« Garde d'enfants : bataille(s) autour d'une promesse | Solitude et isolement des personnes âgées (et des plus fragilisées) » |
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Les carences éducatives
Les troubles de la relation à l'autre pendant l'enfance et l'adolescence
Mireille Lescure
Privat, Enfance/Clinique, nouvelle édition, 1991
De la quatrième. Il est plus courant de parler de carences alimentaires que de carences éducatives. Cependant, comme le démontre l'expérience des psychologues et des éducateurs, le développement psychique d'un enfant peut souffrir des troubles de sa relation à autrui d'une façon aussi grave et aussi dangereuse que s'il était privé de protéine ou de calcium. ...
De la vaste bibliographie, Fromm (E), Société aliénée et société saine, le Courrier du Livre, Paris, 1950
Le Point est allé mesurer sur le terrain combien la réalité est éloignée des discours
05/04/2007, le Point, extrait
La conclusion de l'article : Pour comprendre, nous avons pris rendez-vous avec le directeur de l’ASE du département, qui, dès la deuxième question, portant sur la masse salariale de l’association, a mis fin à l’entretien. Depuis, dans un courrier adressé au Point, l’ASE a fait savoir qu’En Temps n’était plus autorisée à recevoir des mineurs de moins de 15 ans et qu’elle ferait l’objet d’un contrôle extérieur. Quant aux vigiles, ils devraient enfin bénéficier d’une formation de « moniteurs éducateurs »...
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Libération, mardi 13 décembre 2005
Le tribunal correctionnel de Chambéry (Savoie) devait juger hier un directeur de prison et un surveillant accusés d'avoir frappé deux détenus de 17 ans, en juillet 2003, avant de les enfermer, nus et attachés, dans une cellule disciplinaire. Le parquet avait d'abord classé ce dossier, mais l'Observatoire international des prisons l'a exhumé après avoir reçu le témoignage de personnels. L'inspection des services pénitentiaires a donc rédigé un rapport, directeur et surveillant ont été renvoyés devant le tribunal, mais le procureur a refusé de produire la pièce principale : le rapport administratif. Les avocats des jeunes détenus s'en sont plaints : le tribunal a renvoyé l'affaire au 13 mars, ordonnant au procureur «la communication de toutes les pièces».
L'Humanité, le 10 mai 2006. Sarkozy brandit le péril jeune.
Sur aidh.org... L'émergence des droits de l'homme en Europe. 1763 • Diderot : Le droit d'écrire et de publier. « Citez-moi, je vous prie, un de ces ouvrages dangereux, proscrits, qui, imprimé clandestinement chez l'étranger ou dans le royaume, n'ait été en moins de quatre mois aussi commun qu'un livre privilégié [bénéficiant d'une autorisation de publier liée à une approbation]? Quel livre plus contraire aux bonnes murs, à la religion, aux idées reçues de philosophie et d'administration, en un mot à tous les préjugés vulgaires, et par conséquent plus dangereux que les Lettres persanes? que nous reste-t-il à faire de pis? Cependant, il y a cent éditions des Lettres persanes et il n'y a pas un écolier du collège des Quatre-Nations [riche collège parisien] qui n'en trouve un exemplaire pour ses douze sous... »
L'Express, vendredi 20 octobre 2006. "La fin du mythe communiste" (...) Le fax et les moyens techniques nouveaux ont permis de contrer la propagande soviétique, très puissante en particulier dans la presse, l'opinion et les milieux intellectuels français.
Un ex-directeur de prison condamné pour violences. Nouvel Observateur, 12 mai 2006, Bruno Curcio, ancien directeur de la maison d'arrêt de Chambéry, et Gérard Sylvestre, surveillant, ont été condamnés respectivement, vendredi 12 mai, à un mois de prison avec sursis et à 1.000 euros d'amende, pour des violences sur deux détenus mineurs par le tribunal de Chambéry.
Un éducateur ayant giflé un enfant de 9 ans relaxé par la justice. lefigaro.fr (avec AFP), 19 mai 2006, (Rubrique France). Le tribunal correctionnel d'Orléans estime que le geste du responsable d'un centre d'accueil pour jeunes en difficultés «demeurait proportionnés à l'extrême violence de l'enfant, et par conséquent dans les limites du droit de correction».
Une institutrice condamnée pour violence sur ses élèves • Elle a écopé d'une condamnation de dix mois de prison avec sursis et de dix ans d'interdiction d'exercer. L'institutrice âgée de 50 ans tirait les oreilles de ses élèves, et les aurait giflés. Libé, le 19 juillet 2007. L'instit avait ses têtes de turc, elle a été mise à la retraite par la justice plus tôt que prévu. Le tribunal correctionnel de Mulhouse a condamné une institutrice de 50 ans à dix mois de prison avec sursis pour des violences commises sur plusieurs élèves de sa classe de maternelle en 2004 et 2005. Elle écope également d'une interdiction de dix ans d'exercer ou d'avoir une activité professionnelle qui la mettrait en relation avec un public de mineurs. Le Parquet avait requis une peine de 18 à 24 mois de prison avec sursis et une mise à l'épreuve ainsi que l'interdiction d'exercer. Sur les 28 élèves de 4 à 5 ans scolarisés dans sa classe de moyenne section de maternelle, une dizaine avait indiqué aux enquêteurs avoir subi des violences, des brimades et des insultes. ...
L'Humanité, Société
Article paru le 8 novembre 2007, extraits
Une condamnation sans appel • 36 ONG internationales jugent l’action entreprise par l’Arche de Zoé.
Le prêtre suisse confirme viols et attouchements • Un prêtre suisse accusé d’avoir violé des enfants dans son pays a reconnu avoir récidivé une fois en France, où il avait trouvé refuge entre 1989 et 2005. Libé, mercredi 16 janvier 2008.
Sarkozy ramène l’Eglise dans l’Etat • Le Président multiplie les déclarations faisant référence aux racines chrétiennes de la France, suscitant les inquiétudes des défenseurs de la séparation entre Eglise et Etat. Libé mercredi 16 janvier 2008. «Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en rapproche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance» : c’est sous les ors de la basilique Saint-Jean de Latran, au Vatican, que Nicolas Sarkozy est allé le plus loin. «Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes», avait-il asséné, remontant au baptême de Clovis à partir duquel la France est devenue, pour les catholiques, «la fille aînée de l’Eglise». Puis il a avancé un nouveau concept comme il les aime : celui d’une «laïcité positive, qui ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout».
21 juillet 2008, La France rend hommage
aux soldats tués en Afghanistan
En page d'accueil de Yahoo!, le 4 septembre 2008, à 17h15
11 Septembre : Bigard demande pardon
leparisien.fr avec AFP | 09.09.2008, extrait. «Je demande pardon à tout le monde pour les propos que j'ai tenus vendredi dernier pendant l'émission de Laurent Ruquier sur Europe 1», écrit-il. «Je ne parlerai plus jamais des événements du 11 Septembre. Je n'émettrai plus jamais de doutes. J'ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas», conclut-il.
Le 10 septembre 2008, 15h20, Le Matin Online, 101 commentaires à 21h39, extraits. Cris de joie... Pas de fin du monde. Les collisions pourraient également créer de mini trous noirs dont les physiciens du CERN assurent qu´ils seront sans danger, tant leur présence sera éphémère. Quelques scientifiques ont émis ces dernières semaines la crainte qu´ils absorbent toute la matière autour d´eux, provoquant la fin du monde.
Les premières réactions
Les possibilités presque infinies de la peur comme stimulis dictant le comportement des hommes étaient connues bien avant la révolution d'Octobre. Jean Delumeau défini la peur chez l'individu comme un choc émotif, souvent précédé d'un évènement imprévu et provoqué par la conscience d'un danger latent et écrasant, qui nous semble menacer notre sécurité. Gustave Le Bon découvre, lui, que la peur démesurée des foules complique et transforme considérablement l'individu. • La machine et les rouages, Gallimard, 1994, p111-112
PARIS (AFP), 22 avril 2008 - La Chine a exprimé mardi sa désapprobation face à "certains actes individuels radicaux" commis lors des manifestations anti-françaises qui ont eu lieu ces derniers jours dans tout le pays.
Lefigaro.fr avec AFP, le Figaro, 09/07/2008. Une grave faille de sécurité sur internet détectée à temps. «Aucune opération de sécurité n'a jamais été réalisée à cette échelle», a commenté le spécialiste en sécurité Dan Kaminsky. Celui-ci a mis en place un site (www.doxpara.com) pour permettre aux internautes de tester leur vulnérabilité à cette faille. «Les gens peuvent être inquiets mais ne doivent pas paniquer, car nous avons gagné autant de temps que nous pouvions, afin de tester et de mettre en application le patch».
Bug à Rouen, élèves serrés sur les bancs. QUOTIDIEN : mercredi 10 septembre 2008
Radio Canada, le 18 août 2007 • La surveillance a été renforcée cette année au parc Jean-Drapeau où se déroule tout le week-end la 19e édition de la Fête des enfants.
Les organisateurs ne veulent pas courir de risque après la découverte, le mois dernier, de sites Internet pédophiles qui recommandaient l'événement à ceux qui voulaient voir des enfants.
En plus des agents du Service de police de Montréal, les employés d'une agence de sécurité privée et des bénévoles sont sur place pour rassurer les participants.
Ce grand rassemblement, qui réunit une trentaine de communautés culturelles, vise à favoriser les échanges et les rencontres. Des jeux, des animations sportives et éducatives de même que des ateliers de création et des spectacles sont prévus samedi et dimanche.
Le porte-parole de la Fête, le comédien et animateur François-Étienne Paré, assure que c'est avec l'esprit tranquille que parents et enfants assistent aux centaines d'activités prévues au programme.
Même s'ils ne se sentent pas trop inquiets, les parents interrogés samedi sur le site se sont tous dits satisfaits des mesures de sécurité. Certains ont insisté sur le fait que des pédophiles sont présents partout.
Le fantasme de l'enfant parfait
L'Express du 07/03/2005
Un rapport d'une inspectrice de l'Education nationale, Nicole Baldet, intitulé «Brutalités et harcèlement physique et psychologique exercés sur des enfants par des personnels du ministère», relate des faits troublants de maltraitance en maternelle et à l'école primaire. Une enseignante de petite section ferme la bouche d'une élève avec du ruban adhésif à la suite de vomissements. Une autre insulte des enfants de CE 2, leur tire les cheveux, écrase sa craie sur eux... Dans ces exemples, qui ne sont pas généralisables, on est surpris par la disproportion entre les faits - la «faute» éventuelle - et le châtiment. Cela relève de la maltraitance et d'une rage à l'égard de l'enfant en tant qu'enfant.
Dans ces cas extrêmes, cette violence s'exerce sur le petit parce qu'il est imparfait et qu'il échappe à la maîtrise que l'enseignant entend exercer sur lui. Il y a un vieux fond de violence présent en nous tous qui réclame que l'autre soit conforme à l'image que l'on se fait de lui. Cette pulsion d'emprise se retrouve dans tous les totalitarismes, car il s'agit, à chaque fois, de produire un homme nouveau. Que l'on se souvienne de l'expression paradoxale de Rousseau dans son projet éducatif: «On les forcera d'être libres.» Que l'on se souvienne de l'éducation «parfaite» dont a souffert un jeune Suisse, Fritz Zorn, qui a pu écrire dans son autobiographie, Mars (Gallimard): «J'ai été éduqué à mort.» Il est d'ailleurs décédé d'un cancer avant d'avoir vraiment «vécu».`
On a récemment ressorti une justification ahurissante du goulag, écrite en 1950 par un ancien des camps nazis, Pierre Daix, qui y voyait le «parachèvement de la suppression complète de l'exploitation de l'homme par l'homme» (cité par Michel Surya dans La Révolution rêvée, Fayard). En clair: il s'agissait, selon Daix, de «libérer» les oppresseurs de leur tare, de leur propre oppression. C'est bien l'illustration du précepte rousseauiste. Cette violence exercée sur autrui se justifie souvent à partir d'une fonction dans laquelle on se sent investi d'une mission: faire le bien d'autrui, au besoin malgré lui. Dans le glissement sémantique qui transforme le ministère de l'Instruction publique en ministère de l'Education nationale, sous la IIIe République, s'infiltre une nouvelle mission dévolue aux enseignants, qui induit une certaine relativité des savoirs à transmettre. La maltraitance en milieu scolaire est aussi à mettre au compte du rôle inconfortable des enseignants: suppléer aux insuffisances de l'éducation dans la famille.
Au dîner annuel du CRIF, le président de la République a souhaité "ouvrir les enfants à la dimension de Dieu"
LE MONDE | 14.02.08 | Extrait
En réponse, le chef de l'Etat, évoquant le nazisme et le communisme, a développé l'idée que "le drame du XXe siècle n'est pas né d'un excès de Dieu mais de sa redoutable absence. Il n'y a pas une ligne de la Torah, de l'Evangile ou du Coran, restituée dans son contexte et la plénitude de sa signification, qui puisse s'accommoder des massacres commis en Europe au cours du XXe siècle au nom du totalitarisme et d'un monde sans Dieu".
Par ailleurs, s'il s'est félicité que l'enseignement public de la morale religieuse ait été abandonné, le chef de l'Etat, pénétrant un terrain privé, a défendu l'idée que "nos enfants aient aussi le droit de rencontrer à un moment de leur formation intellectuelle et humaine des religieux engagés qui les ouvrent à la question spirituelle et à la dimension de Dieu". Il a aussi annoncé son souhait de voir confier à chaque élève de CM2 la mémoire de l'un des 11000 enfants français victimes de la Shoah, à la rentrée 2008, dans le cadre de la lutte contre l'antisémitisme. Cette proposition suscite un accueil réservé de la part des enseignants. Le syndicat UNSA-SE la qualifiait jeudi matin "d'ânerie morbide".
NDLR : Avec cet article à la suite, publié par le passé, dans le forum d'Oasis, un portail et magazine du travail social, nous pouvons constater que des professionnels ont bien conscience et n'hésitent pas à exprimer eux même qu'il peut y avoir des pratiques déviantes, des anomalies, parfois graves et lourdes de conséquences pour certains individus. A propos des textes de mars 2007 et de la réforme de la protection de l'enfance...
Réforme de la protection de l'enfance,
Les évaluations psychologiques
Le 18-05-2007 11:17
par élia
Les termes "d'évaluation psychologique" (de 6 à 15 ans, pour l'instant) peuvent faire réfléchir.
Il est déjà trés fréquent (dans le secteur dans lequel je travaille qui est celui de l'accueil d'urgence de "sdf") d'entendre des travailleurs sociaux poser ce qui s'apparente à des diagnostics "psychologiques" lorsque l'usager "met en échec" son parcours d'insertion sociale et professionnelle.
Cela au nom de connaissances théoriques psy plus ou moins bien maîtrisées (souvent moins que plus) produisant des avis fluctuant d'un travailleur social à un autre.
Pour nombre de travailleurs sociaux (dans ce domaine) "l'orientation psy" est quasiment un réflexe; d'une certaine manière, elle fait partie d'un "protocole" inavoué car inavouable.
A ceci la psychanalyse est loin d'être étrangère.
Je pense qu'il y a un certain risque (et un risque certain) de voir et les professionnels de l'Education Nationale (instits, profs, infirmière, as...et pourquoi pas, dans un autre domaine, les crèches...) et les travailleurs sociaux s'engouffrer dans la brêche qui est ouverte par cette loi.
La "psychologisation" des "cas problématiques" (ce qui posent un problème concret et quotidien, qui remettent donc en cause notre routine professionnelle) est la réponse la plus facile (notamment parcequ'elle peut devenir "comme allant de soi").
N'oublions pas également que ces "évaluations psychologiques" seront source de travail (et de profits) pour certaines catégories professionnelles...
En ce sens, il est possible que cette loi ne vienne finalement que consacrer ce qui est déjà l'usage.
PARIS (AP), 8 octobre 2007, extrait - A l'occasion de sa quinzième édition, qui se tient de mardi à vendredi à Paris, Milipol, le salon mondial de la sécurité intérieure des Etats, devrait à nouveau accueillir des milliers de professionnels venus du monde entier dans un marché en plein essor.
En 2005, 23.750 visiteurs, issus de 130 pays, s'étaient intéressés durant quatre jours aux nouveautés des 812 exposants. Ces derniers, réunis sous l'égide du ministère français de l'Intérieur, seront cette fois-ci 954 -soit 17% de plus qu'il y a deux ans- originaires de 41 pays, à présenter leurs services et produits.
Actualité | France
La crise du forcené de Lormont était "imprévisible"
Le Figaro, le 8 octobre 2007, extraits
Pour l’équipe médicale de l’hôpital psychiatrique où le meurtrier présumé était interné, l’état du schizophrène était stabilisé.
L’étonnement est général chez les médecins de l'hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde, où le forcené, soupçonné d'avoir tué sa mère dimanche au cours d'une permission, était interné.
(...) La "psychiatrie n'est pas une science exacte"
Souffrant de psychose et de schizophrénie, le patient était soumis à un traitement à action prolongée qu'il recevait tous les quinze jours. Selon un psychiatre, le scénario le plus "crédible" est que Guislain Yakoro ait vécu une crise délirante aiguë, phénomène demeurant rare sous traitement.
Craignant les "risques de récupération" du drame de dimanche, le Dr Pénochet, secrétaire général du syndicat des psychiatres des hôpitaux, rappelle que la "psychiatrie n'est pas une science exacte". "Il n'y a pas eu de laisser-aller de la part des experts, ou de la préfecture", ajoute-t-il, réclamant davantage de "structures intermédiaires, des lieux de sûreté où on puisse soigner". En France, rappelle le Dr Bonnan, "seulement 5% des homicides sont causés par des malades mentaux".
La machine et les rouages, Gallimard 1994, page 67
Page 40, l'infantilisation devient un moyen essentiel
L'assistance n'est pas un revenu de substitution justifié par un emploi passé, mais par des difficultés ou des handicaps reconnus par des spécialistes de l'action sociale. L'intervention sociale personnalisée de ces derniers auprès des familles de l'assistance contribue à leurs faire perdre les sentiments de solidarité que l'on observe généralement dans les catégories populaires. Bien évidemment, chaque ménage assisté sait que son cas n'est pas unique et que les travailleurs sociaux se réfèrent aux mêmes valeurs et proposent les mêmes normes aux autre ménages. Mais il est clair que chaque assisté a conscience d'être lié à un spécialiste par un contract adapté à sa propre situation matérielle et à ses propres possibilités tant physiques que morales. Cette relation d'assistance personnalisée entre un professionnel et un client renforce dans l'esprit des assistés l'idée qu'une amélioration de leur condition n'est possible que par un effort individuel de chacun d'entre eux et par l'acceptation du modèle normatif de référence pour les services d'action sociale. Intérioriser ce modèle et en faire un projet personnel, c'est d'abord reconnaitre son infériorité sociale et, ensuite, prendre des distances vis-à-vis de ceux que l'on désigne socialement comme des « indésirables ». • Serge Paugam, La disqualification sociale, PUF, 2004, p208-209
Le Kremlin accentue son contrôle sur la société civile
LE MONDE | 01.09.07
MOSCOU CORRESPONDANTE
Harcèlement des organisations non gouvernementales (ONG), procès pour "extrémisme", internement psychiatrique d'une opposante : à trois mois des élections législatives russes, le Kremlin amorce un nouveau tour de vis envers toute forme d'opposition ou de critique du pouvoir en place. ...
Venue chercher chez un médecin une attestation de santé nécessaire à un examen de conduite, Larissa Arap s'est vu demander si elle était bien l'auteur d'un article paru récemment dans la presse régionale sur les mauvais traitements infligés aux enfants dans les asiles psychiatriques. Elle a répondu par l'affirmative. Le médecin a alors appelé l'hôpital psychiatrique qui a envoyé une ambulance. Elle n'a dû sa sortie de l'hôpital, quarante-six jours plus tard, que grâce à la campagne de mobilisation lancée par l'opposition pour sa libération.
Edvige : les mises en garde de Bruxelles
LE MONDE | 17.09.08 | Extraits
La Commission européenne s'interroge à son tour sur le projet français Edvige (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale). ... M. Barrot se garde à ce stade de porter un avis définitif sur Edvige, tant que les modalités de son fonctionnement ne sont pas finalisées. Mais il a demandé à ses services d'examiner les contours du projet. "Tout est très mouvant, nous ne savons pas très bien comment le dossier va évoluer", indique M. Barrot, en espérant que le gouvernement "suivra les avis" de la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés. Il se veut d'autant plus vigilant que la Commission est susceptible de devoir instruire des plaintes contre le projet français, si celui-ci présente la moindre faiblesse par rapport à la législation européenne.
A lire sur le Monde
LIBERATION.FR : vendredi 24 août 2007
PARIS (AP), le 6 octobre 2007 - "Top Spin", "Maxximum", "Booster", "Drop Zone", "Extrême": les manèges sont de plus en plus innovants et les sensations recherchées de plus en plus fortes. Pourtant après l'accident samedi qui a coûté la vie à deux personnes à la Fête des Loges dans les Yvelines, la sécurité des grosses attractions est remise en question.
Le ministère de l'Intérieur a assuré qu'il allait se pencher "dès cette semaine" sur la sécurité des fêtes foraines, mais les associations de consommateurs, qui ont depuis longtemps tiré la sonnette d'alarme, s'inquiètent de l'absence de législation réglementant les attractions.
Toujours plus haut, toujours plus vite, toujours plus fort, les attractions sont de plus en plus sophistiquées et certains forains montent et démontent leur manège jusqu'à trois ou quatre fois par an. Seule garantie pour les utilisateurs: les contrôles.
TÉMOIGNAGES
[Enregistrement électronique] [Traduction]
Le mercredi 19 mars 2003, extrait
Mme Claudette DeWitt (responsable du programme, «Ben Calf Robe Society»): Bonjour. Je m'appelle Claudette DeWitt et je suis gestionnaire de programme au Ben Calf Robe Society. C'est moi qui supervise un programme de soutien à domicile et un programme de placement familial. Voilà neuf ans que je travaille dans le noyau central d'Edmonton auprès de la collectivité autochtone.
C'est vrai que la pauvreté a affecté les Autochtones vivant en milieu urbain, mais il est aussi vrai qu'elle a eu beaucoup de répercussions sur les Autochtones qui vivent dans les réserves et à l'extérieur de celles-ci. La pauvreté est aggravée par de nombreux autres facteurs comme les toxicomanies, les mauvais traitements, la violence et la faible estime de soi. Souvent, ces facteurs se transmettent de génération en génération.
Le nombre de bandes dans les villes s'accroît... ces bandes donnent à nos jeunes un sentiment d'appartenance et les moyens d'obtenir des choses matérielles. Cela touche notre système judiciaire.
Les jeunes Autochtones vivant en milieu urbain avec lesquels nous travaillons sont touchés par des questions de logement, d'éducation et, naturellement, d'alimentation. La consommation de drogues a augmenté sensiblement et a eu, à son tour, un impact sur notre système de santé. L'éducation et la sensibilisation sont cruciales.
J'ai entendu dire qu'au sein même de la ville d'Edmonton, un enfant autochtone sur trois environ est atteint à la naissance du syndrome d'alcoolisation foetale. Nos banques alimentaires sont limitées, et le coût du logement est tellement élevé que les pauvres s'appauvrissent alors que les riches s'enrichissent. Par exemple, la semaine dernière, j'ai rencontré la mère célibataire de deux enfants. Elle reçoit 600 dollars environ par mois pour vivre, ce qui inclut l'épicerie, les vêtements et le logement. À Edmonton, les services publics à eux seuls peuvent absorber jusqu'à la moitié de ce montant.
La Ville d'Edmonton a travaillé de concert avec les Autochtones vivant en milieu urbain qui sont touchés par la pauvreté. Ils ont ensemble publié une brochure, que j'ai apportée aujourd'hui, dans laquelle vous trouverez des citations de personnes qu'ils ont interviewées. Tout récemment, durant la période de grand froid, la Ville a ouvert les stations de transport en commun parce que les refuges débordent.
Je comprends que nous ne disposons pas de beaucoup de temps. Tout ce que je puis vous fournir, en réalité, c'est un bref aperçu des questions reliées à la pauvreté qui touchent la population d'Edmonton.
TÉMOIGNAGES
[Enregistrement électronique] [Traduction]
Le mardi 8 octobre 1996, extraits
M. Mark Genuis (directeur général, Fondation nationale de recherche et d'éducation de la famille): Oui, je me ferai un plaisir de prendre quelques minutes pour vous présenter notre mémoire, si vous me le permettez.
[...] Ce qu'il faut savoir, c'est comment les enfants développent des habiletés qui leur permettent de devenir des adolescents sains, productifs et heureux plutôt que des jeunes contrevenants. Je vais donc vous décrire les études qui ont été faites à ce sujet-là. Je vais d'abord vous parler de la recherche sur ce qu'on appelle l'attachement, ou la formation des liens affectifs, après quoi je vais passer à un des aspects des soins non parentaux.
La théorie sur cette question remonte à 1951. L'Organisation mondiale de la santé avait commandé à la fin des années 40 à un Anglais, le Dr John Bowlby, une étude internationale - qu'elle a d'ailleurs publiée - sur la délinquance juvénile et le développement de l'enfant; elle lui avait demandé d'établir une perspective théorique en fonction de toutes les données qui existaient alors sur le développement de la délinquance et la façon de la prévenir.
Le Dr Bowlby a parcouru le monde, interrogé des spécialistes et examiné toutes les données disponibles; en 1951, il a constaté que ces données étaient tellement constantes qu'il a formulé ce qu'on a appelé la théorie de l'attachement. Selon cette théorie, les enfants qui forment des liens affectifs solides avec leurs parents ont de bonnes chances de se développer harmonieusement jusqu'à l'adolescence. Mais quand ces liens ne sont pas solides, ce n'est pas de très bon augure parce que la criminalité juvénile semble souvent en résulter.
L'Organisation mondiale de la santé a publié en 1962 une autre étude réalisée par une Canadienne, Mary Ainsworth, et d'autres travaux de recherche ont été effectués depuis dans le monde entier. Nous les présentons plus en détail dans notre mémoire.
Le dispositif Défense 2e chance ne tient pas ses promesses
Libé, mercredi 6 décembre 2006
Moins de mille jeunes sont actuellement accueillis dans les centres de Défense 2e chance. On est donc très loin des 10 000 promis pour la fin 2006 par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie en 2005, lors du lancement de ce dispositif d'insertion des jeunes en difficulté. «Les onze centres ouverts représentent une capacité totale d'hébergement de 1 300 places et comptent aujourd'hui 976 volontaires», affirme l'Etablissement public d'insertion de la Défense (Epide) qui précise que «cinq centres [supplémentaires, ndlr] sont en cours d'incorporation». Le taux d'échec est élevé : sur 494 intégrés lors de la première vague de formation 215 ont décroché un emploi ou un contrat d'apprentissage. Le budget de fonctionnement de l'Epide s'est élevé à 5 millions d'euros en 2005 et à 37 millions en 2006.
« Ce n'est pas le procès d'un magistrat que nous instruisons mais celui d'un système. La justice des mineurs a-t-elle les moyens nécessaires et un cadre juridique suffisamment solide pour remplir sa mission de protection de l'enfance ? Nous pensons que non », souligne Me Fittante • Républicain Lorrain, 13 mai 2006
Maltraitance
De Nicole Maillard-Dechenans, page 182
Fin janvier 2008, sur France 2, l’émission de Christophe Hondelatte « Faites entrer l’accusé » revenait sur l’Affaire d’Outreau et sur ce que sont devenus les principaux protagonistes de cette dramatique affaire.
Karine Duchochois : « y a pire, c'est que dans les expertises qu'il a demandé, lui, il a à la fois les psychologues qui lui disent qu'on est tous des abuseurs sexuels, qu'on a tous des traits d'abuseurs sexuels, et les psychiatres qui sont des médecins, qui sont reconnus, qui viennent dire... c'est pas des... enfin, il y a rien du tout dans les traits... et qu'est ce qu'il fait Burgaud ? il prend les experts psychologiques pour compte et les experts psychiatriques qui disent le contraire, il les laisse de côté... »
Dominique Wiel : « je voudrais rappeller tout de même, quand Karine dit... il faudrait que les gens changent de mentalité... je voudrais tout de même rappeller que l'affaire d'Outreau n'est pas terminée. et qu'elle est pas terminée parce que à Boulogne, on a pas changé de mentalité. si Franck et Sandrine ne sont pas là ce soir, c'est parce qu'ils ont peur pour leur fille. et ils ont peur du juge des enfants, ils ont peur des assistantes sociales, ils ont peur de l'aide maternelle - `'des services sociaux, oui", selon Karine Duchochois - et il n'y a pas que Franck et Sandrine, mais il y a aussi Monique Fouquerolle qui n'a pas récupéré ses deux garçons. il y a madame Poiret (?) à qui on a enlevé ses cinq enfants et qu'elle a jamais revu. je pense que contrairement à ce que vous... ce qu'on suppose ici, que il suffit de prendre des décisions, des lois, pour que... les mentalités changent... Je pense que, il faut d'abord se persuader que y a des mentalités qui, même devant la réalité - `'même devant la loi, elles bougent pas", poursuit Christophe Hondelatte - elles bougent pas. les juges de Boulogne sont encore persuadés, un certain nombre de juges de Boulogne, sont encore persuadés que les verdicts de Saint Omer et de Paris se sont trompés. »
MOSCOU (AFP), 28/08/2007 - Un soldat russe férocement battu par ses supérieurs et jeté dans une cage avec des chiens est décédé des suites de ses blessures, cette mort montrant une nouvelle fois l'incapacité de l'armée russe à mettre fin aux violences arbitraires dans ses rangs.
A suivre...