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« Les enfants de la guerre » enfin reconnus par l'Allemagne
NDLR : Un billet et références que je dédie plus particulièrement aux professionnels de l'Oeuvre de Secours aux Enfants France ainsi qu'à quelques magistrats professionnels qui ont siégé au TPE de Nanterre, entre 2003 et 2008. Voir également La France « virile » ainsi que Français, encore un effort !
"Les enfants de la guerre" enfin reconnus par l'Allemagne
Créé le 20/02/09 à 9h39, Europe 1
Après plus de 60 ans passés dans l'ombre, les "enfants de la guerre", nés d'une mère française et d'un père soldat allemand, vont se voir proposer la nationalité allemande.
"Bâtards de Boches", "parasites", "têtes au carré"... Ces insultes ont marqué la petite enfance de ceux qu'on a surnommés les "enfants de la guerre", ces enfants nés des amours de mères françaises avec les soldats "ennemis" allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'innocence pervertie par un "crime" dont ils sont innocents.
Cette souffrance n'a jamais été reconnue, ni par la France, ni par l'Allemagne, un épais silence étouffant leur histoire des deux côtés du Rhin. Or jeudi, un porte-parole du ministère allemand de l'Intérieur a reconnu "le sort difficile des +enfants de guerre+ français". Il a indiqué que Berlin était disposée à accorder la double nationalité à ceux qui le souhaitent, confirmant une information du quotidien Süddeutsche Zeitung. Toutefois, il a précisé que rien ne sera automatique. Ceux qui le désirent devront se manifester "personnellement" auprès des représentations allemandes en France.
Il est difficile de connaître le nombre exact de ces "enfants de Boches", aujourd'hui sexagénaires, et qui pour beaucoup sont nés dans l'ouest de la France, le long du Mur de l'Atlantique où les unités allemandes stationnaient plus longtemps qu'ailleurs. Selon un livre d'un journaliste français, Jean-Paul Picaper et d'un écrivain allemand, Ludwig Norz, le chiffre serait d'environ 200.000. L'historien chargé de recherches au CNRS, Fabrice Virgili, parle lui de 100.000. Une association en regroupe certains, l'Association nationale des enfants de la guerre (ANEG), mais ils ne sont guère que 231.
"Ce qui compte pour beaucoup d'entre eux, c'est de retrouver le nom d'un père ou une tombe, pas forcément la reconnaissance d'un Etat", a affirmé M. Virgili, dont le livre "Naître ennemi" sera prochainement publié. "Nombre d'entre eux ont découvert leur origine sur le tard", a-t-il ajouté. En avril 2008, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait déploré à Berlin que les deux pays soient restés depuis la fin de la guerre "sourds à la détresse des dernières victimes innocentes d'un conflit qu'elles n'ont même pas connu".
Ariane Schwab
L'Argentine ne veut plus de l'évêque négationniste
Créé le 19/02/09 - Dernière mise à jour à 23h57 - Europe 1
Les autorités argentines ont enjoint jeudi à l'évêque négationniste Richard Williamson de quitter le pays sous dix jours sous peine d'expulsion. Dans un communiqué, le ministère argentin de l'Intérieur s'en réfère à l'interview accordée par le prélat à la télévision suédoise dans laquelle il dit ne pas croire à l'existence des chambres à gaz.
C'est par lui que le scandale était arrivé. Mgr Richard Williamson, l'un des quatre évêques membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X dont Benoît XVI a levé l'excommunication le 24 janvier, avait suscité une énorme vague de réprobation, après la diffusion d'une interview dans laquelle il disait ne pas croire à la Shoah.
Il s'attire désormais les foudres de l'Argentine : le pays où il réside lui a donné jeudi dix jours pour quitter le pays, soulignant que ses thèses négationnistes "heurtaient profondément la société argentine, le peuple juif et l'humanité. "La direction nationale des Migrations somme Richard Williamson de quitter impérativement le pays dans un délai de dix jours sous peine d'être expulsé", détaille le ministère de l'Intérieur argentin dans un communiqué.
Les propos négationnistes de Williamson ont suscité un tollé dans la communauté juive, que le Vatican a tenté d'apaiser en ordonnant à l'évêque de se rétracter. Celui-ci a refusé de s'exécuter dans l'immédiat, réclamant du temps pour réexaminer les preuves scientifiques de l'extermination des juifs par le régime nazi. Au début du mois, l'évêque Williamson avait déjà été démis de ses fonctions de directeur du séminaire argentin de la Reja.
Israël : sketch anti-catholique
AFP, 20/02/2009 | Mise à jour : 10:51
Les évêques catholiques en Terre sainte ont vivement protesté aujourd'hui contre une émission humoristique d'une télévision israélienne privée accusée d'avoir lancé des "attaques répugnantes" contre Jésus et la Vierge.
Dans un communiqué, l'Assemblée des évêques catholiques en Terre sainte "déplore et condamne avec consternation les attaques répugnantes contre notre Seigneur Jésus et sa Mère la Vierge Marie proférées à la chaîne 10 de la télévision israélienne".
Dans son émission diffusée en début de semaine, l'humoriste israélien Yaïr Shlein avait affirmé sur le ton de la plaisanterie que les chrétiens "nient l'Holocauste, alors moi je veux nier le christianisme. Il faut que quelqu'un leur donne une leçon".
Des courts sketchs sarcastiques ont ensuite été diffusés dans lesquels un speaker affirme pêle-mêle que "Jésus est mort à l'âge de 40 ans parce qu'il était gros", qu'il "n'a pas marché sur l'eau à Tibériade" et que la Vierge Marie a été "mise enceinte à l'âge de 15 ans par un copain de classe".
Pour les évêques, ces attaques "s'inscrivent dans un contexte plus large d'attaques continues contre les chrétiens en Israël durant des années". "Il y a quelques mois seulement, des copies du Nouveau Testament ont été brûlées publiquement dans la cour d'une synagogue à Or Yehuda" près de Tel-Aviv, rappellent-ils.
Qui veut la mort du c cédille ?
LE MONDE | 19.02.09 | 12h15 • Mis à jour le 20.02.09 | 11h03, extrait
C'est une question minuscule, mais elle tarabuste les lettrés. Le c cédille va-t-il disparaître, englouti par la Toile ? SMS, adresses Internet, textes tapés à la va-vite... Ce caprice de la langue sera bientôt un luxe. Demandez leur opinion aux François et aux Françoise, amputés une fois sur deux de leur crochet sifflant. Francois, Francoise, à quoi ça rime ? On imagine leur dialogue : "Ca va, Francois ? - Ca va, ca va, et toi, Francoise ?"
Le c cédille - le c cédille majuscule, surtout - est en danger. Aux débuts de l'informatique, il avait même disparu. Pas étonnant, les claviers étaient américains. Les lettres accentuées, elles aussi, étaient escamotées. Pas de tilde espagnol (España). Pas de umlaut allemand (Deutschland über alles, "l'Allemagne avant toute chose"). Pas de cédille... Pour faire comme si, les puristes plaçaient une virgule derrière le c : "c,a" voulait dire "ça". Pas terrible.