« « La loi, c'est la loi », m'a lancé la petite, du haut de ses 7 ans | Voilà que ces humoristes rivalisent entre eux ? » |
« Fiers d'être français »
Je suis surpris. Au cours de ces dernières années, j'ai commis de très nombreux délits d'opinion voire de presse ou médiatiques, j'ai aussi expédié des correspondances de toutes natures ainsi que des objets des plus divers. A suivi une offense au chef de l'Etat, M. Nicolas Sarkozy, pour les 20 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant, c'était ce qu'en pensaient des responsables de l'Unicef. Il suffit de lire mon blog pour s'en convaincre. J'ai même fini par commettre un délit informatique ; j'ai fouillé dans mes cartons puis j'ai monté un hotspot Wifi dans le quartier.
Aujourd'hui, j'ai le sentiment que le parquet de Paris s'apprête à me proposer une simple admonestation, un truc à huis clos, en catimini, dans un entresol, un machin qui serait inacceptable pour les mineurs de 12 ans : « s'il vous plait, ne recommencez pas vos bêtises car on risque de se fâcher un jour. » Les trucs en catimini, ça ne m'intéresse plus.
Je vais maintenant patienter jusqu'à ce 8 janvier, c'est bientôt. Un médiateur ou un délégué du Procureur de la République me convoque, à Paris. Je vais en discuter avec lui. En 2005, le médiateur du Val d'Oise avait fini par me répondre qu'il ne me parlerait plus car il y avait alors contentieux... puis Justine « disparaissait » ensuite. Qu'est-ce que c'est que ce pays ?
Si c'est bien cela que me proposera ce médiateur, une simple admonestation, une peine « virtuelle », je vais la refuser car le peuple et le pasteur d'Uhrwiller n'y comprendraient plus rien. D'une part, je n'ai vraiment pas l'allure d'un mineur de 12 ans, d'autre part, il y a peu, j'entendais que « le public réclame le châtiment. Et si l'institution judiciaire n'assouvissait pas le besoin de punition, cela produirait une frustration formidable, qui se reporterait alors sur d'autres formes de violence. »
De nombreuses personnes pourraient être amusées, outrées, scandalisées ou même très fâchées si je n'étais pas un jour sévèrement puni pour tout ce que j'ai fait, dit et écrit au cours de ces sept dernières années. Quant à Maître Eolas, ne perdrait-il pas la face si la République ne décidait pas au minimum de me faire « soigner » ?
Tout en réclamant une simple relaxe, je vais m'assurer de pouvoir parler un jour, très librement et publiquement, ailleurs que dans un entresol ou dans la chambre du conseil. Lorsque cette opportunité se présentera enfin, je pense que la chambre des créatures inférieures de Versailles aura rendu son délibéré, suite à l'audience 11 décembre 2009.
Ce 8 janvier, j'aurais probablement signé cette pétition qui dit non à ce débat sur « l'identité nationale ».
Ajout de 12h30... Je vais laisser la gauche apposer ses signatures aux côtés de celle de BHL, « écrivain ». J'ai préféré signer la pétition de Mediapart, son texte me plait et je pense avoir plus d'affinités avec certaines personnes figurant dans sa liste des premiers signataires. Je n'avais pas remarqué cette pétition de Mediapart. Vers ce 2 décembre, j'étais occupé à préparer l'audience du 11, à Versailles. Mais l'essentiel est certainement d'exprimer son opposition à des débats de cette nature. « Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission. » 41682 signataires.
D'un billet du 4 novembre dernier
25 septembre 2006
Justice en Seine-Saint-Denis
Le garde des Sceaux réunit les responsables
Le 25 septembre 2006, le garde des Sceaux, ministre de la Justice a réuni les chefs de la cour d'appel de Paris et du TGI de BOBIGNY, le préfet de Seine-Saint-Denis et d'autres responsables du département. A l'issue de la réunion il a annoncé une série de mesures destinées à améliorer la justice des mineurs à BOBIGNY:
- la création de permanences de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dans les quartiers les plus difficiles,
- la réouverture du foyer d'Aubervilliers,
- un service dédié à l'exécution des peines prononcées à l'encontre des mineurs.
[...] J’ai redit que tout acte de délinquance doit être puni.
Par la prison quand elle est nécessaire. Par le placement en centre éducatif fermé. Par le travail d’intérêt général ou l’obligation de réparer le dommage qu’on a causé.
La sanction doit être prononcée rapidement et exécutée rapidement.
Je ne veux plus de sanctions virtuelles. Je ne veux plus de peines exécutées des mois voire des années après leur prononcé.
C’est le sens du texte que je viens de faire adopter par le Sénat, qui permet désormais la présentation immédiate des mineurs de plus de 16 ans devant le tribunal pour enfants et la limitation du nombre d’admonestations.
[...] Je ne veux pas terminer sans rappeler que les progrès accomplis depuis 2002 dans la lutte contre la délinquance résultent des efforts de chacun sur le terrain quotidiennement : magistrats, greffiers, éducateurs, policiers, gendarmes.
Chacun d’entre eux est un maillon indispensable de la chaîne pénale. Il faut bien en avoir conscience.
Extraits de source www.justice.gouv.fr
3 commentaires
Le Figaro, 23/12/2009 | Mise à jour : 22:47, extrait
Le chef de l'État, qui a reçu mercredi le président du CFCM, a demandé à Éric Besson de faire plus de pédagogie. Recadrer le débat sur l'identité nationale, et lui donner plus de hauteur. Mercredi, dans Le Figaro, le conseiller du chef de l'État Henri Guaino a lancé l'opération de sauvetage d'un débat lancé il y a deux mois et dont les péripéties - votation suisse sur les minarets, proposition de loi sur la burqa - ont brouillé et dévié la réflexion sur la «fierté d'être français», pour reprendre un slogan de la campagne du candidat Sarkozy.
LEMONDE.FR | 24.12.09 | 07h31 • Mis à jour le 24.12.09 | 11h34
"Il n'y a aucune raison pour que Pie XII ne devienne pas saint", a estimé, jeudi 24 décembre, l'historien Serge Klarsfeld, fondateur de l'association "Les fils et filles des déportés juifs de France", dans une interview accordée au Point. Alors que le feu vert de Benoît XVI à la béatification du pape Pie XII suscite une importante polémique, et notamment au sein des communautés juives, cette décision "ne choque absolument pas" M.Klarsfeld, qui se dit davantage heurté par "la publication des lettres antisémites de Céline dans La Pléiade, chez Gallimard". M. Klarsfeld rappelle également que le général de Gaulle, "considéré comme un saint en France", "n'a pas élevé la voix" après la rafle du Vel' d'Hiv de l'été 1942. "Pie XII a joué un rôle déterminant contre Hitler, mais aussi dans la lutte contre le communisme en Europe de l'Est", poursuit l'historien. "Le rôle de Pie XII a aussi été diplomatique et idéologique : il a été le rédacteur de l'encyclique de 1937 condamnant le nazisme et publiée par son prédécesseur", explique-t-il enfin. "N'occultons pas que Pie XII a eu des gestes discrets et efficaces pour aider les juifs", ajoute-t-il. M. Klarsfeld rappelle enfin que "la priorité de Pie XII était de protéger les catholiques des régimes nazi et communiste". Le Monde.fr