Catégorie: Affaires
Le droit au respect de la vie privée et familiale
D'un document de la DPJJ de février 2003, Bureau des méthodes de l’action éducative, Groupe « Travail éducatif sous mandat judiciaire en direction des familles », page 22 :
L'intervention se fonde sur la notion de danger couru par l'enfant (...) qui ne se confond pas avec celle d'intérêt de l'enfant. (...) Ce point est essentiel. Par exemple, quand il s'agit de renouveler (ou non) le placement d'un enfant, il faut mesurer si le danger à retourner au domicile familial demeure... et non si l'enfant pourrait avoir intérêt à rester dans un cadre qui lui réussit bien. La règle est d'être élevé par sa famille, l'intervention ainsi que le maintien de la mesure se justifient par le danger. Car, sinon, on peut toujours penser que l'institution est meilleure que les parents, qu'elle leur assure de meilleures conditions de vie. On risque alors de négliger le droit fondamental des enfants de grandir dans le milieu familial* et les effets à terme de cet éloignement.
*Préambule de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Le placement d'enfants et le droit au respect de la vie familiale
RAJS-JDJ n° 233 de mars 2004
Par Catherine Laurent, docteur en droit
La question délicate des relations familiales dans le cadre d’un placement d’enfants a retenu l’attention de la Cour européenne des droits de l’homme dans l’affaire Kutzner contre Allemagne du 26 février 2002.
L’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme garantit le droit au respect de la vie privée et familiale de chacun. C’est le texte majeur de la Convention en ce qui concerne l’enfant et sa famille même si ses dispositions sont très générales. Il permet d’éviter les ingérences arbitraires des pouvoirs publics. L’article 8 paragraphe 1 indique que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale ». Seules des circonstances suffisamment graves énoncées dans le paragraphe 2 de ce même article autorisent l’État à s’ingérer dans cette sphère d’intimité.
I - La mesure de placement d’enfants, une ingérence légitime dans le droit au respect de la vie familiale ; A - L’obligation des États face au droit au respect de la vie familiale ; B - Le placement d’enfants, une ingérence étatique prévue et admise ; II - la mesure de placement d’enfants, une ingérence nécessaire, temporaire et proportionnelle à la situation pour rester conforme au respect de la vie familiale ; A - Le placement d’enfants, une mesure qui doit être « nécessaire » ; B - Le placement d’enfants, une mesure temporaire dont les modalités d’exécution doivent être proportionnelles à la situation
Voir également le Précis sur les droits de l'homme n°1, mars 2003, du Conseil de l'Europe : « Le droit au respect de la vie privée et familiale ; Un guide sur la mise en oeuvre de l’article 8 de la Convention européenne des Droits de l’Homme »
(Requête no 46544/99)
ARRÊT
STRASBOURG
26 février 2002
DÉFINITIF
10/07/2002
(...) (13). L’arrêt mentionne que les relations entre une assitante sociale et les requérants devinrent très vites conflictuelles, ce qui, d'après ces derniers, conduisit à l'établissement d'un rapport très négatif sur eux. En effet, (14), l’assistante sociale fit un rapport à l'office de la jeunesse dans lequel elle mit l'accent sur les déficiences intellectuelles des requérants, les rapports conflictuels entre les membres de la famille. (15). A la suite de ce rapport, le 13 septembre 1996, l'office de la jeunesse demanda au tribunal des tutelles de retirer aux requérants l'autorité parentale sur leurs deux enfants. (18). Entre février et juillet 1997, les deux filles furent placées dans le service d'une association privée. (20). Le 27 mai 1997, le tribunal des tutelles retira aux intéressés l'autorité parentale sur leurs deux filles.
(...) (82). Partant, il y a eu violation de l'article 8 de la Convention.
Déviances et modalités de contrôle
La France et l’Allemagne en perspective
La comparaison en matière de déviance et de contrôle social, lorsqu’elle est employée en sciences sociales, est principalement convoquée à l’aune de la comparaison entre la France, ou l’Europe continentale et les Etats-Unis ou la Grande Bretagne ; facilité de langage oblige. On est alors souvent contraint à comparer l’incomparable : des doctrines juridiques ainsi que des formes et des niveaux de criminalité complètement hétérogènes. Sont présentés ici, au contraire, des travaux menés sous l’égide du Laboratoire européen associé (CNRS/MPG) consacré à la comparaison franco-allemande dans le domaine de la déviance et du contrôle. La France et l’Allemagne, en effet, ont toutes les deux hérité du droit pénal napoléonien, leurs structures sociales restent semblables, ainsi que les problèmes posés par les différentes formes de déviance. Du coup, c’est une nouvelle compréhension de ces phénomènes que rélève la comparaison entre deux pays si proches : leur mobilisation au service de la connaissance des déviances et du contrôle satisfait l’ambition même de la sociologie, que posait Emile Durkheim, il y a plus d’un siècle, en ces termes : « on n’explique qu’en comparant ».
Déviance & Société
2005 ~Vol. 29 ~N°3
Editions Médecine et Hygiène
Revue publiée avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique
Voleurs d’enfants
ILS L’ONT DIT AU CLUB
« Voleurs d’enfants » : un récit douloureux
Un article à lire sur Nordnet.fr
Sujet difficile évoqué lors du Lundi du Club du 8 octobre : Henri Darbes est venu témoigner de deux années au cours desquelles lui et sa femme ont été suspectés de mauvais traitements sur leurs enfants. Au bout du compte, un non-lieu mais aucune excuse.
... L’administration se demandera s’il ne cache pas des maltraitances, sous une forme ou une autre, un délaissement des enfants… Tout cela doublé d’une relation tendue avec l’institutrice des enfants : « Selon elle, je tapais mes enfants, ma femme était à la limite de la Gervaise des temps modernes… Cela a été du subjectif pendant deux ans. »
Voleurs d'enfants
Par Henri Darbes
Préface d'Alain Cazenave, président de SOS papa
Editions du geai bleu, Lille, août 2007
Voleurs d'enfants... Le choc des mots ! Voleurs d'enfants, vie volée...
Nous voici en dehors du cadre défini. Qui contrôle et pourquoi ? La machine administrative s'ébranle, lourde, prétentieuse, trop souvent aveugle.
Henri Darbes s'en est sorti. Non sans mal. Combien reste au bord du chemin. Ce livre est le récit banal et extraordinaire, d'une famille, qui en a réchappé. La préface d'Alain Cazenave rend compte que le combat d'Henri Darbes est à la fois le sien propre, mais aussi celui de nombreux autres hommes.
Christiane F., 46 ans, retrouve ses démons
DOUAI (AP), 12 avril 2007 - Un non-lieu a été rendu jeudi dans l'instruction de l'affaire Sébastien Nouchet, un homosexuel qui avait été grièvement brûlé dans son jardin à Noeux-les-Mines, près de Béthune (Pas-de-Calais), en janvier 2004, a-t-on appris auprès Me Frank Berton, son avocat. (...) Ce dramatique fait divers était devenu en France un symbole de la lutte contre l'homophobie. En décembre 2004, l'Assemblée nationale a voté la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.
Le drôle d'itinéraire de Cherif Bouchelaleg • A 36 ans, cet Algérien père de six enfants et marié à une Française, a été arrêté de façon spectaculaire après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes à Sallanches, où se trouvait Dominique de Villepin • Il était devenu un symbole après que Nicolas Sarkozy eût décidé d'annuler sa double peine en 2002 en dépit de ses délits à répétition
LIBERATION.FR, Mardi 29 août 2006
Moi Christiane F. 13 ans, droguée, prostituée...
Kai Hermann, Horst Rieck
Récit (poche). Paru en 01/1983.
Mot de l'éditeur. Ce livre terrible a connu un retentissement considérable en France et dans toute l'Europe. Ce que raconte cette jeune fille sensible et intelligente, qui, moins de deux ans après avoir fumé son premier «joint», se prostitue à la sortie de l'école pour gagner de quoi payer sa dose quotidienne d'héroïne, et la confession douloureuse de la mère font de Christiane F. un livre sans exemple. Il nous apprend beaucoup de choses, non seulement sur la drogue et le désespoir, mais aussi sur la détérioration du monde aujourd'hui.
BERLIN
Christiane F., 46 ans, retrouve ses démons
Il y a trente ans, elle bouleversait la planète avec sa biographie «Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostitué...» A 46 ans, l'Allemande aurait replongé dans l'enfer de l'héroïne
le 17 août 2008, Le Matin, extrait
Où est Christiane F.? Et dans quel état? Toute l'Allemagne se pose aujourd'hui ces deux questions et craint le pire. En 1979, le sort de l'ex-ado junkie avait ému toute la planète lors de la parution de la poignante biographie Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostitué, devenu un best-seller.
Aujourd'hui 46 ans, Christiane F. a perdu la garde de son fils Elias, 11 ans, depuis deux mois. «Elle ne peut plus remplir ses devoirs. Son fils pourrait être confié à sa grand-mère. Mais elle conserve un droit de visite», ont indiqué les services de protection de la jeunesse de Potsdam il y a dix jours, confirmant une info de la Berliner Zeitung.
Un cas qui « relève du domaine d’une certaine pathologie médicale »
Société
Un douanier, «croisé» de la probité
Envoyé spécial à Nice MICHEL HENRY
Libé, jeudi 24 juillet 2008, extraits
«Son combat a l’air noble, et il n’a aucun intérêt particulier à critiquer les services», assure son avocat niçois, Me Franck De Vita. Mais ce fonctionnaire est fatigué de ne recevoir «aucune réponse depuis des années, sinon dénigrement, menace, sanction». Après l’avoir soutenu, les syndicats se sont lassés. Il s’obstine : «Le soldat de la République continuera à dénoncer.» Entré aux douanes en 1980, il affirme : «Je n’ai jamais été attaqué en diffamation ni traduit en conseil de discipline, preuve que ma cause est juste.» Au fil des ans, plusieurs affaires de douaniers ripoux, qui taxaient les étrangers passant sur l’autoroute, ont conduit à des condamnations en correctionnelle. Et la direction «reconnaissait l’existence de "pratiques particulières" à Menton», affirmait un syndicaliste CFDT en 1995. Mais, pour la hiérarchie, «l’exagération et la généralisation employées par cet agent, seul contre tous, font craindre que ce cas relève du domaine d’une certaine pathologie médicale», relevait-elle en 1987.
... La direction interrégionale des douanes à Marseille «ne peut pas s’exprimer, pour des raisons de déontologie, sur un problème interne à l’administration».
Un homme se coupe un doigt et l'envoie à Rachida Dati
Un homme se coupe un doigt et l'envoie à Rachida Dati
NOUVELOBS.COM | 13.06.2008 (avec AP)
La lettre, ouverte par les services de courrier de la Chancellerie, proviendrait d'un coiffeur habitant Saint-Malo qui ferait face à "des difficultés juridiques".
Le ministère de la Justice a reçu vendredi un courrier comportant un doigt humain et adressé à la garde des Sceaux, Rachida Dati, a indiqué, lundi 7 janvier, le porte-parole de la Chancellerie, Guillaume Didier, confirmant une information diffusée sur le site Internet du quotidien Ouest-France.
"La ministre a demandé à ses services de faire un point sur la situation de cette personne, pour voir ce qui l'avait poussée à faire un tel geste", a-t-il expliqué, précisant que ce n'était pas Rachida Dati mais les services de courrier du ministère qui avaient ouvert l'enveloppe, dans laquelle se trouvait également une lettre explicative.
Un homme en "difficultés juridiques"
Selon le quotidien régional, l'homme à l'origine de ce courrier est un Malouin de 57 ans. "En proie à des difficultés juridiques, (il) s'est coupé un doigt et l'a envoyé par courrier à Rachida Dati". Ancien coiffeur, il serait "dans une impasse depuis plusieurs années". "En 2002, son affaire avait été mise en liquidation judiciaire, alors qu'il possédait deux salons de coiffure, à Saint-Malo et à Créhen, dans les Côtes-d'Armor. Il avait déjà fait une grève de la faim.".
1973 ROLAND AGRET Deux doigts pour la justice
Article publié le 22 Juillet 2006
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 956 mots
Extrait : Condamné à quinze ans de prison pour un crime qu'il n'a pas commis, il est allé jusqu'à se mutiler pour clamer son innocence. Gracié en 1977, acquitté en 1985, indemnisé en 2005, il vient enfin de brûler les 10 kg de son dossier pénal. Quand il avait 28 ans, Roland Agret se trouvait « une gueule vaguement à la Delon ». Près de quarante ans plus tard, sur la photo de couverture de son dernier livre en date (Mon corps en otage, éd. Hugo Doc, 2006), la ressemblance est toujours là mais disons qu'elle s'est recroquevillée dans l'épaisseur des plis sous les yeux.
Depuis 1945, six erreurs judiciaires en matière criminelle ont été reconnues
Article publié le 21 Juin 2001
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 740 mots
Extrait : SEULEMENT six cas d'« erreur judiciaire » ont été reconnus par la justice depuis 1945 en matière criminelle. Deux l'ont été après la réforme de 1989, qui a simplifié la procédure en révision. Rida Daalouche, condamné pour coups mortels en 1994 a été acquitté en 1999. Rabah Meradi, condamné pour viol et agression sexuelle en 1993, a vu sa condamnation partiellement annulée. Avant 1989, deux affaires avaient donné lieu à une révision formelle. Le 1er février 1955, la cour d'assises du Loiret a acquitté Jean Deshays, condamné à dix ans de travaux forcés.
Mars 2005 : la protection de l’enfance française en procès ?
La tâche des services sociaux est encore compliquée par un principe très contraignant : le respect des droits des parents. Ce principe s’est imposé, en France, dans les années 1980, lorsque notre pays a voulu se conformer aux recommandations de la Cour européenne.
Il s’agissait aussi de corriger certains excès. Par exemple, lorsque l’Assistance publique plaçait des enfants contre le gré de leurs parents, à des kilomètres de chez eux. Pour y remédier, la loi du 6 juin 1984 oblige l’ASE à associer les familles aux décisions administratives les concernant. Impossible, par exemple, d’imposer un placement sans obtenir une ordonnance de la part du juge des enfants. Lui-même doit respecter des règles précises.
Ainsi, le Code civil préconise que « chaque fois qu’il est possible, le mineur doit être maintenu dans son milieu actuel » (sa famille NDLR) et que le juge « doit toujours s’efforcer de recueillir l’adhésion de la famille à la mesure envisagée. » « Notre but n’est pas de stigmatiser encore plus les parents défaillants, mais de les restaurer dans leur rôle de parents », explique Hélène Franco, juge des enfants au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis). « Il faut comprendre qu’on ne peut rien faire sans eux. Fragilisés par leurs difficultés et par l’humiliation de voir leur enfant placé, ils ont d’abord besoin d’être encouragés », souligne une éducatrice de l’ouest de la France, qui reconnaît que, parfois, cela peut se faire au détriment des enfants.
Manque de moyens et inégalité
Mais les principales difficultés dont se plaignent les travailleurs sociaux sont le manque de moyens et l’absence de politique nationale claire pour la protection de l’enfance. Un exemple : le nombre d’enfants pris en charge par éducateur peut varier, suivant les cas, de cinq à une trentaine.
En effet, depuis les lois de décentralisation de 1983, ce sont les conseils généraux qui gèrent le service départemental de l’Aide sociale à l’enfance. « D’où une mosaïque de dispositifs : chaque conseil général s’organise en fonction de ses moyens et des volontés politiques », souligne Michèle Créoff, directrice de l’Enfance et de la Famille dans le Val-de-Marne.
La protection de l’enfance en procès
pelerin.info, le 02/03/2005
Le 3 mars s’est ouvert le procès de 66 adultes accusés d’actes pédophiles. Comment des enfants ont-ils pu être abusés sexuellement durant des années alors que la plupart des familles étaient suivies par les services sociaux ? Enquête.
Au foyer d'urgence de Maine-et-Loire, les enfants victimes
A Angers, on l’appelle le « village ». Sans doute pour le calme qui règne parmi les pavillons blottis les uns contre les autres, loin de la rumeur du centre-ville. Tous portent un nom aux sonorités rassurantes : Calinou, Loupiot… Comme pour rappeler qu’ici, l’enfance conserve tous ses droits. Ici, c’est le foyer d’urgence départemental du Maine-et-Loire où, à l’abri de murs couleur menthe à l’eau, une partie des 45 jeunes enfants victimes d’actes pédophiles ont finalement été placés après la découverte des faits, à la fin de l’année 2000.
Un double procès
Les auteurs présumés comparaissent, à partir du 3 mars, devant la cour d’assises du Maine-et-Loire pour proxénétisme aggravé, viols, agressions sexuelles, corruption de mineurs ou non-dénonciation de mauvais traitements.
Mais ce procès hors normes pourrait bien être aussi celui des services de protection de l’enfance. « L’écrasante majorité de ces familles était cernée par une armée de travailleurs sociaux, d’assistantes sociales, d’éducateurs et vivait sous perfusion sociale. Comment expliquer que personne ne soit intervenu ? Si Outreau fut le procès de l’instruction judiciaire, Angers sera celui de l’Aide sociale à l’enfance », a promis, avant l’ouverture des débats, Me Pascal Rouillet, avocat de l’un des prévenus.
Pourquoi avoir attendu six ans ?
Le parcours de certaines victimes laisse en effet perplexe. Ainsi, dès 1995, les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du Maine-et-Loire avaient été informés de cas de grave maltraitance. Pourquoi a-t-il fallu près de six ans pour qu’une partie des enfants « signalés » soit séparée de leurs parents ? Au conseil général, autorité en charge de l’ASE, on défend ses troupes. « Les travailleurs sociaux ont fait leur travail. Les éléments dont ils disposaient ont été transmis à la justice », se défend Matthieu Garnier, directeur de cabinet du président. Les personnels de l’Aide sociale à l’enfance ont-ils sonné l’alerte à temps ? A-t-on pris les mesures adaptées à la gravité de la situation ? La coopération entre les services sociaux et les magistrats a-t-elle fonctionné ? A la cour d’assises du Maine-et-Loire, à présent, de démêler les responsabilités, au risque de mettre en cause le système de la protection des mineurs en France.
Fillettes placées : les parents pensent à un règlement de comptes
La famille Keller, sur fedephoto.com, par Pascal Parrot,
une famille « comme les autres »
MONTPELLIER (AP), 24 juin 2007 - Un jeune couple de Belpech (Aude), dont les deux petites filles ont été placées dans deux familles d'accueil après une lettre de dénonciation accusant le père de pédophilie sur la plus jeune, a annoncé samedi son intention de porter plainte.
Les enfants ont été rendus à leurs parents après qu'un examen médico-légal a établi que l'enfant n'avait pas subi de sévices.
Catherine Keller, infirmière à la maison de retraite de Belpech, a déclaré samedi à l'Associated Press que son mari Stéphane et elle-même avaient l'intention de porter plainte. "Notre avocat (Me Yves Férès, Carcassonne, NDLR) attend le retour de vacances du procureur pour lui communiquer l'ensemble des pièces du dossier", a confié la mère. "Nous ne voulons pas engager des poursuites qui ne pourraient pas aboutir, voire qui pourraient se retourner contre nous".
Les deux fillettes, âgées de deux ans et demi et trois ans et demi, avaient été placées dans deux familles d'accueil distinctes entre le 24 mai et le 8 juin sur la base d'une lettre de dénonciation accusant le père de pédophilie sur la plus jeune de ses filles.
Selon le courrier parvenu au parquet de Carcassonne, la plus petite des deux soeurs aurait été surprise le 10 mai par une employée de la crèche en train d'enfoncer une brindille dans les fesses de son doudou. Elle aurait dit: "Papa a mis son kiki dans mon kiki".
Catherine Keller s'est étonnée que le délateur ait mis du temps à envoyer la lettre. "Si on juge un enfant en danger, on n'attend pas quinze jours. Cela semble le temps nécessaire pour bien ficeler un règlement de compte", a-t-elle souligné, précisant que la lettre n'était pas anonyme. Selon elle, son auteur l'a signée mais ne décline pas son état civil. "Les services de gendarmerie m'ont déclaré avoir identifié la personne qui a rédigé la lettre".
Règlement de comptes à la crèche • Le père de deux fillettes a été innocenté des accusations d'inceste portées contre lui.
QUOTIDIEN : samedi 23 juin 2007
C'était le 24 mai, à l'avant-veille du long week-end de la Pentecôte. M. et Mme Keller s'apprêtent à aller chercher à la crèche et à l'école maternelle de Belpech (Aude) leurs deux filles, âgées de 3 et 5 ans. Mais à 16 heures la mère reçoit sur son lieu de travail un appel téléphonique du centre médico-social de Castelnaudary, qui lui apprend qu'ils ne pourraient pas «récupérer [leurs] enfants à la fin de la classe parce qu'ils ont été placés par le procureur de la République dans deux familles d'accueil séparées». Stéphane Keller, le père, raconte : «Ma femme a demandé des explications. On lui a répondu : "On ne peut rien vous dire. On ne sait pas où sont placés vos enfants."»
Le merveilleux de l'assistance éducative
COUR D’APPEL D’AIX EN PROVENCE
CHAMBRE SPECIALE DES MINEURS
ARRÊT AU FOND
DU 09 FEVRIER 2007
N° 2007/45, extrait
... La vie d’Anthony est une longue suite de ruptures et de rejets. Les carences des établissements d’accueil et le refus répété, et contraire à la loi, d’appliquer des décisions de justice exécutoires, sans même en relever appel, engagent gravement la responsabilité des institutions. Les ruptures et refus de prise en charge ont entraîné la régression des acquis de cet enfant, comme cela a été constaté par le juge des enfants dans plusieurs décisions, au vu des rapports transmis par les services éducatifs et les différents experts mandatés.
Il appartient au juge des enfants, qui est chargé par la loi d’assurer la protection d’un mineur dont les conditions d’éducation sont gravement compromises ou dont la santé est en danger, du fait des parents, mais aussi du fait des défaillances institutionnelles, de prendre les mesures nécessaires à la protection et à l’intérêt de l’enfant.
... RAPPELLE qu’en application de l’article 375-6 du code civil, le juge des enfants reste compétent pour rapporter ou modifier cette décision en cas d’éléments nouveaux postérieurs au présent arrêt.
Un article de Libération du 6 janvier 2005
Censé accueillir en urgence et protéger les mineurs en danger, le Foyer de l´enfance des Alpes-Maritimes (FEAM), structure du conseil général, serait une institution «maltraitante», selon quatre magistrates de Grasse. «Emues, choquées et scandalisées», trois juges des enfants et une substitute dénoncent un «fonctionnement délétère» dans un rapport confidentiel du 17 septembre, révélé récemment par Nice-Matin.
Un coupable idéal
Un coupable idéal
Dans les coulisses de la justice américaine
Un documentaire réalisé par Jean-Xavier De Lestrade
2001, Maha productions - 2002, DVD, éditions Montparnasse
7 mai 2002, dans le parking d’un Ramada Inn de Jacksonville, en Floride. Une femme blanche, Mary Ann Stephens, 65 ans, est tuée d’une balle dans la tête sous les yeux de son mari. Une heure et demie plus tard, un jeune adolescent noir de 15 ans, Brenton Butler est arrêté.
Tout l’accuse : il est formellement identifié par Mr Stephens (seul témoin oculaire du meurtre) et signe des aveux à la police… Pour les enquêteurs et les médias, c’est la nouvelle et triste histoire d’un adolescent qui a stupidement gâché sa vie. Pour ses avocats, c’est aller trop vite : Butler clame son innocence…
Une terrible enquête dans les coulisses de la justice américaine… Alors que tout le monde - justice, forces de l’ordre, médias, opinion publique - s’accorde à faire de Brenton Butler le "Coupable Idéal", le film de Jean-Xavier de Lestrade (co-produit par Denis Poncet de Maha Productions, France 2, Pathé Archives et HBO) nous montre le combat extraordinaire de deux avocats commis d’office, Patrick Mc Guiness et Ann Finnell, pour transformer le procès d’un adolescent qui risque la prison à vie, en réquisitoire contre la police.
Télérama - Pierre Murat - Patrick McGuinness cite dans sa plaidoirie finale une réplique de Casablanca : "Raflez les suspects habituels", pour prouver au jury que n'importe quel Noir aurait pu se retrouver à la place de l'accusé. Et même s'il ne lui ressemble pas physiquement, il devient, insensiblement, le double de James Stewart dans Autopsie d'un meurtre, d'Otto Preminger. A savoir un humaniste qui révèle avec obstination les fautes de la police et les failles d'un système judiciaire qui se prétend le meilleur du monde. Fascinant et terrifiant, aussi.
Le Monde - Jean-Michel Frodon - Un montage rigoureux permet de suivre chronologiquement ce suspense insoutenable et dresse le portrait peu flatteur d'une justice expéditive, d'une société cloisonnée. On gardera longtemps en mémoire l'image du public du procès, divisé par une frontière invisible entre Noirs et Blancs.
MCinéma.com - Stéphanie Thonnet - La pugnacité des deux avocats, mais aussi le calme et la résignation du jeune accusé, sont impressionnants. Deux heures sous haute tension, haletantes et inoubliables.
De l'avis de la Fnac - Avec minutie, pièce par pièce, Patrick McGuinness met à jour toutes les incohérences d’une enquête expéditive et avec elles les défaillances d’un système judiciaire. (...) Ce DVD, très réussi, apporte un réel complément d’information sur le film. De nombreuses scènes coupées, dont des témoignages supplémentaires, éclairent davantage l’enquête. Au cours d’un entretien de 14 minutes, Jean-Xavier de Lestrade dévoile la genèse du documentaire et les conditions parfois difficiles d’un tournage pas comme les autres, où les prises étaient impossibles à refaire. Enfin, maître Thomas Lemaire, spécialiste du droit américain, commente certaines scènes clés, oppose les systèmes judiciaires américain et français, et répond à des questions essentielles.
Un rapt parental « qui fini bien »
Un juge confie la garde de Sophie à sa mère, qui l'avait enlevée
Le Figaro, 21 novembre 2006
LAURENT DUBOIS retrouvera-t-il la garde de Sophie, sa fille de 4 ans enlevée par son ex-épouse le 9 août 2006 au Touquet (Pas-de-Calais) dans des conditions rocambolesques et aussitôt emmenée en Russie ? Rien n'est moins sûr, depuis qu'un juge des affaires familiales de Saint-Quentin (Aisne) a décidé, le 14 novembre dernier, de confier la garde de l'enfant à sa mère.
« Stupéfait », le père s'apprête à faire appel de cette décision. Pour autant, les retrouvailles entre ce chef d'entreprise et sa fille paraissent aujourd'hui plus éloignées que jamais.
Closer n°165, du 9 au 15 août 2008, page 40
Lu sur Closer : « peut-on encore avoir confiance en la DDASS ? »
L'été où la DDASS m'a retiré mon bébé
Closer, 21 Juillet 2008
Elle ne pouvait pas avoir d’enfant. Quand la Ddass lui confie un nourrisson en 2000, Gratienne réalise enfin son rêve de famille. Qui tourne rapidement au cauchemar : le bébé est malade et le couple soupçonné de maltraitance...
Seule la pugnacité de leur avocat, maître Denis Dreyfus, va éviter une terrible erreur judiciaire. Il obtient une contre-expertise longtemps refusée par le juge. Les conclusions tombent en 2006 : le premier médecin s’est trompé. Sandra n’a jamais été maltraitée. Elle est handicapée de naissance. Le plus terrible, c'est que la DDASS juge qu’à 42 ans, Gratienne est trop âgée pour adopter...
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- Peut-on encore avoir confiance en la DDASS ?
- Pensez-vous que la justice doti légiférer sur ce genre de cas ?
Réagissez vite en postant votre commentaire - sur Closer - dès maintenant !
Mort de Theo : le juge ne sera pas entendu
Républicain Lorain du 10 juillet 2008
Disparue à l'âge de 9 ans, elle réapparaît onze ans après
La femme
Disparue à l'âge de 9 ans, elle réapparaît onze ans après
LIBERATION.FR : mardi 12 août 2008
«Retrouver quelqu'un après tant d'années est assez rare, (ce cas) nous donne l'espoir que c'est possible.» L'inspecteur Jukka Kaski, de la police finlandaise, raconte une belle histoire, celle d'une fillette qui avait disparu à l'âge de 9 ans et qui est réapparue onze ans plus tard. Mais cette Finlandaise a refusé de révéler ce qui lui était arrivé. «Elle a été plutôt glaciale lors de la rencontre avec sa mère et la police», a ajouté le policier.
Nadia Bouteldjan, 20 ans, avait disparu en mai 1997. La police avait alors soupçonné son père algérien de l'avoir enlevée et d'avoir fui avec elle à l'étranger. Ils avaient été ensuite recherchés dans le monde entier sans résultat.
Le cas Naquet
De différentes lettres sur www.levendel.com...
Que se passe-t-il vraiment au sein de Nour Nejma ?
29 Avril 2008, allafrica.com
Maroc: Dissolution de l'Association Nour Nejma pour les bébés abandonnés à Essaouira
LA GAZETTE DU MAROC
Que se passe-t-il vraiment au sein de Nour Nejma ?
Un nouveau scandale d'enfants maltraités a été découvert par la section locale de l'AMDH à Essaouira au sein de l'association Nour Nejma. Cette dernière va être dissoute et les enfants vont être transférés.
[19/05/2008] sur www.ambafrance-ma.org
M.E.H
16 Mai 2008, www.lagazettedumaroc.com
Nouveau scandale d’enfants maltraités. C’est un nouveau drame qui est en train d’éclater à Essaouira. Celui-ci nous rappelle celui de l’enfant des toits, Ahmed Yacine de Marrakech.
Une association caritative dirigée par une allemande, est soupçonnée par la section locale de l’AMDH d’Essaouira de maltraitance envers une vingtaine d’enfants abandonnés. Pis encore, l’ONG marocaine accuse cette allemande de « vendre » la misère de ces enfants pour soutirer de l’argent à des donateurs étrangers et renflouer ses comptes bancaires. Les enfants hébergés par l’association souffrent de malnutrition, de maladies dermatologiques, de troubles psychiques et d’apprentissages. Selon le témoignage d’une enseignante à l’école primaire de Laäyoune : « les enfants de Nour Nejma scolarisés à l’école, développent tous des comportements anormaux, comme la somnolence pendant les cours. Leur alimentation à l’association ne comporte que du thé et du pain sec ». Pire encore, l’AMDH souligne que le siège même de l’association est limitrophe d’une décharge où prolifèrent toutes sortes de bestioles, sans parler de la vétusté de l’établissement lui-même. Le rapport de l’AMDH dont une copie a été remise au Parquet d’Essaouira, rapporte le cas de quatre enfants âgés de 3 à 5 ans, dont un handicapé, privé de soins et qui souffre de paralysie, de dermatose et d’évanouissements. Le plus grave encore, est le cas d’enfants qui ont atteint l’âge de la scolarité et qui sont isolés de tout contact extérieur, ce qui les empêche de grandir normalement. L’AMDH a formulé une demande urgente auprès des autorités de la ville pour dissoudre l’association et poursuivre sa gérante en justice. Elle lance également un appel pour sauver ces enfants et les mettre dans un centre d’accueil immédiatement, avant de les soumettre à une expertise médicale. Réponse des autorités : le gouverneur a fait appel à la justice pour dissoudre l’association. à partir de la semaine prochaine, les enfants seront transférés dans un centre d’accueil de l’INDH.