« Quelques discours, le bon docteur et la naissance du récit noir | Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu » |
Garde d'enfants : bataille(s) autour d'une promesse
La jeune mère de David mise en examen et écrouée.
Selon la procureure, l'enfant était «une charge trop lourde pour elle».
Libération, 6 novembre 2006
Aline Lelièvre, cette jeune mère de 19 ans soupçonnée d'avoir tué son fils de 14 mois, David, a été mise en examen samedi matin pour «homicide volontaire sur mineur de 15 ans» et placée en détention provisoire à la prison des femmes de Rennes. (...) «Elle ne supportait plus sa situation de mère célibataire, a simplement expliqué Catherine Denis. L'enfant était devenu une charge trop lourde pour elle.» Abandonnée par le père de David, un Portugais installé en Suisse, alors qu'elle en était au sixième mois de sa grossesse, Aline avait quitté le domicile familial pour emménager avec son enfant dans un petit immeuble d'un quartier populaire de Redon depuis un mois. Elle travaillait dans un restaurant à la sortie de la ville.
En avril 1970, une explosion secoue le vaisseau Apollo 13 après 55 heures de vol... De cet incident, la célèbre phrase « Houston, on a un problème. » À partir de là tout est à inventer ; il n'y a aucune procédure pour recharger les piles d'Odyssey à partir du module lunaire, pour filtrer l'oxyde de carbone expiré par les astronautes (les filtres des deux modules étaient incompatibles). Pire, aucune procédure pour retourner sur Terre en pareille situation. À Houston, on réveille les meilleurs cerveaux pour les mettre au travail. Le temps est compté.
PARIS (AP), 6 novembre 2006, 22h29 - Le gouvernement va présenter mardi un nouveau plan "Petite enfance" prévoyant la création de 40.000 places de crèche supplémentaires d'ici cinq ans.
Il était urgent de "passer à la vitesse supérieure" en proposant "une augmentation significative de l'offre d'accueil des tout-petits", explique le ministre délégué à la Famille Philippe Bas dans un entretien que publie mardi le Figaro.
"Sur les 2,4 millions d'enfants de moins de 3 ans, il y en a 240.000 pour lesquels les parents n'ont pas de solution", note-il, ajoutant que le plan prévoit une "diversification de l'offre" et "l'amélioration de sa qualité".
Ces 40.000 nouvelles places, a-t-il rappelé, s'ajoutent aux 72.000 dont la création est prévue entre 2004 et 2008. Philippe Bas compte favoriser le développement de trois types d'accueil : micro-crèches, crèches d'entreprises, et crèches rurales.
Le taux de fécondité en France est de 1.92 enfant par femme, un des plus hauts taux européens, avec 807.000 naissances en 2005, précise encore le ministre.
Le 8 décembre 2007, France 3 a diffusé le témoignage d'une jeune « maman solo » « sans qualification », « au chomage depuis maintenant un an ». La priorité de cette jeune femme : « retrouver un emploi pour continuer de voir grandir son fils ». « Dans cette famille monoparentale, Noël n'aura pas vraiment de sens » :
Extrait du 19-20 de France 3 Ile-de-France, 8/12/2007
Société
Le boom des monoparents
Le Centre d’études de l’emploi alerte sur la hausse des foyers à parent unique et l’exposition à la précarité.
Libé, jeudi 19 juillet 2007, extraits
Une jeune mère hébergée en foyer, un veuf avec des enfants à charge, des divorcées qui ont la garde des petits : les familles monoparentales sont multiples. Et en hausse. Depuis les années 60 leur nombre a doublé et on en comptait 1,5 million en 1999 (derniers chiffres du recensement). Dit autrement, en 1982 un ménage sur dix était composé d’un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans et d’un parent seul. Aujourd’hui, c’est le cas de un sur cinq. En tout, 2,4 millions d’enfants vivent avec un seul parent. «Un défi majeur pour les politiques publiques», selon une étude du Centre d’études de l’emploi, publiée le mois dernier. [...] La pérennité des liens familiaux au-delà des séparations, rappellent les auteurs, est «l’un des objectifs des politiques publiques et l’un des rôles assignés à l’action sociale [...] : veiller au maintien de ces liens, économiques [...], sociaux [...] et affectifs».
Aux éditions Lito, pour bercer les plus petits d'illusions
Garde d'enfants : bataille autour d'une promesse
LE MONDE | 19.09.08 | Extraits
En lançant une controverse sur la préscolarisation des enfants de deux à trois ans, Xavier Darcos se place au coeur du débat sur l'une des promesses de Nicolas Sarkozy, le droit opposable à la garde d'enfants. Alors que le gouvernement tente de développer les lieux d'accueil pour les tout-petits, le ministre de l'éducation nationale semble mettre en garde tous ceux qui rêvent d'utiliser la préscolarisation pour résoudre le casse-tête des modes de garde : non, assure-t-il, l'école maternelle à deux ans ne doit pas remplacer les crèches.
... Après avoir crû pendant les années 1960 et 1970, la préscolarisation s'est stabilisée avant de décliner dans les années 2000 : à la rentrée 2007, 20 % des enfants âgés de deux à trois ans étaient inscrits en maternelle. Si la préscolarisation a prospéré malgré les critiques, c'est en partie parce qu'elle ne coûte pas cher : le coût annuel de fonctionnement d'une place de préscolarisation est évalué à 4 000 euros, contre 10 000 euros pour une place chez une assistance maternelle et 15 000 euros pour une place en crèche.
En émettant des doutes sur les bienfaits de la préscolarisation, Xavier Darcos avait sûrement des arrière-pensées budgétaires : en 2006, l'éducation nationale a consacré 781 millions d'euros à la scolarisation des "tout-petits". Mais le ministre mettait aussi le doigt sur de véritables carences : le succès de la scolarisation précoce est lié à la pénurie de modes de gardes pour les moins de trois ans. "Si on avait pu inscrire des enfants à la maternelle à l'âge de quinze mois, on l'aurait fait", soupire, dans la vidéo, le président de la commission des finances du Sénat, Jean Arthuis.
Pour résoudre le casse-tête de la garde des petits - près de 60 % des enfants ont deux parents qui travaillent -, Nicolas Sarkozy s'est engagé à instaurer un droit opposable à la garde d'enfants en 2012. A cette date, tous les parents qui n'auront pas trouvé de solution pourront se plaindre auprès d'une instance officielle. Mais cette promesse est difficile à mettre en oeuvre : pour la respecter, il faudrait ouvrir plus de 300 000 places en cinq ans alors que la France peine à créer 11 000 places de crèches et 35 000 places d'assistante maternelle par an...
Au cours d'une réunion des ministres de la famille européens, jeudi 17 septembre à Paris, Nadine Morano a déclaré que pour atteindre cet objectif, le gouvernement comptait s'inspirer des politiques nordiques. "C'est au Danemark et en Islande que sont appliquées les politiques publiques les plus performantes", a noté la secrétaire d'Etat à la famille. La France est encore loin de ces modèles : selon l'institut européen de la statistique Eurostat, 73 % des enfants de moins de trois ans sont gardés hors de leur famille au Danemark, 53 % en Suède et seulement 30 % en France.
Car le système français fonctionne mal. La députée (UMP) Michèle Tabarot, qui a rédigé cet été un rapport sur l'offre de garde, et la Cour des comptes, qui a évalué les aides à la garde des jeunes enfants, arrivent à la même conclusion...
Dans une note publiée vendredi sur le site de Terra Nova, une fondation proche du PS, Dominique Méda, Jeanne Fagnani et Nathalie Morel affirment partager le diagnostic de Mme Tabarot sur les effets pervers des congés parentaux et la pénurie de places. Mais leurs propositions sont plus ambitieuses : pour que tous les enfants de moins de trois ans aient accès à un mode de garde de qualité, elles proposent la création d'un congé "petite enfance" de 42 semaines et l'ouverture de 475 000 places supplémentaires. Le coût de fonctionnement d'un tel système - cinq milliards d'euros par an - ferait passer les dépenses d'accueil du jeune enfant de 1,32 à 1,65 % du PIB, mais il aurait l'avantage, selon elles, d'offrir une véritable liberté de choix aux femmes qui souhaitent travailler.
RENNES (AFP), 6 novembre 2006, 14h58 - Aline Lelièvre, mise en examen et incarcérée samedi à Rennes pour l'homicide de son fils David, a été hospitalisée après une tentative de suicide dans la nuit de dimanche à lundi, mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-on appris de source pénitentiaire.
La jeune femme de 19 ans a utilisé un "produit de type détergent" pour tenter de mettre fin à ses jours, a indiqué une porte-parole du service communication de la direction régionale des services pénitentiaires à Rennes. Elle n'a pas été en mesure de préciser comment Aline Lelièvre avait pu se procurer ce produit.
Les jours de la jeune femme ne sont toutefois pas en danger, selon la même source.
France-Diplomatie
Droits économiques, sociaux et culturels
BRÈVE, de celles qui étaient lisibles le 6 novembre 2006
Clôture du séminaire sur les droits de l’Homme, facteur de performance pour l’entreprise à l’international organisé par le MEDEF et le ministère des Affaires étrangères, allocution de Mme Brigitte Girardin "Nos efforts convergents en matière de développement peuvent aussi concerner la promotion des Droits de l’Homme : l’Etat, c’est sa responsabilité première, y veille dans l’octroi de ses aides, clairement conditionnées au respect des règles de bonne gouvernance et de garantie des Droits de l’Homme par les pays bénéficiaires ; mais le secteur privé y a aussi son rôle à jouer, d’abord et avant tout parce que c’est son intérêt bien compris." (Mme Girardin, 25/11/2005)
PARIS (AP), 21 août 2008 - La secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano s'est félicitée jeudi des chiffres élevés de la fécondité en France, qui a atteint 2,0 enfants par femme en 2006, assurant que le gouvernement allait encourager encore plus la natalité grâce à la création de places de garde supplémentaires. (...) Interrogée sur le droit opposable à la garde d'enfants d'ici 2012, Mme Morano a rappelé que "ce que nous voulons mettre en avant en priorité, c'est de créer toutes ces places". "Parce qu'un droit qu'on peut créer pour la justice (...), si on ne crée pas les moyens en face, à quoi ça sert?". Et de marteler que "la priorité c'est d'abord de créer tous les moyens à disposition des parents".
ENQUETE.
Deux enfants laissés seuls par leur nourrice
leparisien.fr | 20.09.2008
Une femme de 63 ans, qui gardait deux petits de 15 mois, a été surprise alors qu’elle avait laissé l’un d’eux seul dans sa voiture et l’autre seul chez elle. Placée en garde à vue, elle sera convoquée devant la justice. Son agrément lui a été retiré.
NEW YORK (Reuters), le 20 octobre 2006 - Grâce à internet et une plaque d'immatriculation fixée sur une poussette, les parents peuvent désormais surveiller à distance la nounou de leur progéniture.
Jill Starishevsky, procureure new-yorkaise et mère de deux enfants, a lancé jeudi un site qui, contre 50 dollars pièce, propose des plaques d'immatriculation sur lesquelles figure l'adresse du site. En se connectant sur HowsMyNanny.com et en indiquant le numéro de la poussette, n'importe quel passant peut se faire l'écho, anonymement, d'une attitude qu'il juge choquante ou, au contraire, admirable.
Les parents reçoivent alors un e-mail d'alerte les invitant à se connecter au site pour prendre connaissance du rapport.
"C'est un outil (...) pour protéger parents et enfants et non pas pour entraver le travail des nounous. Il aide les parents à avoir l'esprit tranquille", a déclaré Starishevsky, qui poursuit les pédophiles et les criminels sexuels.
"Les gens se demandent toujours si je fais cela parce que je suis une maman ou parce que je suis une procureure. Ma réponse est les deux", a-t-elle ajouté.
Le long calvaire de Corinne, blanchie après vingt-deux mois de prison
Le Figaro, 17 septembre 2006
Accusée d’agressions sexuelles par ses enfants, elle a partagé la cellule de Myriam Badaoui.
NEUF HEURES de débats devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ont anéanti plus de deux années d’instruction. Jeudi, une mère de famille et son ancien compagnon, tous deux poursuivis pour des agressions sexuelles, ont été innocentés après vingt-deux mois de détention provisoire – dont un an que Corinne François a passé dans la même cellule que Myriam Badaoui, « l’accusatrice en chef » du dossier d’Outreau. Le couple avait été accusé de viols par les trois enfants de Corinne, en décembre 2002. Victimes de leur propre père, qui sera condamné pour ces incestes, les enfants s’étaient confiés à leurs nourrices. Le parquet de BoulognesurMer avait aussitôt été saisi. Après deux ans d’instruction, le magistrat renonçait à renvoyer le couple pour viols. Les faits étaient requalifiés en agressions sexuelles.
Expertise psychiatrique
Aujourd’hui séparés, Corinne et Franck entendent s’appuyer sur leur relaxe pour obtenir « une réparation financière à la hauteur des sommes proposées aux acquittés d’Outreau », selon Me Emmanuel Riglaire, avocat de la mère de famille, qui renvoie à l’affaire jugée à Saint-Omer : « Comme à la grande époque, on a cru tout ce que disaient les assistantes maternelles, sans tenir compte des preuves objectives. » Parmi elles, un certificat médical qui vient contredire la version des enfants dès le début de l’enquête. Ou encore une expertise psychiatrique qui les déclare influençables.
Libérée en octobre 2004, Corinne François suivra toutes les séances de la commission d’enquête parlementaire d’Outreau. « Je me sentais dans la même galère », raconte cette mère de 37 ans. À propos de Myriam Badaoui, elle lâche : « Elle m’a fait beaucoup de mal. » Elle exprime encore sa douleur d’avoir été séparée de ses trois enfants – aujourd’hui âgés de 9, 12 et 14 ans : « Ma famille est explosée, mon honneur sali. » Corinne, qui a revu son fils aîné et ses deux filles au procès pour la première fois depuis quatre ans, sait que la reconstruction va être difficile. Elle n’en veut pas à ses enfants mais « aux services sociaux, qui les ont manipulés ». Et à la justice, qui a voulu faire d’elle « une coupable à tout prix ».
VDN, le 22 mars 2007
COUR D’APPEL
Agressions sexuelles : relaxés à Boulogne, condamnés à Douai
Corinne François et Franck Cabaret, ex-concubins relaxés le 14 septembre de faits d’agressions sexuelles sur trois enfants, viennent d’être condamnés à quatre ans de prison dont deux ferme. L’incompréhension est totale.
Voir aussi Pétris de préjugés (y compris racistes). Voir surtout « Rôtisserie » et effet dominos, les travailleurs sociaux d'Outreau à la barre, sans le moindre état d'âme... ou « Outreau, ce que leur enfer nous a appris ».
Les enfants sont de plus en plus l’enjeu du divorce
Le Figaro, le 8/11/07
Importée des États-Unis, la notion d’«aliénation parentale» vient d’apparaître dans les jugements.
Trois ans après son vote, en 2004, la loi sur le divorce, qui a cherché à pacifier les procédures en les simplifiant, n’a pas réussi à enrayer l’une des conséquences les plus redoutables de la séparation d’un couple : l’instrumentalisation des enfants. Au contraire, expliquent les professionnels. «Aujourd’hui, on n’a plus besoin d’énumérer les fautes de son conjoint dans la procédure, mais, pour autant, beaucoup de divorces n’ont de pacifié que le nom, explique Marc Juston, juge aux affaires familiales à Tarascon. En fait, le problème reste entier dans la tête des parents et la guerre se mène ensuite sur le terrain des enfants.» «Si l’on se dispute moins autour des questions matérielles, c’est souvent sur les enfants que rejaillit le conflit», ajoute Élodie Mulon, avocate à Paris.
International
Publié le 05 novembre 2007 à 18h24
Humanitaire : la Croix rouge dénonce
La Croix Rouge internationale dénonce dans un rapport la mise en danger des opérations humanitaires par l'incompétence de certaines organisations et les lacunes dans la législation des pays de destination.
Le Figaro, avec AFP
Commission des lois du sénat sur l'actualité du droit de la famille
Auditions publiques, 22 mars 2006, extraits
Mme Sylvie CADOLLE, sociologue - Monsieur le Président, Messieurs et Mesdames les Sénateurs, la filiation confère à la personne son identité et sa place au sein de l'ordre généalogique de succession des générations. Notre système de filiation est bilatéral, historiquement fondé sur un modèle généalogique, c'est-à-dire un modèle selon lequel chaque individu est issu de deux autres individus d'une génération ascendante et de sexe différent qui l'auraient en principe conjointement engendré, son père et sa mère. Ce modèle véhicule l'idée que la filiation est un fait de nature et s'accompagne d'une norme d'exclusivité de la filiation. Chaque individu n'est mis en position de fils ou de fille que par rapport à un seul homme et à une seule femme.
Le mariage instituait les pères, attribuant au mari les enfants de la mère, donnant une parenté paternelle aux enfants légitimes. « La mère est toujours certaine, le père est celui que les noces désignent. » Les enfants dont les parents n'étaient pas mariés n'étaient que des bâtards. La dynamique de l'égalité des sexes a bouleversé le fondement de la filiation qui reposait sur le mariage. On sait que la pérennité du couple était assurée par la domination du mari. La conquête par les femmes de l'égalité des droits a accentué la dimension contractuelle du mariage et a changé profondément le couple. Le mariage d'amour implique la possibilité de la rupture.
(...) L'exigence de la liberté et de l'égalité dans le couple doit en effet s'articuler avec le souci que toutes les sociétés ont eu d'instituer la filiation et celui, inédit, dont fait montre notre société démocratique en ce qui concerne l'intérêt de l'enfant et l'égalité en droits des enfants.
Le premier problème, le plus massif, réside dans la fragilisation de la paternité entraînée par le démariage : notre société s'efforce, pour y répondre, d'instaurer la norme récente de la coparentalité, qui laisse dans l'ombre le beau-parent des familles recomposées.
Le second problème concerne les enfants dont la situation fait apparaître les contradictions entre filiation et parentalité, ou entre les différentes composantes de la parenté (biologiques, généalogiques, électives ou affectives) et ceux dont les liens biologiques ne sont pas établis. Pour ces derniers, instituer une pluri parentalité constitue la perspective à promouvoir, mais nous nous heurtons alors à cette norme ancienne de l'exclusivité de la filiation.
(...) Le problème majeur de l'évolution sociologique de la famille aujourd'hui, qui cristallise bien des craintes, est celui de la paternité. Celle-ci est en train de se recomposer sur le plan des normes. Avec la disqualification du père macho, la pénalisation de la violence familiale, l'indépendance économique des femmes, l'exercice de la paternité se cherche. Doit-il y avoir une différenciation des rôles entre un père et une mère ? Le père ne risque-t-il pas de n'être qu'une mère bis, moins expérimentée ? Après la séparation du couple, l'exercice de la paternité est encore plus difficile : beaucoup d'enfants de parents séparés perdent contact avec leur père.
Mme Françoise DEKEUWER-DEFOSSEZ, doyen de la faculté de droit Lille-II - Mon propos va être simplifié car Madame Cadolle a déjà abordé de nombreuses questions juridiques auxquelles je souscris totalement. Je suis enchantée d'entendre exprimer le bon sens juridique par la voix des sociologues, cela me paraît très rassurant pour l'avenir.
La réforme restera un voeux pieux
Par Laurent Lèguevaque, ancien juge d’instruction.
Pourquoi la justice n’est pas un sujet de la campagne électorale ?
L'Humanité, 5 mai 2007, extrait
A-t-on fantasmé l’affaire Dills ? A-t-on collectivement inventé les six cents détenus provisoires finalement innocentés, chaque année - d’après les propres statistiques du ministère ? Allons ! Il suffit de guetter sous le péristyle de n’importe quel palais de justice, en France, pour remarquer que les justiciables sortent furieux ou frustrés de leur audience de divorce, de leur procès civil ou correctionnel.
Actualité | Le Figaro Magazine
L'émergence d'un modèle français
Le Figaro, 3 mars 2007, extraits
«Aucune institution ne s'est plus transformée que celle de la famille, souligne le sociologue François de Singly. C'est ce qui explique sa stabilité dans le coeur des Français et qu'elle arrive en tête de tous les sondages sur la question du bonheur.» Un monde s'est ainsi littéralement creusé entre les mariages arrangés d'antan, qui créaient des familles glacées où les marmots étaient traités en quantité négligeable, et l'espace familial intime d'aujourd'hui, sur lequel règne l'enfant-roi.
... «Autrefois on restait ensemble à cause des enfants, note la psychanalyste Catherine Rioult, spécialiste des enfants et adolescents en difficulté. Aujourd'hui on se sépare parfois plus vite à cause d'eux par crainte que les scènes de ménage ne les marquent à vie. Nous devons gérer leur stress consécutif à la rupture mais aussi les mécaniques de surenchère des parents séparés et culpabilisés qui se disputent l'amour de leur progéniture.» Que ce soit dans les couples unis ou séparés, il existe donc un risque croissant d'infantôlatrie, que dénonce le psychanalyste Aldo Naouri : «L'enfant devient la valeur ultime. On s'applique de manière forcenée à les séduire. Ce qui est le pire principe d'éducation.»
L'autre revers de la médaille, souvent oublié, c'est que l'engouement actuel concerne une famille rétrécie. «Elle est réduite au couple et aux enfants, souligne Jean-Claude Bologne. Certes, les problèmes de garde ont parfois réinstallé les grand-parents dans le champ familial. Mais les aïeux sont souvent hors champ.» Tout en se félicitant d'un modèle familial parmi les plus performants d'Europe, la France doit ainsi faire face à un vrai problème d'abandon de ses très vieux, à une déchirure générationnelle dont les décès lors de la canicule de 2002 ont été un inquiétant révélateur.
Le modèle français repose enfin sur une ambiguïté majeure : la place de l'homme, mari et père, reste indéfinie. Le schéma est avant tout maternant et marque la domination écrasante de la figure féminine dans ce modèle. «L'homme a pour rôle de couper l'enfant de sa mère et de l'obliger à rechercher d'autres liens sociaux, s'inquiète Aldo Naouri. Le transformer en mère-bis prépare une génération d'enfants asociaux, égocentriques, parfois violents, pour lesquels la notion d'autorité devient irréelle.» Certains sociologues, comme François de Singly, invitent au contraire les pères de famille à lever le pied au plan professionnel pour se caler sur la disponibilité de l'épouse envers les enfants. Deux attitudes radicalement opposées qui annoncent l'âpreté des débats à venir : la question de l'homme-père, le grand oublié des politiques familiales, semble incontournable au cours de la prochaine décennie.
SAINT-ETIENNE (AP), le 10 janvier 2008 - Le conseil général de la Loire a annoncé jeudi qu'il interdisait à ses 6.000 assistants maternels et familiaux agréés de détenir un chien classé en 1ère et 2ème catégorie.
La décision du président du conseil général de la Loire Pascal Clément (UMP), ancien ministre de la Justice, est destinée à protéger les enfants placés sous la responsabilité de l'institution départementale.
Cette restriction à la délivrance des agréments a été présentée mercredi à la commission des affaires sociales du conseil général, le jour où deux enfants étaient victimes d'animaux dangereux dans le département voisin du Rhône. Elle va s'appliquer aux 500 familles d'accueil de la Loire, ainsi qu'aux 5.500 assistantes maternelles agréées, qui accueillent quelque 13.000 enfants.
Celles qui choisiront de garder leur animal perdront leur agrément; les autres auront un délai de trois mois pour se mettre en conformité avec l'arrêté du président du conseil général, en se séparant de leur chien classé en 1ère catégorie (chiens d'attaque) ou en 2ème catégorie (chiens de garde et de défense).
Le monstre criminel type est le prédateur d'enfant
LE MONDE | 07.01.08
Alors que le projet de loi sur la rétention de sûreté est examiné à partir de mercredi par l'Assemblée nationale, l'historien Marc Renneville explique l'évolution du regard de la société sur le fou criminel.
TF1, Sept à Huit, 6 janvier 2008 - L'enfant martyr
Un reportage interdit aux moins de 10 ans.
Il a vécu les cinq premières années de sa vie, attaché pieds et poings liés à son lit, une pince à linge sur le nez, couvert d’un drap. Les auteurs de ces sévices : ses propres parents… Thierry est un enfant martyr. Aujourd’hui, après 17 opérations chirurgicales, il garde les séquelles des coups reçus de son père.
Il reconstitue son passé et découvre l'abject. Son père est un récidiviste, déjà condamné avant sa naissance pour maltraitance à enfant. Il découvre aussi que l'entourage semblait savoir mais que personne ne bougeait, et le plus invraissemblable dans l'histoire, c'est que des assistantes sociales venaient toutes les semaines.
STRASBOURG (AFP), le 20 juin 2006 - Des spécialistes de l'enfance ont mis en garde contre les conséquences parfois désastreuses d'une dénonciation aux autorités dans les cas les moins graves d'abus sexuels et de maltraitance, lors d'un colloque médical vendredi à Strasbourg.
"Lorsqu'un tonton chatouille le zizi d'un enfant en âge préscolaire et que les faits ne se répètent pas, ça mérite un coup de gueule parce que c'est mal, mais pas d'être dénoncé dans l'heure au procureur de la République", a déclaré le psychanalyste belge Jean-Yves Hayez, professeur à l'Université de Louvain, lors des Journées nationales d'études des puéricultrices.
Lorsque des cas peu graves sont connus, l'universitaire préconise la fermeté contre l'auteur mais aussi la discrétion, reprochant aux institutions d'inciter les gens à trop faire confiance au droit pénal pour réparer le mal fait à un enfant, ce qui est une "illusion et une erreur".
PARIS, 3 nov 2006 (AFP), extraits - Le ministre pourrait annoncer la poursuite des créations de places en crèches, actuellement au nombre de 260.000, sachant que moins de 10% des enfants de moins de trois ans sont actuellement gardés dans ce type de structures collectives, privilégiées par les familles.
Le Premier ministre, Dominique de Villepin a annoncé, en juin 2005, la création de 15.000 places supplémentaires en crèches. 11.000 devaient être créées en 2006, après 7.855 en 2005.
Le plan prévoit d'agir "sur le recrutement et la formation des personnels", dit-on au ministère, et sur la diversification des modes de garde pour élargir la palette des solutions possibles.
On estime à 20.000 le nombre de professionnels de crèches collectives (municipales ou parentales) ou de jardins d'enfants, qui seront nécessaires dans les 10 ans à venir, selon le ministère, et s'il est difficile de connaître l'état actuel des besoins, les exemples sont nombreux de municipalités qui ne peuvent ouvrir de structures, faute de personnels.
PARIS (AP), le 7 novembre 2006, 12h53 - Le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, a présenté mardi son Plan Petite Enfance, qui prévoit la création d'ici 2011 de 40.000 places de crèche en plus des 20.000 déjà programmées pour 2007 et 2008, ainsi que le recrutement de 60.000 assistantes maternelles supplémentaires.
"Quand on a des enfants, c'est souvent un parcours du combattant pour les faire garder", a observé Philippe Bas en précisant qu'actuellement les parents de 240.000 bambins ne trouvaient pas de solution satisfaisante. Le ministre délégué a fait part de son "ambition que dans cinq ans à partir de ce jour, il y ait une solution de garde pour chaque enfant de moins de trois ans dans notre pays".
"Ma politique familiale, c'est une politique féministe", a-t-il lancé en précisant que son plan coûterait 440 millions d'euros à la CNAF (Caisse Nationale d'Allocations Familiales).
PARIS (AP), le 7 novembre 2006, 15h11 - Cacophonie à l'UMP sur la réforme de l'ordonnance de 1945 et les peines-plancher.
France 2, au 20h du 6 juin 2007. « La garde à vue de la mère de famille a été prolongée quand au juge, son état de santé s'améliore ». « Toxicomane, prostituée, la jeune femme est décrite comme ayant de graves problèmes psychologiques (...) elle ne supportait plus l'absence de son fils ». « Le père et la mère se disputaient la garde depuis plus d'un an ». Le père : « moi, ça me surprend (...) elle ne mord pas (...) elle aboie (...) j'ai découvert une personne que je ne connaissais pas ».
Sur France 2, le 7 novembre 2006, à 20h, après la présentation du nouveau plan « Petite enfance », le JT nous rappelait combien certaines valeurs telles que le travail, l'autorité, les études ou la famille seraient importantes :
7/11/2006, le plan « Petite enfance » et les valeurs françaises
Je tiens à déclarer que je ne suis ni communiste, ni bolchevik, je suis sans nul doute un capitaliste et un individualiste... La Russie progresse au moment où beaucoup trop de nos usines sont inactives et où près de trois millions d'individus de notre pays cherchent désespérément du travail. On a raillé le plan quinquennal et on en a prédit la faillite. Mais soyez certains qu'on a fait plus que le plan quinquennal s'était proposé de faire... Dans toutes les villes industrielles que j'ai visitées, j'ai vu bâtir, d'après un plan déterminé, de nouveaux quartiers avec de larges rues plantées d'arbres et dotées de squares, avec des maisons du type le plus moderne, avec des écoles, des hôpitaux, des clubs ouvriers et les inévitables pouponnières et jardins d'enfants, où l'on prend soin des bébés des mères-ouvrières... N'essayez pas de sous-estimer les Russes et leurs plans, et ne commettez pas la faute d'espérer que le gouvernement soviétique puisse s'effondrer... La Russie d'aujourd'hui est un pays doué d'une âme et d'un idéal. La Russie est un pays d'une activité étonnante. J'ai la conviction que les aspirations de la Russie sont saines... Le plus important, c'est peut-être que toute la jeunesse et les ouvriers de la Russie ont une chose qui, malheureusement, fait aujourd'hui défaut dans les pays capitalistes, à savoir l'espérance.
Appréciation donnée en octobre 1932 par le capitaliste anglais Gibson Jarvie, président de la Banque United Dominion.
Sur encyclopédie marxiste en septembre 2005, le léninisme, tome III
Ouvrage publié en 1970 aux Editions "Naim Frashëri", Tirana
Centre de Documentation et de Recherches Marxistes
Aujourd'hui accessible via le cache google
Visite officielle de M. Nicolas Sarkozy au Saint-Siège (20 décembre 2007)
Allocution de M. Nicolas Sarkozy dans la salle de la signature du Palais de Latran (Rome, 20 décembre 2007)
La France et le Vatican, un discours sur www.diplomatie.gouv.fr, extrait
Le temps est désormais venu que, dans un même esprit, les religions, en particulier la religion catholique qui est notre religion majoritaire, et toutes les forces vives de la nation regardent ensemble les enjeux de l’avenir et non plus seulement les blessures du passé.
Je partage l’avis du Pape quand il considère, dans sa dernière encyclique, que l’espérance est l’une des questions les plus importantes de notre temps. Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté tant d’idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s’est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives - que je ne mets évidemment pas sur le même plan - n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence.
Bien sûr, fonder une famille, contribuer à la recherche scientifique, enseigner, se battre pour des idées, en particulier si ce sont celles de la dignité humaine, diriger un pays, cela peut donner du sens à une vie. Ce sont ces petites et ces grandes espérances "qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin" pour reprendre les termes même de l’encyclique du Saint Père. Mais elles ne répondent pas pour autant aux questions fondamentales de l’être humain sur le sens de la vie et sur le mystère de la mort. Elles ne savent pas expliquer ce qui se passe avant la vie et ce qui se passe après la mort.
Ces questions sont de toutes les civilisations et de toutes les époques et ces questions essentielles n’ont rien perdu de leur pertinence, et je dirais, mais bien au contraire. Les facilités matérielles de plus en plus grandes qui sont celles des pays développés, la frénésie de consommation, l’accumulation de biens, soulignent chaque jour davantage l’aspiration profonde des hommes et des femmes à une dimension qui les dépasse, car moins que jamais elles ne la comblent.
"Quand les espérances se réalisent, poursuit Benoît XVI, il apparaît clairement qu’en réalité, ce n’est pas la totalité. Il paraît évident que l’homme a besoin d’une espérance qui va au-delà. Il paraît évident que seul peut lui suffire quelque chose d’infini, quelque chose qui sera toujours ce qu’il ne peut jamais atteindre. Si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu’on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d’espérance". Ou encore, comme l’écrivit Héraclite, "Si l’on n’espère pas l’inespérable, et bien, on ne le reconnaîtra pas".
Des trésors de la langue française...
EUGÉNIQUE, subst. fém., EUGÉNISME, subst. masc.
Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer la race humaine. Eugénique positive, négative; eugénisme volontaire. Synon. vieilli eugénie. D'autres disent que c'est un gouvernement de francs-maçons qui par anticléricalisme tolère le Malthusianisme; Drumont doit dire que la Révolution et Napoléon ont privé la France d'eugénique (BARRÈS, Cahiers, t. 6, 1907-08, p. 300). Des thèses et des institutions qui veulent faire passer dans nos mœurs les procédés de l'eugénisme raciste, avec la stérilisation des anormaux (BIOT, Pol. santé publ., 1933, p. 47) :
La doctrine officielle réprouve l'eugénisme comme l'euthanasie, ne connaît que l'euh! des hésitations devant le problème des mesures à prendre pour étouffer dans l'œuf la plus terrible atteinte à la dignité humaine.
H. BAZIN, Tête contre murs, 1949, p. 401.
Jeunes, seules sans travail et déjà mères
Le 21 janvier 2008, à 20h50, au programme, sur France 3
La présentation de l'émission :
En France, il y aurait aujourd’hui plus d’1 million de mères isolées. De plus en plus précarisées, souvent très jeunes, celles que nous avons rencontrées s’appellent Noémie, Séverine et Aurélie.
Un documentaire d’Andréa Rawlins-Gaston
Produit par Capa avec la participation de France 3
Elles ont entre 19 et 24 ans. Toutes étaient mineures ou à peine sorties de l’adolescence quand elles sont devenues mères pour la première fois. Sans travail, sans famille et sans conjoint, c’est seules et dans la plus grande précarité qu’elles élèvent leurs enfants. Nous les avons suivies pendant neuf mois dans leurs galères et dans leur difficile apprentissage de la maternité.
Parfois démissionnaires ou brutales envers leurs enfants, certaines acceptent de se faire aider pour devenir des mères responsables et autonomes. D’autres, trop seules et trop fragiles fuient les services sociaux de peur de se faire retirer leur enfant.
Mi-femmes, mi-enfants, ces jeunes mamans n’ont pourtant qu’un souhait : passer du monde de la survie à celui de la vie et devenir des mères comme les autres.
Présentation des trois jeunes filles
Séverine, 24 ans • Séverine habite à Amiens, chez ses parents. A 24 ans, elle est célibataire et sans ressource. Depuis qu’elle a perdu la garde de sa fille Manon, 5 ans, elle n’a qu’un objectif : trouver un travail et un logement pour pouvoir la récupérer. Mais un problème de taille va compromettre ses projets. Séverine vient d’apprendre qu’elle est à nouveau enceinte. Le père ? Un jeune homme qu’elle fréquente depuis quelques mois et dont elle est séparée. Même si elle est seule, sans travail et qu’elle est persuadée que ses parents vont la mettre à la porte à cause de cette nouvelle grossesse, Séverine va quand même décider de garder l’enfant.
Noémie, 22 ans • Suite à un conflit familial, Noémie plaque sa première S et décide de partir vivre dans la rue. La manche, les petits boulots saisonniers, les poubelles pour trouver à manger, les mauvaises rencontres… Après deux ans de zone, Noémie est enceinte. Abandonnée dès le début de sa grossesse par son copain SDF lui aussi, à 22 ans, Noémie se retrouve seule pour élever son bébé. Ne pouvant compter que sur les minima sociaux, elle a trouvé un petit logement sans salle de bain ni véritable cuisine et court les associations caritatives pour se laver et se nourrir. Dans sa solitude, Noémie a quand même deux complices : son chien et Françoise, une puéricultrice de la Protection Maternelle et Infantile de Beauvais.
Aurélie, 19 ans • Aurélie a 19 ans. Il y a 8 mois, c’est en catastrophe qu’elle est arrivée dans un centre maternel près de Laon avec sa fille Fanny, aujourd’hui âgée d’un an et demi. Retirée à ses parents par un juge à 14 ans, Aurélie a été ballottée de familles d’accueil en foyers pour jeunes filles avant de devenir mère à 17 ans. Séparée du père de son enfant, elle aussi a connu la rue, mais aujourd’hui, grâce aux 6 éducateurs du centre maternel, elle apprend à devenir une mère responsable et autonome. Hygiène, alimentation, autorité, mais aussi tendresse… Quand on est jeune, seule et qu’on a manqué de modèle maternel, tout est à apprendre y compris la maîtrise de sa brutalité.
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LEMONDE pour Le Monde.fr | 07.04.10 | 16h31 • Mis à jour le 08.04.10 | 07h34
Les professionnels de la petite enfance sont appelés une nouvelle à manifester et à se mettre en grève, jeudi 8 avril, à l'appel ducollectif "Pas de bébés à la consigne!", opposé à un assouplissement des règles d'accueil. Invité d'un chat, mercredi 7 avril, Christophe Harnois, l'un des porte-parole du collectif, explique pourquoi il est opposé au décret du gouvernement qui doit permettre d'augmenter ponctuellement les capacités d'accueil des crèches et de réduire le nombre de personnels diplômés (auxiliaire de puériculture, éducateur de jeunes enfants...) au profit de personnels moins qualifiés, comme les titulaires de CAP petite enfance.
AFP Mis à jour le 15/12/2011 à 13:09 | publié le 15/12/2011 à 13:02
Le gouvernement a créé 90% des 200.000 solutions de garde supplémentaires promises entre 2007 et 2012, a annoncé aujourd'hui la secrétaire d'Etat à la Famille, Claude Greff, en déplacement dans le Bas-Rhin. Le président Nicolas Sarkozy s'était engagé à "la création de 200.000 solutions de garde supplémentaires d'ici 2012, et nous en sommes actuellement à 90%", a-t-elle déclaré, lors d'une visite d'entreprises sur le thème de la conciliation entre vie familiale et professionnelle.
La secrétaire d'Etat a par ailleurs souligné qu'elle négociait actuellement une nouvelle convention d'objectifs et de gestion (COG) liant l'Etat à la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), qui finance les crèches. Lors de sa visite, Mme Greff a notamment rencontré les salariés et la direction d'Alstom à Reichshoffen, où des "solutions totalement innovantes" ont été trouvées pour concilier vie familiale et vie professionnelle.
Pour optimiser le congé maternité, l'entreprise finance notamment une semaine à temps plein et une semaine à temps partiel. Les pères ont pour leur part la possibilité de fractionner les 11 jours de congé paternité, et ne subissent pas de perte de salaire. Alstom permet également à ses salariés d'utiliser leur Compte épargne temps (CET) pour raisons familiales, selon la secrétaire d'Etat.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/15/97002-20111215FILWWW00401-garde-d-enfant-promesses-tenues.php
Une enfant handicapée de deux ans exclue d’une crèche
Après trois semaines de séjour en crèche, Loujaine, qui souffre d’un grain de beauté qui couvre une partie de son corps, a été exclue. Ses parents ont porté plainte contre X pour discrimination.
Jean-Marc Ducos | Publié le 25.12.2011, 07h10
Loujaine, 2 ans et demi, devrait être, comme les enfants de son âge, accueillie dans une crèche en attendant d’entrer à la maternelle. Mais cette petite fille a été exclue de la crèche municipale Convention à Paris (XVe) en novembre 2010, comme l’explique sa mère, Hanane Douibi. La petite Loujaine souffre d’un handicap, une anomalie dermatologique, un grain de beauté géant qui recouvre la majeure partie de son corps. « Une maladie congénitale non contagieuse », dit sa mère qui a déposé plainte le 23 décembre contre X pour discrimination auprès du procureur de Paris.
« Après trois semaines de séjour dans la crèche, on m’a fait comprendre que ma fille n’était pas la bienvenue au sein de l’établissement au prétexte que Loujaine me réclamait sans cesse », déclare la mère. « La décision d’exclusion n’est pas fondée sur un refus explicite mais plutôt sur les conseils appuyés de la direction et des médecins en charge de la petite enfance. On a essayé de me culpabiliser », raconte Hanane, qui a dû mettre entre parenthèses son activité professionnelle pour se consacrer à la garde de Loujaine. « C’est vrai que le regard des autres sur Loujaine est difficile. Mais cette maladie ne se transmet pas. C’est une enfant comme les autres. Cette attitude est discriminatoire », insiste la maman qui met en avant, documents en main, les avis des médecins traitant sa fille qui souhaitent « privilégier une intégration au milieu d’autres enfants pour favoriser son insertion ». Mais la crèche Convention est restée sourde à cette demande.
« Ma fille, comme tant d’autres enfants handicapés, ne mérite pas cette exclusion »
« Un combat difficile et douloureux pour cette mère qui demande l’intégration d’une enfant handicapée », décrypte Me Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de la mère, « outré par l’attitude de la crèche qui remplit une mission de service public » et qui n’a « fourni aucune explication crédible à ce refus ». « Il n’est pas question d’accepter ce comportement discriminatoire comme une fatalité », poursuit l’avocat.
« Moralement c’est difficile à vivre, mais ma fille, comme tant d’autres enfants handicapés, ne mérite pas cette exclusion », lance la maman, qui veut obtenir réparation. Contactée, la mairie du XVe arrondissement de Paris assure ne pas être concernée et renvoie la responsabilité aux médecins de la protection maternelle qui, sollicités, n’ont pas répondu à nos appels.
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/une-enfant-handicapee-de-deux-ans-exclue-d-une-creche-25-12-2011-1783272.php
«Dans un processus de dialogue et de concertation entre les médecins hospitaliers, la PMI et les parents, ceux-ci ont décidé de retirer leur enfant de la crèche fin 2010», ajoute le communiqué. La fillette est actuellement traitée, notamment au moyen de greffes de la peau, selon sa famille.
Actualité > Paris
Exclusion d'une enfant handicapée d'une crèche: la mairie de Paris dément
Publié le 26.12.2011, 18h11 | Mise à jour : 19h28
Extrait de source http://www.leparisien.fr/paris-75/exclusion-d-une-enfant-handicapee-d-une-creche-la-mairie-de-paris-dement-26-12-2011-1784369.php
AFP Publié le 10/01/2012 à 14:55
Les places d'accueil des enfants de moins de trois ans en structures collectives augmentent depuis quelques années mais l'offre reste mal répartie, dit le Centre d'analyse stratégique (CAS), qui propose de moduler géographiquement les aides publiques pour y remédier.
"La France affiche un taux de couverture théorique de 48,7 places pour 100 enfants de moins de trois ans" en 2009, rapporte le CAS dans une note publiée aujourd'hui.
L'indice était de 42 en 2004 et "devrait être supérieur à 50" fin 2012, poursuit l'institution.
Précisément, "le nombre de places en accueil collectif est passé de 295.929 en 1999 à 357.003 en 2009", précise le CAS. Pour lui, il faudra une "décennie d'efforts" des pouvoirs publics via des créations de crèches ou un meilleur taux de remplissage des établissements existants.
Pour autant, rappelle le CAS, un rapport officiel de 2008 estimait qu'il manquait entre 300 et 500.000 places d'accueil, collectif (crèches...) ou individuel (nounou, garde à domicile...).Surtout, "la couverture en accueil collectif reste très hétérogène sur le territoire. Elle varie entre 4,3 et 38,3 places pour 100 enfants de moins de trois ans en fonction des départements", poursuit le CAS dans sa note.
"Cela pourrait justifier une réflexion sur la modulation des aides (publiques à la création de crèches, ndlr) en fonction d'une géographie prioritaire à déterminer", propose donc le Centre. D'autant que, souligne le document, l'adéquation de l'offre et de la demande n'est pas non plus idéale concernant les nounous. Le nombre des places va de "5,8 à 54,2 pour 100 enfants" de moins de trois ans.
Parallèlement, "environ un tiers" des 426.400 assistantes maternelles agréées ne reçoivent pas d'enfants ou accueillent moins de quatre enfants (le maximum autorisé), en raison de contraintes de logement ou personnelles ou de "mauvaise distribution de l'offre qui conduit à une surreprésentation des assistantes sur certains territoires".
Le CAS prône donc "la fixation et l'évaluation d'objectifs chiffrés" via des "schémas départementaux obligatoires" de développement de l'offre.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/10/97002-20120110FILWWW00482-enfants-les-places-d-accueil-mal-reparties.php
Petite enfance: Bertinotti «se contente de voeux pieux et creux», selon Dati
Mis à jour le 16.02.13 à 21h32
Rachida Dati, maire UMP du 7e arrondissement de Paris, a estimé ce samedi que la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti qui a clos à Paris une consultation sur la petite enfance et dévoilé ses projets sans les chiffrer, s'est «contentée de voeux pieux et creux».
«Après plusieurs mois de consultation sur la petite enfance, Dominique Bertinotti, Ministre déléguée à la famille, s'est contentée de voeux pieux et creux», écrit Rachida Dati dans un communiqué. «Alors qu'il manque jusqu'à 500.000 places d'accueil pour les jeunes enfants, aucun objectif chiffré n'a été avancé», ajoute la vice-présidente de l'UMP.
«Une nouvelle lâcheté, un nouveau renoncement de la gauche»
«Alors que les professionnels des crèches réclamaient un plan pluriannuel de 400.000 places d'accueil supplémentaires, la Ministre les a ignorés et a préféré renvoyer la balle aux caisses d'allocations familiales, aux collectivités locales et même aux parents», dénonce Rachida Dati.
La maire du 7e arrondissement de Paris estime qu'il s'agit d'«une nouvelle lâcheté, un nouveau renoncement de la gauche, alors que le candidat Hollande avait promis 500.000 places d'accueil supplémentaires».
«A Paris, nous faisons les frais d'une politique qui ignore les familles. La majorité municipale sortante se félicite de la création de 10.000 places en 13 ans, alors que 27.000 enfants seraient aujourd'hui sur liste d'attente à travers la capitale», annonce Rachida Dati, candidate aux primaires UMP pour les municipales 2014 dans la capitale.
Rachida Dati interpelle également Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris pour 2014, rappelant à celle «qui veut "oser Paris" (nom de l'association qui portera sa campagne, ndlr), qu'elle aurait dû oser consacrer les budgets exorbitants alloués aux projets, comme les Halles ou le Stade Jean Bouin, à la création de places en crèches». «Mais qu'elle ose maintenant réallouer le budget de plus de 35 millions d'euros consacré à la fermeture des voies sur berges à l'ouverture de nouvelles places en crèches! Qu'elle ose entendre les 27.000 familles parisiennes qui n'en peuvent plus d'attendre!», conclut Rachida Dati.
De source http://www.20minutes.fr/ledirect/1102143/petite-enfance-bertinotti-se-contente-voeux-pieux-creux-selon-dati
Crèches : maigre bilan pour l'accueil des moins de 3 ans
Home ACTUALITE Société
Par Agnès Leclair Publié le 06/09/2015 à 19:58
INFO LE FIGARO - Création de places de crèche, nombre d'enfants gardés par des assistantes maternelles, scolarisation des moins de 2 ans... Selon le rapport réalisé par les services du Haut Conseil à la famille (HCF), l'année 2014 est un mauvais cru.
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Le développement de l'accueil des jeunes enfants est à la peine. Selon le rapport réalisé par les services du Haut Conseil à la famille (HCF) que Le Figaro s'est procuré, l'année 2014 est un mauvais cru.
Point sensible, la création de places de crèche - le mode de garde préféré des parents - ne décolle pas. 11.300 places d'accueil collectif ont été créées en 2014, selon ce document. Un chiffre très en deçà de l'objectif qui était fixé à 19.600 places.
Après une année 2013 jugée «maussade», ces nouveaux chiffres en berne mettent à mal la promesse de campagne de François Hollande de créer 275 000 places d'accueil pour les moins de 3 ans d'ici à 2017.
Loin des objectifs
Du côté de l'accueil individuel, le tableau est encore plus noir. La baisse se poursuit avec 612.000 enfants de moins de 3 ans accueillis par des assistantes maternelles en 2014 contre 619.400 en 2013, soit près de 7000 tout-petits de moins pris en charge. On est «loin» de l'objectif de 20.000 enfants supplémentaires accueillis par an, pointe le HCF.
Par ailleurs, «la scolarisation des moins de 2 ans stagne», note le HCF (Haut Conseil de la famille) . 96.400 enfants de 2 ans étaient inscrits en maternelle à la rentrée scolaire de 2014, ce qui représente 11,7 % des enfants de cet âge et près de 800 enfants de moins que l'année précédente. Un chiffre très éloigné de l'objectif de 15 000 bambins de plus sur les bancs de l'école.
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De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/09/06/01016-20150906ARTFIG00162-creches-maigre-bilan-pour-l-accueil-des-moins-de-3-ans.php