« Fin des vacances | Le juge Burgaud qui cache la magistrature ? » |
Comment rendre la réalité inacceptable ?
Je me demande si le Canard ne se serait pas inspiré de mes références pour sa une de la semaine. Quoi qu'il en soit, elle me laisse hilare. Le « tract » aurait-il décidé de taquiner le porte parole de l'UMP ? On rigole tout autant avec les unes du Monde, celle de ce jeudi 30 fait également un petit clin d'oeil à Lefebvre.
Darcos en pensera ce qu'il voudra, « tout se perd et tout se vaut »... ces derniers jours j'ai empilé pas mal de journaux, je pense que la plupart me resserviront un jour ou l'autre. Je vais les ranger avec mes livres.
Ces « vacances » se passent on ne peut mieux, mes filles sont toutes les deux ravies.
Quelques unes, une BD du chat et de nouveaux livres
Dans Direct Matin plus du 30/4/2009
Justice
La "financière" dessaisie d'un dossier sensible
Par Eric Pelletier, Jean-Marie Pontaut,
l'Express, publié le 24/04/2009 16:32 - mis à jour le 24/04/2009 17:25, extrait
La juge d'instruction parisienne Xavière Simeoni vient de dessaisir la Brigade financière d'un dossier sensible, qui oppose Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, aux membres de la famille Baud, anciens dirigeants de plusieurs filiales du groupe. Cette décision intervient à la suite de révélations du Canard Enchaîné.
Légion d'honneur : la promotion de Pâques
Le Figaro, A. L., 13/04/2009 | Mise à jour : 14:25, extrait
Deux magistrats, Xavière Simeoni, juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris et Jacques Dallest, procureur de la République au tribunal de grande instance de Marseille, ont été nommés chevalier.
La prison politique sous Vichy, l'exemple des centrales d'Eysses et de Rennes
par Corinne Jaladieu, chez L'Harmattan, décembre 2007, coll. Logiques sociales
Crime, Histoire & Sociétés
Vol. 13, n°1 | 2009 : Varia
Comptes rendus, p. 159-161, par Jacky Tronel, extraits
Corinne Jaladieu, professeur agrégée d’histoire, a récemment soutenu une thèse sur les prisons centrales sous le régime de Vichy. Cet ouvrage en est le fruit. L’approche choisie par l’auteur pour aborder la question de la prison politique sous Vichy est de nature monographique. La démarche est comparative : deux prisons centrales, l’une pour hommes, située en zone dite libre jusqu’au 11 novembre 1942, à Eysses (Villeneuve-sur-Lot, Lot-et-Garonne), l’autre pour femmes, située en zone occupée, à Rennes, sont étudiées et analysées tant du point de vue du fonctionnement que de la population incarcérée. Trois axes de recherche ont été privilégiés. Le premier, qui touche à l’organisation même de la prison politique sous Vichy, pose la double question de l’ingérence allemande et de la politique collaborationniste française. Le deuxième axe s’attache aux peines et s’intéresse aux prisonniers politiques qui les subissent. Le troisième se penche sur la vie carcérale, d’un point de vue sociologique, politique et culturel.
[...] L’historienne démontre que l’organisation des « prisons politiques » est largement influencée par la préoccupation d’un régime qui n’a de cesse d’affirmer sa souveraineté. Cette obsession le conduit à une surenchère dans la répression qui fait le jeu des autorités d’occupation. Face aux ingérences allemandes, l’État français fait le choix de la collaboration, systématisant l’application des lois répressives mises en place par la IIIe République, tout en en créant de nouvelles visant les communistes, les gaullistes et les pacifistes. Cette inflation des délits politiques, lourdement sanctionnés par la justice de Vichy, se traduit par une inflation carcérale. Le nombre des détenus dans les prisons françaises passe en effet de 18 000 en septembre 1939 à 55 000 en décembre 1943. Il en résulte une logique d’exclusion, accentuée par la mise en place des juridictions d’exception. Corinne Jaladieu en compte jusqu’à dix, dont neuf ont des compétences en matière politique.
[...] Le mythe fondateur de l’amendement du prisonnier, initié par les philanthropes, est oublié. C’est l’échec de l’utopie cellulaire issue des Lumières. La question n’est plus de surveiller et d’amender mais de « surveiller et punir », dixit Michel Foucault… ou, plus précisément, de surveiller et exclure. La prison se focalise désormais sur sa seule mission de garde et pratique la logique de l’enfermement, qu’elle justifie par la période du « temps de guerre ».