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Mots, traces et marques
NDLR : Voir également Les mots et les choses, de Michel Foucault.
Comment la ville nuit-elle à notre cerveau ?
LEMONDE.FR | 30.01.09 | 16h43 • Mis à jour le 30.01.09 | 16h53
La ville a toujours été le moteur de la vie intellectuelle, rappelle le journaliste spécialisé dans le domaine de la cognition, Jonah Lehrer, auteur de l'excellent Proust was a neuroscientist (Proust était un neuroscientifique) et du récent How we decide (Comment nous décidons) dans un article du Boston Globe. Reste que l'on sait encore mal comment elle agit sur notre cerveau.
Des chercheurs américains et australiens commencent à montrer que le simple fait de vivre dans un environnement urbain à des effets sur nos processus mentaux de base. Après avoir passé quelques minutes dans une rue bondée, le cerveau est moins en mesure d'organiser les informations qu'il reçoit dans la mémoire, explique le psychologue du Laboratoire de neuroscience cognitive de l'université du Michigan, Marc Berman. A l'inverse, la nature serait un élément extrêmement bénéfique pour le cerveau : des études ont même démontré que des patients d'hôpital qui peuvent voir des arbres de leurs fenêtres se rétablissent plus rapidement que ceux qui en sont privés.
Alors que la majorité de la population réside dans les villes, les environnements de béton et d'automobiles auxquels nous sommes confrontés auraient des incidences sur notre santé mentale et physique, jusqu'à modifier la façon dont nous pensons.
Mots, traces et marques
Dimensions spatiale et linguistique de la mémoire urbaine
sous la direction de Thierry BULOT et Vincent VESCHAMBRE, chez l'Harmattan, mai 2006
De la quatrième. Problématiser le terrain urbain, c'est rencontrer une crise sociale et mettre l'accent sur des inégalités. Même si elle produit des richesses, de la culture, des valeurs positives, des normes, la ville est aussi un lieu non seulement de tensions et de conflits plus ou moins bien gérés mais aussi de discrimination, de relégation. Dans ce volume, sociolinguistique urbaine et géographie sociale se donnent pour objectif commun - autour de la vaste problématique du marquage de l'espace, de l'affichage public des langues et des discours - de mettre en évidence les rapports de pouvoir, les hiérarchisations sociales, tels qu'ils se jouent dans les dimensions spatiale et langagière.
Les secrets de fabrication des fils d'araignée
Le Figaro, 26/12/2008 | Mise à jour : 22:49, extrait
La solidité des toiles ainsi que leur longévité varient en fonction du régime alimentaire des arthropodes.
Les performances de la soie d'araignée intéressent plusieurs laboratoires de biotechnologie dans le monde. En effet, c'est le plus solide de tous les fils produits par des organismes vivants. Légers et flexibles, ils sont plus résistants que le Kevlar, constitué de fibres chimiques. Pour cette raison, les scientifiques voudraient fabriquer de la soie d'araignée artificielle à grande échelle ou en faire produire par des animaux génétiquement modifiés. Les applications sont potentiellement considérables. Les militaires, par exemple, rêvent d'en faire des gilets pare-balles ultralégers.
«On n'en est pas encore là», relève toutefois Christine Rollard, du Muséum de Paris. Les recherches butent sur des difficultés techniques, mais on ignore lesquelles. Les secrets sont bien gardés et la concurrence est féroce. Pendant ce temps, les biologistes avancent. Ils ont découvert récemment que la soie d'araignée n'est pas un produit aussi homogène qu'on le croyait. Certaines espèces peuvent produire jusqu'à huit types de fils sur une même toile : adhésifs, vibratiles, solides, etc. Cette année, plusieurs expériences en laboratoire ont révélé qu'au sein d'une même espèce la solidité des fils dépend du régime alimentaire et, plus globalement, des conditions de vie de chaque individu. Autrement dit, le fil d'araignée n'est pas un produit industriel mais un produit artisanal ayant des caractéristiques locales.