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Le malaise s’aggrave (dans les prisons)
NDLR : De mes notes, la leçon de l'avocat général...
Ces parents qui tuent leurs enfants quand ils se séparent
LE MONDE | 17.07.08 | Extrait
L'avocat général avait requis vingt ans de réclusion en lançant à cette femme, prostrée dans un état second tout au long de son procès : "Elle a utilisé ses enfants dans un conflit avec leur père pour le faire souffrir, l'atteindre et le punir". Et de lui reprocher : "Pourquoi ne s'est-elle pas pendue aux côtés de ses enfants ? Dans ces cas-là, on se suicide toujours dans la pièce où on a commis le crime."
JUSTICE.
Le malaise s’aggrave dans les prisons
leparisien.fr | 03.12.2008, 07h00
Deux nouveaux suicides portent à plus de cent le nombre de prisonniers qui se sont donné la mort cette année en détention. En outre, la Commission nationale de sécurité a rendu un rapport accusant l’administration pénitentiaire après l’agression d’un détenu.
SALE TEMPS pour l’administration pénitentiaire. Deux nouveaux cas de suicide ont été révélés hier, portant à plus de cent le nombre de personnes qui ont mis fin à leurs jours en détention depuis le début de l’année. De son côté, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a rendu public un rapport très sévère sur l’agression d’un détenu à Nîmes (Gard), en 2006, en avançant l’hypothèse d’une connivence de certains surveillants. Le premier suicide remonte à jeudi dernier à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Un homme de 43 ans, mis en examen pour le meurtre de sa femme et de ses jumelles poignardées en juillet 2006 au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), s’est étouffé dans sa cellule avec un sac en plastique. Dépressif, il était suivi au centre médicopsychologique de Fresnes. Le second suicide a été découvert lundi à Seysse (Haute-Garonne). Seul en cellule et considéré comme perturbé, un homme de 41 ans, soupçonné de meurtre, s’est pendu.
Le coup le plus rude porté à l’administration pénitentiaire est venu de la CNDS. Cette autorité indépendante a publié hier un rapport spécial sur son site et au « Journal officiel ». Un choix exceptionnel, motivé, selon la commission, par le « refus de la garde des Sceaux de prendre la mesure de l’extrême gravité du comportement de ses fonctionnaires ».
Un détenu victime d’une « attaque commando »
L’affaire concerne la violente agression subie par un détenu de 26 ans à la maison d’arrêt de Nîmes, le 12 juin 2006. Condamné au terme d’un procès « très médiatisé » à la perpétuité pour le meurtre d’une jeune femme de 20 ans, Eric Martinez avait été victime, selon les mots de la CNDS, d’une « attaque commando » au caractère « exceptionnel ». Plusieurs détenus avaient pu s’infiltrer dans la cellule du détenu et le passer à tabac, malgré des consignes de protection et de surveillance étroites. D’après la CNDS, l’impunité de cet acte laisse supposer « une connivence » entre agresseurs et certains surveillants. La CNDS avait demandé à la garde des Sceaux d’engager des poursuites disciplinaires et de prononcer des sanctions. La réaction trop « modeste » de Rachida Dati (exclusion temporaire avec sursis, deux lettres d’observation, un rappel au directeur ») a poussé la CNDS à divulguer son rapport accablant.