Mot(s) clef: loi du silence
« Publicité » et une nouvelle injonction : « Réagissez ! »
Le Livre noir de la pub : Quand la communication va trop loin
de Florence Amalou, chez Stock, 2001
Violences faites aux femmes : réagissez !
Créé le 02/10/08 - Dernière mise à jour à 9h28 - Europe 1 - Extraits
Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France. Soit près d'une victime tous les deux jours. Des chiffres en augmentation qui justifient le lancement d’une nouvelle campagne choc décliné dans les journaux sous formes de dessins. Objectif : inciter les victimes ou les témoins, directs ou indirects, de ces violences à réagir et à les dénoncer. ...
Un nouveau site internet est aussi lancé www.stop-violences-femmes.gouv.fr.
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Le travail social contre qui ?
En l'absence de définition légale de la maltraitance, la DGAS a largement repris les travaux du Conseil de l'Europe. (...) Dans l'urgence qui a caractérisé la réflexion et l'action sur la lutte contre la maltraitance, l'expérience du secteur de l'enfance a largement servi de référence aux acteurs des secteurs des personnes âgées puis à ceux du secteur des personnes handicapées. • Rapport Bas-Theron/Branchu, n° 2005 179, mars 2006
Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence (tome 2, auditions) • Rapport de commission d'enquête n° 339 (2002-2003) de MM. Jean-Marc JUILHARD et Paul BLANC, fait au nom de la commission d'enquête, déposé le 10 juin 2003
M. Pascal VIVET - Nous avons l'impression de découvrir la violence dont sont victimes les handicapés. C'est faux. Depuis plus de trente ans, des personnes, très discrètement et avec de grosses difficultés, travaillent sur le sujet. J'en veux pour preuve la publication du livre : « Le travail social Contre qui ? », réalisé en 1970 et dont le tirage est resté très limité. Les pouvoirs publics se sont eux-mêmes intéressés à ce problème en projetant de réaliser une réunion et d'instaurer une commission de travail. Mme Marie-Madeleine Dienesch était à l'époque en charge de ce dossier. Cette commission ne s'est réunie qu'à une seule reprise. Je dirai de manière extrêmement diplomatique que, devant l'ampleur de la tâche, les pouvoirs publics ont défini d'autres priorités.
Il y a plusieurs manières de regarder les mêmes faits
Violence scolaire • Un élève déprimé, pas menaçant
Libération, le 19 décembre 2005, extrait
Un tableau sombre et une vie difficile. C'est, apparemment, le résumé de l'existence du jeune homme de 18 ans qui, vendredi, a blessé de trois coups de couteau sa professeure au lycée d'Etampes. Son père, il ne l'a jamais connu, mort au Zaïre, tandis que sa mère était enceinte. Il est né en France. La mère élève seule ses enfants. «Une femme bien qui n'a jamais démissionné, il en était très proche», assure Me Christophe Gouget, l'avocat du garçon. Il y a environ deux ans, la famille traverse un sale moment, car la mère aurait été, selon nos informations, incarcérée et les enfants placés. L'épisode a laissé des séquelles. Le garçon aurait très mal supporté la séparation avec sa mère et en reste très perturbé. Déjà guère en avance dans ses études, le gamin tombe dans l'échec scolaire. La mesure d'assistance éducative sur la fratrie, ordonnée par un juge des enfants, prend pourtant fin il y a quelques mois. «Sa mère, rapporte Me Christophe Gouget, le pressait de bien travailler, le tançait vertement quand il séchait, le menaçant même pour le contraindre à étudier de le mettre à la porte s'il ne réussissait pas ses études.»
EVRY (Essonne) (AFP), le 19 décembre 2005 - L'élève qui a porté vendredi trois coups de couteau à une enseignante d'Etampes (Essonne) s'est rendu à la police samedi soir, tandis que l'époux de la victime a évoqué un climat menaçant, également dénoncé par des collègues qui exerceront leur droit de retrait à la rentrée.
PARIS (AP), le 17 janvier 2006"Nous ne disons absolument pas que Mme Montet-Toutain est une menteuse, mais il y a plusieurs manières de regarder les mêmes faits", a conclu l'inspecteur général Hussenet. "A l'évidence, chez une personne qui a subi une telle agression, il faut bien qu'elle comprenne ce qui s'est passé avant et elle l'interprète en fonction du grave accident qu'elle a eu".
PARIS (AP), le 17 janvier 2006 - L'Education nationale n'a rien à se reprocher. Cette dernière n'a pas commis de "faute caractérisée" qui aurait entraîné l'agression de l'enseignante d'un lycée professionnel d'Etampes, selon les conclusions du rapport administratif de l'Inspection générale. Ce rapport, remis mardi au ministre Gilles de Robien, estime qu'"il n'y a pas de lien" entre l'agression de Karine Montet-Toutain et "le climat de l'établissement" Louis-Blériot.
Extrait d'une séance à l'assemblée nationale
Audition de Mmes Carole BOUQUET, Porte-parole de "La voix de l’enfant",
Martine BROUSSE, Directrice,
Catherine LARDON-GALEOTE, Avocate,
et du Docteur Georges BANGEMANN, Pédiatre praticien au CHU de Nîmes
Présidence de M. Laurent FABIUS, Président
Extrait du procès-verbal de la séance du 5 février 1998.
En ce qui concerne les statistiques relatives aux allégations des enfants – vraies ou fausses – je n’en connais pas. Il y a là un travail à organiser.
M. Baroin, oui, la loi du silence existe. Nous sortons d’un procès dont vous avez sans doute entendu parler mettant en cause l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. L’instruction a duré quatre ans ! Les parents ont subi des pressions pour ne pas porter plainte, pour que l’affaire soit réglée au sein de l’institution. Il y a un tel consensus que les plaignants se sentent presque coupables d’avoir à porter plainte !
La parole d’un enfant n’a pas de poids par rapport à celle d’un adulte. Imaginez la parole d’un enfant face à une institution qui s’autoprotège ! En matière de pédophilie, l’on sait que les pédophiles se trouvent dans toutes les classes sociales ; alors imaginez la parole d’un enfant de sept ou huit ans face à un homme ayant une responsabilité publique ou institutionnelle !
Cette loi du silence, cette protection est-elle calculée ? Non, je crois que lorsqu’un enfant se plaint d’avoir subi de son instituteur, d’un maire ou d’un médecin, des violences sexuelles, on ne veut pas le croire – la parole d’un enfant a encore moins de valeur en présence d’une personne titulaire d’une autorité.
Une étude publiée par l'agence de la santé publique du Canada