« A quoi pensent les animaux ? | Petit musée des horreurs » |
Lire et écrire l'avenir
La phrénologie,
son histoire, ses systèmes et sa condamnation
L.F. Lélut
L'Harmattan, 2003
L'ouvrage fut d'abord publié en 1843 sous le titre "Rejet de l'organologie de Gall et de ses successeurs". Le but de Gall était de déterminer les fonctions du cerveau en général, et celles de ses diverses parties en particulier en examinant les protubérances ou les dépressions qui se trouvent sur le crâne. Le livre de Lélut est une des premières véritables critiques de la phrénologie et constitue l'étude certainement la plus complète encore aujourd'hui de l'oeuvre de F.J. Gall (1758-1828), de J.G. Spurzheim (1776-1832) et de leurs émules.
Lire et écrire l'avenir
L'astrologie dans la France du Grand siècle (1610-1715)
Hervé Drevillon
Champ Vallon, 1996
De la quatrième. Si les arguments scientifiques suffisaient à réfuter l'astrologie, les Prophéties de Nostradamus auraient cessé depuis longtemps d'assurer la fortune de quelques éditeurs avisés. Mais, alors que fleurissent messageries astrales et horoscopes en tous genres, nous savons aujourd'hui que la lecture de l'avenir dans les astres survit à toutes les révolutions scientifiques. L'astrologie a moins à voir avec l'histoire des sciences qu'avec celle des consciences.
Page 19, première partie, Entre croyance et suspicion, en 1562. Dieu n'a pas libéré le monde d'ici-bas de la guerre, de la peste et de la famine. Les astrologues et les devins peuvent donc, sans retenue, avertir des maux qui menacent, car les évènements leurs donneront toujours raison.
Michel Foucault, Le pouvoir psychiatrique, Seuil, 2003, page 102. Ainsi, Berthier, dans son traité de Médecine mentale, (...) raconte des séries d'histoires épouvantables de gens qui étaient en voie de guérison, et chez lesquels le contact avec la famille a induit la catastrophe. (...) Autre histoire, plus belle encore : « Mme S. arrive dans un état déplorable d'une maison de santé du département du Rhône, atteinte de mélancolie avec excitations maniaques causées par des chagrins et des revers de fortune. Après deux ans de soins assidus, on obtient un mieux réel : la convalescence approche. Son fils, ravi de ce changement, manifeste le désir de la voir. Le médecin chef y accède, en recommandant toutefois que le séjour soit de courte durée. Ce jeune homme, ne se doutant point de l'importance de la recommandation, outre passe les ordres. Au bout de deux jours l'agitation renaît... »
Page 22, première partie, Entre croyance et suspicion, L'astrologie confrontée aux « grandes lumières » philosophiques. Pour Pic de la Mirandolle et tous les détracteurs de l'astrologie qu'il a inspiré (...) il existe, en effet, deux types d'astrologie : l'une est « un art sûr et noble », car elle calcule le mouvement et la grandeur des étoiles « selon une méthode mathématique », l'autre est « une spéculation trompeuse », qui prédit l'avenir des hommes d'après le cours des étoiles.
De Plaidoyer pour le mensonge, Denoël, janvier 2006, de Laurent Lèguevaque... Des pages 30-31. Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... Page 58, qui est très clair et l'auteur d'insister, il a été juge d'instruction durant treize ans... En cela, la psychiatrie mérite son titre de science exacte. En ce qu'elle est, dans sa version moderne, soeur et fille de la pharmacologie. Pour le reste, comme ses cousines en science humaines - psychologie, psychanalyse -, elle a autant de fondements scientifiques que l'horoscope chinois. Page 61... Rien de grave cependant : l'avis de l'expert ne lie pas le juge...
Page 189. Les prémices d'une contestation radicale de la notion de signe astrologique apparaissent dans le Traité curieux de l'astrologie judiciaire de Claude Pithoys. Cet ouvrage connut trois éditions en 1642, en 1646 et en 1661. Dans une très précieuse édition critique de ce texte, P.J.S. Whitmore établit de façon très convainquante qu'il a été composé aux environs de 1627, à une époque où Pithoys, membre de lacongrégation des Minimes, n'avait pas encore renoncé à ses voeux pour rejoindre le rang de la Réforme sous la protection du duc de Bouillon. Le traité développe une critique très complète de l'astrologie judiciaire en associant des arguments aussi bien théologiques qu'astronomiques. Cette diversité d'argumentation fait de cet ouvrage une véritable somme de tous les arguments contre l'astrologie, disponible au début du siècle. De ce foisonnement émerge une réflexion sur la capacité des astres à signifier la volonté de Dieu et le destin des hommes.
Dans L'art d'avoir toujours raison, Mille et une nuits n° 191, 2000, Didier Raymond affirme que lorsque « L'exercice du discours se fait dans des conditions parfaitement étrangères à toutes préoccupations théoriques et philosophiques. (...) notre philosophe préconise cyniquement de s'installer dans les positions d'autrui, d'épouser parfois le mouvement de son raisonnement pour en exploiter les faiblesses. »
Dans L'erreur judiciaire, Logiques Juridiques, chez l'Harmattan, janvier 2006, Eliane De Valicourt nous rappelle que « Dès lors qu'il y a une intelligence, une volonté, l'erreur peut exister et venir déployer son cortège d'actions néfastes. Errare humanum est ! Si la célèbre maxime est là pour nous rappeler ou nous dire toute la faillibilité humaine, l'histoire est là, pour imprimer les excès comme pour nous rappeler la mesure. C'est le cri de Seze face au tribunal Révolutionnaire : "Je cherche parmi vous des juges et je ne vois que des accusateurs" ! C'est le cri de Dreyfus, "La liberté n'est rien sans l'honneur" ! »
Cours de Michel Foucault du 8 janvier 1975, Les Anormaux, chez Seuil, 1999, première leçon, page 7... Vous comprenez qu'il y aurait à la fois très peu de choses à dire et beaucoup de choses à dire sur ce genre de discours. Car, après tout, ils sont tout de même rares, dans une société comme la nôtre, les discours qui possèdent à la fois trois propriétés. La première, c'est de pouvoir déterminer, directement ou indirectement, une décision de justice qui concerne, après tout, la liberté ou la détention d'un homme. A la limite (et nous en verrons des cas), la vie et la mort. Donc, ce sont des discours qui ont, à la limite, un pouvoir de vie et de mort. Deuxième propriété : ce pouvoir, ils le détiennent aussi du fait qu'ils fonctionnent dans l'institution judiciaire comme discours de vérité, discours de vérité parce que discours à statut scientifique, ou comme discours formulés, et formulés exclusivement par des gens qualifiés, à l'intérieur d'une institution scientifique. Discours qui peuvent tuer, discours de vérité et discours - vous en êtes la preuve et les témoins* - qui font rire. *) Allusion aux fréquents rires qui ont accompagné la lecture des expertises psychiatriques.
Née au XIXe siècle dans les grandes affaires de meurtre abominables et sans mobiles, la folie du crime a peu à peu été projetée sur d'autres actes. Loin de se concentrer sur les transgressions les plus sévèrement sanctionnées par le code pénal, son diagnostic est susceptible d'advenir là où se porte le simple soupçon de déraison. Elle permet dès lors de stigmatiser la délinquance juvénile aussi bien que les crimes politiques. Dans Crime et Folie, Marc Renneville, 2003, page 11.
De La nef des fous de Jean Sébastien Brant (Das Narren schyff, 1491), traduit de l'allemand par Madeline Horst, paru chez La nuée Bleue, 2005... De taire la vérite, extrait de la page 415 : Changer de point de vue parce qu'on vous rabroue et qu'on veut vous forcer à garder le silence pour ne pas révéler la stricte vérité en laissant la sagesse toute seule au vestiaire, et emboîter le pas à tous les fous des rues où courent à coup sûr tous ceux que le bâton a fait changer d'avis, c'est vraiment être fou.
Quand les situations n'entrent pas dans le cadre des nouveaux modèles de réussite, quand les enfants ont des réactions et des attitudes qui ne ressemblent pas aux images de « l'enfant du divorce » forgée par notre société, ceux qui se tournent vers la justice pour qu'elle dise la norme et tranche un conflit de droit ne rencontrent qu'une institution désemparée. Faute de savoir répondre à leur demande, la justice ne peut que mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour étouffer les différends. Le démariage. Justice et vie privée, Irène Théry, Odile Jacob, 1993, reédition de 2001, pages239-240.
Censée agir « dans l’intérêt des enfants », l’action éducative judiciaire peut parfois contribuer à aggraver leurs difficultés. Notamment parce que les acteurs institutionnels restent aveugles aux conséquences de leur action sur la dynamique des liens familiaux. (...) Et si le juge, lors des audiences, donne la parole aux enfants, il est fort rare que celle-ci soit prise en considération lorsqu’elle s’oppose aux avis des enquêteurs sociaux et responsables de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ? Michel Giraud, Sciences Humaines N°181, avril 2007
Le conflit prenant de l'ampleur, ses détracteurs l'envoient devant le psychiatre, pour expertise... Ces experts psy qui fabriquent des coupables sur mesure, de la quatrième, Marc Lemaire et Stéphane Lewden, l'Harmattan, 2007.
Si, en plus, ce n'est que du vent...
De l'"affaire Tapie" à une affaire d'Etat ?
LE MONDE | 04.09.08 | Extrait... "Ni nous n'enquêtons ni nous ne jugeons, a précisé Didier Migaud, le président (PS, de la commission. Nous voulons d'abord nous donner les moyens de comprendre."
Description d'un livre proposé à la vente sur Antiqbook :
BILLY JACQUES DE. Le Tombeau de l'astrologie Iudiciaire.
A Paris, chez Michel Soly, 1657. In-4 plein vélin du temps, dos muet, [12]-196 pages. (Quelques taches sur les couvertures, petites mouillures claires. Les gardes blanches ont été prélevées.) Première édition de cet ouvrage où Jacques de BILLY (1602-1679), mieux connu pour ses travaux mathématiques, s'élève contre l'imposture des astrologues. Il faut entendre ici par "astrologie judiciaire" l'art de connaître, de prédire l'avenir par l'observation, l'étude et la connaissance des astres, c'est-à-dire par le jugement, par opposition à l'"astrologie naturelle" ou astronomie. L'ouvrage est précédé d'une épître dédicatoire à l'évêque de Soissons Charles de BOURLON où l'auteur, jésuite, dresse un parallèle de circonstance : "Le zèle que vostre grandeur a monstré contre la nouvelle doctrine (...) me fait croire qu'elle aura du mespris pour tout ce qui la favorise : or il est aisé de voir la liaison, qu'il y a entre les astrologues & les Iansenistes ; car si la doctrine des uns renverse la liberté, celle des autres fait le mesme : il est vray qu'ils s'appuyent sur divers principes, les premiers s'affermissent sur les constellations du Ciel, & les seconds sur l'efficacité de la grace : mais il importe fort peu de la diversité des moyens, quand on parvient à la mesme fin : celuy-là qui démolit un temple à force de bras, est aussi profane, que s'il le détruisoit par le feu (...) les sectateurs de Iansenius sont également dangereux, puis qu'ils produisent le mesme effet, qui est de ruiner le franc-arbitre, & d'introduire la necessité des actions. (...) les faiseurs d'horoscopes (...) prétendent d'establir que l'homme n'est point la cause des mauvaises actions : mais les astres : & d'autant que les astres n'agissent point par election, mais par necessité de nature, il suit que l'autheur des astres est cause de tous les pechez, qui se font au monde : or l'auteur des astres c'est Dieu..." Très bon exemplaire de cet ouvrage rare. ...
Autre référence, parue en 1856, citant le Traité curieux de l'astrologie judiciaire, le Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés, etc., tome 20ième, un volume d'une encyclopédie théologique publiée par M. l'abbé Migne, du marquis de Adolphe Chesnel, marquis de Louis Pierre François Adolphe Chesnel de la Charbouclais, Adolphe de Chesnel
Superstitions, erreurs, préjugés, etc.
Superstitions, erreurs, préjugés, etc.
Superstitions, erreurs, préjugés, etc.
Un quart des Allemands trouvent des bons côtés au nazisme
LEMONDE.FR avec AFP | 18.10.07 | Extrait
La polémique née au début du mois de septembre avec le licenciement de la présentatrice de télévision Eva Herman, évincée pour avoir loué le rôle social des femmes sous le régime hitlérien, continue de troubler l'Allemagne. Un sondage publié jeudi 18 octobre dans le magazine Stern devrait encore un peu plus échauffer les esprits tant ses résultats sont surprenants : selon cette enquête, réalisée par l'institut Forsa, un quart des Allemands jugent que le régime d'Adolf Hitler a aussi eu des bons côtés, en matière de construction d'autoroutes, de politique familiale ou de criminalité, par exemple.
Ils sont même 37 % chez les plus de 60 ans, la génération qui a grandi sous le Troisième Reich. C'est dans la tranche des 45-59 ans que cet avis est le moins partagé, où 15 % voient des aspects positifs au régime hitlérien. Entre les deux, les plus jeunes sont un cinquième à ne pas condamner en bloc la période nazie. Au total, 25 % des personnes interrogées voient des bons côtés au nazisme, 70 % n'en voient pas, et 5 % disent ne pas savoir, selon ce sondage réalisé auprès d'un échantillon représentatif de la population de mille trois personnes, les 11 et 12 octobre.
LONDRES (AP), 18 octobre 2008 - Le Musée des sciences de Londres a retiré son invitation au scientifique James Watson, co-découvreur de la structure moléculaire de l'ADN, qui devait intervenir lors d'une conférence, après des propos rapportés dans un journal dans lesquels il soutient que les Africains et les Européens n'ont pas le même niveau d'intelligence.
Watson, qui avait gagné le prix Nobel pour ses travaux sur l'ADN, a suscité un tollé en Grande-Bretagne en déclarant au "Sunday Times" que les Africains ont un niveau d'intelligence inférieur à celui des Européens.
Selon le journal publié dimanche, le scientifique américain de 79 ans s'est dit "fondamentalement découragé au sujet des perspectives de l'Afrique" car "toutes nos politiques sociales sont basées sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre -alors que tous les tests disent que pas vraiment".
Il a précisé espérer que tous les humains sont égaux, mais a ajouté: "les personnes qui ont affaire à des employés noirs font l'expérience que ce n'est pas vrai".
Watson devait intervenir lors d'un événement à guichets fermés vendredi au Musée des sciences de Londres, mais l'établissement a fait savoir mercredi que les commentaires du scientifiques étaient allés trop loin et qu'il avait par conséquent été décommandé.
Il ne s'agit pas de la première sortie controversée de Watson. En 2000, il avait choqué son auditoire à l'Université de Berkeley en soutenant une théorie sur un lien entre la couleur de peau et la libido.
Selon le journal britannique "The Independent", il aurait également suggéré à une autre occasion que les femmes devraient avoir le droit d'avorter si des tests pouvaient montrer que l'enfant à naître deviendrait homosexuel.
Fury at DNA pioneer's theory: Africans are less intelligent than Westerners
Celebrated scientist attacked for race comments: "All our social policies are based on the fact that their intelligence is the same as ours - whereas all the testing says not really"
Wednesday, 17 October 2007, www.independent.co.uk, excerpt
One of the world's most eminent scientists was embroiled in an extraordinary row last night after he claimed that black people were less intelligent than white people and the idea that "equal powers of reason" were shared across racial groups was a delusion.
Télévision : la "psy-mania" !
De source www.doctissimo.fr, extrait
Dès 1983, la productrice Pascale Breugnot lance son "Psy show" avec le concours du psychanalyste Serge Leclaire qui se livre à des analyses en direct. En 1992, elle récidive avec le mémorable "l’Amour en danger", présenté par Jacques Pradel. Des couples en pleine crise conjugale viennent sur le plateau se mettre à nu sous les yeux de millions de téléspectateurs. On imagine les questions indiscrètes le lendemain au bureau : "Alors c’est vrai que tu simules tes orgasmes depuis 10 ans ?".
Le service public n’est pas en reste avec les émissions de Jean-Luc Delarue, "Ça se discute", "Jour après jour" qui sollicitent l’intervention de psys pour éclairer les débats.
De Psy-show aux groupes de parole, une scène pour exister
Connexions, Eres, no82 2004/2, de Catherine Sellenet
Résumé. Catherine Sellenet, De Psy-show aux groupes de parole, une scène pour exister Avec le soutien de l’État, les groupes de parole de parents prolifèrent en France. Cette nouvelle politique d’intervention présuppose la faillite de la famille et vole à son secours en organisant des réseaux de parents. Les objectifs sont clairs, il faut aider tous les parents, mais plus particulièrement « les familles en conflit, en voie de séparation ou séparées », et celles en charge de préadolescents et adolescents. ... La suite et l'article sur www.cairn.info.