Mot(s) clef: désobéissance civile
La police et son histoire et « le maintient de l'ordre »
NDLR : Depuis peu, sur Facebook, je suis ami avec Code Pénal, je pensais pouvoir m'intéresser plus à lui. Mais après ce dimanche, dans Paris, j'ai aussi ouvert le Nouveau Code de Justice Militaire. De mes lectures du moment, je retiens surtout la page 238 du Journal officiel du 21 janvier 1944, entre autres, pour la délégation de signature ou de pouvoir au délégué général du maintien de l'ordre. Je ne suis pas très sûr du contenu de cette page du JO, je l'ai vue sur Internet ; une école primaire au moins semble s'y référer ; à l'occasion, j'irais faire un tour à la Documentation Française.
Plus loin, je lis que « Seule l'autorité civile et, non militaire, est habilité à décider du moment où l'on peut considérer que le trouble à l'ordre public est atteint. » Mais ce n'est que Wikipedia, un truc pas fiable.
Ce qui suit est extrait de Google Books. C'est un peu ancien, de 1964, par Henry Buisson : La police et son histoire. La page 255 me rappelle des pratiques ou ce cirque judiciaire auxquel les prétoires du coin m'ont accoutumé. « Si les faits dont la preuve est rapportée ne sont ne sont pas ceux prévus par l'article premier, la Cour criminelle extraordinaire se déclare incompétante. En ce cas, le juge d'instruction reprend la procédure sur nouveau réquisitoire du procureur de la République. » Tant que je ne suis confronté qu'à la police, avec qui on peut discuter, tout se passe mieux.
En juillet 2007, j'avais assisté à l'arrivée du Tout de France, dans Paris, rue de Rivoli, avec une banderole repliée sous le bras et sous très étroite surveillance. Les vélos qui ne passaient finalement qu'en quelques secondes ne m'intéressaient pas vraiment. Un agent en civil m'avait intimé de déguerpir, l'altercation a été très vive : « pas de message politique », insistait-il. L'agent aurait tant souhaité que je déplie ma banderole ou savoir au moins ce qui était imprimé dessus... Je suis resté sur place pendant une heure, peut-être deux, avec un comité de surveillance personnalisé.
Voir également « La désobéissance civile ne s'improvise pas », un billet que je dédicaçais au substitut Felicis.
La police et son histoire, page 253
Happenning
Voir aussi « La désobéissance civile ne s'improvise pas » ainsi que So incredible !
Happenning, des extraits d'une définition de source Wikipedia...
Utilisé pour la première fois par la langue française en 1963, ce substantif est emprunté à l'anglais (participe du verbe to happen). Durant la fin des années 1950, un happening était une performance (représentation), un événement ou une situation qui pouvait être considéré comme un art. Une traduction possible en français serait une intervention artistique. Le happening se distingue de la simple performance par son caractère spontané et le fait qu'il exige la participation active du public. Ainsi, pour Allan Kaprow : « Structurellement et philosophiquement, c’est la même chose » mais « la performance est en réalité un évènement artistique, et il se produit devant un public » contrairement au happening qui lui n'a « pas de public. Seulement des intervenants » et qui ne comporte « pas de références à la culture artistique. Pas de références à la musique, au théâtre, à la littérature. »
[...] Pendant les années soixante est apparu, en République Fédérale d’Allemagne, un grand mouvement culturel et intellectuel à caractère subversif qui, à travers de grandes personnalités comme Joseph Beuys, Wolf Vostell le Coréen Nam June Paik, et Charlotte Moorman supposa une révolution artistique et avait élu avec fierté et engagement pour domicile la ville de Cologne. Les aspects provocateurs et les attaques radicales contre les valeurs traditionnelles du miracle économique faisaient en sorte que le public adoptait une conscience critique et l’appliquait à des domaines d’expérience encore inconnus. Les Happenings qui, avec leurs arguments provocateurs, inspiraient tous types de commentaires et de témoignages critiques, rencontrèrent rapidement de nombreux enthousiastes. La stratégie des Happenings consistait à présenter une image d’ensemble vivante de la société d’une manière résolument puriste, en la représentant de manière suggestive et sans compromis, et en élargissant les expectatives et les perspectives du public, ne tarda pas à polariser le public et à atteindre l’objectif que les artistes s’étaient fixé : stimuler les sens et la conscience, structurer les circonstances humaines et éviter que le public n’oublie le quotidien pendant les représentations.
« La désobéissance civile ne s'improvise pas »
NDLR : Je dédicace ce billet au substitut qui assistait à l'audience, ce 28 mai dernier, à Nanterre. Je préfère de loin être aux côtés des plus débiles et des infra-citoyens de la République plutôt que d'avoir un jour à m'excuser auprès de millions de gens, comme a du le faire un moment Bigard, l'humoriste, suite à ses affirmations au sujet du 11 septembre.
Plus d'infos sur millecolombes.blogspace.fr
Une formation est utile pour tous ceux qui se battent de manière non violente pour changer le monde. Ce stage, que le collectif organise tous les mois, réapprend à désobéir et permet aux participants d'éviter les bêtises, de meux s'organiser et d'aller plus vite dans leur lutte.
Enseigner la désobéissance civile est-il légal ? Nous n'avons reçu aucune plainte formelle. L'article 2 de la déclaration des droits de l'homme de 1789, qui fait partie de notre bloc de constitution, affirme le droit du citoyen à résister. Lorsqu'une loi est injuste, le citoyen est légitime à y désobéir. Par ailleurs, ce n'est pas nous, mais les stagiaires qui fixent les limites entre ce qu'ils considèrent comme un geste violent et une démarche non-violente. Toute action directe, en outre, ne relève pas systématiquement d'une rébellion contre la loi, parfois on agit pour réclamer à ce qu'un texte soit bien appliqué !
Quel regard portent les forces de l'ordre sur votre démarche ? La police s'intéresse à ce que nous faisons et nous le fait savoir, mais nous n'avons pas eu d'ennuis. De temps en temps, on aperçoit des hélicoptères qui survolent le terrain de formation, des gendarmes rendent visite aux militants qui nous hébergent. Les RG dorment parfois près du lieu de stage, mais rien de plus.
«La désobéissance civile ne s'improvise pas»
lefigaro.fr, 29/10/2008 | Mise à jour : 17:26
INTERVIEW - Mercredi et jeudi, le «collectif des Désobéissants» organise en Moselle un stage de désobéissance civile. L'animateur du collectif, Xavier Renou, revient sur la philosophie et le programme de cette «formation» inhabituelle.
LE FIGARO - Qu'est-ce-que la désobéissance civile ?
XAVIER RENOU - C'est un moyen d'action directe non violente qui permet de se réapproprier l'action politique. On agit directement là où se pose le problème sans passer par des intermédiaires comme les élus. On sent un regain d'intérêt pour cette méthode car les moyens traditionnels de protestation ont moins d'impact que par le passé : les dirigeants sont devenus moins sensibles aux pétitions, aux manifestations…
La Légion d'honneur de Papon
NDLR : « C'est pas nous ! », m'a répondu la Dass du Val d'Oise. « Il y a contentieux, je ne vous réponds plus », m'a écrit le Médiateur du Conseil général du Val d'Oise. « Vous êtes dans le déni », m'a dit le juge Thierry Reveneau. Je me demande maintenant pourquoi Papon a été privé de sa médaille. Vive la France.
POLEMIQUE
La Légion d'honneur de Papon refait débat après sa mort
NOUVELOBS.COM | 19.02.2007, extrait
Alors que son avocat a affirmé que l'ancien haut fonctionnaire serait inhumé avec sa décoration, la classe politique se dit choquée. Maurice Papon a été déchu en 1999 de toutes ses décorations.
Au lendemain du décès de Maurice Papon, son avocat, Me Francis Vuillemin, a affirmé dimanche 18 février qu'il veillerait "personnellement" à ce que l'ancien haut fonctionnaire soit inhumé avec sa Légion d'honneur. Une démarche jugée "choquante" par plusieurs politiques, alors que la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, "mal à l'aise", estimait qu'"il y a un moment où les polémiques ne sont plus de mise".