« « Faut pas rêver »... | Berlin a tout fait trembler » |
Hume ? David Hume ?
Si je n'observais et discutais pas tant, jamais je n'aurai pensé à lire aujourd'hui du Hume ou ce qui s'en inspire. Je viens de découvrir de nombreux travaux et réflexions de Michel Foucault résumés par une unique et simple citation, peut être tronquée et probablement extraite de son contexte. De source Google Books, je me demande ce qu'en penserait Robert Badinter qui a très récemment encore promu l'oeuvre de Foucault :
Dits et écrits: 1954-1988 - Page 294
de Michel Foucault, Daniel Defert, François Ewald - 1994 - 901 pages
Mais le public réclame le châtiment. Et si l'institution judiciaire n'assouvissait pas le besoin de punition, cela produirait une frustration formidable, qui se reporterait alors sur d'autres formes de violence.
Contre la peine de mort: écrits, 1970-2006 - Page 105
de Robert Badinter - 2006 - 319 pages
ROBERT BADINTER : Il ne le faudrait pas. Mais le public réclame le châtiment. Et si...
Il y a peu, je suggérais à quelques personnes de faire dialoguer Foucault et Tocqueville. Etrangement, après les avoir d'abord enterrés tous les deux, puis après avoir censuré Foucault, depuis quelques temps, les mêmes semblent avoir engagé un dialogue avec Hume ainsi qu'avec Tocqueville, parti, par le passé, étudier des prisons américaines. Furie, fureur et le « lynchage de précaution », pourquoi pas ? Mais d'après ce que j'ai lu la nuit dernière, sur le Figaro, « un passage par la prison serait toujours désocialisant ».
Lorsque je lis Hume, ce qui s'en dit et certains qui s'en inspirent, je comprend peut-être un peu mieux quelques pratiques historiques et actuelles de la Dass. Pas grave, avec des enquêtes obérées ou en faisant taire toute critique, il n'y paraitra jamais. Ce soir, je suis rentré chez moi avec le Monde, le Point, Marianne, le Figaro, Challenges (avec un DVD) ainsi que Libé. A l'instant, je me dis que je peux tout brûler... comme l'exigeait Xavier Serrier et faire une belle pendule avec le DVD. Dans Marianne : « Les intellos sont-ils (tous) réacs ? »
Dans Marianne, Carl Schmitt (1888-1985) - Juriste et philosophe allemand, il est l'auteur d'une réflexion sur la nature de l'Etat et des constitutions. Ce catholique traditionaliste considère, dans la filiation de la pensée de Jean-Bodin, que la souveraineté étatique est un absolu. Il a été le théoricien du décisionnisme, la doctrine juridique du IIIe Reich.
De l'état d'exception
Xavier de la Vega, sur Sciences Humaines, extrait
« La nécessité n'a pas de loi » : cet adage a justifié de tout temps la faculté pour le souverain de s'attribuer des pouvoirs exceptionnels lors de périodes de troubles. À partir de l'analyse de l'état d'exception, Carl Schmitt propose une analyse pénétrante des relations entre droit et pouvoir.
Si l'œuvre de Carl Schmitt demeure une lecture inconfortable pour les théoriciens de la démocratie libérale, c'est que peu de critiques ont relevé comme lui les failles de l'Etat de droit. L'ambition de la philosophie politique libérale est de mettre fin à toute forme d'arbitraire. Au « rapport de force » succède un « rapport de droit ». Nul ne doit être au-dessus des lois, pas même le prince. Le droit constitutionnel circonscrit le domaine d'action du souverain et définit l'étendue et les limites de son pouvoir.
Essais et traités sur plusieurs sujets, Volume 4
Par David Hume, Michel Malherbe... extraits sur Google Books
Thierry Gontier
Le « fétichisme de la norme » : Voegelin critique de Kelsen
N° 1 (décembre 2008) -- Varia, extrait de l'intro
Théorie pure du droit et politique
On pourrait penser que le problème du conflit entre le droit et la politique se trouve purement et simplement évacué dans une théorie qui, comme celle de Hans Kelsen, affirme la stricte identité du droit et de l’État. Si en effet tout droit est un droit étatique, et, inversement, tout État est un État de droit, la question semble réglée d’emblée, aucun des deux termes ne pouvant imposer à l’autre quelque limitation ou le remettre en question. Il faut cependant bien voir que ce monisme repose sur un dualisme plus fondamental, d’inspiration néokantienne, qui oppose le Sein et le Sollen comme deux domaines radicalement séparés et étanches l’un à l’autre. Les sciences de la nature ont pour objet ce qui est de l’ordre du fait, les sciences normatives ce qui est de l’ordre du « devoir être », donc d’une idéalité. Les deux ordres présentent des structures bien différentes : l’ordre de la nature est un ordre de la causalité (si A est, B est), le droit un ordre de l’imputation (si A est, B doit être)*.
*) Sur tous ces points, cf. H. Kelsen, Théorie pure du droit, 2e éd. (1969), trad. Ch. Eisenmann, Paris-Bruxelles, éd. Bruylant LGDJ, rééd. 1999, I, 4, p. 13-18 et p. 85-90.
Voir aussi David Hume, né David Home
Février 2004 | Les discours de la guerre
Le décisionnisme de Carl Schmitt : théorie et rhétorique de la guerre
Emmanuel Tuchscherer
Sur http://mots.revues.org, p. 25-42
Accès au texte intégral
Le texte intégral de ce document a été publié en ligne le 09 octobre 2008.
Résumé
La doctrine juridico-politique du décisionnisme que Carl Schmitt (1888-1985) expose au début des années 1920 développe une méthode et des concepts qui se verront réinvestis dans une théorie des rapports entre guerre et politique. Celle-ci trouvera sa formulation la plus achevée en 1927 et 1932 dans les deux premières éditions de La notion de politique. Ce texte opère un tournant dans la pensée schmittienne, dont on verra se développer toutes les implications théoriques au milieu des années 1930. Le concept de « guerre totale » en fournit une illustration caractéristique.
Mots clés : politique, Carl Schmitt, décisionnisme, guerre, guerre totale
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Une fiction juridique est un concept juridique, défini par Rudolf von Jhering comme « un mensonge technique consacré par la nécessité ».
Rudolf von Jhering (souvent Ihering) (Aurich, 22 août 1818 - Göttingen, 17 septembre 1892) était un juriste allemand. Il est connu pour son livre publié en 1872 Der Kampf ums Recht, comme savant juriste, et comme fondateur de l'école moderne sociologique et historique de droit.
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bonheur la maxime de Ihering : “Le droit n'est pas une théorie pure, c'est une force vive” (10). ... (10) Rudolph von Ihering, Le combat pour le droit : éd. ...
www.courdecassation.fr/IMG/.../intervention_canivet_pp.pdf - Pages similaires
La lutte pour le droit (Broché)
de Rudolphe von Jhering, Editeur : Dalloz-Sirey;
Présentation de l'éditeur. La paix est le but que poursuit le droit, la lutte est le moyen de l'atteindre. Aussi longtemps que le droit devra s'attendre aux attaques de l'injustice - et cela durera tant que le monde existera - il ne sera pas à l'abri de la lutte. La vie du droit est une lutte : lutte des peuples, de l'État, des classes, des individus. Tous les droits du monde ont été acquis en luttant ; toutes les règles importantes du droit ont dû commencer par être arrachées à ceux qui s'y opposaient, et tout droit, droit d'un peuple ou droit d'un particulier, suppose que l'on soit constamment prêt à le soutenir. Le droit n'est pas une pure théorie, mais une force vive. Rudolf von Jhering
Par Jean-Claude Caron, Annie Stora-Lamarre