« Les cahiers de l'EFPP n° 20... Ethique et travail social | Le Monde des medias, le n°11 » |
Causette #37, juillet-août 2013
NDLR : Voir aussi « Cheval pour tous », quelle leçon pour la profession ? Que nous a dit Régine Supéri, « gênée d'étaler en public sa vie privée » ? « En dehors des faits que vous jugez, ce qu'il faisait avec les jeunes était bien », parlant du travail de son époux ? On peut raisonnablement supposer que François Superi, condamné aux assises, avait effectivement « voué sa vie » aux « incasables ».
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L'épouse de l'éducateur pédophile n'a rien vu venir
Colmar (Haut-Rhin) DE NOTRE ENVOYE SPECIAL
Le Parisien | Geoffroy Tomasovitch | Publié le 07.03.2002
INCAPABLE d'accepter et encore moins de révéler son homosexualité, François Supéri, marié et père de trois enfants, a longtemps mené une double vie. « En prison, admettre mon homosexualité m'a enfin permis d'en parler et de reconnaître mes actes », explique l'ex-éducateur de Cheval pour tous, au deuxième jour de son procès devant les assises de Colmar. En dehors des viols répétés sur sept mineurs délinquants qu'il accueillait dans sa ferme du Climont (Haut-Rhin), Supéri a eu des liaisons consenties et durables avec des jeunes gens, parallèlement à sa vie conjugale.
Hier, son épouse a affirmé ne jamais s'être doutée de quoi que ce soit. « Les faits me sont tombés dessus lors de l'arrestation de mon époux en mars 1999, témoigne Régine Supéri. François homosexuel ? Il n'en avait pas le profil, c'était inconcevable. Il avait des liens affectifs avec certains jeunes restés plusieurs années au Climont, rien d'autre. Les viols, je n'y ai pas cru, jusqu'à ce qu'il me l'avoue. » Gênée d'étaler en public sa vie privée, Régine Supéri semble, parfois, encore incrédule. Une certitude, elle n'a pas rejeté l'homme qu'elle a épousé en 1979, séduite par ce « battant aux projets originaux » avec lequel elle s'est investie dans Cheval pour tous. « Bien sûr, je me suis sentie trahie. Mais en dehors des faits que vous jugez, ce qu'il faisait avec les jeunes était bien. Je ne l'ai jamais vu lever la main sur l'un d'eux. Il mérite mon respect. » L'épouse de l'éducateur n'a rien vu venir. De l'aveuglement ? Pointés par la cour, des indices auraient pu l'alerter. Elle ne partageait plus la chambre de son mari, ce dernier dormant dans le bâtiment des jeunes où il imposait ses désirs sexuels après avoir fait boire ses victimes. « On se voyait tout le reste de la journée, se défend Régine. Nous n'étions pas une famille classique. » Elle dit n'avoir jamais été témoin de ces beuveries d'avant-viols. Et elle ne s'est jamais étonnée de voir son mari offrir des cadeaux à certains jeunes.
« Supéri était toujours sur le fil du rasoir »
L'accusé a longtemps trompé son monde. Louis Masson n'aurait jamais cru retrouver Supéri aux assises. Hier, le directeur régional de la Prévention judiciaire de la jeunesse a livré son opinion sur Cheval pour tous et la méthode de son « gourou » : « Elle était controversée, louée par certains magistrats, décriée par d'autres. Le positif, c'était la rupture des jeunes avec leur environnement, la pédagogie avec les chevaux. Mais j'estime que Supéri, homme très engagé, était toujours sur le fil du rasoir. » Alain Masson critique un personnel peu ou pas formé, ou certaines pratiques, tel le « cercle » au centre duquel deux jeunes réglaient leurs conflits en luttant physiquement. Fervent défenseur, lui, de la méthode Supéri, le vice-président du tribunal pour enfants de Bobigny témoignera ce matin.
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La Roche-sur-Yon
À 33 ans, elle « aimait » un garçon de 12 ans
Une mère de famille a eu une relation adultère avec un adolescent anglais pendant trois ans, en Vendée. Hier, le tribunal de La Roche l’a condamnée à vingt-quatre mois de prison, dont six ferme.
Jonathan (1) a 16 ans. Hier, lundi, il devait préparer sa rentrée en seconde, comme des milliers d’ados de son âge. Seulement, ce jour-là, la cour qu’il a en face de lui est celle du tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon. L’affaire qui l’amène a fait planer sur l’audience un sentiment de malaise teinté de retenue.
Entre janvier 2007 (il était alors âgé de 12 ans) et décembre 2010, Jonathan a été l’amant de Florence (1), une femme mariée, mère de cinq enfants âgés aujourd’hui de deux mois à 18 ans. Un amour improbable, douloureux, muré dans le silence et le secret d’une communauté catholique traditionnelle vendéenne.
Jonathan a 12 ans lorsqu’il est accueilli avec sa mère au sein de cette communauté. Le papa vit en Suisse. Très vite, une complicité s’installe entre l’enfant et Florence (1), une enseignante occasionnelle. Elle et son mari ont pris sous leur aile protectrice la famille du petit anglais. L’affection de la jeune femme de 33 ans pour Jonathan se concrétise par des gestes amoureux. Quelques baisers au départ, qui aboutissent rapidement « à une sexualité de couple », décrit pudiquement le président du tribunal Pierre Sénac. En toile de fond, une foi en Dieu, ancrée au plus profond d’eux-mêmes, qui leur donne mauvaise conscience. Ils se confient à plusieurs prêtres, mais rien ne sort du confessionnal.
Jusqu’en 2011 où le supérieur d’un établissement catholique entend le témoignage de l’enfant et rompt la loi du silence. Il impose une rencontre entre les deux familles et met Florence face à ses responsabilités. Elle s’adressera à un avocat pour faire ses aveux.
« Je croyais qu’il m’aimait »
Face aux juges, la jeune femme, frêle et l’air absent, évoque « un amour aveuglant. Mais c’est un péché mortel et cela me torturait. » « Cette relation était liée à des sentiments amoureux », assure son avocat, Me Rouiller. Selon l’expert, Florence ne souffre d’aucun trouble psycho-pathologique.
Me Gomot, l’avocat de la famille de Jonathan, plaide lui aussi dans la sobriété et la retenue, débutant son intervention par une parole du Christ : « La chair est faible. » Il poursuit par un rappel à la morale : « On ne dit pas je t’aime à un môme de cet âge-là. »
Jonathan, lui, se montre beaucoup moins sentimental. « Elle m’appelait chéri, mais moi, c’était toujours « madame » et « vous ». Je n’éprouvais rien pour elle, mais je ne disais rien car on m’avait dit que son mari pouvait être violent. » Florence baisse les yeux en soupirant : « Je croyais vraiment qu’il m’aimait. »
Avant de prononcer ses réquisitions, Hélène Bauza, procureure de la République, rappelle la gravité des faits. « Si cette affaire n’est pas jugée devant les assises, c’est parce qu’elle est qualifiée d’agression sexuelle et non de viol, qui est caractérisé par un acte de pénétration de l’auteur sur la victime. Ce n’est pas le cas ici, même si les conséquences physiques et intellectuelles sont comparables. » Elle réclame à l’encontre de Florence une peine de 24 mois d’emprisonnement, dont six mois ferme. « Elle était l’adulte. C’était à elle de dire non. »
Avis partagé par la cour, qui condamne la mère adultère à six mois de prison, 6 000 € d’amende et l’interdiction pendant 5 ans d’exercer une profession en lien avec des enfants.
(1) Les prénoms des protagonistes ont été modifiés.
Jean-Philippe GAUTIER.
De source http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-a-33-ans-elle-aimait-un-garcon-de-12-ans_39382-2109560_actu.Htm
Une indignation qui a vite alerté le modérateur du site web du quotidien régional, qui a répondu par mail aux commentaires au vitriol du twittos Thierry Poetic Lover (@CSPINYOURFACE) : « loin de nous l’intention de minimiser les faits », indique l’Est Républicain, qui ajoute que « la qualification d’atteinte sexuelle a été fixée par la justice » et que « le texte voulait alerter justement des dangers d’internet » avant d’admettre enfin que le texte « est assurément maladroit. Nous le retirons. Nos excuses. » Un retrait de l’article qui arrive bien tard et semble ne pas convaincre tous les internautes, choqués de voir qu’un tel papier ait pu être validé en amont par la rédaction...
Extrait de source http://www.terrafemina.com/societe/societe/articles/27377-un-abus-sexuel-transforme-en-amourette-lest-republicain-choque-twitter.html
Une prof couche avec une pré-ado : le web indigné après 2 articles. Pour @nathblu, cette polémique est justifiée >> http://t.co/XL2wQcFqBr
— Le Plus (@leplus_obs) July 3, 2013
#Laon Il lui a arraché le téton "par amour". L'homme a été placé en détention provisoire. http://t.co/DAmV9Rds5z
— L'Union-L'Ardennais (@UnionArdennais) July 18, 2013