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Ennuyeux, la censure, sur Twitter
Je ne suis pas le seul à subir des suspensions. Fréquemment, sur Twitter, des comptes utilisateurs apparaissent suspendus, ni utilisables, ni consultables par d'autres. Ce mercredi, c'était au tour du compte des Anonymous...
Flash Info
Twitter ferme le compte des Anonymous (MAJ)
Hier à 18h51, Mac4Ever
Malgré ses (presque) 700 000 followers, le compte @YourAnonNews vient d'être fermé par Twitter. Sur un autre compte (@Anon_Central), le groupe confirme la nouvelle, et donne quelques explications : Twitter affirme que le groupe aurait divulgué des informations privées et confidentielles, une pratique contraire aux règles d'utilisation. On imagine que l'affaire n'est peut-être pas aussi simple, il n'est jamais bon de se mettre les Anonymous à dos... [MAJ : le compte semble de retour, sans explication apparente.]
Pour le moment, ça va, cela ne s'est plus reproduit, mon compte Twitter reste actif. Mais deux suspensions, si proches et de façon arbitraire, sans précisions, sans aucun détail des motifs réels de la « sanction », c'était déjà de trop à mon gout ; la première suspension avait déjà failli me dissuader d'utiliser ce réseau. C'est ennuyeux, car lorsque ça vous arrive, l'intégralité des tweets disparaissent ; pour réapparaitre un peu plus tard. Même si je reste en grève, à vaquer à plein d'autres choses, m'y faire clouer le bec pendant 24 heures m’ennuie aussi. Les #MêmesDroitsPourTous... sauf le #droit d'exprimer des opinions plus contrastées sur Twitter, ni surtout des idées très franchement opposées
Mais j'ai pu remarquer un phénomène plus étrange que ces simples suspensions, comme une vrai censure, manifestement suite à des BL (blacklist). Car j'ai encore essuyé un BL ou plus, et en tweetant avec le hashtag #MariagePourTous ; suite à cela, j'ai remarqué que l'un de mes tweets apparaissait bien parmi les miens, mais pas sur le fil du hashtag.
Ce n'est pas la première fois que cela s'est produit. Je l'avais déjà observé avec un autre hashtag, mais sans vraiment approfondir ce qui apparaissait à mon écran ; j'utilisais alors deux comptes utilisateur différents. Je vais essayer de vérifier ce fonctionnement de Twitter, cette censure, car je pense que j’essuierais encore des BL...
Dans cet exemple qui suit, il manquait un tweet sous le fil #MariagePourTous, avant le #tweetprécédent : « Aucun rapport entre #MariagePourTous et la justice ? Et l'adoption alors, en cas de désaccords profonds ? » Des désaccords entre pères, mères ou parents, « pour un enfant », n'entraineront-ils jamais personne vers des prétoires ?
De tous mes tweets / plus grand | Sous hashtag #MariagePourTous / plus grand |
Fucked, mon compte Twitter
Il semblerait qu'après mes échanges avec des militants pro #MariagePourTous, avec des pros du droit, avec des journalistes, avec des militants pro Mediapart ou contre Jérome Cahuzac, etc, quelques twittos auront eu raison de mon compte, à force de me BL. Parmi ceux qui auront remporté la suspension de mon compte, là bas, sur Twitter, je suis sûr que beaucoup militent également en faveur de la liberté de pouvoir dire absolument n'importe quoi, sur Internet, dire n'importe quoi aussi via des journaux, à la télé, exprimer n'importe quoi dans Paris (mon blog y est hébergé, depuis toujours), au cours de colloques, de manifestations ou de rassemblements, ainsi qu'à la radio, pourvu que les discours leurs plaisent, abondent dans des sens bien particuliers...
Les « railleries » et les « critiques » seraient propres à la dynamique de Twitter, et c'est vrai, qu'est-ce qu'on en essuie parfois, sur la toile, plus globalement ! En consultant les archives Twitter, il est possible de constater que j'y échange avec des gens d'horizons et milieux divers, qu'on m'y répond parfois. J'ai souvent essuyé des BL aussi, et commencé à percevoir des problèmes plus sérieux, ce 5 décembre, alors qu'on nous annonçait l'arrivée imminente du pape... Le dernier tweet du soir, à mon attention ; je discutais avec CG, mais ce que je répondais pouvait irriter, et mon compte a donc fait #pschitt ; je ne pense pas que ce soit pur hasard, bien que juste avant, je « polluais » encore #cahuzac :
@bkant Vous ne discutez pas. Je vais choisir de ne plus vous écouter.
— CG. (@au4emeTop) Décembre 14, 2012
Quelques minutes avant cette suspension du jour, parlant du Code civil, CG m'y lançait « Ecoutez ceux qui veulent le changer aujourd'hui ». Devrais-je vraiment, moi-même, me contenter d'écouter, juste d'écouter, passivement et sans jamais réagir, « écouter » ou lire des tweets qui défilent, comme des vaches voient passer des TGV ?
@bkant Ecoutez ceux qui veulent le changer aujourd'hui.
— CG. (@au4emeTop) Décembre 14, 2012
Voyons ce que me répondra Twitter, car j'ai évidement écrit à leur support, pour obtenir le rétablissement de mon compte, près de 20 000 tweets. Ca pourrait prendre un peu de temps, « quelques jours » ; mais je m'en fous des délais, ça me fera des vacances, alors que je suis et reste de toute façon en grève.
Si nécessaire, en échangeant avec ce support, je rappellerais un extrait de l'arrêt CEDH Fressoz et Roire c. France, requête n° 29183/95, il est à mon avis toujours d'actualité : « La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique. Sous réserve du paragraphe 2 de l’article 10, elle vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de « société démocratique » (arrêts Handyside c. Royaume-Uni du 7 décembre 1976, série A n° 24, p. 23, § 49, et Jersild c. Danemark du 23 septembre 1994, série A n° 298, p. 26, § 37). »
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