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Médias : Le groupe Bolloré censure un papier sur la police
NDLR : De la censure, en mai ou juin 2007 ? Je crois qu'il y avait alors plusieurs articles dans mon blog que le groupe Bolloré n'aurait pas toléré dans son gratuit Matin Plus... Quel est au juste le problème ? Mes plus récentes conclusions n'ont pas été censurées, certains pensaient que j'allais être condamné. Je les avais remises en mains propres, au rapporteur. Mais cela ne me surprend pas vraiment car, comme je l'écrivais dans ces mêmes conclusions, les magistrats professionnels en ont souvent déjà entendu bien d'autres. Depuis, un collège de magistrats a rendu un délibéré, un arrêt ou décision de justice qui sera bientôt définitif. En décembre dernier, je souhaitais aussi verser des suppositoires à ce même dossier, mais le rapporteur les a refusé ; le dossier « d'assistance éducative » de ma fille Justine contenait déjà une carte de visite ainsi qu'une clef USB dont le contenu, un extrait de Fuck You de Lilly Allen, semblait indifférer la Cour.
Le groupe Bolloré censure un papier sur la police
Par D.H. (avec agence), le 04 juin 2007 à 13h10, mis à jour le 04 juin 2007 à 17:55
Rubrique Economie - TF1 News, sur TF1/LCI, extraits
La direction a confirmé lundi avoir refusé de publier dans son quotidien gratuit Matin Plus un article sur les déboires de roms avec la police de Roissy.
[...] La non parution de cet article rédigé par la rédaction de l'hebdomadaire Courrier international, conformément aux accords en vigueur entre les deux titres, a été révélée par le chef du service Europe de l'Est de Courrier International, Alexandre Lévy, sur son blog. Matin Plus est issu d'un partenariat entre le groupe Bolloré (à 70%) et Le Monde (à 30%). Plusieurs pages du quotidien sont réalisées par des journalistes du Monde et de Courrier International, filiale du Monde.
"Petite censure" ou "journal neutre" ?
Selon Alexandre Lévy, l'homme d'affaires Vincent Bolloré, ami proche de Nicolas Sarkozy qui avait disposé de son bateau après l'élection du 6 mai, a refusé de publier cet article relatant les mésaventures de musiciens roms retenus pendant plusieurs heures par la police de Roissy. La raison de cette "petite censure, franche et décomplexée" est qu'on ne pouvait "pas parler de la sorte de la police française" selon Alexandre Lévy.
[...] Comparaison avec "ce qui se passait au temps de l'URSS"
"Nous avons une charte éditoriale prévoyant que nous faisons un journal neutre. Là, on avait un article qui était extrêmement désagréable pour la France parce qu'il comparait ce que faisaient ses fonctionnaires à ce qui se passait au temps de l'URSS", a-t-il expliqué. Pour Jean-Christophe Thiéry, le rédacteur en chef de Matin Plus Serge Nedjar "a pris la décision de ne pas passer l'article et cette décision a été évidemment confortée par Vincent Bolloré" et par lui-même.