Mot(s) clef: boches
Naître ennemi
NDLR : Probablement un complément intéressant, Le crime d'aimer, de Jean-Paul Picaper.
Naître ennemi
Les enfants de couples franco-allemands nés pendant la Seconde Guerre mondiale
de Fabrice Virgili
chez Payot, mars 2009
Présentation de l'éditeur, chez Amazon.fr. Entre 1941 et 1949, des dizaines de milliers d'enfants sont nés, en France, de père allemand soldat puis prisonnier de guerre, ou en Allemagne, de père français prisonnier puis soldat de la zone française d'occupation. Des enfants nés ennemis. Dire l'histoire de ces pères, de ces mères et de ces enfants, lui donner un sens général, suivre leur parcours depuis l'invasion allemande jusqu'à aujourd'hui, tel est l'objet de ce livre qui a nécessité presque dix ans de recherches. Histoire de l'intime, il s'attache aux filles mères et aux " enfants de Boches ", à la reconnaissance et à l'abandon, à l'amour et à la maltraitance. Histoire politique, il montre l'enjeu que ces enfants ont représenté dans ce qui fut une guerre démographique entre la France et l'Allemagne. Histoire de la filiation, il suit ces enfants entre rejet, secret et quête des origines à la recherche d'une réconciliation aussi bien politique que familiale.
Biographie de l'auteur. Fabrice Virgili, historien, chargé de recherche au CNRS (IRIS / Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne), est notamment l'auteur, aux Éditions Payot, de La France " virile ". Des femmes tondues à la Libération.
« Les enfants de la guerre » enfin reconnus par l'Allemagne
NDLR : Un billet et références que je dédie plus particulièrement aux professionnels de l'Oeuvre de Secours aux Enfants France ainsi qu'à quelques magistrats professionnels qui ont siégé au TPE de Nanterre, entre 2003 et 2008. Voir également La France « virile » ainsi que Français, encore un effort !
"Les enfants de la guerre" enfin reconnus par l'Allemagne
Créé le 20/02/09 à 9h39, Europe 1
Après plus de 60 ans passés dans l'ombre, les "enfants de la guerre", nés d'une mère française et d'un père soldat allemand, vont se voir proposer la nationalité allemande.
"Bâtards de Boches", "parasites", "têtes au carré"... Ces insultes ont marqué la petite enfance de ceux qu'on a surnommés les "enfants de la guerre", ces enfants nés des amours de mères françaises avec les soldats "ennemis" allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'innocence pervertie par un "crime" dont ils sont innocents.
Cette souffrance n'a jamais été reconnue, ni par la France, ni par l'Allemagne, un épais silence étouffant leur histoire des deux côtés du Rhin. Or jeudi, un porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur a reconnu "le sort difficile des +enfants de guerre+ français".
La France « virile »
1/1995. Résistances et Libérations France 1940-1945
Les « tondues » à la Libération : le corps des femmes, enjeu d'une réaproppriation
Fabrice Virgili
Résumé. Alors que la « tondue » est une des images fortes de la Libération, les études furent peu nombreuses sur la question.Cette pratique fut pourtant massive et répandue sur l'ensemble du territoire français en 1944-45. Lors de ces tontes, on assiste à une véritable mise en scène du corps de ces femmes. Celles-ci, au-delà de la description d'une pratique de l'épuration extra-judiciaire, sont révélatrices de cette période où les frontières entre vie publique et privée sont largement brouillées. ... La suite et l'article, sur clio.revues.org
M. Kouchner propose un geste pour les "enfants de boches"
LE MONDE | 25.04.08
La France « virile »
Des femmes tondues à la libération
Fabrice Virgili
Payot, 2000 (2004 pour le poche)
Résumé. « La France sera virile ou morte », a-t-on dit en 1944. Virile, elle le fut, et les tontes des femmes accusées de collaboration en témoignent.
Sur cet épisode de notre histoire qui, aujourd'hui encore, continue de susciter un malaise, on croyait tout savoir : ayant couché avec l'ennemi, des femmes avaient été violemment punies, dans un très court laps de temps, par des foules vengeresses et des résistants de la dernière heure.
Ce livre, qui s'est imposé d'emblée comme un classique, montre que la moitié seulement de ces femmes avaient eu des relations sexuelles avec les Allemands ; que les tontes n'eurent rien d'éphémère ; et que 20 000 personnes environ furent touchées, de tous âges et de toutes professions, dans la France entière.
Que s'est-il donc réellement passé ? Pourquoi des femmes ? Et quel sens donner à cet événement ?
A propos de l'auteur. Fabrice Virgili, historien, chargé de recherche à l'Institut d'histoire du temps présent (CNRS, est aussi l'auteur, aux Editions Payot, de Hommes et femmes dans la France en guerre, 1914-1945 (avec L. Capdevila, F. Rouquet et D. Voldman).
Unfit to be a mother ? They said they would take the baby anyway
Sociologie de la souffrance
Un billet du 17.08.08
Hidden heartache of the weekend mothers
women.timesonline.co.uk, october 7 2007, excerpt
As Britney Spears has found, courts are increasingly giving fathers custody of their children after divorce. Mothers tell of the shame they feel over their empty nests
Last week the troubled pop star Britney Spears lost custody of her two children. Whatever your view of Spears’s agonisingly public unravelling – appearing with no underwear, shaving her head, driving without a licence, driving with a child on her lap, charged with a hit and run accident – last Monday’s judgment awarding custody of Sean Preston, 2, and Jayden James, 1, to her bitter exhusband Kevin Federline highlights a growing trend.
Until a few decades ago few would have expected a mum to lose custody of her kids when a marriage broke down unless she was an alcoholic, a junkie or had walked out of the family home to pursue an affair. Which doesn’t mean that the heartbreak and social stigma back then were any the less.
M. Kouchner propose un geste pour les "enfants de boches"
LE MONDE | 25.04.08
THE OCCUPATION AND ITS OFFSPRING
Lost Red Army Children Search for Fathers
SpiegelOnline.de/international, August 16, 2007, excerpt
More than 60 years after the end of World War II, the children of Red Army soldiers born in eastern Germany during the Soviet occupation are now searching for their fathers with the aid of historians and the Russian media. Many of these so-called "Russian children" have endured lifelong suffering as a consequence of their situation.
Unfit to be a mother ? In the 60s, many women were forced to give up their illegitmate babies. Everyone now agrees that was a shocking practice. But a recent rise in the number of newborns up for adoption suggests we have found new reasons - or excuses - to take children from their parents. Kate Hilpern investigates
The Guardian, Tuesday January 15 2008
Laura was about to give birth in hospital when the authorities arrived to take her baby. "The doctor just handed her over and that was that," she says. "All I wanted was to die," she adds, barely audible. Laura had been in a violent marriage. She left her husband when she was pregnant, but went on to have a breakdown. She says she had recovered by the time social services got involved, but they encouraged her to sign papers consenting to the adoption of her unborn baby. She refused. They insisted. She still refused. They said they would take the baby anyway.
Laura's daughter was initially cared for by foster carers and she was allowed to visit five days a week, although there was no opportunity to breastfeed. Once the adopters had been identified, the meetings were reduced to one day a week at a time and finally she was offered a "goodbye visit".
"My life will never be the same again," she says. "Somewhere out there is my baby and I don't know where. You can't explain the psychological effects of something like that. It's beyond words. It's beyond anything."