Archives pour: Mars 2009, 13
Délibéré le 22 mai
Cet après-midi, dans la chambre des mineurs, j'ai parlé d'Histoire et de périodes affreuses, d'actualité, un peu de droit et de jurisprudences de diverses natures, de « psychiatrie » aussi. J'ai évidemment également parlé de tout ce qui s'est tramé récemment ainsi que de l'avenir, en recoupant le tout avec divers éléments qui concernent plus directement Justine, mes enfants et ma famille. Je me suis un peu répété et je l'ai fait remarquer, ce n'est en effet pas la première fois que je verse des éléments de cette nature, à cette même cour d'appel. J'ai aussi rappelé que j'étudie le dispositif de la protection de l'enfance depuis plusieurs années déjà. J'ai également parlé de cassation.
J'ai beaucoup détaillé tout l'irrationnel et l'absurde auquel Justine et moi avons été confrontés.
L'avocat général a requis un retour de Justine vers l'été, pour la prochaine rentrée scolaire. Deux longs mois avant le délibéré... patience, ce que j'ai pu constater et entendre était plutôt positif.
En sortant de la salle d'audience, je marchais à côté de Justine, En souriant, je lui ai glissé : « t'as vu ? je suis encore moins fou ! » Je lui ai suggéré de nous appeler si elle en avait envie.
L'ARSEA n'était pas là. Mais le rapport, suite à la sortie libre, à Strasbourg, serait plutôt positif. Ce qui s'est dit et ce qui s'est passé dans le prétoire n'a pu que confirmer la teneur de ce rapport.
Au moment de plaider, après avoir décrit ce que j'allais développer, j'ai commencé par citer Justine, puis George Sand et Lord Emerich Edward Dalberg Acton. Ca s'est très bien passé même si j'ai manqué de temps pour tout développer. Comme j'ai pu déposer mes conclusions écrites, trois siècles d'« humanité », je reste plutôt confiant et serein.
Dans les couloirs, j'ai eu des échanges avec le pasteur qui s'est finalement quand même déplacé. Il m'a dit de me faire soigner. Je lui ai répondu qu'on n'en finirait pas s'il fallait soigner tous les anti-cléricaux. Il s'agirait d'une affaire « privée », mais j'ai pu constater que le rôle placardé sur la porte du prétoire livrait l'affaire à qui voulait la connaitre.
Je n'arrivais pas seul, miss Money, le poulet plumé, et Ach Goood m'accompagnaient... une figure de la crise et, l'autre, du cynisme. Personne d'autre n'aurait versé de conclusions. Le pasteur n'a pas voulu d'une copie des miennes, la « polémique » ne l'intéresse pas, m'a-t-il dit. J'ai plaidé, décrit, lu et déposé d'épaisses conclusions ainsi que quelques pièces jointes. Le pasteur a juste un peu prêché. La Cour a pu entendre Justine, c'était à mon avis nécessaire, j'ai bien fait d'insister pour qu'elle soit entendue en personne ; Justine a quand même 15 ans.
Miss Money (à droite) et Ach Goood à Versailles
Censuré sur Dailymotion ?
Alors ça, c'est fort. Ma précédente vidéo qui a fait l'objet d'une censure, là bas, étaient quelques extraits choisis d'un reportage sur Tranquility Bay. Voilà qu'on m'a supprimé une vidéo d'une minute vingt de ma rubrique L'enfant séquestré... une vidéo de TF1/LCI. On voit encore le Picachu sur le lit de l'enfant, malgré la suppression de la vidéo. Je vais la republier plus tard, elle est susceptible de foutre quelqu'un dans la merde... Là, je n'ai pas le temps, je pars à Versailles.
Voir sur dailymotion.com/bkant
Au procès, sans Colonna : un débat judiciaire anéanti ?
Colonna et ses avocat ont quitté son procès. A quoi bon après tout, le chantre a décrété qu'il est coupable.
A la chambre des mineurs de Versailles, il n'y a plus personne non plus, depuis des lustres. Le pasteur d'Uhrwiller ne vient plus, il pourrait même être dispensé. L'ARSEA n'est jamais venu et l'avocate de Justine s'y fait même porter pâle. Début février, même le collège s'est retiré a renvoyé. Aujourd'hui, un constat s'impose : il y a comme une justice spéciale à Paris, pour les veuves de préfets, avec la presse, et une autre forme de justice, à Versailles et à Nanterre, en faveur de la Dass et de la magistrature, pour l'Unterschicht ou les moustiques et les mineurs.
Demain, à 14h00, audience... peut être bien, peut être pas. Ce sont les juges qui décident.