« Ca progresse, on nous fait des promesses | Encore une lettre morte ? » |
Poisson d'Assises !
Quelques temps après l’autodafé du 10 décembre 2008 pour le soixantenaire de la DUDH, je proposais une Opération Poisson d’Assises ; elle n’a pas eu lieu, personne ne s’est mobilisé. Un certain nombre de professionnels de la protection de l’enfance pouvaient m’attendre à Lyon, ce 30 mars, au palais des congrès. En effet, j’ai eu de très nombreuses visites de butineurs attirés là par les mots clefs « assises nationales de la protection de l’enfance », cet appel n’a pas du passer inaperçu.
Le palais des congrès de Lyon est un espace privé. Vu les difficultés que je pouvais y rencontrer et comme personne n’a répondu à cet appel, j’ai finalement renoncé à me déplacer là bas. J’envisageais d’y distribuer des bonbons parfum menthe en forme de poisson et de me moquer des professionnels, élus et autres acteurs qui s’y rassemblaient en plein contexte de crise. Si les bonbons n’avaient pas été à leur gout, ils pouvaient les recracher et s’amuser à se les coller dans leurs dos.
L’USM avait aussi lancé un appel pour ce 30 mars 2009. Ces magistrats ont également renoncé à leur action ? Il n’était pas utile qu’ils en ajoutent, le fil de l'actu nous fait bien assez rire ou pleurer ainsi.
La Castafiore nous fait enfin ses déclarations relatives à ses projets en faveur de l’adoption. Nadine Morano a pu me lire depuis mon passage à Toul en janvier dernier, pour ses vœux. « Le temps administratif n’est pas le temps d’un enfant, un enfant grandit vite », reconnait-t-elle encore ? En moyenne, ces enfants « oubliés » ont eu à endurer six années de chienlit éducative, peut-on lire sur le site de Libé... quelle farce !
« Que penser de cette jurisprudence récemment publiée sur Legifrance ? On comprend rien. » Le jour ou des professionnels de la justice auront changé de slip et essoré leurs chaussettes ou enfilé des couches, ils s’aventureront peut être à le commenter ? C’est un arrêt - de rejet, mais motivé - qui tacle au minimum le parquet du tribunal pour enfant de Nanterre, le parquet général de la cour d’appel de Versailles, deux juges de la première présidence, le juge Xavier Serrier ainsi que le cabinet d’avoués qui l’a défendu contre moi, à la cour de cassation.
Société, 01/04/2009 à 06h51, Libé, extrait
Plus d’options pour l’adoption
Avec le projet du gouvernement, les familles pourront plus facilement adopter les enfants abandonnés.
Pas assez d’enfants d’un côté, trop de familles candidates de l’autre : la réforme de l’adoption, dont un volet est présenté en Conseil des ministres ce matin, est attendue de pied ferme. «En France, traditionnellement, on favorise le lien biologique. On y reste très attaché. Pourtant, dans certains cas, quand le désintérêt des parents vis-à-vis de l’enfant est durable, il faut agir», explique Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la Famille à Libération. [...] En moyenne, ces enfants «oubliés» ont attendu six années. «Le temps administratif n’est pas le temps d’un enfant. Un enfant grandit vite. Or, il a droit à un avenir, nous explique encore Nadine Morano, il fallait absolument intervenir, dans l’intérêt de l’enfant.»
Société
Le poisson d’avril refait surface
Le Parisien | 01.04.2009, 07h00, extrait
La tradition était en train de se perdre, mais, cette année, crise oblige, les gags du 1er avril refont leur apparition. A la télévision, dans les journaux, au travail et surtout sur Internet.
On le disait menacé de disparition et voilà qu’il recommence à nous faire mordre à l’hameçon, en pleine crise, au moment où, finalement, on a le plus besoin d’une franche rigolade. Le poisson d’avril, celui qui aujourd’hui risque de vous rouler dans la farine, est de retour après avoir connu ses heures de gloire dans les années 1980 et 1990, puis coulé au début des années 2000.
Le spécialiste des vrais poissons, Claude Roustan, président de la Fédération nationale de la pêche, s’en félicite. « On nous serine avec la crise alors un peu d’humour, ça ne fait vraiment pas de mal », sourit-il. Dans les journaux (mais, promis, juré, pas dans « le Parisien » ni « Aujourd’hui en France » !), à la télévision, sur la Toile, au boulot, à la maison, le petit plaisantin à nageoires fait de nouveau mouche. « La tradition est particulièrement vivace entre personnes qui sont très proches, donc au sein de la famille, entre amis ou bons collègues de bureau », explique l’anthropologue Nadine Cretin, auteur de « Fête des fous, Saint-Jean et Belles de mai » (Seuil), un livre qui s’intéresse aux festivités du calendrier.
PARIS (AFP), le 1/4/2009, extrait - Le faible nombre de décisions de délaissement a une cause "culturelle", estime Jean-Marie Colombani. En France, dit-il, l'adoption est un "échec" pour les travailleurs sociaux, dont la priorité va au maintien des liens avec la famille biologique.
Le projet de loi réformant l'article 350 du Code civil, prévoit que l'ASE évalue dès la première année de placement s'il y a délaissement de l'enfant, puis chaque année, le Parquet pouvant saisir le tribunal d'une demande de déclaration d'abandon.
Cette réforme "ne changera rien si les pratiques n'évoluent pas", affirme à l'AFP Enfance et familles d'adoption (EFA), mais elle inquiète en revanche ATD-Quart Monde, qui côtoie au quotidien les familles en grande difficulté dont les enfants sont souvent sous protection de l'ASE.
"Le délaissement est une notion très subjective, les causes peuvent être des difficultés personnelles, la perte d'estime de soi chez les parents vivant en grande précarité, ou simplement des droits de visite éloignés du domicile", a affirmé ATD-Quart Monde à l'AFP.
L'association demande à Nadine Morano de réunir la "conférence de consensus" proposée par Jean-Marie Colombani dans son rapport.
La Défenseure des enfants Dominique Versini a de son côté estimé "prioritaire" la "mise en place de mesures d'aide à l'évaluation des situations de délaissement", dans son récent rapport au Comité des droits de l'enfant des Nations unies.
"On ne va pas créer des abandons", a rassuré la responsable de l'adoption dans une ASE d'Ile-de-France, qui a souhaité l'anonymat. "Mais il faut rester prudent et éviter l'effet de balancier", a-t-elle ajouté, soulignant que la notion "d'intérêt de l'enfant" est très subjective.
Un abandon est "une forme de maltraitance psychique", qui peut avoir des conséquences graves à l'âge adulte, prévenait récemment dans la presse Philippe Liébert, psychologue auprès de l'ASE du Pas-de-Calais.
Mais "préserver à tout prix le lien biologique n'est pas forcément dans l'intérêt de l'enfant quand, de fait, il y a abandon", ajoutait-il, et que l'enfant est ballotté de familles d'accueil en foyer.