« Les assignations à résidence depuis l'état d'urgence | Le nouveau bilan de l'état d'urgence #Paris » |
« Aucun amalgame ne saurait être fait », a dit Bernard Cazeneuve
Je reste sur ma faim. Dans les journaux et sur les réseaux, pour le moment, nous lisons surtout de gros chiffres #Paris #etatdurgence assortis de déclarations politiques. Chez le Monde et ses Décodeurs, c'est donc encore plus succinct, représenté par quelques pavés de couleur, au format smartphone de base et prêt à être propagé... L'ensemble est pollué maintenant par des débats suscités par les assignations de quelques écolos #COP21 dont un cycliste au moins.
J'ai du finir de fâcher Samuel Laurent, « troll », m'a-t-il lancé, « j'ai eu ma dose de trolls pour la journée. Salut. », m'a-t-il un moment répondu, puis il m'a bloqué sur Twitter. Je lui avais pourtant juste posé des questions assez sérieuses après lui avoir fait part de quelques remarques. Après de précédentes opinions, j'ajoutais « "Le Monde.fr - 1er site d'information." @samuellaurent @reesmarc @BenjaminPontis J'ai l'impression d'halluciner. » « #TP @samuellaurent La Direction vous a suggéré de faire un bilan si sommaire? Ou c'est spécial réseaux sociaux? @reesmarc @BenjaminPontis ». Lorsqu'on se souvient de quelle façon le Monde avait traité l'affaire Agnès Marin, le procès de Mathieu, en première instance, en étant absent, on ne peut que s'interroger encore devant le néant qui entourait une infographie des Décodeurs. Ce n'est pas le premier journaliste ou décrypteur que « j'agace » ainsi, ni d'ailleurs le premier du Monde. Samuel Laurent pourrait en discuter avec Pascale Robert-Diard... Et peu m'importe ce qu'ils s'en diront ou penseront encore.
Sur les gardes à vues, nous en lirons probablement plus au cours des prochains jours et mois. Leur grand nombre sans autres détails m'embarrasse. Nous savons maintenant juste que celle de 9 individus se prolonge, selon Libé, 17:20. « "Aucun amalgame ne saurait être fait entre des manifestants de bonne foi et ces groupes qui n'ont toujours eu qu'un seul dessein: profiter de rassemblements responsables et légitimes pour commettre des violences inacceptables", a affirmé dimanche Bernard Cazeneuve. » - 30/11/2015 07:59:34 - Paris (AFP). Une bonne part de ces gardés à vue pourrait n'être poursuivi que pour avoir participé à une manifestation interdite ; beaucoup auront eu droit à un petit déjeuner, s'en souviendront déjà suffisamment, une punition ou même du sursis serait superflu ?
Cette agitation, ce dimanche, dans Paris, aux alentours de République, puis toutes ces gardes à vues font-elles paniquer quelques intellectuels ayant appelé à braver #étatdurgence à manifester ? J'ai remarqué un tweet qui affirme que depuis l'Algérie et mai 68, personne en France n'aurait été poursuivi pour avoir « participé à des manifestations interdites ». Mais lorsqu'on fouille les archives, on trouve bien trace de telles poursuites ou de natures similaires, y compris aux archives de Politis et de Mediapart. Jamais vu des poursuites ? « Manifestations interdites de soutien à la Palestine: A. Pojolat (NPA) relaxé », à lire sur Mediapart ; « Le militant était seul à être jugé pour avoir organisé les manifestations de Barbès et de la place de la République, à Paris, en juillet dernier. Devant la faiblesse du dossier, la juge a prononcé la relaxe... » Ils sont 58, maintenant, à crier « encore » ? Le parquet se contentera peut-être de poursuivre et punir seulement les lampistes, les troufions, les boutonneux et autres sincères qui se seront mobilisés et rassemblés, ce dimanche, dans Paris.
Des poursuites pour manifestation non autorisée, jamais vu depuis la guerre d'Algérie et 1968. Lisez l'appel des 58: https://t.co/csHd7CwEZg
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 30 Novembre 2015
Sur les assignations à résidence, il ne circule pas grand chose non plus, ou de façon sporadique seulement. Pourtant, elles pleuvent depuis des jours, 300 courriers et plus ont été distribués à travers le pays. Peu d'assignés pourraient avoir eu les moyens de formuler des critiques, des recours, et les rares recours dont on nous parle ont fait l'objet d'un rejet. Une unique assignation semble donc avoir été levée : à la demande d'un préfet. « Pour le ministère de l'Intérieur, ces différentes mesures `'reposent sur des dossiers solidement étayés, et sont évidemment susceptibles de recours devant la justice. L'état d'urgence n'est pas la négation de l'État de droit. », les assignés les moins contents sont invités à saisir les tribunaux et user des voies de recours. Quelques écolos, des favorisés, pourraient s'être adressés déjà au Conseil d'Etat. Favorisés : les écolos pourraient n'être assignés à résidence que jusqu'au 12 décembre.
24 assignations, lisions nous encore ce midi. « Vingt-six personnes ont été assignées à résidence en France en lien avec les manifestations contre la COP21. Ces "26 personnes identifiées ne concernent en aucun cas des militants écologistes pacifiques que je ne confonds pas avec des personnes qui avaient participé ou contribué à des actions d'une extrême violence", avait déclaré le ministre de l'Intérieur. », lit-on sur le Point, dans un article mis à jour ce 30, à 19:43.
Voilà, have fun :-)
"Ni audience ni juge, https://t.co/RBADZHVIWt reçue par courrier pour les aviser. «Scandaleux, dit-elle. ..." #COP21
— Bruno Kant (@bkant) 30 Novembre 2015
« Pas d'amalgames », nous rabâche-t-on encore, mais ces écolos assignés pourraient tous être de grands agitateurs bien connus des services ? Un article du Monde du 28/11 nous éclaire aussi : « Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a justifié, samedi 28 novembre, ces mesures administratives : `'Nous avons assigné 24 personnes parce qu’elles avaient témoigné d’actes violents par le passé à l’occasion de manifestations et qu’elles avaient exprimé le souhait de ne pas respecter les principes de l’état d’urgence. [...] J’assume totalement cette fermeté." Mais pour la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, `'il n’est pas acceptable que des militants de l’écologie soient pris pour cible à quelques jours de la COP21. Nous avons exigé que dans le cadre du contrôle parlementaire soit examiné l’ensemble des raisons qui ont conduit à ces assignations et perquisitions." »
« Pas d'amalgames », « halte aux généralisations », nous lance-t-on très fréquemment lorsqu'on discute de l'Administration et de la protection de l'enfance, « toutes ces familles, enfants et situations ont leurs troubles, particularités, spécificités et besoins dont personne n'a rien à connaitre ». « Parents indignes, parents carencés, difficultés familiales majeures, séparation conflictuelle, parent ou parents et proches tout à fait déficients ou absents... » « Toutes ces familles et particulièrement ces enfants sont toujours très convenablement diagnostiqués et suivis par des professionnels très qualifiés, souvent même suivis durablement par un juge pour enfants », il n'y a jamais à en douter.
Ces jours-ci et alors qu'on nous parle également beaucoup #perquisitions de « notes blanches » ainsi que de dossiers ou fichiers aux contenus qui seraient parfois très inexacts, approximatifs, sinon calomnieux, des contenus occasionnellement secrets, j'ai remarqué un article de 2009 du Journal des Droits des Jeunes, par Pierre Verdier, avocat, docteur en droit, précédemment inspecteur puis Directeur à la DDASS, et Laure Dourgnon, juriste... « L’accès aux dossiers en protection de l’enfance ». « L’accès de toute personne aux informations concernant des décisions qui peuvent lui être opposées est considéré aujourd’hui comme une exigence démocratique. Des progrès notables ont été réalisés en France en 1978 pour les dossiers administratifs, en 2002 pour les dossiers médicaux et pour #guantanamo les dossiers d’assistance éducative. De jure tout au moins, car de facto, ont pu être dénoncées `'les innombrables et fortes réticences des professionnels du monde judiciaire et éducatif (...) habitués depuis la nuit des temps à travailler sans rencontrer ni contradiction ni critique efficace (...)" (Michel Huyette, La nouvelle procédure d’assistance...) En effet certaines pratiques actuelles dont nous sommes fréquemment saisis tendent à vider ces textes de toute efficience, et il convient de lutter contre ces dérives. » #etatdurgence
Ca suffira pour ce billet, le reste, je l'ai déjà tweeté ou publié, souvent il y a longtemps déjà.
@bkant @reesmarc @BenjaminPontis OK. Donc on va couper court, j'ai eu ma dose de trolls pour la journée. Salut.
— Samuel Laurent (@samuellaurent) 30 Novembre 2015
11 commentaires
#loirenseignement @reesmarc @gchampeau Un monde très différent, sans sanctions ni contrôles https://t.co/61ALSaDhhD pic.twitter.com/06TI35Mwf6
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
#etatdurgence "par la force, et jusqu’ici, sur quinze jours, plutôt au doigt mouillé" https://t.co/OYSWfzTYw3
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
#etatdurgence "les forces de l'ordre ont en effet eu une fâcheuse tendance à casser d'abord et à sonner ensuite." https://t.co/ARn4Oogtey
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
C’est pas moi c’est lui… Le jeu dangereux de la presse française
Francis Van de Woestyne
Publié le lundi 23 novembre 2015 à 19h57
Mis à jour le mardi 24 novembre 2015 à 10h39
Un commentaire de Francis Van de Woestyne, rédacteur en chef.
La presse française, plus précisément parisienne, se déchaîne ces derniers jours, sur la Belgique. À lire les reportages et éditoriaux, à entendre les émissions matinales, notre pays serait devenu “le berceau du terrorisme européen”, “une fabrique djihadiste”, une “Nation sans État”, “un Belgikistan”…
“Le Monde”, une référence, d’ordinaire nuancée dans ses analyses, fige la Belgique dans un portrait au vitriol. “ Au cœur de l’Europe, la sympathique Belgique est devenue une plaque tournante du djihadisme. Le pays”, écrit l’éditorialiste “doit se ressaisir”. Pour mieux enfoncer ces voisins insouciants, l’auteur rappelle : “ Il aura fallu qu’il connaisse la terrible affaire Dutroux, dans les années 90, pour qu’il réforme enfin sa police et sa justice”.
Nous n’avons évidemment pas attendu qu’une partie de la rédaction du “Monde” débarque à Bruxelles pour dénoncer les failles des services belges dans la lutte contre le terrorisme ( voir ici), le laxisme coupable dont avait fait preuve l’ancien bourgmestre de Molenbeek, Philippe Moureaux, le manque de coordination entre les pays européens dans la traque aux djihadistes.
On ne peut évidemment nier que les attentats de Paris aient été...
La suite: http://www.lalibre.be/debats/edito/c-est-pas-moi-c-est-lui-le-jeu-dangereux-de-la-presse-francaise-565353fb3570ca6ff9201879#.VlTquGGE-Xw.twitter
Quant on s'est vu offrir un petit déjeuner on commence à réfléchir plus :-) https://t.co/T2JvYaNkiL #République pic.twitter.com/lFazqwOKEj
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
#TP "«Nous dénonçons des...», a protesté maître Marie Dosé #avocats dans un communiqué"
Elle ne sait que protester? https://t.co/qckhP6y5u9
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
Pour chaque cas, le juge fait sien les arguments du ministère de l’Intérieur et récuse ceux de la défense, qui pointait «l’atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales» (droit de mener une vie privée et familiale normale, liberté d’aller et venir, liberté d’expression, de réunion et de manifestation…). L’urgence n’est pas caractérisée, estime le tribunal qui rejette leur recours.
... Leur avocate a annoncé son intention de saisir le Conseil d’Etat et juge durement les rejets du tribunal administratif : «En se contentant de reprendre à son compte les arguments du ministre de l’Intérieur et en empêchant toute discussion contradictoire sur les éléments ayant conduit à l’assignation à résidence des militants écologistes rennais, le tribunal administratif démissionne et fait corps avec la position du ministre de l’Intérieur sous l’état d’urgence.»
A la barre
COP21: la justice refuse de lever les assignations à résidence de militants écologistes
Par Pierre Alonso — 30 novembre 2015 à 19:57
Extraits de source http://www.liberation.fr/france/2015/11/30/cop21-la-justice-refuse-de-lever-les-assignations-a-residence-de-militants-ecologistes_1417295
Rejet ou rejet confirmé? On va savoir assez vite. #COP21 #etatdurgence https://t.co/cG1b0MlYSD pic.twitter.com/XnsLmAyOcF
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
18/11/2015 | Avis consultatif
#Etatdurgence
Le gvt a décidé de rendre public l'avis rendu par le Conseil d'État https://t.co/IMvkBwonZd
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
Ils laissent partir quelques uns
Je fais partie du lot \o/
— hajoura74 (@hajoura74) 29 Novembre 2015
"Madame la prochaine fois, pensez à vous mettre à l'abri avant que nous lancions le filet"
Ah ben oui.. #astuce
— hajoura74 (@hajoura74) 29 Novembre 2015
#COP21 Sur plus de 300 gardes à vue après manif à République, seulement une dizaine pour violences. Les autres pour part. à manif interdite
— Laurent Borredon (@LaurentBorredon) 30 Novembre 2015
Le grand n'importe quoi: trois Européens placés en rétention après la manif interdite de dimanche https://t.co/HW4vKvu3Fz
— Quentin Girard (@quentingirard) 1 Décembre 2015
Ha ha! Une histoire de cycliste, encore! Un cycliste, arrivé de Suisse! #COP21 #etatdurgence https://t.co/80JCyuBHzJ
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
Coucou @edwyplenel et ses 57 co-appelants!
#COP21 #etatdurgence
Ali assigné à résidence: https://t.co/9JHHdL67Kn pic.twitter.com/b6SyYvJ8nP
— Bruno Kant (@bkant) 1 Décembre 2015
Etat d'urgence, un mois après https://t.co/4qbE6DVRfc pic.twitter.com/E7zrELuY2g
— Libération France (@Libe_France) 14 Décembre 2015