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Plus d'un adulte sur cent derrière les barreaux aux Etats-Unis
Plus d'un adulte sur cent derrière les barreaux aux Etats-Unis
LEMONDE.FR avec AFP | 29.02.08 | Extrait
Plus d'un adulte sur cent se trouve actuellement derrière les barreaux aux Etats-Unis, qui détiennent ainsi la plus importante population carcérale de la planète, selon un rapport publié, jeudi 28 février, par le Pew Center, un "think tank" étudiant les politiques publiques. La population carcérale américaine s'élevait l'an dernier à quelque 2,3 millions de personnes, sur une population adulte de 230 millions de personnes, soit le taux le plus élevé dans l'histoire américaine, selon le Pew Center. Par comparaison, la Chine, avec une population de plus d'un milliard de personnes, arrive en deuxième position avec 1,5 million de prisonniers, suivie de la Russie avec 890 000 de personnes détenues pour 142 millions d'habitants, précise le rapport.
EVRY (AFP) - Kévani Wansale a été condamné samedi à 13 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de l'Essonne, qui l'a reconnu coupable de tentative d'assassinat pour avoir poignardé son enseignante Karen Montet-Toutain le 16 décembre 2005 au lycée Louis-Blériot d'Etampes.
PARIS (Reuters) - "C'est un véritable gâchis pour les deux parties. D'un simple problème de communication, nous en sommes arrivés là, c'est véritablement dommage", a dit à la presse Karen Montet-Toutain, très émue, dans une déclaration retransmise sur i-Télé.
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Kevani Wansale, 20 ans depuis le 7 septembre 2007, troisième enfant d'une famille de six, dont le père, qu'il n'a pas connu, est mort au Zaïre dans des conditions troubles, chasse une larme sur sa joue. "Ça aurait pu être évité", assure-t-il. Mme Montet-Toutain ne bouge pas. Elle aussi pleure, se serrant contre son mari. "Jamais, jamais, j'ai eu l'idée de tuer qui que ce soit. Qu'est-ce que j'aurais pu penser si quelque chose comme ça était arrivé à ma mère ?", poursuit le jeune homme.
Pull rayé, pantalon clair, lunettes cerclées, Kevani Wansale est un grand gaillard aux épaules larges. Il s'exprime avec clarté et précision. Sa vie est une succession de galères. Sa mère arrive en France en 1987 après un détour par la Belgique, avec ses deux filles aînées, alors qu'elle est enceinte de lui. Elle fuit Kinshasa où son mari a été torturé avant de disparaître. Elle s'installe dans un foyer à Puteaux (Hauts-de-Seine). Kevani naît dans cette localité de l'Ouest parisien. Le séjour est de courte durée. Comme tous les séjours qui suivront : Arcueil (Val-de-Marne), Brétigny, Grigny, Etampes (Essonne), Pau (Pyrénées-Atlantiques). Kivani va de maison en maison, parfois d'hôtel en hôtel, comme dans une fuite.
Quand elle n'en peut plus, sa mère confie la fratrie aux services sociaux. A deux reprises, de novembre 2002 à mai 2003, puis de mai 2004 à novembre 2004, elle est placée en détention provisoire pour des affaires de recel. Kevani se retrouve en famille d'accueil. D'abord avec ses petits frères, nés en France d'un autre père. Puis seul. Séparé des siens. Pendant l'été 2004, en l'espace de deux mois, il échoue dans cinq familles différentes. "On voulait me mettre en famille alors que j'avais déjà une famille", se révolte-t-il.
Décrit par l'enquêtrice de personnalité comme un garçon "impulsif", Kevani Wansale, surnommé Dolorès, est soumis à une instabilité constante qui favorise son "parcours chaotique". Dès le collège, il multiplie les absences. En 2003, il sort du cursus scolaire. Il part à Pau, avec sa mère et sa soeur qui ouvrent un magasin. Il décroche une formation de vente, devient apprenti dans la boutique maternelle et c'est sa soeur aînée, Jessica, qui devient son maître de stage. L'aventure dure quatre mois, puis l'affaire périclite et la famille revient vers Paris.