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Etampes bis ?
Dans le Val-d’Oise, à l'école Jean-Jaurès de Persan, un écolier de 10 ans a frappé son enseignante. Selon les premiers détails dévoilés par les médias, l’enseignante a bénéficié d’un arrêt de travail de huit jours et a décidé de porter plainte. Tout aurait commencé après une remarque de l’enseignante que l’enfant n’aurait pas appréciée.
Des parents désireraient que cet enfant soit maintenant scolarisé ailleurs. Or il y a 15 jours, Xavier Darcos demandait aux écoles d'instaurer un « code de la paix scolaire », souhaitant « faire en sorte que l'exclusion soit abandonnée » ; des enseignants avaient répondu que des établissements ont déjà instauré de telles règles. Un syndicat s'est exprimé, rappelant quels étaient les moyens dont disposaient cette école du Val-d’Oise. Ce type d'acte est « rarissime » et « aussi complètement inacceptable », a-t-il déclaré. Il aussi a noté qu'« un psychologue scolaire suivait l'élève depuis vendredi, compte tenu du fait qu'il ne pouvait être exclu de l'école ».
Plus tard, après de premières investigations, il est apparu que l’élève est « connu pour être perturbé » et qu'il bénéficiait d'un « suivi pédagogique particulier ». « Le parquet peut donner des suites pénales ou civiles à l'affaire », selon une source judiciaire au parquet de Pontoise.
L'enfant « a été entendu mardi par la police, en présence de ses parents avec lesquels il est reparti ». Cet enfant sera-t-il exclu, placé ou sera-t-il condamné à des travaux d'intérêt collectif au sein de l'établissement, comme le suggérait Xavier Darcos ? L'enfant de 10 ans et ses parents seront-t-ils les seuls tenus pour responsables ?
Ce cas rappelle celui d'Etampes, il avait été dit qu'« il y a plusieurs manières de regarder les mêmes faits ». En 2008, Kévani Wansale a été jugé et reconnu coupable, condamné à 13 ans de prison. Selon un article de l'Express, « le conseil de l'enseignante, Me Koffi Senah, déplorait [...] l'absence de l'Education nationale au procès, que sa cliente [Mme Karine Montet-Toutain] avait mise en cause, et le fait qu'un rapport de l'Inspection générale, qui concluait à l'absence de faute de la part de la hiérarchie, n'ait pas été versé au dossier. »
En Corse, les deux adolescents suspectés d'avoir tué un bébé en jetant des pierres d'une falaise ont été placés dans un foyer après une période de détention provisoire. Une instruction criminelle est toujours en cours.
Un «code de la paix scolaire» contre la violence
lefigaro.fr, 17/01/2008, extrait
Annoncé par le ministre de l'Éducation nationale, ce texte rappelle les sanctions prévues en cas de violation des règles de conduite.
Face à la montée de violence en milieu scolaire, le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, a annoncé hier le lancement d'un chantier pour la rédaction d'un «code de la paix scolaire». Ce code, qui serait applicable à la rentrée prochaine, sera élaboré avec la participation des lycéens. «C'est précisément parce que les règles de vie à l'école sont unanimes, universelles, qu'elles sont partout les mêmes, que la loi prend son sens, je vais lancer le chantier de la rédaction d'un code de la paix scolaire national», a déclaré le ministre lors de la signature d'une convention pour la généralisation de l'action de l'association Initiadroit.
Actuellement, chaque établissement dispose de son propre règlement intérieur. Le nouveau code a précisément pour ambition d'inspirer ces textes. «Ce code rassemblera, dans une langue claire, concise et accessible à tous, et en particulier aux parents, les règles de conduite en vigueur au sein des établissements scolaires de tout notre pays et il rappellera les sanctions prévues à chaque fois qu'elles seront enfreintes», a-t-il précisé. Afin que ce texte soit connu des élèves, les équipes éducatives devront prendre le temps de le faire lire aux élèves. «Je ne saurai accepter la banalisation des faits de violence», a lancé avec force hier le ministre.
ENSEIGNEMENT - FAITS DIVERS - JUSTICE POLICE
L'agression d'une enseignante par un élève de 10 ans suscite l'émotion
[ 30/09/08 - 18H50 - AFP ] sur Les Echos, extrait
L'agression vendredi d'une enseignante de l'école Jean-Jaurès de Persan (Val-d'Oise) frappée plusieurs fois par un élève de dix ans, un fait rarissime en primaire, a suscité l'émotion des enseignants, des syndicats et du ministre de l'Education qui a exprimé sa "solidarité".