« La cacophonie ? | Avec Internet, on n'est plus vraiment sûr de rien » |
Délibéré dans 15 jours
Il y a eu l'audience dans le cadre du référé auprès du Premier Président. Mais il a d'abord été question d'un renvoi du fait d'un problème posé par la procédure et l'aide juridictionnelle... ce point a été discuté et résolu. Justine et les tiers dignes de confiance n'était pas présents. L'ARSEA n'était pas présent non plus.
J'ai parlé de l'avenir et du jugement du 30 juin 2008. On m'a laissé entendre que, au fond, hormis la médiatisation qui pose problème, tout ce qui s'est passé avant ou depuis le 18 novembre 2003 est sans grande importance. D'après l'avocat de Justine et une longue lettre manuscrite remise au Président, à l'audience, Justine ne souhaite aucun contact avec moi.
Par le passé, c'étaient d'autres choses qui posaient problème, jamais les mêmes, toujours de nouveaux prétextes, le plus souvent de simples allégations... la prochaine fois, un retour de Justine sera « impensable en raison d'une allergie aux poils de chat ». Cet ensemble me conforte dans l'idée que toutes les décisions depuis 2003, le placement à l'OSE puis en Alsace ainsi que l'AEMO, en Alsace, ont été un échec.
On peut aussi supposer que, de nos jours, comme en 40, l'assistance éducative consiste encore à retirer les enfants pour les placer et les faire grandir dans de jolis petits villages de province. Dans ce cas, le message officiel des services sociaux devrait être plus clair, cela épargnerait bien des démarches, des difficultés, des désillusions et des déceptions.
Le délibéré suivra dans 15 jours. Je pense que ça fera juste du papier en plus.
Par ailleurs, il semblerait que les proches de Justine sont surpris par tout ce qu'ils découvrent alors qu'il est au départ question d'assistance éducative, de protection de l'enfance. S'agissant souvent des intérêts de l'enfant dans l'espace des conflits qui opposent des adultes, il y a en effet parfois de quoi s'interroger.
PARIS (AFP), le 20 juin 2008 - "Mais la remontée dans le temps est très périlleuse" et "le contexte juridique et social était très différent" il y a quarante ans: "cela peut paraître choquant, mais les éloignements des familles étaient assez courants à l'époque", a-t-elle fait valoir.
JDJ n°212, 2002. L’utilité des critères indicateurs de placement ? • Nous considérons que les liens familiaux ne sont pas bons pour un enfant par « essence ». (...) Nous employons le terme de « religieux » au sens où il s’agit d’un point de vue qui ne se discute pas, peut-être par référence implicite au respect « sacré » que l’on devrait à « l’instinct maternel ». Ce dogme doit être appliqué, comme le soulignent les déclarations ministérielles diverses quel que soit le gouvernement dont elles émanent, il n’a pas besoin d’être prouvé, il se situe dans un autre registre que celui de la science, et par conséquence ses résultats n’ont pas besoin d’être évalués.
Il arrive que les adultes se cachent derrière les voeux exprimés par l’enfant pour échapper à leurs propres responsabilités ou pour faire valoir leur propre point de vue • Rapport 2005 du Défenseur des enfants, page 99