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La gestion des risques en quelques points clefs
Avec l'état d'urgence nous nous situons totalement dans la « prévention des risques », mots qui font systématiquement très peur à beaucoup... Et suite aux attentats les plus récents, à Paris, une population (ainsi que leurs voisins et proches) est ciblée et particulièrement exposée à des perquisitions, à des fouilles et saisies, à des assignations à résidence ainsi qu'a des arrestations, à l'arbitraire (depuis des violences nécessaires jusqu'à de vraies boulettes). On découvre ou on redécouvre. Nous ciblons manifestement des trafics tels que d'armes et de drogue, les fichés « S » et leurs milieux également. Des signalements, des inquiétudes, des craintes suffisamment sérieuses peuvent suffire pour motiver une intervention des forces de l'ordre. La référence à la suite, une bibliographie de l'ENA, propose quelques points clefs.
Habituellement, nous parlons beaucoup de droits de l'Homme. Pour pouvoir les préserver, les garantir, conserver les moyens de les garantir, il nous faut parfois prendre les mesures qui s'imposent (ou s'imposeraient). D'où la situation actuelle, il me semble, où nous articulons droits de l'Homme, principe de précaution, intérêts fondammentaux de la nation et bien plus encore. Pas simple. Pas simple, et certainement très compliqué pour ceux qui souhaiteront se faire rembourser une porte défoncée, au tribunal administratif, la pente pourrait y être bien raide. Idem pour ceux qui souhaiteront contester des perquisitions, des saisies ou des assignations... Argumenter contre l'Etat pourrait être tout à fait vain, surtout si tout ou partie de leurs dossiers est approximatif, vague, flou, voire même tout à fait secret, bâclé, vicié et caché.
Tout cela me rappele bien évidemment #Guantanamo les usages, moeurs, pratiques et procédés indignes des travailleurs sociaux et des juges pour enfant de Nanterre, ceux de la cour d'appel de Versailles ainsi que d'autres prétoires encore... Cela m'a évidemment rappelé également la situation de Baby et Nepal, puis la longue lutte pour « sauver » ces deux éléphants d'une mort certaine ; c'était une cause perdue, puis une bataille menée alors sur un terrain judiciaire, au tribunal administratif, ainsi que dans les médias et sur les réseaux sociaux. Sauf que dans la situation actuelle #ParisAttacks l'Administration et même la justice n'auront pas trop le choix et encore moins la possibilité de faire leurs conneries habituelles, la réaction des populations en cas de nouvel ou nouveaux attentats pourrait avoir d'assez lourdes conséquences, nous attrapperions plus qu'un gros rhume. Il reste à attendre maintenant, la suite, des jugements suite à d'éventuels recours, d'ultimes débats, etc. Nous en rirons encore au cours des mois et années à suivre #Charlie
https://t.co/xwaV6FTT36 @reesmarc #etadurgence #perquisitions relève de la gestion des risques, par l'Administration pic.twitter.com/viZzfaKvG6
— Bruno Kant (@bkant) 24 Novembre 2015
