« L'Autriche rattrapée par un scandale de maltraitance au sein de foyers | Le caractère abusif d'un internement psychiatrique devant la justice » |
Hospitalisé d'office, le mari a été libéré par le juge
NDLR : « J'ai changé », a promis le « patient », le mari... « Grâce aux médicaments, on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui » ? « C'est caricatural », commentait son avocat, affirmant que « n'importe qui peut vivre ce genre d'enfer ». L'essentiel consiste à s'en extraire, ce qui n'est pas toujours facile. « La grande majorité des décisions consiste en un maintien de la mesure », selon le rapport d'activité 2012 du Controleur Général des Lieux de Privation de Libertés, paru fin février dernier. Puis suit donc le divorce, voire une expulsion du domicile conjugal. Depuis juillet 2010 et les campagnes contre les violences faites aux femmes et aux enfants, nous connaissons aussi la loi permettant l'éviction d'un conjoint violent... Les moyens de mettre un terme à une relation en moins de 24 à 48 heures ne manquent donc plus, et pour qui prendra le temps de lire, mon blog devient un outil redoutable, son contenu permet maintenant de déparasiter facilement un foyer ou même le voisinage ; ce n'était pas le but. Oui, je pense qu'il suffit d'un peu d'hostilités, et d'appels à « l'aide » ou de bons « signalements » ; puis la bienveillance de ceux qui nous entourent se charge ensuite du reste
société
Hospitalisé d'office, le mari a été libéré par le juge
05/10/2011 05:45, la Nouvelle République
L'homme interné à la demande de son épouse a convaincu le juge de le laisser sortir. Il a quitté l'hôpital de La Rochelle hier. Et va demander le divorce.
Depuis trois semaines, ce Niortais de 36 ans demandait qu'on le laisse sortir. S'affirmant sain d'esprit, il contestait son hospitalisation d'office décidée à la demande de sa femme. Hier en début d'après-midi, le juge des libertés et de la détention lui a finalement donné raison, ordonnant à l'hôpital de La Rochelle qu'il lève la mesure d'internement...
Mauvais cocktail
Le couple est au seuil de la rupture. Le 13 septembre dernier, monsieur a éprouvé le besoin de « décompresser », conjuguant vin et antidépresseurs. Dans les heures suivantes, la police s'est présentée chez lui, au soutien des pompiers qui l'ont emmené à l'hôpital. Où il allait passer vingt jours.
Dès le 23 septembre, l'homme, conseillé par Me Jean-Marc Boizard, a plaidé sa « libération » devant le juge des libertés et de la détention (*), magistrat qui a ordonné une contre-expertise et reporté à ce lundi l'examen de l'affaire.
« J'ai changé », a promis le « patient » au cours de cette nouvelle audience. « Pour moi, ces jours à l'hôpital ont été une période charnière, j'ai fait une sorte de voyage intérieur. Maintenant, je suis un autre homme et je souhaite retrouver ma place dans la société. Et me séparer de mon épouse au plus vite et dans la plus grande sérénité. » Le texte était parfait, le ton posé se voulait sincère. Conforté par une contre-expertise prescrivant certes des soins, mais surtout la levée de l'hospitalisation, l'homme semblait avoir accepté son sort. Et cette docilité a fait bondir son défenseur. Me Boizard a vu dans l'attitude (trop) convenue de son client (« Il dit exactement ce qu'on attend de lui ») l'illustration que, « grâce aux médicaments, on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui ».
'' C'est caricatural ''
L'avocat a salué la levée de cet internement qu'il a toujours dénoncé. Mais il se dit surtout « effaré du peu de cas qu'on peut faire de l'être humain et de sa liberté individuelle ». « C'est caricatural », commente-t-il, affirmant que « n'importe qui peut vivre ce genre d'enfer ».
Libéré de l'hôpital de La Rochelle, l'homme va rapidement engager une procédure de divorce, nous a confié Me Boizard. « Mais avant, il va faire une grande cure d'eau fraîche. Pour laver son organisme de tout ce qu'on lui a fait ingurgiter. »
nr.niort@nrco.fr
(*) Toutes les hospitalisations à la demande d'un tiers sont soumises au juge des libertés et de la détention. (2) Visioconférence.
Emmanuel Touron
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