« « L'expert bouffon » ? | La cacophonie ? » |
Pas ou plus assez « croyant » pour la République ?
La visite en France du pape Benoit Benoît XVI, sa réception en grandes pompes, à l'Elysée, ainsi que quelques discours de Nicolas Sarkozy prononcés au cours de ces dernières années me font penser que je ne suis peut être « plus assez croyant » du point de vue de la République Française et de certains de ses services publics. Ceci pourrait en soi expliquer la situation actuelle de Justine et de ma famille. Hier, on me disait encore une fois que je devrais me faire « mieux » conseiller mais je ne suis pas sûr que ce soit le fond du « problème ».
Depuis que Justine est en Alsace, elle a suivi des cours d'éducation « religieuse », elle a aussi fait du théâtre « en église ». Avec moi mais également avec sa maman, l'éducation et le théâtre étaient plutôt laïques. Petit, je n'ai pas été à la mauvaise Eglise mais je n'y mets plus les pieds depuis des années... l'Etat tolèrerait depuis 1905.
L'éloge des mères, l'instinct maternel ? Ce sont des notions qui m'ont parfois fait sourire de part certains propos tenus. Mais selon d'autres, très dogmatiques, on devrait un respect absolu à ces notions. J'attends de découvrir les grimoires dans lesquels certains travailleurs sociaux puisent leur inspiration lorsqu'ils décident de noircir un père...
Il faut que j'aille vérifier au dossier du juge pour enfant, dommage que le NCPC 1187 interdise aux parents d'obtenir des copies de certaines pièces. Il me semble bien que les travailleurs sociaux de l'OSE France ont rapporté que la « religion » pourrait poser « problème » pour moi. Dans un autre rapport, les travailleurs sociaux ont écrit que j'aurais une relation « bizarre » avec la « maladie ». Mais contrairement à eux, quand mes enfants vont mal, comme les autres parents dans mon entourage, je les présente à un médecin voire à un spécialiste et je fais le nécessaire pour qu'ils soient soignés ou rassurés. A priori, la « maladie » et « la laïcité positive » sont des notions distinctes.
Récemment, un juge a refusé des DVH à un père en raison de son diabète. Je rigole doucement ; la maman de Justine était elle aussi diabétique or cela n'avait pas fait la moindre vague en justice. Les temps ont-ils changés ?
La « religion » et la « maladie » me posent un réel « problème », d'autant plus que dans ce dossier d'« assistance éducative », ces notions ressurgissent parfois des tréfonds du moyen âge, notamment par l'intermédiaire d'une « expertise de personnalité ». C'est avec de tels éléments que Justine a été « placée » en Alsace et que tous contacts entre elle et moi sont interdits, depuis trois ans déjà. Par ailleurs, je viens de constater que mes « troubles psychiques » sont mentionnés dans le cadre d'une autre procédure que celle qui concerne Justine... ce genre d'histoire peut donc aller très loin quant il ne s'agirait que d'assistance éducative.
Lorsqu'on ajoute à cet ensemble que j'étudie et critique avec d'autres le dispositif et la politique française en matière de protection de l'enfance, il est probable que je passe encore longtemps pour un « malade mental ». Je ne fais pourtant pas de généralisations abusives et je n'ai pas le sentiment de dénoncer un complot. Entre deux renvois, les soirées sont parfois longues... alors j'observe, j'étudie et je partage mes informations ; je constate aussi qu'il y a de temps en temps plusieurs manières de regarder les mêmes faits ; je constate même que des religieux et des politiciens de tous poils critiquent aussi ces mêmes dispositifs supposés protéger les enfants ou les personnes vulnérables plus généralement. Sauf erreur, la démocratie tolère.
Quoi qu'il en soit, plaider en présence d'un pasteur et du Procureur, en faveur d'un rétablissement d'un lien avec Justine, après trois années sans le moindre contact avec elle en raison de « troubles psychiques », puis me faire encore débouter, ça m'a fait un effet vraiment « bizarre ».
Pacte international relatif aux droits civils et politiques • Art. 3. Les Etats parties au présent Pacte s’engagent à assurer le droit égal des hommes et des femmes de jouir de tous les droits civils et politiques énoncés dans le présent Pacte. Art. 14.1. Tous sont égaux devant les tribunaux et les cours de justice... Art. 17.1. Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation.
Une « réunion multiconfessionnelle très rare », estime-t-on à l'Odas, qui juge que « toutes les institutions fonctionnent d'habitude comme autant de chapelles » • Polémique sur le maintien du lien entre l'enfant maltraité et sa famille • Le Figaro, 12 avril 2006
La culture c'est le choix de l'anachronisme, c'est décider que la visée suprême de l'humain ce n'est pas de vivre avec son temps • Alain Finkielkraut, « Répliques », 14 décembre 2002, sur France-culture
La moyenne de temps de prise en charge est très longue : huit ans, avec un maximum de quatorze (...) Mais, pour l'assistante sociale ou l'éducateur, comment être sûr et à quoi se fier ? Par rapport à ces professions de foi qui souvent ne sont que la ruse d'un jour, on pratique la restitution au compte goutte, on fait durer les prises en charge (...) Seront tutélisables toutes les familles productrices de demande telles que les placements et les aides financières. Sous ce régime, la famille n'existe plus comme instance autonome. (...) Qui donc auparavant s'occupait de ce genre de problèmes ? Le prêtre et le médecin, le prêtre ou le médecin, mais de toute façon dans deux registres nettement séparés • La police des familles, Le complexe tutélaire, La régulation des images, Jacques Donzelot, 1977
PARIS (Reuters) - Benoît XVI et Nicolas Sarkozy ont insisté vendredi sur le rôle de la religion dans la société, au risque de relancer une polémique sur la question de la laïcité, très sensible en France. Après un entretien privé avec le pape, au Palais de l'Elysée, le président français a de nouveau défendu, devant lui, sa conception d'une "laïcité positive".
Une opinion parmi d'autres, de 1994, de source
John Libbey Eurotext, Paris, 1994
Censure
De l’ordre moral à l’ordre religieux
Les juges condamnent une image pour blasphème
HOMMES & LIBERTÉS N°130 AVRIL / MAI / JUIN 2005
Un article sur LDH-France, extrait
Au nom de la liberté d’expression, la LDH s’est constituée partie civile dans l’affaire de la publicité inspirée de La Cène de Léonard de Vinci que l’association Croyances et Libertés, créée par la Conférence des évêques de France, a voulu interdire au nom du « droit au respect des croyances ». L’ordonnance de référé comme la décision qui l’a confirmée en appel sont de nature à inquiéter tous ceux qui refusent que la vie sociale soit régentée par les gardiens d’un dogme, quel qu’il soit.
La police des familles, 1977, pages 104 et 105
Qui peut faire appel ? « Les spécialistes ! Eux seuls peuvent arguer... »
Images d'une querelle, il y a un siècle
1 commentaire
j'ai juste répondu que selon moi à trop vouloir les formater avec des règles souvent infondées, qu'aujourd'hui la seule vraie liberté qu'ils ont trouvé c'est celle de la rue là il n'y a plus de règles sauf celle de la misère
enfin çà reste dans la m^me idée, c'est juste une destruction programmée des adultes de demain
je ne crois pas qu'en famille d'accueil, il puisse accéder au patrimoine culturel de leur propre famille et toute les familles ont leur histoire
on a tous nos propres repères et c'est l'héritage culturel de nos parents