« Un mail à l'Etat, dans le Val-de-Marne | Sauvé grâce à son message sur Facebook ? » |
Je préfère en rire
Ce lundi 25, j'ai raté le Concours de la Conférence, avec, pour invité, le journaliste Stéphane Durand-Souffland, co-auteur de « Bête noire » ; oh, dommage ! Mais j'étais très occupé avant cette date, ce rendez-vous m'est ensuite un peu sortit de l'esprit ; puis ce lundi soir, j'étais surtout fiévreux et au lit... L'un des sujets de cette 7ième scéance était « Faut-il s'allonger ? » Sur twitter, beaucoup m'ont blacklisté, des militants, des politiques, beaucoup de journalistes et de professionels du droit aussi ; comme si quelques BL voire même des suspensions ponctuelles de compte Twitter suite à pluie de BL pouvaient me faire taire ou même m'affecter. J'aurais adoré interrompre leur culte, cette scéance précise, me lever, ce lundi soir, étendre ma nouvelle banderole et parler... ou tenter de l'ouvrir pour entendre quelques bavards, des gens de robe, et leur public me lancer en coeur : « Silence ! Assis ! Dehors ! »
A cette conférence, sur l'ile de la cité, dans le palais de justice Paris, j'avais déjà eu l'opportunité d'entendre Matthieu Aron, ainsi que Eric Dupond-Moretti ; j'aurais alors déjà pu intervenir, ou parler, protester. Mais il suivra d'autres opportunités, après les remous encore ou déjà suscités par cet ultime documentaire sur l'affaire dite d'Outreau, « l'autre vérité », par Serge Garde ; je vais regarder ce « film » avec intérêt, non sans repenser encore à Présumé coupable, en repensant aussi à une conférence du 18 décembre 2006, au centre Pompidou, « La figure de la victime comme nouveau sens de la peine » ; en mai, l'an passé, sous mon billet Outreau : Eric Dupond-Moretti « tue les Experts comme jadis...», une certaine AK m'informait que ce documentaire de Serge Garde devait suivre ; j'ai déjà bien rit, hier soir, sur Twitter, en lisant ce que rapportaient des journalistes, quelques uns assistaient à une projection, à la maison du barreau de Paris... Un beau bâtiment, cette maison, située juste derrière le palais, un lieu de dialogue et de rencontre ou, pour ce qui m'amuse encore aujourd'hui, le secteur où la police m'a arrêté, fin novembre 2009, pour ma première garde à vue. Oui, je rouspète et je me promène depuis des années déjà
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est lui-même bien trop bavard... »
« Silence », c'est ce que ne m'ont que trop souvent lancé des juges, au cours des années passées, en audience, à huis-clos... En juillet 2005, à Nanterre, chez le juge pour enfant, même mon avocat a été très fermement rabroué et prié de se taire. Ce qu'a pu produire mon avocat, à la cour de cassation, comme beaucoup d'autres choses aussi, a fini balayé également, par le juge pour enfant de Nanterre et par la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles également. Mais parler et agir m'aura donc tout de même permis de remporter de vrais victoires ; par exemple, en 2009, nous allions passer un été en famille ; les juges s'étaient opposés à toutes relations entre ma fille ainée et nous, ce qu'était sa famille, puis allaient ensuite persister sur cette voie... Aller jusqu'en cassation, trois fois, m'aura également permis de confirmer que des ouvrages tels que de Jacques Donzelot (La police des familles, 1997) et de Gwenola Kerbaol (La responsabilité des magistrats, 2006) peuvent encore être utiles ; c'était également une victoire, pour le monde de la recherche au moins, dont je validais des travaux. Plutôt que de parler, d'agir, d'échanger aussi, avec d'autres, j'aurais peut-être du m'allonger, et laisser filer le temps ; aujourd'hui, je ne serais qu'un « papa en colère » parmi beaucoup, un « pas content », voire même un vrai suspect (merci de me dire un jour de quoi je serais coupable), qui protesterait sans grand chose de bien concret entre les mains... Si je m'étais allongé en 2006, ou même dès 2002, pour servir de carpette, plutôt que de réagir dans des tribunaux, Serge Charnay, « porte-drapeau des pères en détresse » ou pour les journaux, pourrait alors me représenter également.
Serge Charnay ne semble pas être très enthousiasmé par l'idée de retouner dans des tribunaux ; je le comprends. Selon Metro France du 20 courant, « Sur sa situation personnelle, il dit "ne se faire aucune illusion." La préfecture lui a proposé un rendez-vous avec un juge aux affaires familiales." Mais cette proposition n’engage absolument pas la magistrature. Je vais quand même prendre tout ce qui est à prendre." » Du papier, à l'issue d'ultimes procédures et si la justice du secteur de Nantes sait notifier, Serge Charnay aura ensuite, au minimum, ramassé quelques feuilles de papiers ou des torchons de plus. J'ai pu bien entendre Me Sandrine Caron, l'avocate de l'ex-femme de Serge Charnay... elle a parlé, pour BFMTV ; encore une belle plaie ? Les discours de cette avocate me rappellent ceux de Me Delphine Roughol, également les écrits de Me Agathe Cordelier ; ont-elles toutes été à la même école ? Oui, que peut-on en penser ; les #avocats de la famille et de l'enfance vont-ils tous à la même école ? Si Serge Charnay est aujourd'hui fortement encouragé à retourner dans des tribunaux, pourquoi les magistrats de Nanterre et de Versailles tendaient-ils constamment à m'en chasser, à me dissuader, ou même, à m'en refuser l'accès ? Comment se fait-il que des hommes, des pères, suscitent parfois autant d'inquiétudes dans l'esprit de professionnels du droit ou de l'enfance ? Dans d'autres affaires ou secteurs, des enfants peuvent passer par la fenêtre, personne ne cherche à « anticiper » les désastres...
Cette semaine, Stéphane Hessel est parti. Je ne partageais pas ses convictions, mais j'avais pris plaisir à l'entendre, il était intarrissable malgré son grand âge, ce fin et piquant diplomate, ainsi que pris plaisir à discuter quelques minutes avec lui ; j'avais pu le rencontrer le 31 mai 2011, à la Chambre du Commerce et de l'Industrie de Paris, alors que je persistais, que je ne m'allongeais donc pas, que je récidivais même, me défendant ou répondant encore et toujours à Nanterre ainsi qu'à la cour d'appel de Versailles... Selon le Parisien, Ayrault et le gouvernement, ces gens si soucieux des droits des femmes, des LGBT et des papas aussi, ont salué l'homme engagé, Stéphane Hessel, qui incarnait « l'esprit de résistance » ; selon le Figaro, pour Copé, patron par intérim de l'UMP, Hessel était « un grand Français » ; je préfère en rire.
31 mai 2011, CCI de Paris |
Mon exemplaire de « Indignez vous ! » |