
– Ben, je vous dis que j'ai fait vingt mois de placard pour rien !
– D'accord. Vous êtes innocent, c'est votre logique et ce que vous venez de me dire, vous allez le dire à la cour. Je vais me battre comme un chien pour vous faire acquitter. Mais mon devoir, c'est aussi de prévoir le cas où vous ne le seriez pas. Alors, il faut que j'envisage ce qui peut vous coûter le moins cher.
– Je comprends.
– Je vais être un peu plus précis, V. Vous avez dit : Putain, le con, il s'est tué. Et ça, ça bloque votre défense. Parce que ça veut dire que S. B. s'est suicidé. Le problème, V., c'est que avec les expertises, la thèse du suicide, elle ne tient pas. Il va falloir trouver une autre formulation, proposer des hypothèses. Parce que plus il y a d'hypothèses, plus il y a de doute. " Grégoire Lafarge fait retomber ses lunettes du mitan du front au bout de son nez. Avec le doigt, il pointe une page du dossier signalée d'un Post-it rose avec deux petits signes " ++ " à l'encre noire.
" Je vais vous lire une de vos premières déclarations, à la psychologue justement. Vous parlez des faits. Vous dites : Un suicide, oui, mais un accident, c'est fort probable. Vous voyez, dès le départ, vous évoquez l'accident. C'est important. Alors, il faut que les jurés comprennent bien que votre phrase : Putain, le con, il s'est tué , ça ne veut pas forcément dire qu'il s'est suicidé. Ça peut dire aussi que ce n'est pas vous qui avez appuyé sur la gâchette, mais lui. Ça s'appelle un tir accidentel. On y reviendra. On continue ?
– On continue. " ...
Devant les députés, les avocats d'Outreau décrivent leur impuissance à défendre les accusés
"Mon client a été caricaturé à loisir"
LE MONDE | 27.01.06
Me Caroline Matrat-Maenhout, l'avocate de Thierry Dausque, a été entendue par la commission jeudi 19 janvier.
Extrait de son audition.
Thierry Dausque, c'est l'illustration de la justice des pauvres. J'ai été commise d'office en février 2002. Mon client a été mis en examen et placé en détention en mars 2001. Pendant plus d'un an, il a été seul, sans famille, sans avocat. Nos confrères ne peuvent pas toujours assumer la défense dans le cadre de la commission d'office.
Je vais le visiter. Il me parle d'un épisode particulièrement traumatisant : sa confrontation, seul, face à ses trois accusateurs assistés de leurs avocats, au juge et à son greffier. Il a toujours souhaité un avocat. Il était seul ce jour-là. Thierry Dausque, c'est celui qui n'intéressait personne. On l'a caricaturé à loisir : un chômeur connu pour ses excès de boisson, donc forcément quelqu'un qui avait violé des enfants. Il ne parlait pas la même langue que les gens qui le questionnaient. Il est important que la magistrature se mette à la portée des gens. Le président de la cour d'assises (du Pas-de-Calais) m'est apparu comme un théoricien, pas comme quelqu'un qui avait le souci des gens.
Franck Lavier a également dénoncé l'"extravagance" des accusations portées contre lui par sa belle-fille, qui avait affirmé avoir été violée par trois hommes en même temps alors qu'elle est vierge et le fait qu'il ait été poursuivi au début de l'affaire pour des agressions sur deux autres de ses enfants alors qu'ils n'étaient pas nés à l'époque des faits. Les époux, derniers acquittés à être entendu par la commission, ont enfin expliqué les difficultés rencontrées pour récupérer la garde de leur dernière fillette. "Avant Outreau, on était une famille normale, aujourd'hui on a 50 référents (assistantes sociales, ndlr) et un juge pour enfant", a déploré Frank Lavier.
TF1-LCI, le 31/01/2006
Outreau : les Lavier racontent leur "enfer"
Le 16 janvier 2008, sur la chaine LCP, la commission Outreau,
80 propositions, « une montagne qui accouche d'une souris ? »
Jean-Paul Brighelli le d'Artagnan de la vieille école
Article paru dans l'édition du Monde du 16.11.06, extraits
Avec son troisième pamphlet sur l'éducation, le professeur de lettres confirme son goût pour la provocation. Il s'attaque cette fois au fondamentalisme islamique, qui aurait envahi les préaux
L'embêtant, avec Jean-Paul Brighelli, c'est qu'il fait tout pour être détesté. Son côté « grande gueule » macho, ses opinions à l'emporte-pièce, son immodestie, le cataloguent vite dans la catégorie « imbuvable ». Mais quand on le rencontre, le personnage ne se confond pas avec l'image qu'il veut donner. Au-delà de la faconde du Méridional, du goût pour la provocation dans laquelle il a peut-être trouvé un filon, il y a un homme d'une grande culture, drôle et bon vivant. Ses détracteurs vous diront que, justement, c'est là le problème : le professeur de lettres serait un embobineur au service d'une mauvaise cause.
Après La Fabrique du crétin, tiré à 130 000 exemplaires en 2005, puis A bonne école, Jean-Paul Brighelli, 53 ans, sort Une école sous influence ou Tartuffe-roi, dans lequel il s'attaque au fondamentalisme islamique qui aurait envahi les préaux (tous publiés chez J.-C. Gawsewitch éditeur). L'école ne formerait plus seulement des « crétins » mais aussi des nouveaux « barbares », qui associeraient « haine des filles et des femmes, de la science et de la réflexion, préjugés d'hier et d'aujourd'hui ». La faute à la « pédagogie molle », préférée au « dur apprentissage des savoirs ». Une antienne qu'il décline depuis La Fabrique. L'enfer pédagogique de Jean-Paul Brighelli est pavé de quelques dates « apocalyptiques »...
Depuis qu'il donne dans le débat sur l'école, il s'attaque donc à une cible privilégiée : les pédagogues, « une secte qui a recruté des gens assez médiocres recyclés dans les sciences de l'éducation ». ...
« C'est un personnage caricatural, non dépourvu de talent, constate le directeur de l'Observatoire international de la violence à l'école, Eric Debarbieux. Ce qui me fait peur, c'est moins le personnage que les idées qu'il véhicule et qui sont reprises, voire utilisées, par des extrémistes. » L'intéressé jure n'avoir aucun lien avec la droite et encore moins avec l'extrême droite. ...
Il se dit de gauche, n'est pas encarté. N'a qu'une appartenance connue, au collectif d'enseignants Sauvez les lettres, hostile au « pédagogisme ». ...
Quand il fend son armure de tribun réactionnaire, de spécialiste des joutes oratoires, on sent bien qu'au fond il y a une chose qui fait vraiment courir Jean-Paul Brighelli : être reconnu comme auteur et non plus uniquement comme pamphlétaire. ...
Une école sous influence
Ou Tartuffe roi
par l'auteur de La fabrique du crétin
de Jean-Paul Brighelli
Gawsewitch, 2006 ; Gallimard, 2008
Présentation de l'éditeur. Le barbare nouveau est arrivé. Conforté dans son ignorance par un système scolaire qui privilégie le droit de dire des bêtises plutôt que la liberté de penser, et préfère la Pédagogie molle au dur apprentissage des savoirs, il assène, dans une langue mutilée, ses certitudes glauques : mépris des filles et des femmes, haine de la science et de la réflexion, préjugés d'hier et d'aujourd'hui. Bien que minoritaire, il fait régner sa loi, de l'école au lycée - et au-delà. Car la violence est le mode d'expression favori de ce mutilé de l'intellect. Comment en sommes-nous arrivés là ? Par quel enchaînement létal de bonnes intentions, de prêt-à-penser flasque et de lâchetés cumulées avons-nous laissé l'école s'éloigner de l'idéal laïque de l'Instruction publique ? Au nom de quelle fausse idée de la démocratie et de l'égalité des chances avons-nous trahi la République, et conforté les inégalités ? Une école sous influence raconte l'ascension de Tartuffe, l'homme idéal du politiquement correct. Ou comment " Tartuffe-roi " a pris le pouvoir, piétinant au passage l'école de la République - et la République.
Brighelli, la grande gueule qui interpelle le « mammouth »
lefigaro.fr, 20/10/2006, extrait
LE TOUT PROCHAIN livre de Jean-Paul Brighelli, Une école sous influence ou Tartuffe-roi, s'annonce d'ores et déjà comme un succès. Un de plus ! Son premier essai sur l'école, La Fabrique du crétin, s'est vendu comme des petits pains - déjà 130 000 exemplaires en livre de poche - et le second, À bonne école, suit le même chemin. L'homme est l'invité systématique du Tout-Paris politico-médiatique. Impossible depuis deux ou trois ans d'écouter un débat sur l'éducation sans entendre l'accent chantant de Jean-Paul Brighelli, professeur de lettres à Montpellier (Hérault).
Profondément antipédagogue, l'homme a fait de Philippe Meirieu, chantre du « pédagogisme » enseigné dans les IUFM (où sont formés les enseignants), sa tête de Turc. Les hiérarques de l'Éducation nationale accusent de « populisme » et de « simplisme » cet ancien militant d'extrême gauche, désormais convié dans les conventions sur l'éducation de l'UMP.
La France est le pays qui a la passion des intellectuels. D'autres pays chérissent leurs hommes d'affaires, leurs stars, la France chérit ses intellectuels... Sartre et Foucault, décédés tous deux dans les années 80, semblent avoir été les derniers. Depuis, la place est restée vacante, cette passion ne trouvant pas de figure lui permettant de s'exercer. Redeker Robert, Marianne n°463, 4 mars 2006
La liberté d'expression défendue lors d'un meeting de soutien à Robert Redeker
Le Monde avec AFP, 16.11.06
Robert Redeker, professeur agrégé de philosophie menacé de mort après la publication il y a deux mois dans Le Figaro d'une diatribe sur l'islam intitulée "Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre?", a assisté, mercredi 15 novembre, à Toulouse au meeting de soutien en sa faveur oraganisé par diverses associations.
France 2007 – élection présidentielle
Ségolène Royal: histoire d’une «quinqua» libérée
RFI, le 25/08/2006, extrait
Femmes, enfants, famille, vie quotidienne, environnement, elle intervient sur chacun de ces thèmes dès que l’occasion se présente. Non au string qui dépasse du pantalon, non à la pornographie dans la publicité, non au bizutage… Elle construit son image entre justice et morale.
Education : le devoir de réussite
Document réalisé par la Direction des études de l’UMP
Emmanuelle Mignon, directeur,
Julien Veyrier, directeur-adjoint,
Eric Tallon, Pierre Messerlin, Arnaud Chaput, Alexis Delafaye,
Adrien Gaubert, Vincent Vernet, Nelly Hanon
de source www.conventions-ump.org,
Education : le devoir de réussite, tout un dossier, extrait
2.1 Garantir l’acquisition des savoirs fondamentaux
2.1.1 Sortir des clivages idéologiques
Depuis une trentaine d’années, le débat scolaire se résume au combat que se livrent deux conceptions idéologiques de l’école, celle des « républicains » et celle des « pédagogues ». Le débat porte sur plusieurs points de divergence, notamment :
- la mission fondamentale de l’école. Pour les républicains, le rôle de l’école est en priorité d’assurer la transmission des savoirs, alors que pour les pédagogues l’école doit oeuvrer à la formation globale des individus, donc à leur éducation. La transformation du ministère de l’Instruction publique en ministère de l’Education nationale résulte directement de cette conception différente du rôle de l’école ;
- le processus d’instruction. Pour les républicains, l’instruction est essentiellement une question de transmission entre le maître et l’élève alors que, pour les pédagogues, elle repose entièrement sur la capacité d’apprentissage et les ressources de l’élève. Les pédagogues prônent l’individualisation des apprentissages et l’innovation pédagogique pour assurer la constante adaptation de l’école à ses publics. La loi d’orientation de 1989, plaçant l’élève « au coeur du système scolaire », constitue une victoire certaine des principes pédagogistes ;
- la question de l’autorité. Les pédagogues souhaitent encourager le développement de l’esprit critique des élèves, y compris à l’égard des savoirs qui leur sont transmis, alors que les républicains insistent sur la notion d’effort constitutive de tout apprentissage.
Le rapport de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école présidée par Claude Thélot s’est volontairement situé dans une position de réconciliation de ces deux courants idéologiques. Il précise avec force, d’une part, la dimension éducative de l’école voulue par les pédagogues, rappelant que « l’enseignement ne se suffit pas à lui-même ». Il propose, d’autre part, un socle commun de connaissances et de compétences « qu’il ne doit plus être possible d’ignorer et qui sont nécessaires pour réussir sa vie », conformément à la priorité donnée aux savoirs par les républicains.
Identité nationale : quand Sarkozy
se réfère aux croisades et à Rivarol
NOUVELOBS.COM | 15.03.2007 | Extraits
Dans un discours consacré à la culture, le candidat UMP s'est référé à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution", citant notamment l'écrivain Rivarol, figure régulièrement récupérée par l'extrême-droite française.
... "A l'origine de la crise de l'identité nationale, il y a le renoncement culturel", a-t-il affirmé dans une salle du Parc des expositions où avaient pris place quelque 8.000 personnes.
"Il nous faut retrouver cette foi dans l'avenir, cette foi dans les capacités humaines et dans le génie français", a-t-il dit en se référant à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution".
"Je suis venu vous parler de la culture au sens le plus large du terme", a-t-il prévenu en évoquant la culture "ouvrière", "paysanne", celle des "artisans" et la "force créatrice du capitalisme" qui "ne peut pas survivre sans un certain nombre de valeurs spirituelles".
... "Je continuerai à parler de l'identité nationale parce que je ne veux pas laisser le monopole de la nation à l'extrême droite. Je veux parler de la nation française parce que je n'accepte pas l'image qu'en donne Jean-Marie Le Pen", a-t-il affirmé en préambule.
"Qui ne voit qu'on est dans un faux procès ?", avait-il déclaré dans l'après-midi en répondant à la presse après une visite de l'école municipale de musique de Vesoul en Haute-Saône.
... "La France est le seul pays où une petite intelligentsia considère qu'on n'a pas le droit de parler d'identité nationale", avait-il ajouté.
A Besançon, Nicolas Sarkozy a, dans un discours aux accents gaulliens, abondamment cité André Malraux, emblématique ministre de la Culture du général de Gaulle, mais aussi Jean Jaurès et Victor Hugo, natif de la capitale de la Franche-Comté.
Citant Rivarol pour affirmer que "la langue française, c'est la langue humaine", il a promis de "mettre la francophonie au rang des priorités diplomatiques de la France".
... Il a surtout dénoncé "l'héritage de mai 68" et le "relativisme culturel et moral" qui en a selon lui découlé, pour prôner une réhabilitation, au sein de l'école, des valeurs d'effort, de travail, d'autorité et d'exigence culturelle.
... "Démocratiser la culture, c'est se donner les moyens de faire comprendre et aimer Sophocle, Shakespeare ou Racine au plus grand nombre", a-t-il affirmé.
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Nicolas Sarkozy à Besançon
Président de l’Union pour un Mouvement Populaire
Besançon - Mardi 13 mars 2007
Seul le prononcé fait foi
Mes chers amis,
Merci à vous tous.
Le livre noir de la garde alternée
Jacqueline Phélip
Préface de Maurice Berger
Dunod, 2006
La loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale a octroyé aux JAF le pouvoir d'imposer une résidence alternée, au nom de «l’intérêt supérieur de l’enfant». Cet «intérêt supérieur» constitue une formule théorique qui désigne essentiellement l’intérêt des parents. Ces enfants de 0 à 6 ans, mais parfois plus âgés, sont très souvent traités comme des biens indivis qui relèveraient d’un droit de propriété. Ils sont donc partagés, condamnés à mener une double vie, sans repère fixe affectif ni géographique, avec toutes les conséquences qui s’ensuivent sur la construction de leur personnalité. Malgré les travaux des pays anglo-saxons qui nous ont précédé dans la voie de la résidence alternée et en constatent les méfaits chez nombre d’enfants, la loi définitive a durci sur certains points la proposition initiale. Le présent livre a pour objet de briser cette quiétude, d’informer, d’interpeller les consciences, de provoquer si possible une réaction politique pour modifier le texte de loi.
Rivarol (1753-1801)
Un écrivain controversé
Michel Cointat
L'Harmattan, 2001
Description, chez l'Harmattan. Antoine de Rivarol est surtout connu comme pamphlétaire. Il reste un écrivain controversé. Contre-révolutionnaire, adepte d'une monarchie constitutionnelle, il a été vilipendé par les républicains et mal compris par les royalistes. Michel Cointat tente de le réhabiliter et nous fait découvrir en lui le défenseur de la langue française, l'écrivain préparant au romantisme, le philosophe de haut niveau, le penseur politique en avance sur son temps et un moraliste étonnant.
Ce que défend Rivarol, c'est l'ordre général des sociétés, c'est la civilisation. Il la croit en péril et s'en prend beaucoup moins au peuple qu'au pouvoir : « Il faut plutôt, dit-il durement, pour opérer une révolution, une certaine masse de bêtise d'une part, qu'une certaine dose de lumières de l'autre. » Si la cour avait été aussi éclairée que le moindre petit cercle provincial, qui ne l'était guère, les désirs du peuple auraient été devinés ; quelques satisfactions utiles en auraient brisé la force. Ces désirs, trop longtemps insatisfaits, sont devenus des idées, et, comme telles, invulnérables. « On ne tire pas des coups de fusil aux idées. » De source agora.qc.ca.
L'immensité de l'effort à accomplir, la nécessité de remettre en question toutes les valeurs auxquelles nous sommes attachés, d'en revenir à une nouvelle barbarie pour rompre avec la barbarie polie et camouflée qui nous sert de civilisation... • Blanchot, L'Amitié, Guallimard, 1971
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Toulouse. Elle abandonne son bébé à des passants
Une jeune maman confie son landau à des promeneurs de rencontre et disparaît...
ladepeche.fr | 09 Juillet 2007 | 08h17
Elle est partie acheter des clopes, elle n'est plus revenue. Que s'est-il passé samedi soir, dans les jardins de la prairie des Filtres, à Toulouse ? Une maman âgée de 28 ans a confié son landau, avec son nourrisson de 4 mois à l'intérieur, à un groupe de personnes assises sur un banc. Le temps d'aller au bureau de tabac du coin, a-t-elle indiqué aux jeunes gens, un peu surpris de jouer les nounous. Mais les minutes passent et la mère de la petite fillette, bien installée dans son landau, n'est toujours pas de retour.
Emmitouflé dans ses petits habits, le bébé ne bronche pas comme bercé par la douceur de l'été. Inquiètes, les personnes chargées de la surveillance du nourrisson appellent alors les secours qui prennent aussitôt en charge l'enfant abandonné. La maman reste introuvable à la grande stupéfaction des promeneurs.
Après l'abandon d'un enfant de 3 ans à Paris, dans un restaurant de la place de Clichy (lire ci-dessous), il y a dix jours, les policiers toulousains pourraient à leur tour être confrontés à une nouvelle affaire de délaissement de mineur sur fond de difficultés sociales.
Hier, les recherches pour retrouver la mère du nourrisson n'ont rien donné. Cette jeune maman au passé difficile et qui a vécu de longues années livrée à elle-même, a-t-elle paniqué face à ses responsabilités de mère ?
Une hypothèse de travail parmi d'autres. Reste que l'enfant, en bonne santé, a rejoint un centre maternel spécialisé. Placé en sécurité ses jours ne sont pas en danger.
Cette nouvelle affaire douloureuse, dont les raisons sont parfois complexes, souligne une fois de plus les difficultés que peuvent éprouver certains parents démunis ou fragilisés face aux réalités sociales : chômage, exclusion.
À Paris, la jeune femme qui a fui au Maroc dit être revenue sur les lieux, quelques heures plus tard, pour récupérer son enfant… Samedi soir à la prairie des Filtres, personne a revu la mère mystère probablement désarmée face à de nouvelles charges à assumer.
En été 2001, un bébé de deux mois avait été abandonné dans un couffin, non loin de là, place Saint-Georges, à Toulouse. La mère du petit, dépressive, avait alors laissé une lettre dans laquelle elle expliquait qu'elle ne pouvait plus s'occuper de son nourrisson.
Dans l'Aude, en mars dernier, une mère a laissé son enfant de 19 mois dans une salle du tribunal de Narbonne après un différend familial avant de fuir vers Toulouse. Derrière tous ces cas, apparaissent toujours en filigrane des drames intérieurs sur fond de misère.
En France, le « délaissement de mineur » est passible de sept ans d'emprisonnement ainsi que de 100 000 € d'amende. Reste à la justice à démêler les fils de ce mystérieux abandon.
09-01-08 / Edito du Président
Conférence de presse suivie d'une séance de questions/réponses au Palais de l'Elysée
Lire ou écouter la page... extraits
Mesdames et Messieurs,
Le soir du 31 décembre en présentant mes vœux aux Français je leur ai dit mon intention de mettre en œuvre une politique de civilisation pour que la France soit l’âme de la nouvelle Renaissance dont le monde a besoin.
Je sais que cette politique de civilisation a suscité chez un grand nombre d’entre vous beaucoup d’interrogations.
... Dans cette campagne j’ai parlé de la vie, de la morale, de l’autorité, de l’identité, de la culture, de l’intégration, du civisme.
J’ai parlé de l’amour, de l’ouverture aux autres, de l’humanisme.
J’ai parlé du respect, du respect de soi et du respect des autres, du respect de la différence et de la diversité.
J’ai parlé de ce que nous voulons transmettre à nos enfants, de la nécessité de leur faire aimer ce qui est grand, ce qui est beau. J’ai voulu remettre l’Homme au cœur de la politique.
Si la politique n’exprime pas l’idée que nous nous faisons de l’Homme, de sa liberté, de sa responsabilité, de sa dignité, qu’exprime-t-elle donc ? Et comment peut-elle changer le monde ? Comment peut-elle le rendre meilleur ?
Comment peut-elle contribuer à rendre les hommes un peu plus heureux et leur vie un peu moins dure ?
Comment la politique peut-elle faire qu’il y ait un peu moins de violence, un peu moins d’injustice, un peu moins de misère, un peu moins de souffrance si la politique n’est pas animée par le souci d’un idéal humain ?
... La politique de civilisation, c’est la politique de la vie. C’est une « politique de l’homme », comme le dit Edgar Morin qui en a ressenti le besoin et qui l’a formulée avant tout le monde.
La politique de civilisation, c’est la politique qui est nécessaire quand il faut reconstruire les repères, les normes, les règles, les critères.
Ce n’est pas la première fois que cette nécessité s’impose. Elle s’est imposée à chaque fois qu’un grand choc politique, économique, technologique, scientifique est venu ébranler les certitudes intellectuelles, la morale, les institutions, les modes de vie.
Ce fut le cas avec la Renaissance.
Ce fut le cas à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe avec les Lumières.
Ce fut le cas avec la Révolution industrielle à la fin du XIXe et au début du XXe.
Ce fut encore le cas dans l’immédiat après-guerre, après la grande crise de civilisation des années 30 et 40.
La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, ce fut le fruit d’une politique de civilisation.
L’école de Jules Ferry, ce fut le fruit d’une politique de civilisation.
La laïcité, ce fut le fruit d’une politique de civilisation.
La sécurité sociale, le droit du travail, les congés payés, le service public, ce furent les fruits d’une politique de civilisation.
A chaque époque, les réponses sont différentes mais le défi est toujours le même : réconcilier l’ordre et le mouvement, l’identité et la modernité, aider le monde nouveau à naître et à s’organiser quand l’ancien n’a pas encore fini de se désagréger, réhumaniser la société, permettre à l’Homme de reprendre le dessus, de mettre le changement à son service, de s’approprier les nouveaux savoirs.
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Enfant délaissé: la mère est entendue à Toulouse
Faits divers. Deuxième audition de la femme qui a laissé le bébé au tribunal,et blessé sa belle-mère.
ladepeche.fr | 29 Mars 2007 | 10h42
La femme de 33 ans, qui lundi en fin de matinée a laissé « en dépôt » son enfant de 19 mois, sur la banque d'entrée du Palais de justice de Narbonne n'est plus à Narbonne. Hier en milieu d'après-midi en effet, après une journée d'audition dans les locaux du commissariat de Narbonne sous le régime de la garde à vue, la mère a été « récupérée » par les fonctionnaires de la sûreté toulousaine qui devaient l'interroger sur l'agression que cette femme a commise à l'encontre de sa belle-mère, lundi après-midi à Toulouse (lire « La Dépêche du Midi, édition Aude, page littoral de ce mercredi). La femme de 33 ans aurait ainsi porté 7 ou 8 coups de couteau à sa belle-mère, qui a été hospitalisée. Mais quel est donc le motif de ces deux actes ? Pour le premier, le délaissement d'enfant (c'est la qualification qui sera probablement retenue, moins « pénalisante » que l'abandon d'enfant, car le garçonnet de 19 mois a été laissé dans un endroit -le tribunal de Narbonne- où ses jours n'étaient pas en danger), l'explication fournie par la jeune mère est assez confuse.
Difficile pour les enquêteurs de vraiment comprendre ce qui s'est passé dans le cerveau de la femme à ce moment-là, et dans les heures qui ont suivi, lorsqu'elle a pris la voiture afin de se rendre à Toulouse pour assener des coups de couteau à sa belle-mère. Pour ce deuxième acte, c'est un certain ressentiment contre cette dame de 52 ans qui aurait guidé son geste.
Une expertise demandée concernant l'équilibre psychologique de la femme semble indiquer qu'elle peut être considérée comme responsable de ses actes, même si un certain doute subsiste sur son état psychologique. Quoi qu'il en soit, le dossier est désormais dans les mains des enquêteurs toulousains, et si la femme est officiellement considérée comme responsable de ses actes, le jugement au pénal qui devrait s'en suivre sera regroupé à Toulouse pour les deux affaires, qu'il s'agisse du délaissement d'enfant ou des coups de couteau.
Avec, au bout du compte, des peines pouvant se compter en années de prison.
Justice
Un élève jugé pour avoir poignardé sa professeur
Par LEXPRESS.fr, mis à jour le 27/02/2008, extraits
Sans casier judiciaire, Kévani Wansale a connu une enfance difficile, des changements de domicile fréquents. Il s'était jusque-là fait remarquer pour des problèmes de discipline, mais pas pour des faits de violences.
Me Brossier prédit un "procès compliqué" pour des "faits simples", insistant sur la dimension psychologique et la part d'irrationnel de cet acte, commis devant de nombreux témoins.
Le conseil de l'enseignante, Me Koffi Senah, déplore quant à lui l'absence de l'Education nationale au procès, que sa cliente avait mise en cause, et le fait qu'un rapport de l'Inspection générale, qui concluait à l'absence de faute de la part de la hiérarchie, n'ait pas été versé au dossier.
"Il y a un pan des débats qui sera altéré", juge-t-il.
Prof poignardée : 13 ans pour Kevani Wansale
lefigaro.fr (avec AFP), 01/03/2008, extraits
Le jury a choisi de suivre les réquisition de l'avocate générale de la cour d'assises de l'Essonne, qui avait demandé quinze ans de prison contre le jeune homme, accusé d'avoir poignardé en plein cours son enseignante Karen Montet-Toutain, le 16 décembre 2005, au lycée Louis-Blériot d'Etampes.
Dans son réquisitoire, l'avocate générale Karine Vermès s'est attachée à démontrer la «volonté de tuer», et la préméditation.
Devant la cour d'assises, le parcours de Kevani Wansale, enfant placé et élève en rupture
Article publié par le Monde, le 29 Février 2008, extraits
Le lycéen d'Etampes avait, le 16 décembre 2005, poignardé sa professeure principale à sept reprises. Son procès pour tentative d'assassinat s'est ouvert le 27 février. Il est debout, les mains croisées face à la barre. Depuis plus de deux heures, ce mercredi 27 février, Kevani Wansale, qui comparaît pour « tentative d'assassinat » sur sa professeure d'art appliqué, Karen Montet-Toutain, répond aux questions du président de la cour d'assises de l'Essonne, Francis Debons. Dans un long monologue, il raconte les circonstances qui, le 16 décembre 2005, l'ont poussé à poignarder à plusieurs reprises et en plein cours, la jeune femme. « Ça a saturé dans ma tête. Je suis devenu fou », raconte-t-il. ...
Sa vie est une succession de galères. Sa mère arrive en France en 1987 après un détour par la Belgique, avec ses deux filles aînées, alors qu'elle est enceinte de lui. Elle fuit Kinshasa où son mari a été torturé avant de disparaître. Elle s'installe dans un foyer à Puteaux (Hauts-de-Seine). Kevani naît dans cette localité de l'Ouest parisien. Le séjour est de courte durée. Comme tous les séjours qui suivront : Arcueil (Val-de-Marne), Brétigny, Grigny, Etampes (Essonne), Pau (Pyrénées-Atlantiques). Kivani va de maison en maison, parfois d'hôtel en hôtel, comme dans une fuite.
Quand elle n'en peut plus, sa mère confie la fratrie aux services sociaux. A deux reprises, de novembre 2002 à mai 2003, puis de mai 2004 à novembre 2004, elle est placée en détention provisoire pour des affaires de recel. Kevani se retrouve en famille d'accueil. D'abord avec ses petits frères, nés en France d'un autre père. Puis seul. Séparé des siens. Pendant l'été 2004, en l'espace de deux mois, il échoue dans cinq familles différentes. « On voulait me mettre en famille alors que j'avais déjà une famille », se révolte-t-il.
Décrit par l'enquêtrice de personnalité comme un garçon « impulsif », Kevani Wansale, surnommé Dolorès, est soumis à une instabilité constante qui favorise son « parcours chaotique ». ...
Après un incident avec un professeur, il est exclu temporairement entre le 5 et le 9 décembre. Sa mère l'apprendra une semaine plus tard, le 15 décembre, par l'intermédiaire de Mme Montet-Toutain. Le lendemain, Kevani est arrivé en retard au lycée avec un couteau de cuisine dans son sac. ...
PARIS (AFP), le 15 septembre 2008, extrait - Xavier Darcos a dévoilé lundi les grandes lignes d'un "code des règles de vie scolaire", qui a été accueilli sans enthousiasme par parents et enseignants, étonnés de ne pas avoir été consultés et de découvrir des mesures souvent déjà appliquées sur le terrain.
Après avoir lancé en janvier l'idée d'un "code de la paix scolaire" et installé au printemps un magistrat pour le rédiger, le ministre de l'Education a annoncé les "trois principes" de ce qu'il a nommé cette fois "code des règles de vie scolaire".
Premier principe: "recherche systématique de la responsabilité civile lorsque des dégradations sont commises, en particulier celles des parents: qui casse, rembourse", a-t-il dit sur France Info.
Ensuite, "faire en sorte que l'exclusion soit abandonnée": il "faut au contraire qu'un élève qui se marginalise ne soit pas exclu mais qu'il soit ramené aux règles de la vie en collectivité..."