« Janvier 2007 : un ancien conservateur de la BNF en prison | Paris dans l'objectif des nazis » |
Crise de l'ostréiculture
Voir aussi Le cas des huitres et La source du bon sens
Voir également Les groupes d'intérêt ainsi que Enfance : des attentes citoyennes contradictoires
Le piratage en ligne pour 5000 emplois à la trappe ?
13/11/2008 08:15 par Jérôme G., sur Génération NT, extrait
Présentée par les sociétés Equancy et Tera Consultants, l'étude qui s'inspire des chiffres du téléchargement illégal notamment relayés par le SNEP, évalue à près de 1,2 milliard d'euros les pertes financières dues au piratage en ligne en 2007. Les pertes pour l'industrie de la musique sont estimées à 369 millions d'euros mais cette étude a été présentée comme " raisonnable ", puisque l'Expansion souligne que les auteurs ont indiqué avoir pris en considération qu'un téléchargement illégal n'est pas forcément synonyme de manque à gagner. Pour le cinéma, ce serait ainsi une perte de chiffre d'affaires de 605 millions d'euros.
Au-delà de ces chiffres, reste les chiffres humains annoncés qui ne manqueront probablement pas de faire mouche sur les bancs de l'Assemblée, avec la perte de 1 600 emplois directs pour la musique, 2 400 pour le cinéma, 950 pour la télévision. Un total avoisinant les 5 000 emplois qui pourrait être doublé en parlant d'emplois directs et indirects, sans compter le secteur du livre également touché.
Si les auteurs de l'étude ne se sont cependant pas aventurés à parler de la riposte graduée, on se doute bien que certains s'en chargeront à leur place. Ils se sont contentés d'indiquer : " il est indispensable de laisser d'avantage d'espace économique à de nouveaux modèles innovants en garantissant une rémunération des droits de propriété intellectuelle ".
Crise de l'ostréiculture
13 ème législature
Question d'actualité au gouvernement n° 0349G de M. Jean-Luc Fichet (Finistère - SOC)
publiée dans le JO Sénat du 10/07/2009, extrait
M. Jean-Luc Fichet. Ma question, qui s'adresse à M. le ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, concerne la situation plus qu'alarmante de l'ostréiculture sur l'ensemble du littoral atlantique, du bassin d'Arcachon aux côtes normandes, et tout particulièrement en Bretagne.
Des centaines d'ostréiculteurs ont manifesté dès le mois de juin dernier, à Nantes, puis à la Trinité-sur-Mer et, aujourd'hui, à Caen, pour alerter l'opinion et les pouvoirs publics.
En Bretagne, la conchyliculture représente environ 10 000 hectares de concessions, 70 000 tonnes de production et 150 millions d'euros de chiffre d'affaires.
La production d'huîtres, spécialement la production d'huîtres creuses, est essentielle pour l'économie française en général et pour l'économie bretonne en particulier. L'huître est une production d'avenir, qui fait vivre toute la façade maritime de notre pays, laquelle représente 11 millions de kilomètres carrés, ce qui est loin d'être négligeable.
Or l'ostréiculture française connaît, depuis plusieurs années, une mortalité excessive d'huîtres creuses. Au cours de l'été 2008, c'est plus de 60 % de la production de juvéniles qui a été décimée. Cette crise est la plus importante depuis leur introduction en France, à la fin des années soixante.
Cette année encore, les ostréiculteurs craignent de nouvelles pertes de cette ampleur. Ils réclament des actions collectives, associant l'État, les collectivités territoriales, les scientifiques et les professionnels, et exigent des réponses sur le long terme.
Cette crise de l'ostréiculture, combinée à une politique gouvernementale qui se traduit par une baisse du pouvoir d'achat, nous fait craindre que les huîtres, à Noël, soient bientôt remplacées par des oranges ! (Sourires ironiques sur les travées du groupe socialiste.)
M. David Assouline. Oh là là !
...
Réponse du Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche
publiée dans le JO Sénat du 10/07/2009 - page 6855, extrait
M. Bruno Le Maire, ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche. Monsieur le sénateur, je veux vous rassurer : nous ferons tout pour qu'à Noël vous puissiez avoir à la fois des oranges et des huîtres ! (Sourires. – Très bien ! et applaudissements sur les travées de l'UMP.)
M. Didier Boulaud. Attention aux coupures d'électricité si EDF et Gadonneix n'obtiennent pas satisfaction !
M. David Assouline. En tout cas, les oranges ne viendront pas de France !
M. Bruno Le Maire, ministre. Nous sommes fermement attachés à la défense et à la promotion de l'ostréiculture en France, et ce sur l'ensemble du littoral.
Aujourd'hui, ce secteur est confronté à deux difficultés de nature bien différente.
La première, que vous avez largement évoquée, est la surmortalité des huîtres creuses juvéniles de moins d'un an, notamment en Bretagne. J'ai demandé aux préfets de me remettre un rapport dans les jours à venir sur la situation exacte dans l'ensemble des bassins et sur les conséquences économiques pour les ostréiculteurs. L'année dernière, vous le savez, ceux-ci avaient déjà reçu une aide financière de l'État pour faire face à leurs difficultés.
J'ai également saisi l'IFREMER, dont je tiens à saluer, à mon tour, la qualité des travaux scientifiques. Je lui ai demandé de faire une étude sur les causes susceptibles d'expliquer la surmortalité des huîtres creuses juvéniles sur le littoral atlantique, notamment en Bretagne, de façon à pouvoir introduire dans les parcs des variétés de coquillages davantage résistantes aux maladies qui pourraient être ainsi détectées.
La seconde difficulté est tout aussi importante que la première, mais plus spécifique, puisqu'elle concerne le bassin d'Arcachon.
J'ai reçu hier pendant plus de deux heures, en compagnie des autorités locales, le président du syndicat ostréicole d'Arcachon, pour faire ensemble un point exact de la situation.
En tant que ministre de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche, il est de ma responsabilité de garantir aux consommateurs une sécurité sanitaire totale et de permettre aux ostréiculteurs d'accéder à un développement économique serein, notamment dans le bassin d'Arcachon.
En accord avec mes interlocuteurs, j'ai donc pris un certain nombre de décisions.
Pollution en Bretagne : 700 millions d'euros publics dépensés en vain
LE MONDE | 10.09.09 | 15h33 • Mis à jour le 10.09.09 | 15h34, extrait
La Bretagne retrouvera-t-elle jamais une eau pure ? Après un été 2009 marqué par une prolifération record d'algues vertes, la question de l'efficacité des programmes de lutte contre la pollution accumulés depuis quinze ans est posée. Et plus encore celle de l'utilité des 700 millions d'euros de fonds publics dépensés. Gérard Mével, vice-président de la région Bretagne chargé de l'eau, résume le sentiment général : "On a obtenu des résultats, mais ils restent limités, et pas à la hauteur des investissements consentis", affirme-t-il.
...
2 commentaires
AFP, 01/03/2010 | Mise à jour : 14:06, extrait
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé "un plan spécial" pour les ostréiculteurs, à la suite de la tempête Xynthia qui a balayé la Vendée et la Charente-Maritime, aujourd'hui à Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime).
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire "va venir cette semaine" et "on va faire un plan spécial", a annoncé M. Sarkozy devant les ostréiculteurs, dans cette commune côtière proche de La Rochelle. Il a également annoncé une "table ronde pour tous les professionnels" (ostréiculteurs, conchyliculteurs...).