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Après la mort de Marina, la mobilisation continue
NDLR : « Il y a une vraie indifférence à la cause des enfants dans notre pays ». Je suppose que ces associations ou Homayra Sellier et Innocence en Danger lâchent cela sans rire. Jean-Christophe Caner, des Apprentis d’Auteuil, m'amuse encore plus lorsqu'il déplore que « Lorsqu'il dirigeait une maison accueillant des enfants placés, plus de la moitié des parents relevaient de la psychiatrie, sans être pris en charge correctement ». J'ai donc étudié et mis à l'épreuve ce dispositif supposé protéger les enfants, bien plus encore, pendant des années. Et je reste maintenant en grève ; que ces associations ou arrivistes aillent en mobiliser d'autres
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16/11/12 - 12 H 44 mis à jour le 18/11/12 - 19 H 20, la Croix
Après la mort de Marina, la mobilisation continue
Dimanche 18 novembre, une marche blanche en souvenir de Marina, décédée en 2009 à l’âge de 8 ans sous les coups de ses parents, a rassemblé entre 150 et 200 personnes à Paris.
Cinq mois après le procès, trois associations multiplient les initiatives : action contre l’État pour faute lourde, demande d’une mission d’information parlementaire, etc.
L’objectif est de provoquer une prise de conscience des failles du système de protection de l’enfance.
Qu’il y ait un « avant » et un « après » Marina. Tel est l’objectif des associations de protection de l’enfance, qui n’ont cessé de se mobiliser depuis le décès de cette fillette de 8 ans, morte en 2009 à la suite de « traitements cruels et inhumains » de la part de ses parents. Ces termes sont ceux de la cour d’assises du Mans (Sarthe) qui, en juin, a condamné ces derniers à trente ans de réclusion criminelle, dont vingt ans de sûreté (lire La Croix du 28 juin) .
Une marche blanche, organisée dimanche 18 novembre à Paris, a ainsi rassemblé selon l’AFP entre 150 et 200 personnes, à l’initiative d’un collectif de citoyens soutenu par Enfance et partage, Innocence en danger et L’enfant bleu. Car, au-delà de la barbarie du couple, ce drame a mis en lumière les failles de tout un système qui, en dépit de nombreuses alertes, n’a pas réussi à protéger Marina. « Il y a une vraie indifférence à la cause des enfants dans notre pays, s’insurge Homayra Sellier, la présidente d’Innocence en danger.
Ce qui s’est passé est un véritable scandale et personne, parmi les décideurs, ne semble s’en émouvoir », poursuit-elle, en rappelant que, d’après un rapport du sénateur Jean-Louis Lorrain (UMP, Haut-Rhin) rédigé en 2003, on estime entre « 400 et 700 » le nombre d’enfants qui décèdent chaque année en France des conséquences de la maltraitance, soit presque deux par jour.
Provoquer la prise de conscience des élus
Outre la manifestation de dimanche, plusieurs actions ont été intentées depuis le procès, destinées à provoquer une prise de conscience de l’opinion et des élus. La première vise les manquements de la justice, un signalement concernant Marina ayant été classé sans suite. Innocence en danger et Enfance et partage assignent donc l’État au civil pour faute lourde.
« L’audience est prévue le 10 janvier au tribunal d’instance du 13e arrondissement de Paris », précise Me Clémence Witt, avocate d’Innocence en danger, aux côtés de Me Pierre-Olivier Sur. La seconde concerne davantage les failles de l’ASE, l’aide sociale à l’enfance, que ces deux associations veulent mieux comprendre : elles ont donc écrit à la présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, Catherine Lemorton (PS, Haute-Garonne), pour demander la création d’une mission d’information parlementaire sur la protection de l’enfance.
« Elle nous a dit qu’elle allait se saisir du sujet », se réjouit Christiane Ruel, la présidente d’Enfance et partage, espérant que les choses vont se préciser au début 2013. Enfin, La voix de l’enfant s’est associée à la plainte pénale contre X déposée par la tante de Marina, « qui souhaite comprendre ce qui, précisément, a dysfonctionné », selon Martine Brousse, sa déléguée générale.
La protection de la petite enfance pointée du doigt
À l’issue du drame, les acteurs de la protection de l’enfance ont été pointés du doigt pour avoir manqué à leur mission. « Si les gens avaient fait leur travail, Marina ne serait pas morte », juge Christiane Ruel avec sévérité, en confiant qu’elle n’a pas pu lire le dossier d’une traite, tant le calvaire de la fillette lui a semblé insoutenable.
En dépit des alertes des institutrices, effarées par les blessures de l’enfant, d’un signalement judiciaire, d’une hospitalisation de cinq semaines, l’enfant a, à chaque fois, été rendue à ses parents. « C’est bien là le drame, reconnaît Marie Derain, adjointe au défenseur des droits et défenseure des enfants. C’est à cause du système qu’on en arrive à la mort d’un enfant, alors que de nombreux acteurs étaient informés. » Cette dernière a mis en place un groupe de travail, qui devrait se réunir en janvier, là encore pour comprendre les manquements dans cette affaire.
Pour Jean-Christophe Caner, des Apprentis d’Auteuil, « on ne peut pas seulement s’en prendre aux fonctionnaires, cette affaire relève d’une responsabilité collective ». Le manque de moyens se fait selon lui sentir à tous les niveaux, judiciaire, social et même médical.
« Lorsque je dirigeais une maison accueillant des enfants placés, plus de la moitié des parents relevaient de la psychiatrie, sans être pris en charge correctement », déplore-t-il. Sans parler des situations d’urgence « qui mettent six mois à être traitées », du manque d’éducateurs, de juges pour enfants, etc. « Les enfants ne votent pas et il y a une forme de tabou, on ne veut pas voir la maltraitance… Seule une mobilisation de l’opinion pourra faire bouger les choses », conclut-il.
Lire aussi notre entretien avec Marie Derain, adjointe au défenseur des droits
MARINE LAMOUREUX
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Assises
Le prêtre pédophile reconnaît avoir abusé de trois victimes
Matthieu Suc | 21.05.2003
IL N'ENTEND PAS les questions. Tête en avant et dos courbé, cet homme de 67 ans tend l'oreille, sa main en guise de cornet acoustique. Depuis hier et jusqu'à vendredi, le prêtre Jacques Daheron, ancien employé à la fondation des Orphelins apprentis d'Auteuil, comparaît devant les jurés de la cour d'assises de Paris pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs, des faits de pédophilie qu'il reconnaît et pour lesquels il encourt vingt ans de réclusion. « Je recherchais de l'affection », s'excuse le prêtre, ordonné en 1962 et lui-même ancien pensionnaire de la fondation. En avril 2001, le témoignage d'un mineur victime d'attouchements avait permis de mettre fin aux agissements du prêtre. Les deux autres victimes, âgées aujourd'hui de 25 et 26 ans, mais adolescents à l'époque, ont pratiqué des fellations au prêtre à sa demande. A chaque fois, le mode opératoire était le même. Jacques Daheron ciblait une mère esseulée et démunie et prenait la place d'un père absent. Une aide financière pour la mère, des cadeaux - ordinateurs portables, vélo... - pour les enfants finissaient de tisser des liens avec celui qui déclarait 1 677 de revenus mensuels pour sa mission de communication à la fondation des Orphelins apprentis d'Auteuil. « Un prédateur sexuel » Cette « stratégie » était stigmatisée hier à l'audience par un ancien policier de la brigade de protection des mineurs, chargé à l'époque de l'enquête. « C'est une stratégie qui relève du cas d'école tellement elle devient répétitive et caricaturale : aborder, puis séduire la mère, devenir un support affectif et moral pour profiter de cette autorité morale conférée par le parent. » Selon l'enquêteur, nous nous trouvons face à « un prédateur sexuel ». Jacques Daheron préfère, lui, revenir sur sa condition d'accusé. La garde à vue ? « J'étais complètement perdu. Il y avait des cafards. » Ses deux années de détention préventive à Fleury-Mérogis ? « Une université de la haine. » Le témoignage de ses victimes, le traumatisme et ses conséquences sur leur vie affective, n'aura pas la même publicité. Elles ont été entendues à huis clos.
Le Parisien
Cet article a été publié dans la rubrique Les Faits Divers
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-pretre-pedophile-reconnait-avoir-abuse-de-trois-victimes-21-05-2003-2004104104.php
[Pédophilie orphelinat d'Auteuil]
19 20. Edition nationale - 10/05/2001 - 02min19s
http://www.ina.fr/economie-et-societe/justice-et-faits-divers/video/1703389005005/pedophilie-orphelinat-d-auteuil.fr.html
Société
Les Orphelins d'Auteuil avouent une affaire de pédophilie
11 mai 2001 à 00:50
Extrait de source http://www.liberation.fr/societe/0101373452-les-orphelins-d-auteuil-avouent-une-affaire-de-pedophilie