« Me faire « mieux » conseiller ? | Quel est le problème avec l'article paru dans Maxi, en mars dernier ? » |
« Disparition », « rapt », des mots qui dérangent
Il apparait que certains mots et discours peuvent poser problème lorsqu'un juge pour enfant est saisi. Pour ma part, je constate surtout que, souvent, toutes les valeurs de la République et de la société civile s'effondrent durablement lorsque la protection de l'enfance s'empare de la situation d'un enfant.
Le mot « rapt » est d'usage très courant en Europe, le mot « disparition » aussi, les dossiers et coupons de presse sont nombreux. Mais pour quelques « professionnels », l'usage de tels mots serait abusif lorsqu'un enfant est « placé ». Ne parlons pas du mot « corruption »... A qui s'adresser si Themis a non seulement les yeux bandés, mais aussi les oreilles bouchées ? Que faire lorsqu'il semblerait que, parfois, un fou perturbe Themis ?
Ce samedi, une mère affirmait encore que « l'ASE s'enrichit avec nos enfants ». Certains parents pensent qu'un prix de journée peut aller dans la poche de quelqu'un... J'ai censuré plusieurs interventions de cette nature dans les commentaires de mon blog. De tels discours ne sont pas du tout « crédibles », ils sont « inaudibles », ils n'ont aucun fondement dans la réalité, les rares dérives sont le plus souvent décelées et sanctionnées.
L'argent, dans ce secteur qui se veut altruiste, est à reléguer en arrière plan. Je pense que c'est un sujet tabou. Par le passé, j'ai pu en discuter avec des représentants d'ATTAC. 5 à 12 milliards d'euro par an avec le budget de la PJJ qui a pu pas mal évoluer depuis 2005 avec la création des CEF et des EPM, avec le budget et la création de centres Défense 2e Chance aussi, c'est peanuts... mais tout de même, pour certaines collectivités, quelques garanties, de nombreux emplois ou de quoi alimenter le poumon de l'économie locale.
Les conflits familiaux et ceux d'autres natures encore, tel qu'entre membres de la famille et « professionnels » au sujet du contenu d'un dossier, sont certainement prééminents dans les prétoires. Mais des parlementaires se sont déjà interrogés quant au bien fondé de certaines pratiques. La question des parlementaires est sérieuse, Mme Rachida Dati, Garde des sceaux, Ministre de la justice, a répondu : des pratiques pourraient évoluer.
Pour la LDH que j'ai croisé plusieurs fois, j'ai le sentiment que tout est normal, parfaitement acceptable ; mais cela peut s'expliquer, de différentes manières. Quant aux syndicats, lorsqu'il y a scandale, souvent j'ai pu constater qu'ils tendront avant tout à défendre l'emploi et à réclamer plus de moyens, des formations... Et les coupables désignés sont le plus généralement les enfants eux-même, voire leurs parents, le père, surtout s'il est « absent ».
En cas de très gros scandale, c'est la cacophonie, on parle moins des enfants concernés ou de leurs parents, on l'a vu avec les affaires Megel, Cheval pour tous, Outreau, Drancy, Anger mais aussi celle du juge poignardé, etc. Parfois, les politiques publiques évoluent, du moins on nous fait des promesses. Une autre affaire est à suivre, celle du nez cassé. Pour le reste, à chacun de se débrouiller dans son coin, avec un « bon » conseil...
En « justice », j'ai donc eu droit à toutes sortes de critiques au sujet d'un article dans Maxi, d'une émission sur France 2, à propos de mes écrits sur Internet et de mes discours, certains mots que j'emploie semblent parfois beaucoup déranger. Mais, pour le moment, aucun « professionnel » n'a commenté le 19-20 du 25 mai dernier.
En 2007, je manifestais devant le palais du Luxembourg. Quelques personnes bien intentionnées m'ont laissé entrer. Il y avait une conférence au Salons de Boffrand, dans le cadre de la journée internationale des enfants disparus. J'ai eu l'opportunité de discuter avec des journalistes. J'ai surtout pu suivre les débats de la conférence... De mes notes, je crois que c'est au dossier de presse, quelque part dans mes étagères : « La disparition d'un enfant (fugue, enlèvement parental, disparition accidentelle ou criminelle) est toujours un moment de grand désarroi pour les parents. »
Soit des « professionnels » me prennent pour un imbécile ou certains en sont. Ca doit tenir un peu des deux.
Au 19-20 Ile-de-France du 25/5/2007
Rapts parentaux: "Changement de vitesse"
13/10/2008 DH > Infos > Société
L'asbl "SOS Rapts parentaux" organisera mercredi à 14h00 l'action "Changement de vitesse" devant le cabinet du ministre de la Justice Jo Vandeurzen pour protester contre l'inertie du SPF Justice
BRUXELLES "Depuis que monsieur Jo Vandeurzen est arrivé au SPF Justice, la situation des parents victimes d'un rapt parental n'a cessé de se délabrer. La situation étant au point mort, les parents ont décidé de donner au ministre de la Justice une petite leçon de conduite avec pour thème: le changement de vitesse ou comment passer du point mort à une vitesse maximale autorisée", précise le communiqué de presse.
Munis d'une boîte de changement de vitesse, les parents prodigueront leur leçon sur les marches du SPF Justice. Ils en profiteront pour remettre une lettre ouverte au ministre de la Justice reprenant leurs principales revendications.
Les parents demandent notamment des moyens pour permettre aux services de l'Autorité centrale, qui ont la gestion du point de contact fédéral "Rapt Parental", de fonctionner. Ils plaident en outre pour une définition claire du rôle et des compétences de chacun et demandent à être reçus par le cabinet du ministre afin de pouvoir mettre en place un agenda de travail.
Les jardins du palais du Luxembourg
Deux dépêches de mai 2007...
PARIS (AFP) - A l'occasion de la journée des enfants disparus, policiers, magistrats et associations ont insisté vendredi sur la nécessaire coopération entre Etats pour régler notamment les enlèvements commis par des parents, tout en déplorant un manque de moyens.
Selon des chiffres de l'Office central chargé de la répression des violences aux personnes (OCRVP), rendus publics au cours d'une conférence de presse à Paris, 43.245 fugues de mineurs ont été recensées en 2006 en France, dont 23.234 filles, en hausse de 7% par rapport à 2005.
La grande majorité des fugueurs sont retrouvés (42.366). Au 1er janvier 2007, il y avait selon le directeur de l'OCRVP, Frédéric Malon, 65 mineurs disparus, parfois depuis de nombreuses années, "susceptibles d'avoir été victimes de crime ou délit".
Parmi eux on relevait, en France, en 2006, 380 enfants enlevés par un père ou une mère. Selon François Thomas, du Bureau de l'entraide internationale au ministère de la Justice, 280 mineurs ont été conduits dans un autre Etat en 2006.
Ce magistrat a insisté sur "la coopération entre Etats pour lutter contre ces déplacements illicites" dans un "contexte de mobilité accrue de la cellule familiale". "Il y a une internationalisation du contentieux familial" au sein notamment des couples binationaux, a renchéri Mahrez Abassi, magistrat détaché au ministère des Affaires étrangères.
Les textes internationaux, comme la Convention de la Haye de 1980 qui lie la France à 61 autres Etats, "ont permis de régler plus de 90% des situations" avec le plus souvent un retour de l'enfant auprès du parent qui en a la garde, a insisté François Thomas.
Il reste les Etats avec lesquels n'existe aucune convention. Le parent parti avec l'enfant refuse généralement de délivrer une autorisation de sortie et le pays où il réside ne reconnaît pas les jugements prononcés en France et demandant le retour de l'enfant. C'est le cas notamment de la Russie.
Le quai d'Orsay "pousse les pays à adhérer aux conventions", comme l'Ukraine qui vient de signer la Convention de la Haye, a souligné Mahrez Abassi. Quand ce n'est pas possible, "ne restent alors que les relations diplomatiques".
Les associations insistent aussi sur une meilleure coopération entre les services français. Alain Boulay, président d'Aide aux parents d'enfants victimes (Apev), évoque le cas d'une jeune majeure signalée disparue dans les fichiers du ministère de l'Intérieur mais recensée comme résidente au Canada par l'ambassade de France.
Autre sujet de préoccupation : le financement. Les procédures (voyages, frais d'avocat) coûtent en moyenne 75.000 euros, selon le Collectif de solidarité aux mères d'enfants enlevés. Le ministère des Affaires étrangères "n'a pas de fonds propres" pour prendre sa part de ces dépenses, a regretté Mahrez Abassi.
Les associations se sont alarmées aussi du financement du futur numéro unique européen (le 116.000) qui doit permettre de signaler les disparitions d'enfants dans toute l'UE. La France veut le financer "à moyens constants", s'est inquiété Arnauld Gruselle, de la Fondation pour l'enfance.
En comparaison avec les "moyens importants" du "centre national des enfants disparus" dont se sont dotés les Etats-Unis, "nous en Europe, on est à l'ère du bricolage", a déploré Eric Mouzin, le père de la petite Estelle (disparue en 2003), à l'occasion d'un lâcher de ballons organisé vendredi après-midi à Paris au pied de la Tour Eiffel pour ne pas oublier les enfants disparus.
PARIS (AFP) - La cinquième Journée des enfants disparus est organisée vendredi en France, marquée par plusieurs manifestations pour sensibiliser le public au sort des quelque 40.000 enfants disparaissant chaque année dans le pays, dont la plupart sont retrouvés dans les huit jours.
A l'occasion de cette journée, des associations de parents ont fait part vendredi de leur impatience à propos de la mise en place et du financement du numéro unique européen sur les disparitions d'enfants.
La Commission européenne a annoncé en février la création d'un numéro téléphonique unique et gratuit, le 116.000, qui doit permettre à partir de cet été de signaler les disparitions d'enfants dans toute l'Union européenne. "Il a été annoncé mais pas mis en place car cela bloque au niveau des Etats chargés de le financer", a expliqué au cours d'une conférence de presse à Paris Arnauld Gruselle, directeur de la Fondation pour l'enfance.
M. Gruselle a expliqué que le gouvernement français attendait des associations, qui gèrent notamment le numéro national "SOS enfants disparus" (0800.012.014), qu'elles mettent en place le numéro européen "à moyens constants".
Or, le dispositif français actuel reçoit chaque année 175.000 euros de l'Etat. A titre de comparaison, son équivalent en Belgique est doté de 4 millions d'euros, a précisé Alain Boulay, président de l'Association des parents d'enfants victimes (Apev), qui s'est interrogé: "la France a-t-elle les moyens de sa politique ?"
Selon des chiffres fournis vendredi par le directeur de l'Office central chargé de la répression des violences aux personnes (OCRVP), Frédéric Malon, 43.245 fugues de mineurs ont été recensées en 2006, dont 23.234 filles, en hausse de 7% par rapport à 2005.
La grande majorité des fugueurs sont retrouvés : 42.366 ont ainsi été découverts sains et saufs, dont certains disparus les années précédentes, a précisé le policier. M. Malon a indiqué qu'au 1er janvier 2007, il restait 65 mineurs disparus, parfois depuis de nombreuses années, "susceptibles d'avoir été victimes de crime ou délit".
Autre catégorie, sur laquelle ont insisté les associations : les enfants enlevés par l'un de leurs parents, 380 en 2006 contre 392 l'année précédente. Selon François Thomas, du Bureau de l'entraide internationale au ministère de la Justice, 280 mineurs ont été conduit dans un autre Etat en 2006. Ce magistrat a insisté sur "la coopération entre Etats pour lutter contre ces déplacements illicites".
En souvenir d'Etan Patz, un petit garçon de 6 ans enlevé à New York le 25 mai 1979 et jamais retrouvé, la journée du 25 mai a été proclamée en 1983 Journée internationale des enfants disparus. En 2003, la Fondation pour l'enfance et plusieurs associations ont lancé la première Journée des enfants disparus en France.
"L'objectif de cette journée est de mobiliser le grand public sur la problématique des disparitions d'enfants" et "d'adresser un message de solidarité et d'espoir aux parents", expliquent dans un communiqué certains des organisateurs, la Fondation pour l'enfance, le dispositif d'écoute SOS enfants disparus (0810.012.014) et l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem).
Pour cette cinquième édition, un clip est diffusé jusqu'à vendredi à la télévision pour sensibiliser le public. L'association Aide aux parents d'enfants victimes (Apev) lance une campagne d'affichage pour la recherche de douze jeunes disparus.
Un rassemblement doit être organisé vendredi après-midi à Paris sur le Champ de Mars (place Jacques-Rueff) où un lâcher de ballons aura lieu à 16H00. Des marches silencieuses et rassemblements auront lieu en Bretagne, à Brest, Saint-Brieuc et Rennes. Dans le Lot-et-Garonne, des informations sur la prévention des disparitions seront données aux élèves du département.