« Attention, prudence | On dit que la nuit porte conseil » |
Vers une théorie des dysfonctionnements acceptés
Ce soir, à l'hôtel de Ville de Paris, je pense m'être brouillé avec Monsieur Eric Mouzin. Après son propre échange sous les caméras, avec Madame la Ministre, une mère s'est plainte auprès d'elle, puis j'ai haranguée Nadine Morano, à mon tour. Je pense que nos si courageux journalistes nationaux n'auront pas la moindre difficulté à couper cette séquence, mon intervention, au cours de laquelle un proche de Morano - à moins qu'un élu de la mairie de Paris - m'a répondu qu'ils ne pouvaient pas commenter des décisions de justice. Foutaise, mauvaise foi et langue de bois !
Si je leurs avais annoncé qu'un juge ou un greffier m'avait fait libérer par inadvertance ou copier/coller, après un viol puis avoir écorché vif un enfant ou pire, une femme, ces mêmes élus ne se seraient probablement pas gênés ! Je les invitais durement à commenter un arrêt de la première chambre civile de la cour de cassation dont les références - ainsi que le nom du défendeur, Xavier Serrier, juge pour enfant - était placardés dans mon dos, sur mon tee-shirt. N'a-t-on jamais commenté des décisions de justice rendues en faveur de Vanneste ? J'ai pu rêver lorsque j'écoutais la radio, en novembre 2008, et qu'une décision pourtant dite de justice ou rendue par de vrais juges a été longuement critiquée sur les ondes.
Les enfants disparus, c'est sérieux, ou c'est juste une corvée, en prévision de 2012 ?
Plus tard, j'ai parlé à l'assemblé, pour clarifier un peu ce qui s'était passé, leurs exposant surtout que mon aînée avait disparue pendant plus de trois ans, puis qu'elle avait ensuite pu passer l'été 2009 à la maison. Depuis, plus rien. C'est la Dass, celle qui oeuvre en faveur de l'enfance. Ce que j'ai dit ou exposé a pu heurter. D'autres se sont encore souvenus de cette affaire des enfants des bois et de relations mère-enfant aujourd'hui toujours impossible tant elles ont été distendues ; cette histoire a récemment encore une fois été relatée dans un magazine Elle ; il est rangé dans mon placard, avec de vieux journaux. Je pense que dans les milieux professionnels il n'y a plus que des juges pour enfants pour croire encore fermement au merveilleux ou au fabuleux de ce dispositif supposé protéger les enfants. Je peux me tromper, mais il me semble qu'à Aix-en-Provence, au tribunal administratif, ainsi qu'à la CDEH des juges partagent assez mes propres opinions en matière de relations familiales distendues ou durablement et délibérément rompues.
Monsieur Mouzin m'a encore une fois fait savoir qu'il n'adhérait pas aux théories dites du complot. Je n'entre pas plus avant dans ce dont lui et moi avons encore discuté. Mais pour qui suit l'actualité, je crois qu'il est assez clair que les grands théoriciens du complot sont au château, dans l'entourage de notre chantre. On en parlait beaucoup lorsqu'ils accusaient Dominique de Villepin. Puis nous avons encore entendu parler d'un éventuel complot en marge de rumeurs concernant le couple Bruni-Sarkozy. Les complots, je n'y crois pas. Lorsqu'il s'agit de justice et plus particulièrement de protection de l'enfance, je crois plus volontiers d'abords aux boulettes, aux dysfonctionnements ainsi qu'ensuite, aux dérives plus généralisées.
Nadine Morano sait, elle nous a très souvent parlé de dysfonctionnements de la Dass pour promouvoir l'adoption. Nous aurait-elle récemment parlé de ce dispositif de la protection de l'enfance sans rien en savoir ? Que nous a raconté Jean-Marie Bockel, en février dernier, était-il sérieux et crédible ou souhaitait-il juste amuser la galerie ? Notre chantre pourrait savoir, lui aussi. Nicolas Sarkozy ne m'a jamais répondu à une correspondance de fin janvier 2009 : « Question : croyez vous aux vertus de l’assistance éducative alors que la Direction Nationale de la Protection judiciaire de la Jeunesse ainsi que Madame la Secrétaire d’Etat à la famille font eux même montre de sérieuses réserves ? » A l'époque, je lui communiquais aussi cette fameuse décision de la cour de cassation dont les références sont à présent placardés dans le dos de mon tee-shirt. En novembre 2009, pour les 20 ans de la CIDE, je finissais par commettre une offense ou un outrage au chef de l'Etat français ; son parquet l'a très bien perçu, j'ai eu droit à un petit rappel à la loi, en catimini, dans l'entresol du Palais de justice de Paris. J'en garde un souvenir, maintenant placardé sur l'avant de mon tee-shirt.
Par le passé, Nadine Morano m'avait elle même fait part de sa compassion alors que je venais de lui faire parvenir un petit dossier ; j'ai sa lettre, scannée, au fond de mon blog ; elle ne s'en souvient probablement plus. Elle m'avait écrit que « le temps judiciaire n'est pas compatible avec le temps de l'enfance », ce que ma famille a eu tout le temps de percevoir au cours de ces dernières années. « Justice, une lenteur coupable », cet excellent ouvrage figure bien évidemment dans mes étagères et parmi mes références, depuis une éternité déjà.
Je viens encore de constater qu'une décision « de justice » concernant mon aînée n'a pas été exécutée, celle rendue en mars 2007, par le juge des tutelles. Trois années entières se sont perdues ! Un assistant ainsi que Maître Charles Halter me l'ont eux-même récemment confirmé. J'ai aimé les lire. Je n'en demande maintenant pas beaucoup plus au juge des enfants de Nanterre à qui j'écrivais récemment que « j'apprécierais aussi, parfois, un peu plus de franchise, d'honnêteté et de sincérité de la part de la magistrature de ce pays. »
Aujourd'hui, à Versailles, alors que je soutenais que personne ne m'informe jamais, la cour me demandait des preuves. Comment prouver qu'on ne m'a jamais communiqué un inventaire de succession conforme à la réalité ? Comment pouvais-je même me permettre d'en réclamer un alors qu'un admin ad'hoc devait s'occuper de cette succession ? Lorsque j'étais moi même en charge de cette même succession, je m'étais un jour fait accuser d'avoir commis des diligences, entre la fin 2004 et début 2005. A cette époque, je n'arrivais pas à obtenir la moindre informations... A l'audience, je parlais un peu de dysfonctionnements, les juges pourraient eux-même avoir bien perçu qu'il y a eu un gros couac, un de plus dans mes divers dossiers qui concernent mon aînée.
Un délibéré va suivre, ce 24 juin prochain. Vers la fin de l'audience, les juges m'ont demandé ce que je pouvais encore avoir à leurs communiquer. Je les ai alors informé que la chancellerie pourrait elle même avoir fait n'importe quoi mais qu'elle semble avoir bien perçu, elle également, qu'il y a eu un couac quelque part, entre Antony (92) et la Moselle (57). Et alors ? La deuxième chambre civile a maintenant trois options au moins, elle pourrait :
1) confirmer en tous points la décision du juge des tutelles d'Antony (92),
2) désigner un autre admin ad'hoc,
3) me confier à nouveau ce qu'un assistant de notaire n'a lui-même pas pu faire avancer plus, depuis mars 2007
Dans l'hypothèse 1) ou 2), un juge m'a dit que cela me coûterait « très cher ». Pour un contrôle et pour une signature ?
En marge de cette journée, devant l'hôtel de ville de Paris, parlant un peu d'injures sur Internet, un proche de Monsieur Mouzin m'a dit qu'il recevait aussi « de tout », sans entrer dans les détails. Ce serait normal lorsqu'on prend position. Il faut donc que je me soucie maintenant juste de cette histoire d'usurpations de plaques, à Puteaux, en octobre dernier.
Après tout ce que j'ai encore pu lire ou entendre et vu ce que j'avais déjà perçu du fonctionnement accepté par tout le monde ou habituel de ces institutions françaises, des couacs, des boulettes et très souvent n'importe quoi aussi, je pense que ma plus récente lettre ouverte à MAM était pas mal, jusqu'à son dernier paragraphe : « Par ailleurs, je vous informe qu'il pourrait y avoir un problème au palais de justice de Paris. En effet, j'ai le sentiment que des services égarent ce que j'essaye de faire parvenir au procureur près ce prétoire (pièce n° 4). Par le passé, celui près le tribunal de grande instance de Nanterre ne recevait pas grand chose non plus. »
7 commentaires
AFP, 26/05/2010 | Mise à jour : 11:40, extrait
"Cette association de malfaiteurs, je ne la comprends pas car mon geste a été un geste tout à fait naturel et spontané. Il n'a en aucun cas été question pour moi de faire allégeance à un quelconque organisation ou à un quelconque réseau supposé", a expliqué la chanteuse [Patrizia Gattaceca], frêle silhouette vêtue d'une veste grise.
La lettre de Mme Morano est des plus intéressantes, merci, courage, tu sais ou me trouver.
@micalement
lefigaro.fr
15/07/2010 | Mise à jour : 16:03
Interrogée sur RMC sur le train de vie de l’Etat, Nadoine Morano a lancé : «Quand je vois que certains journalistes gagnent trois fois plus que nous, pour nous critiquer. […] Il y en a qui ont des sacrées rémunérations, pour lire des prompteurs».
Avant d’ajouter, au sujet des dépenses de certains ministres : «Un ministre doit avoir un niveau de rémunération conforme au niveau de responsabilités qu’il exerce. Un ministre est ministre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours pas an. Et si on commence à faire de la démagogie anti-gouvernementale, on n’aura plus personne au sommet de l’Etat qui voudra venir assumer ces responsabilités [qui sont] très lourdes.»