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Bébé tué:une dispute sur la crème solaire
AFP Publié le 08/08/2012 à 19:48
Une dispute sur de la crème solaire est à l'origine de la mort d'un bébé de 8 mois, tué hier après-midi à Bessèges (Gard) par son père qui lui a fracassé la tête à deux reprises sur le sol et était toujours recherché aujourd'hui, a indiqué le procureur de Nîmes, Robert Gelli.
L'homme, qui a pris la fuite en forêt, torse nu, simplement vêtu d'un short et de sandales, a été vu pour la dernière fois ce mercredi vers 10h près de Florac (Lozère). Il est activement recherché par quelque 60 gendarmes appuyés par un hélicoptère. Un appel à témoins a été lancé et sa photo diffusée, a déclaré le magistrat, reconnaissant que l'hypothèse du suicide de cet homme de 21 ans n'était pas exclue puisqu'il avait tenté, il y a quelque temps, de mettre fin à ses jours lors d'un voyage en Inde alors qu'il venait d'être quitté par sa compagne.
Selon les déclarations de la mère du bébé encore sous le choc, son compagnon, dont elle était séparée depuis le mois de mai, a projeté hier vers 16h30 à deux reprises le bébé au sol alors qu'elle venait de lui demander de mettre de la crème solaire à leur enfant. Un scénario corroboré par "les constatations médico-légales avec deux impacts constatés", a précisé M. Gelli, selon lequel le drame est la conséquence d'une profond désaccord entre les parents sur le mode de vie et l'éducation du bébé, à l'origine déjà de la séparation du couple.
Le meurtrier présumé est un adepte de la nature, végétalien, sans permis de conduire, ne possédant ni téléphone portable ni carte bancaire ni matériel informatique, a expliqué le procureur, ajoutant que les dissensions étaient revenues dès le repas. La jeune femme avait accepté de venir chez le père de son ex-compagnon afin que celui-ci puisse voir le bébé qu'il n'avait pas vu depuis mai. Elle était arrivée vers midi pour déjeuner et avait l'intention de rester plusieurs jours.
"J'ai entendu les cris du bébé, puis plus tard, j'ai entendu la mère crier: 'Il a tué mon bébé! Il a tué mon bébé!'. Ensuite, la gendarmerie et les pompiers sont venus", a raconté une témoin à France 3 Languedoc-Roussillon. L'autopsie du corps du bébé, décédé dans l'hélicoptère le transportant à l'hôpital, selon la gendarmerie, doit avoir lieu demain, a souligné M. Gelli, qui prévoit l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide volontaire.
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Taubira évoque un sondage non-publié
AFP Mis à jour le 06/10/2012 à 17:08 | publié le 06/10/2012 à 17:05
Christiane Taubira a dit aujourd'hui qu'elle voulait "partir à la reconquête de l'opinion" concernant la prison et les sanctions pénales, en s'affirmant "optimiste" au vu d'un sondage commandé mais non publié par ses prédécesseurs à la Chancellerie, dont elle a révélé l'existence.
"Je vais vous donner un vrai scoop", a déclaré la ministre de la Justice lors d'un colloque organisé au Sénat sur le thème "Pour en finir avec la primauté de l'emprisonnement en matière correctionnelle: la contrainte pénale communautaire".
Elle a dit avoir "découvert, il y a quelques jours", qu'une étude avait été "commanditée par le ministère de la Justice" et réalisée par l'institut Ipsos auprès de 3.000 personnes.
"77% de ces personnes considèrent que la prison ne permet pas de lutter contre la récidive ni de la prévenir, et 64% estiment que les aménagements de peine constituent un levier important pour éviter la récidive", a-t-elle affirmé. "Cette étude n'a pas été publiée", pas plus que "le numéro du magazine de la Chancellerie" qui devait y être consacré, a-t-elle ajouté. Son entourage a précisé que ce sondage avait été réalisé en 2009, à l'appui d'une étude finalisée en 2011.
La Chancellerie a publié le mois dernier une circulaire de politique pénale destinée à rompre avec le "tout carcéral", notamment en encourageant les aménagements de peine. La ministre a également lancé une "conférence de consensus" sur la prévention de la récidive, visant à rechercher des "réponses pénales efficaces".
"Je souhaite un consensus qui nous permette de partir à la reconquête de l'opinion publique, qui a été fortement endoctrinée, qu'on a convaincue que la petite délinquance, c'était juste des crimes en miniature et que la prévention c'était d'enfermer le plus longtemps et le plus sévèrement possible", a déclaré la ministre.
Or, le sondage resté dans les tiroirs de la Chancellerie prouve, selon Christiane Taubira, que cette opinion publique "reste lucide" et ne dit pas forcément à propos des délinquants: "qu'on les mette tous en prison!". "Cela me conforte dans l'idée que dans ce pays (...) il y a des fondamentaux que même un ou deux quinquennats n'arrivent pas à démolir", a-t-elle commenté.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/10/06/97001-20121006FILWWW00376-taubira-evoque-un-sondage-non-publie.php