« Une exposition de cadavres fait polémique | Rachida Dati : la prison dès 12 ans relève du « bon sens » » |
Il laisse ses enfants de 12 et 15 ans seuls : 500 € avec sursis
Prison à 12 ans : François Fillon tacle Rachida Dati
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.12.08 | 08h46 • Mis à jour le 06.12.08 | 08h48, extrait
Rachida Dati a été désavouée, vendredi 5 décembre, par François Fillon sur la prison dès 12 ans dans certaines affaires criminelles, après l'avoir été lundi par Nicolas Sarkozy dans l'interpellation controversée de Vittorio de Filippis. "Je suis totalement hostile à ce qu'on mette en prison des enfants de 12 ans et le gouvernement n'a pas de projet pour modifier la législation dans ce sens", a déclaré le chef de gouvernement lors d'un point de presse à Matignon. "Il y a d'autres solutions pour traiter y compris les cas les plus extrêmes de violence concernant les enfants de 12 ans", a dit le chef du gouvernement vendredi.
Des affaires qui n'ont « rien d'exceptionnel », un article du Nouvel Obs
BRAY-SUR-SEINE.
Il laisse ses enfants seuls deux jours avec 7 €
leparisien | 06.12.2008, 07h00
Un père de famille était poursuivi pour avoir laissé pendant 48 heures son fils et sa fille âgés de 12 et 15 ans. Il a été condamné à 500 € avec sursis.
« ON VOUS reproche de ne pas avoir laissé assez de nourriture pour vos enfants et seulement 7 € pour leurs besoins. Vous n’avez pas non plus averti suffisamment vos proches de votre départ. » Tout contrit, ce père de famille de 40 ans, semble dépassé. Il était poursuivi avant-hier devant le tribunal de Melun pour soustraction à obligation légale compromettant santé, sécurité, moralité ou éducation des enfants.
Le 11 août dernier, l’homme, qui vit seul avec ses enfants à Bray-sur-Seine, décide de partir dans la Nièvre pour deux jours. La présidente essaye de comprendre : « Ce jour-là, vous êtes parti avec votre petite fille de 10 ans. Votre petit garçon de 12 ans est resté à la maison ainsi que sa soeur. C’est bien ça ? » Le prévenu acquiesce : « Ma fille de 15 ans s’est proposée de garder son frère. Il ne voulait pas venir. Je ne le lui ai pas imposé. »
La magistrate poursuit : « Seulement, ce jour-là les gendarmes constatent le 12 août, alors que vous êtes parti la veille, qu’ils sont toujours seuls et qu’il n’y a pas suffisamment à manger dans les placards. » L’homme se défend : « J’avais pourtant laissé des légumes, de la viande. Seulement, mon fils est capable de dévaliser le frigo en une journée. » La présidente insiste : « Pourquoi ne pas avoir laissé plus d’argent ? » « Parce que je me suis dit qu’ils allaient faire n’importe quoi avec », répond-il.
Autre question de la magistrate : « Vous considérez avoir pris toutes les précautions ? » Le père de famille secoue la tête : « J’aurais dû insister auprès de mon frère pour qu’il passe régulièrement. » Il ajoute bouleversé : « Avec mon fils, y’a pas moyen de discuter. C’est la guerre. Il s’enferme dans sa chambre. Il est scolarisé mais ne va pas régulièrement à l’école. »
Pour le substitut, « le père de famille a laissé ses enfants en prenant un risque. Il aurait dû prévenir son frère plus officiellement. Ses enfants n’ont pas la maturité pour assurer la charge de leur vie ». Il a requis 500 € dont 350 € assortis du sursis. « J’ai fait une bêtise. Je l’assume », reconnaît le papa, qui finalement a été condamné à 500 € avec sursis.