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La préfecture de police de Paris dans le viseur de l'IGS
Enquête - La préfecture de police de Paris dans le viseur de l'IGS
TF1-LCI - le 01/06/2007 - 18h38, extraits
L'Inspection générale des services enquêterait sur de possibles aides, en échange de "cadeaux", au séjour irrégulier d'étrangers.
Le directeur de la police générale de la préfecture de police de Paris, Yannick Blanc, a été "entendu" jeudi soir à l'Inspection générale des services (IGS, police des polices), dans le cadre d'une procédure diligentée par un magistrat parisien. Il a été remis en liberté vendredi, après son audition. Peu de détails ont filtré sur le fond de cette audition, mais d'après Reuters, qui citait une source policière, les investigations porteraient sur des "cadeaux" reçus par des fonctionnaires de police, qui suivent les affaires d'étrangers. Une demi douzaine d'autres policiers de la préfecture auraient aussi été entendus.
Selon Le Monde daté du 2 juin, la responsabilité du directeur de la police générale ne serait pas engagée dans cette enquête sur un trafic de faux documents, dont l'organisateur serait un gérant de société marocain. Deux autres agents admnistratifs ont en revanche été déférés au parquet, en vue d'une probable mise en examen.
[...] Il y a un an, la direction de la police générale avait eu affaire avec la justice. Un haut fonctionnaire responsable de la police des étrangers à la préfecture de police de Paris (PP), Yves Riou, 39 ans, avait été mis en examen mi-avril 2006 et écroué pour "corruption passive" et "aide au séjour irrégulier" d'étrangers. L'affaire avait mis en émoi la préfecture, où Yves Riou était réputé "compétent". Elle avait été révélée par une enquête entamée en janvier 2006 sur une filière de fourniture de documents administratifs à des étrangers en situation irrégulière.
Un haut responsable soupçonné de corruption
Le Figaro, le 13 avril 2006, extrait
CHEF DE BUREAU à la Préfecture de police (PP) de Paris, Yves Riou était jusqu'à présent considéré comme un fonctionnaire «compétent». Depuis le 5 avril dernier, ce haut responsable âgé de 39 ans dort pourtant en prison, après avoir été mis en examen pour «corruption passive» et «aide au séjour irrégulier». La Brigade de répression du banditisme le soupçonne en effet d'avoir profité de ses fonctions – à la tête du neuvième bureau de la Direction de la police générale, chargé des ressortissants africains – pour procurer des titres de séjour à plusieurs personnes originaires du Maghreb.
Outre Yves Riou, les policiers ont interpellé trois complices présumés, qui n'appartiennent pas à la PP, ainsi que sept ressortissants étrangers soupçonnés d'avoir bénéficié de ce trafic. Toutefois, insiste une source proche du dossier, «rien, à ce stade, ne démontre que le haut fonctionnaire percevait de l'argent en échange de ses interventions». Quoi qu'il en soit, le préfet Pierre Mutz a décidé de suspendre Yves Riou dans le cadre d'une procédure disciplinaire.
Société
Les sans-papiers étaient dans les petits papiers du policier
Un haut fonctionnaire mis en examen pour «aide au séjour irrégulier».
Par Jacky DURAND, jeudi 13 avril 2006, Libé
De mémoire de policier, «ça fait longtemps que la police judiciaire n'avait pas "tapé" quelqu'un aussi haut dans la
hiérarchie de la préfecture de police». Yves Riou, 39 ans, un haut responsable de la police des étrangers à la préfecture
de police de Paris (PP), a été interpellé le 3 avril dans une affaire de trafic de titres de séjour par la Brigade de répression
du banditisme (BRB). Cet attaché principal d'administration centrale, comme on dit dans le jargon de la PP, a été mis en
examen le 5 avril et écroué pour des faits de «corruption passive», «usage de faux», «aide à l'entrée et au séjour
irrégulier» d'étrangers en France, «en bande organisée». Au total, onze personnes ont été mises en examen.